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La drogue, l'addiction comme analyse existentialiste : 



"Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé à la con, choisir des machines à laver, des bagnoles, des platines laser, des ouvres boites électroniques(...) Choisir son avenir, choisir la vie.
Pourquoi je ferais une chose pareille ? J’ai choisi de pas choisir la vie, j’ai choisi autre chose. Les raisons ?
Y’a pas de raison. On n’a pas besoin de raison quand on a l’héroïne."
Cette citation, issus du film Trainspotting, et présente dans la chanson Héroïne de Dutch Disorder, nous la connaissons sûrement tous. Ici, ce qui m'interpelle dans cette citation, est le mot "choix", qui sera au cœur de notre entreprise.


Ces paradis artificiels rythment nos vies, du matin au soir, ils sont au cœur de nos préoccupations, de nos humeurs, parfois de notre comportement, la gestion de notre temps, etc...La question n'est plus "que vais-je manger ce soir", mais "que vais-je consommer ce soir".

Et c'est à ce moment précis, si nous ne sommes point dans le déni, que l'addiction s'offre à nous comme connaissance. Mais, s'empare-t-elle de nous dépassant notre bon vouloir ? Ou bien sommes-nous les agents le permettant à chaque instant ?
Cette préoccupation en amène bien d'autres, si c'est un choix délibéré que nous faisons à chaque instant, que motive ce choix d'annihiler notre propre liberté ? Par ailleurs, ce choix ne serait-il pas la vraie expression de notre liberté se réalisant sous la forme "addiction" ? Et si la réponse était la confirmation de notre servitude ? Ou bien, si la réponse disait que la drogue suffisait à nous déposséder de notre libre arbitre, quelles seraient les conséquences pour l'humanité elle-même et sa liberté, serait-elle faillible ? Tentons-nous, et arrivons-nous à échapper à la liberté ?
Voici la vue d'ensemble de notre entreprise. Tout cela, proposé sous un prisme Sartrien. En effet, le choix, la liberté, la responsabilité sont au cœur de la philosophie de Jean-Paul Sartre, et ce dernier habite aussi mon cœur. C'est pour cela que la réflexion proposée sera empreinte de son spectre, mais pas seulement.


Il nous faut d'abord revenir brièvement sur la conception Sartrienne. Pour ce dernier, la liberté est intrinsèquement liée à la notion de choix. Par exemple, j'ai devant moi une bouteille verte, ou une bouteille bleue. Je peux tout à fait en choisir une ou l'autre, le choix que je suis en capacité de faire : c'est le libre arbitre. Notons aussi pour ce dernier, c'est justement ce choix, cette expression de la liberté qui motive notre angoisse existentielle, ce que beaucoup essaient de soulager à travers le choix possible de la consommation de drogues. Se faisant, la liberté guidant l'existence humaine, la dessine en même temps. Nous connaissons tous cette célèbre formule "l'existence précède l'essence", ce que Sartre veut dire exactement, c'est que les choix de chaque individu, dû à leur existence, constituent à travers leur vie, et leur collectivité l'essence humaine toujours en devenir. Chaque homme définit l'humanité par ses choix : l'addict aussi. S'il n'est pas libre comme statuer plus haut : l'humanité ne l'est peut être pas non plus.
C'est sous cette approche que nous aborderons notre sujet.

Premièrement, nous pouvons tous admettre que la consommation de drogue, précédant l'addiction, est un choix libre. Cependant, l'addiction est-elle vraiment un choix ? L'addiction ne serait-elle pas justement l'annihilation de ce choix ? L'urgence de consommer, et assouvir ce désir, n'est peut être pas un choix. Partons d'un point de vue matérialiste, presque Cartésien (ce dernier pensant que la conscience résidait dans la glande pinéale, de ce fait apportait une place décisive à l'organe qu'est notre cerveau). Nous pouvons aisément émettre l'hypothèse selon laquelle notre cerveau dirige nos choix, c'est en effet ce dernier qui permet de cerner une situation, et d'agir en conséquence. Notre liberté ne résiderait-elle pas dans une certaine disposition du cerveau, déclenchant le mécanisme du choix, une structure de ce dernier. Cette hypothèse (qui en reste une), peut cependant être jugée sérieuse. Suivant cela, l'addiction (du moins sur un temps prolongé) change la structure même du cerveau et son mécanisme chimique, et cela à vie dans nombre de cas. Par exemple, le cerveau devenant "lisse" (signe de diminution cognitive) sous l'effet de certaine drogue. Notamment l'alcool, notons aussi que l'alcool modifie la structure même de l'ADN. La conscience, le choix, la liberté dans cette perspective ne sont point étranger au corps, souvent oblitérés. Donc, compte tenu de ces éléments, l'addiction pourrait être une des seules choses dans ce bas monde pouvant altérer notre liberté elle-même, au-delà de toute volonté qui serait infini. Notons aussi que c'est principalement ce choix, cette liberté, menant à cette angoisse existentielle, particulièrement exacerbée dans notre cas, qui mène à l'addiction (bien sûr en plus du terrain addictif génétique et des traumatismes vécus). Ici l'homme troque sa liberté pour soulager son angoisse à l'aide de l'addiction.
Les conséquences sont lourdes : si certains hommes, construisant la réalité, "l'essence" humaine n'est pas libre, cette réalité humaine ne l'est pas non plus. Pour la bonne raison suivante : la liberté est le propre de l'homme, une caractéristique le différenciant. Et admettre qu'un homme n'est pas libre, c'est dire qu'il est un animal au meme titre que les autres. Or, on y voit une incohérence, nous ne sommes (malheureusement) pas de "vulgaires animaux".

Deuxièmement, l'addiction, étant liée au choix de la consommation première, serait-elle le choix ultime ? Le choix résultant d'une liberté "trop" consciente, se réalisant sous la forme addiction". Être toxicomane, en tout cas pour moi et pour beaucoup de mes amis partageant cette tare, c'est avant tout vouloir ne pas souffrir, prendre le choix d'être accro, pour soulager. La, on parle bel et bien de choix, de liberté consciente nous nous sommes rejoint, nous avons fait le choix (peut-être mauvais, mais choix quand même) de perpétuer nos addictions, en âme et conscience, pour soulager cette vie. Car c'est notre seule manière de le faire. Soit soulager cette vie, soit mourir. Mourir voudrait dire être privé de vie, sans aucune possibilité de liberté. Nous, nous avons fait le choix de vivre, réaliser possiblement notre liberté, a travers la drogue ; sans elle nous serions mort de nos propres mains. Comme si notre Conatus, nous avait poussé à consommer. Elle nous a en quelque sorte sauvée de nous même. Et cette décision, ce choix est parfaitement libre.
Voici les deux faces d'une même pièce.

Maintenant, allons sur le sujet de l'émotion, souvent subit. Elles sont intimement liées a la consommation de drogues, pour les fuir, mais aussi les provoquer. Or, dans notre perspective, c'est le sujet lui-même qui se l'inflige. Qui choisit véritablement son émotion, il a le libre arbitre sur son émotion, et même ses sensations. La fameuse sensation de "coton" sous opiacé par exemple. L'émotion, nous dit Jean Paul Sartre, fait partie de cette réalité humaine voir plus, au même titre que le choix, la liberté. Il nous dit au sein de son esquisse d'une théorie des émotions "l'émotion n'est pas un effet de la réalité humaine, elle est cette réalité humaine se réalisant sous la forme émotion". Dans notre cadre, l'addiction est de choisir son émotion, choisir sa réalité humaine. En ce sens, c'est un choix libre, mais surtout boulversant.

Notre consommation elle-même, dans le cadre de nos politiques répressives, est une expression de notre liberté, de notre choix. Cette transgression, non seulement politique, mais surtout morale, est une transformation de la "liberté acceptable" face à une société sourde. En ce sens, la consommation nous rend libre face a ce cadre, exprime une liberté même collective. C'est réaffirmer ce choix et ce libre arbitre, dans le cadre que nous avons évoqué.

Je fais volontairement le choix de ne pas conclure. Premièrement car je désire que ce post soit pour nous et pas seulement pour moi, une interrogation libre. Faites le choix de votre interprétation, ce choix sera aussi éclairant votre consommation. Deuxièmement, car je pense que la vérité est un concept inexistant, faillible. Déterminée par des interprétations, je vous laisse donc créer votre vérité suite à votre lecture.

Aussi, j'aimerais vous informer que prochainement d'autres post se feront, probablement une fois par semaine. Le prochain aura pour objet la notion même de paradis artificiels, le sont-ils vraiment ?

Chers consœurs et confrères, j'attend votre retour avec impatience. Ce blog est aussi un espace d'échange,
Phitx.

Catégorie : Opinion - 24 janvier 2025 à  17:15



Commentaires
#1 Posté par : Nils1984 24 janvier 2025 à  22:40
Hey... post écrit @ chaud, surement H.S...

''La philosophie est une bataille contre l'ensorcellement de l'intelligence par le langage.'' (le vieux Ludwig W.)

j'suis raide en cet instant (est-il nécessaire de le préciser ?) >> je n'ai jamais lu Sartre, mais seulement un peu R. Aron et Camus... A mes yeux la philo excessive c'est "de l'enculage de mouches" comme disait une psychonaute que j'aimais bien... (et les philosophes post-socratiques ne sont que de grands malades, qui recherchent avec avidité santé, espoir de guérison et puissance sous camouflets de leur savoirs : mais absolument pas de "Vérité" comme ils le prétendent - selon le non-moins (très) grand malade Nietzsche XD) En ce qui me concerne, je ne m'aventure jamais dans un livre où je sais d'entrée de jeu que je ne vais rien y comprendre/capter/saisir/retenir : le commen-taire qui suit ne reste que des a-priori de comptoir... punk-headbang

" L'émerveillement a laissé place à l'étonnement, l'étonnement a laissé place au scepticisme, le scepticisme a laissé place au pessimisme, et le pessimisme a laissé place au désespoir " (sorry ouais ok c'est de moi... wink) La question reste et demeure toujours intacte depuis 2500 ans : comment lutter, combattre et vaincre une fois pour toute la pieuvre nihiliste la plus passive qui soit ? Quelles nouvelles valeurs créer ? Y'a-t-il seulement une véritable hiérarchie des valeurs ? j'ai souvent l'impression vague que non... (C.f : "théorie du Bloom / Tiqqun'' (la Fabrique)). J'ai pris des drogues toute ma vie non par fatalisme, mais pour conjurer mon inaptitude à résoudre rationnellement tous ces problèmes. Constat amer.

Si nous sommes selon Sartre condamnés à être libre, pourquoi alors a-t-il déclaré - peu de temps avant sa mort - en entretien avec Benny Lévi dans le nouvel obs : " [...] "ici-bas", nous sommes mandatés, mais je ne sais ni par qui ni pourquoi [...] " ((de mémoire)... une déclaration si bouleversante pour son entourage, qu'on demanda expressément de faire retirer ces mots de l'entretien... E. Todd aurait même dit : "il est impossible que Sartre ai pu dire cela".

Paradoxe...? Car si nous sommes "mandatés", ou se situe la liberté de choisir ? le futur serait-il déjà réalisé, écrit d'avance, planifié d'avance...? une simple ligne toute tracée nous menant du berceau au tombeau, une ligne absolument déterministe, une "ligne verte" à suivre jusqu'à ce mort s'en suive... Il n'y aurait donc pas à proprement parler de "choix" mais seulement l'illusion du choix. Reste comme je le pense souvent de savoir précisément ce qu'est une illusion.
Il y a un lieu commun qui m'exaspère : celui de prétendre que "la vie n'a pas de sens". Moi je pense que si et même + : la vie a des milliers et des milliers de sens, tous aussi différents les uns que les autres >> "le monde comme une forêt vierge à explorer" (G.Colli) Le problème, la grande détresse du présent, et de cet état de fait - avec toute cette liberté donnée, tout ce champ infini des possibilités - c'est de ne pas savoir quoi faire de cette liberté, avec toute cette infinie possibilité des choix. N'est-ce pas lorsque l'on est réellement privé de liberté que l'on comprend le mieux ce qu'elle représente vraiment, que l'on réalise l'étendue de sa magnificence ?  On arrive là à une impasse, on aboutit in-fine à un poids cent fois trop lourds sur nos épaules, quelque chose qui confine à la plus grande des confusions... et à une zone de confort qui au final s’apparente chaque jour @ une foutue prison dorée. 

Moi même j'ai pris la décision de prendre des prods (qui n'est pas une "tare") uniquement dans le seul but d'explorer les confins de la conscience et les confins de notre monde... Les prods n'ont pas modifiés la structure de mon cerveau, ce sont - au contraire - les décrochages stupides que je me suis infligé.

Amicalement

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Peace :)

 
#2 Posté par : phitx 25 janvier 2025 à  00:27
Bonsoir Nils,
En premier lieu je te remercie vivement pour ton commentaire ! Ne t'en fais pas, le H.S n'existe pas au sein de mon blog haha.

Ensuite, la phrase que tu évoques de Sartre ne concerne pas forcément la condition de liberté. Elle concerne simplement l'existence, nous sommes mandatés à exister. Il en parle d'ailleurs dans l'existentialisme est un humanisme, pour justement appuyer notre liberté même si notre existence n'en est pas une. Le fait d'être jeté au monde, n'implique absolument pas qu'il soit déterminé. Ce qui a fait polémique, c'est que Sartre sous-entend par là une notion de divin. Or pour Sartre, dieu n'est pas censé exister, il est avant tout selon lui une quête de la vie humaine, qui se trouve en fin des actions, non pas fin chronologique, mais en opposition à moyen(exposé dans l'Etre et le néant). Sartre a notamment confirmé son athéisme au sein de son carnet Les Mots. Si cela t'intéresse, je peux t'envoyer des liens pdf de ces ouvrages et / ou les citations associés, ce qui serait beaucoup trop long ici.

Aussi la pensée "la vie n'a pas de sens", je pense, n'est absolument pas un lieu commun, mais ca reste évidemment a débattre, je n'ai point la science infuse. Cependant,beaucoup sont religieux, le sens de la vie serait la volonté de Dieu. Pour le commun des mortels dire que la vie n'a pas de sens ne fait pas consensus (du moins, c'est ce que j'ai constaté). Au sein de la philosophie non plus, cette conception a beaucoup été critiquée, plus que prise au sérieux. D'autres, comme Sartre mais aussi Heidegger dans une moindre mesure, pense que la vie a le sens que notre être lui donne, elle a donc bel et bien un sens. Ceux qui pensent le contraire sont des absurdistes suivant Camus comme un dieu (alors que soyons honnête, il est vraiment médiocre en tant que pseudo-philosophe). Ou aussi ceux qui n'ont simplement pas compris notre cher Nietzsche. Même les logiciens n'oseraient pas avancer que la vie n'a pas de sens. Enfin, l'impasse que tu décris ,face à l'infinité de choix, c'est justement une partie de l'angoisse existentielle chez Sartre.

De plus, je ne pense pas que tu fais partie des consommateurs dont je décris la situation, mais il est vrai que je me suis peut-être mal exprimée. Je parle de ceux pour qui la drogue n'a jamais été récréative. Tu prod a la façon d'un psychonaute, nous on prod pour se soulager, et de façon chronique, totalement addictive et maladive (je ne prétends absolument pas connaître ta situation, je peux totalement me tromper mais la je parle uniquement de ce que tu mentionnes ici). C'est pour cela que j'utilise le mot toxicomane, qui pour moi n'est pas péjoratif simplement descriptif, ce mot, dans mon vocabulaire décrit avant tout un état d'esprit. Celui qui consomme de facon addictive dans une folle envie de se soulager.
La consommation et l'expérience des consommateurs dans ton genre se doit aussi d'être mise en avant ! Seulement, je parlais d'un vécu totalement différent. Le nôtre, nous qui avons commencé jeune, nous pour qui cela n'a jamais été amusant à proprement parler, nous qui consommons pour palier a une douleur lancinante, quasi toujours présente, pas pour explorer notre esprit.

Par rapport aux dernières lignes, il y a peut-être eu une incompréhension sur le mot "tare". Je n'ai jamais dit que consommer était une tare, j'ai dis que la toxicomanie en était une ,nuance, le sujet de la phrase étant "être toxicomane". Mais on tombe d'accord sur ce point, consommer n'est pas une tare et peut même être une certaine richesse.

Puis, de base je suis sceptique vis-à- vis des sciences, mais le fait que les drogues (encore une fois, surtout mais pas que, pour le type de consommateurs que je décris) modifient la structure du cerveau est bel et bien un consensus.

Enfin, que tu penses ou non que les substances n'aient pas altérer son fonctionnement n'est pas une preuve. En revanche le consensus scientifique l'est, ou du moins est plus probable. Notamment sur le système nerveux. Par exemple, les opiacés/opioïdes modifient la structure du cerveau en le désensibilisant des endorphines, ce qui entraîne un syndrome d'hyperalgésie induite par les opioïdes. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Puis, le mécanisme de la drogue, est en premier lieu de bouleverser le fonctionnement cérébral. En revanche, peut être que de nouvelles études ont prouvé le contraire, je n'en ai simplement pas connaissance.

Voici ma réponse, en espérant qu'elle te satisfera, en attendant je reste évidemment toujours ouverte à la discussion :)

 
#3 Posté par : Pesteux 25 janvier 2025 à  02:55

Nils1984 a écrit

"L'émerveillement a laissé place à l'étonnement, l'étonnement a laissé place au scepticisme, le scepticisme a laissé place au pessimisme, et le pessimisme a laissé place au désespoir" (sorry ouais ok c'est de moi...)

Le désespoir est une forme supérieure de la critique !

Disait Léo Ferré...

Le mot "toxicomanie", je trouve ça désespérant.

La qualifier de "tare", je trouve ça désespérant.

Considérer comme "addict" celui qui consomme pour "palier à une douleur lancinante", sans se demander si ça marche ou pas, je trouve ça désespérant.

L'idée que l'envie de "se soulager" soit tenue pour "folle" et "maladive", je trouve ça désespérant.

Reputation de ce commentaire
 
Dans ce cas je suis un hyper-critique :)

 
#4 Posté par : Nils1984 25 janvier 2025 à  03:07
Hey :)

Bon bah du coup le mieux serait que je le lise (j'ai déjà lu sa pièce "les mains sales", mais y'a longtemps...) En tout cas ça a été l'une des toutes premières pièces de théâtre que j'ai lu, bien avant le "Jules César" d'un certain Shakespeare (rien qu'un pauv' type inconnu sans avenir... XD). Et si je me rappelle bien, j'ai plutôt aimé... (Sartre, pas Brutus)
Pour ce qui est du "mandaté" j'ai du mal m'expliquer : je pensais bien au "mandaté de l'existence" et donc à la polémique dont tu fais avec justesse allusion...

" Par exemple, les opiacés/opioïdes modifient la structure du cerveau en le désensibilisant des endorphines, ce qui entraîne un syndrome d'hyperalgésie induite par les opioïdes." > je trouve ceci assez éclairant mais... que signifie réellement "structure du cerveau" ? N'est ce pas un terme un peu fourre-tout, un terme valise, qu'on peut manier avec sophisme ? (tout comme le terme "interaction" > "interaction ci, interaction là"... mais j'ai des doutes sur le fait qu'il y est un consensus scientifique là-dessus...) Tout comme le fameux cliché : "cerveau droit, cerveau gauche, deux fonctions différentes" - ce qui semble être totalement erroné, et le non moins cliché (le pire du pire ) : "nous n'utilisons que dix pour cent de nos capacités cérébrales" (avant même de m'être définitivement renseigné sur le sujet, je pressentais déjà tout jeune que c'était du bullshit pur... Et il y'a un truc qui ne colle pas... ce sont bien les sevrages à la dure qui ont provoqué chez moi une hyperalgésie, et tout ce que je peux dire c'est que les grippes (fièvre de cheval, bronchite etc.) ou encore points de sutures, de cassages de gueule ou les p'tits maux du quotidien (comme les 'blems de dents) ne provoquent chez moi aucune douleur particulière, j'en ricane presque neutral A tel point qu'un dentiste m'a dit une fois, hyper étonné : "Mais comment c'est possible que vous n'ayez pas mal ?" (vérité totale, et je n'étais plus ni sous opioïdes/opiacés ni sous stims ni sous kéta) > "ce qui ne me tue me rend plus fort ?" Nan of course, cette célèbre palabre nietzschéenne est rasoir tellement elle est sortie de son contexte...

Peut-être également que je me suis mal expliqué sur mes consos de prods... on en reparlera + tard si tu le veux :)

Il est tard, je pique du zen, on reprendra cette discussion en temps voulu (Même si je ne partage pas du tout tes points de vue sur certaines choses, tout ceci reste assez stimulant) quand tu le voudras... ^^

Merci @ toi d'avoir répondu si vite...

big_smile

Note (insomnie notoire sic) : Je vais nommé cette longue tirade verbeuse : " À nos amis et amies "

[...] Puis, le mécanisme de la drogue, est en premier lieu de bouleverser le fonctionnement cérébral [...] > Bon partons de l'idée que ce soit réel, si on prend l'exemple (totalement au hasard) d'un Lemmy Kilmister, (clin d’œil en passant à Acid-Test :)), mort à 70 ans, qui a pris depuis son adolescence du speed jusqu'à ses derniers vieux jours...(de Hawkwind à Motörhead) Cela l'a t'il "changé" pour autant ? Cela l'a-t-il abruti, détruit physiquement ? Non, c'est tout l'inverse, une amie à lui dont le nom m'échappe (ouais Lemmy faisait du body count sa marque de fabrique wink) a dit un jour aux journalistes : "Ah j'ai vu Lemmy cette semaine. Il est en super forme. Il prend toujours du speed..." Et cette interview avait eu lieu je crois en 2011-2012...

J'sais peu de choses, mais si effectivement les aptitudes ou capacités cérébrales sont altérées par les gué-dros, peut-être que ça n'est pas irréversible, (et je ne fais pas allusion au Fenta ou à la trank ou au protoxyde d'azote... il faut connaitre ses limites, il faut discerner ce qui peut échapper à son propre ctrl, ça je n'en disconviens pas... La datura par exemple j'ai essayé une fois et ça s'est très mal passé > du coup j'ai banni ça de ma vie. Mais je suis méfiant envers la sur-dramatisation (sur-médiatisation) supposée de certaines substances... "nous ne voyons de par les captations médiatiques toujours que le pire, le coté hardcore des choses, nous ne voyons jamais la partie festive et purement jouissive de la chose..." Les O.D existent, chaque psychonaute a au moins eu un proche mort de cette façon, mais il y a aussi le revers de la pièce bien plus discrète et moins voyante : celle de la teuf, de la transe, de l'exaltation. Et la prohibition ne fait qu'accentuer tous types de dangers... Al Capone serait-il devenu si puissant si la prohibition n'avait pas eu lieu ? (argument faiblard et question naïve, j'avoue)... Si mon cerveau se transforme à partir des prods que je consomme, que dit la science à propos de la possibilité de l’adaptation du dit-cerveau ? (ouais en mode extropiste un peu... big_smile). Désolé si j'insiste mais ce sont belle et bien les cold-turkeys qui m'ont salement amochés, pas les opioïdes dont j'ai tenté de décrocher. Tandis que le sevrage aux benzos est selon moi encore plus perfide...

Quand j'ai écris un com dans le blog d'Akela roll à propos du portrait bouleversant de "la gosse Éthiopienne", je parlais de soif de liberté, de fureur de vivre, évidemment que les drogues font offices de pansements, mais elles font surtout (de mon point de vue) offices de découvertes, de soi, des autres, de ses propres croyances, de ses propres certitudes... Croisons les doigts pour que jamais, jamais il n'y ait de pénuries d’opioïdes nécessaires aux T.S.O. En vingt ans seulement les choses ont tellement changé, rien que dans les C.S.A.P.A, à qui aussi dorénavant l’administration demande des comptes. Merde !! Tout est devenu si froid ! sad Aux chiottes le néo-libéralisme et son management toxique, et qu'on tire la chasse une fois pour toutes...

Les "toxicomanes" (je haïs aussi ce mot, tout comme je haïs le mot "schizophrène") ne tentent pas forcément de soigner leurs blessures par la dope, mais juste de rester libres. Comprendre : "décides par-toi même, connais tes propres limites" des amis et amies sont comme toi partout sur le globe, tu ne les vois pas mais ils/elles sont là, et feront en sorte que ça se passe le mieux pour toi si tu veux "franchir le pas"...

Bon il est 05:05 j'vais aller à la Gare-Part Dieu boire un café... @ + tard et bonne journée à toi cool

Et nous verrons bien dans dix-vingt ans comment les choses ont évolué et évolueront...

 
#5 Posté par : Nils1984 25 janvier 2025 à  06:40


>> " I should be tired / And all I am is wired / Ain't felt this good for an hour / Motorhead, remember me now, motorhead "






Comme d'hab (cherchez pas, c'est moi...) Trois ziques pour accompagner mes pavés, qui expriment bien mieux ce que j'ai dans la tête...

Parce que quoi qu'il en soit... la vie continue. Et la fête est loin d'être finie...

 
#6 Posté par : phitx 25 janvier 2025 à  13:19
Bien le Bonjour ! J'espère qu'il était bon ce café,


"Bon partons de l'idée que ce soit réel ",Nier que le mécanisme premier de la drogue c'est de bouleverser la fonction cérébral est une hypothèse que je n'ai jamais entendu, pour moi a priori ce qui fait qu'on se sente "high" c'est bel et bien les changements de niveau de molécule dans le cerveau, lié au fonctionnement neuronaux. Je ne vois pas trop comment tu pourrais penser le contraire, je suis donc très curieuse de savoir ce qui te met ce doute.Mais cependant il est vrai comme tu la soulevé que beaucoup de connerie circule sur le fonctionnement du cerveau.

Il y a aussi un point que tu as évoqué 2 fois qui me titille, le fait que les sevrages t'aient amochés. Ce que j'en tire comme conséquence logique, c'est justement car les drogues ont changé la structure "de base" de ton cerveau, sinon pourquoi cette réaction corporel aurait lieu? Le temps qu'il reviennent "à la normal" durant le sevrage, montre bien qu'il y a eu un changement de structure, qui "rechange au sevrage pour essayer de revenir a la normal. Même si le sevrage n'aurait pas été brutal c'est quand même le même mécanisme qui aurait agit, juste moins vite. Et si par la tu veux dire que post sevrage brutal tu as ressentis des effets indésirables, bah c'est pareil c'est toujours la même chose qui est à l'œuvre. Ce n'est pas que le sevrage qui t'a amoché, c'est bel et bien la drogue la cause première. Enfin, si tu trouves une incohérence logique ou un point que j'ai oblitéré je suis toute ouïe.

Aussi, je n'ai jamais dit que les changements étaient irréversibles. Certes je pense effectivement que dans certains cas (le type de consommateur que je vise) ça l'est (consommation trop jeune + excessive + trop long terme), mais pas pour tous évidemment on tombe d'accord sur ce point. Par exemple, mon sevrage de cocaïne n'a pas eu d'effet à long terme, or ma consommation d'opi en tout genre, et les nombreuses tentatives de sevrage, ça m'a vraiment baisé.

Puis je n'ai jamais dit que le fait que le cerveau changeant de structure soit synonyme d'abrutissement, on est tout à fait en accord sur ce point (haha ce bon vieux lemmy, il a tenu papy quand même, sans cancer il serait même peut être encore là). Et bien sûr que le terme "structure du cerveau" est extrêmement large. J'aurais dû préciser à quoi je faisais référence. J'en parlais en visant le fonctionnement des circuits neuronaux, bouleversant la sécrétion des différentes molécules au sein du cerveau (d'où l'exemple de l'hyperalgésie, que j'expérimente d'ailleurs, étant une consommatrice excessive depuis bientôt 8 ans, c'est à dire depuis mes 12 ans, la drogue a bel et bien changé la structure de mon cerveau).


Et encore une fois, j'entends très bien ce que tu dis sur la drogue en tant que découverte de soi et des autres , la teuf etc. Et en second lieu je l'ai expérimenté dans une certaine mesure. Mais ce n'est pas mon vécu en soi, ce n'est pas le vécu de mes amis et de tout ceux qui ont un vécu similaire au mien et celui que je dépeins. Dans ma famille également ou les addictions coulent ce n'est pas notre vécu. Et je t'assure que ça fait beaucoup de monde. C'est ce vécu là que je vise. La drogue a toujours été un pansement pour nous, pas au second plan comme tu le conçoit (enfin, du haut de mes 20 ans je ne prétends pas t'apprendre la vie évidemment, je pense que tu as quand même un éventail de témoignage plus large que le miens mais je voulais juste le préciser).

Et je comprend tout a fait que tu haïsses le mot toxicomane (avant c'était aussi mon cas) et je rejettes totalement le mot schizophrène (et tout autre appellation psychiatrique, aussi bien que ce milieu abusif et abjectes qui a tué mon oncle, un "schizophrène"). Cependant, la racine du mot est très juste, et j'aime me réapproprier ce terme, dans ma bouche et celle de mes amis il n'est plus réducteur, au contraire il affirme une réalité pleinement assumée et s'échappe du cadre psychiatrique.

Un truc que tu as dis m'intrigue par contre, le changement qu'il y a eu en 20 ans. Perso j'ai 20 ans (enfin dans quelques mois quoi) donc je n'ai pas connu ce monde d'avant. Moi, je ne connais que les distributeur-échangeurs a l'arrière des pharmacies (et meme la, il en manque parfois...). Comment les politiques néo-libéral ont impacté nos millieus ? Le C.S.A.P.A j'y ai été confrontée qu'une fois en allant chez un addictologue quand j'étais encore mineure, c'est vrai que c'était hyper froid...je me suis senti jugée et mal alaise donc je n'ai plus jamais retenté l'expérience...

Merci pour les points que tu as soulevé, je trouve aussi cette discussion fort intéressante, justement grâce à nos désaccord :)

J'espère que tu passes une bonne journée également !

 
#7 Posté par : Pesteux 25 janvier 2025 à  17:35

phitx a écrit

> Et encore une fois, j'entends très bien ce que tu dis sur la drogue en tant que découverte de soi et des autres , la teuf etc. Et en second lieu je l'ai expérimenté dans une certaine mesure. Mais ce n'est pas mon vécu en soi, ce n'est pas le vécu de mes amis et de tout ceux qui ont un vécu similaire au mien et celui que je dépeins. Dans ma famille également ou les addictions coulent ce n'est pas notre vécu. Et je t'assure que ça fait beaucoup de monde. C'est ce vécu là que je vise. La drogue a toujours été un pansement pour nous, pas au second plan comme tu le conçoit

Je suis d'accord qu'il peut aussi exister des consommations "pansement". Mais dans cas, quand tu mets un pansement sur une plaie, le mal est du coté de la plaie, pas du coté du pansement. Le premier plan, c'est la plaie, c'est pas la drogue.

Je trouve que tu confonds le mal et ce qui le soulage !

Si tu me permets une autre métaphore, lorsque tu sutures une plaie béante, la série de points va prendre la forme de la plaie. Et il me semble que c'est cette proximité de forme, le fait que ce qui ferme ou qui recouvre la plaie prend sa forme en négatif, en constitue l'empreinte en quelque sorte, c'est ça qui te fait prendre un remède potentiel pour une maladie. En premier lieu, c'est pas les points de suture qui font mal et qui peuvent nuire à la santé, c'est la coupure qui peut s'infecter ou mal cicatriser !

Si vraiment tu ne veux parler que des contextes de consommations les plus dramatiques, ok. Je pense qu'il existe des plaies qu'on n’arrive pas toujours à soulager avec des produits, et que ça peut créer des consommations problématiques, à doses sans cesse croissantes comme cela a été le cas pour moi avec les Benzos et le Chloral. Mais dans ce cas, il faut déjà trouver comment soigner la plaie, et la question de la conso devient secondaire. Tu ne peux pas aider des personnes en détresse en dévalorisant le seul truc qui les soutient face à cette douleur, aussi insuffisant et ambivalent ce soutient soit-il. Ce focus sur la conso problématique, c'est oublier complètement sa cause, ça fait mal et c'est voué à l'échec.

Et c'est tout particulièrement vrai dans les contextes de consommation les plus problématiques et les plus destructeurs. On n'en arrive pas à ce genre de situation par hasard, on en vient là parce qu'il y a une grosse plaie qui fait très mal. Croire qu'on va résoudre le problème en arrachant le pansement et en tirant sur les fils comme un bourrin, c'est de la barbarie !

Se croire non violent parce qu'on veut parvenir au même résultat par des méthodes soi-disant douces, par la suggestion progressive que la douleur vient du pansement, ou par le renforcement de cette croyance déjà bien ancré dans l'esprit de la personne, c'est nier le manque de l'autre au nom de sa propre demande d'aide, et j'appelle ça de la perversion.

Ceux qui vivent ça de la part de leur addicto sont des cocus de l'alliance thérapeutique.


 
#8 Posté par : phitx 26 janvier 2025 à  01:57
Bonsoir,

Je pense que tu n'as tout simplement pas compris mon propos. Je t'invite à relire mon premier post, je ne le dis sincèrement pas de façon condescendante, mais tu es totalement à l'opposé !

Je ne dis absolument pas que la conso est une souffrance (je me demande même comment tu en es arrivé à cette conclusion). La douleur ne vient justement PAS du pansement. Je dis qu'elle est utilisée pour pallier à une souffrance. Je ne confonds absolument rien : tu confonds ici, justement le mal n'est point la drogue je n'ai jamais dis ca, si tu lis entre les lignes je dis exactement le contraire, elle est un bien pour les gens comme moi.

Si tu en es arrivé a cette conclusion en interprétant ma phrase "le toxicomane est celui qui consomme dans une folle envie de se soulager", je ne parle pas de soulager le manque. Mais de soulager la douleur première, qui l'a poussé a consommer ,ce dont je parle dans mon premier post.

Le vrai mal est la souffrance qui mène à la consommation de drogue. Je dis littéralement que la drogue a sauvé ma vie, que c'est grâce à elle que je peux continuer à exprimer ma liberté. Je dis mot pour mot " Nous, nous avons fait le choix de vivre, réalisée possiblement notre liberté, a travers la drogue ; sans elle nous serions mort de nos propres mains".

De plus, ta façon de m'invectiver est vraiment super déplacée et violente, " c'est nier le manque de l'autre au nom de sa propre demande d'aide, et j'appelle ça de la perversion", ou encore "cocu de l'alliance thérapeutique".
Sérieusement, perversion ? Mais tu m'accuses premièrement de choses déplaisantes ainsi que mauvaises, et de 2 totalement à l'opposé de mon propos. Je ne partage pas sur mon blog pour qu'on m'accuse d'être perverse !

Restons courtois et mesurons nos mots au sein de mon blog, merci.

 
#9 Posté par : Pesteux 26 janvier 2025 à  02:42

N'y a t'il pas une contradiction entre :



phitx a écrit

Être toxicomane, en tout cas pour moi et pour beaucoup de mes amis partageant cette tare, c'est avant tout vouloir ne pas souffrir, prendre le choix d'être accro, pour soulager.
(...)
nous on prod pour se soulager, et de façon chronique, totalement addictive et maladive

et :



phitx a écrit

Je ne dis absolument pas que la conso est une souffrance (je me demande même comment tu en es arrivé à cette conclusion). La douleur ne vient justement PAS du pansement. Je dis qu'elle est utilisée pour pallier à une souffrance. Je ne confonds absolument rien : tu confonds ici, justement le mal n'est point la drogue je n'ai jamais dis ca, si tu lis entre les lignes je dis exactement le contraire, elle est un bien pour les gens comme moi.

Donc, ce que tu décris comme "un bien pour les gens comme moi", tu appelles ça aussi une "tare" et tu trouves que c'est une conso "maladive" ? 

Effectivement, j'ai du mal à te suivre...




phitx a écrit

De plus, ta façon de m'invectiver est vraiment super déplacée et violente, " c'est nier le manque de l'autre au nom de sa propre demande d'aide, et j'appelle ça de la perversion", ou encore "cocu de l'alliance thérapeutique".
Sérieusement, perversion ? Mais tu m'accuses premièrement de choses déplaisantes ainsi que mauvaises, et de 2 totalement à l'opposé de mon propos. Je ne partage pas sur mon blog pour qu'on m'accuse d'être perverse !

Je ne vois vraiment pas ce qui te fait penser que je parle de toi... Quand j'écris "se croire non violent parce qu'on veut parvenir au même résultat par des méthodes soi-disant douces", je parle évidemment des addictos, psychiatres, et autres professionnels de santé qui veulent nous faire arrêter. Et quand je parle des "cocus de l'alliance thérapeutique", ça me parait évident que la trahison est du côté des soignants, et non pas du côté des PUDs.

Comment ça se fait que tu te reconnais dans les phrases que tu cites ?

Moi j'ai l'impression que ce c'est toi qui te considères comme une malade et une tarée ! Ce sont tes propres mots...


 
#10 Posté par : phitx 26 janvier 2025 à  03:37
Effectivement tu as du mal a suivre car tu ne saisis pas la nuance,

Le monde n'est pas noir ou blanc, oui etre toxicomane est une tare car cela implique ce mal etre premier. Et oui, prod de facon maladive : la maladie de l'ame, l'affectation du malheur, poussant a le faire. Non pas de facon récréative mais maladive en ce sens. Addictif : plus dans un cadre raisonnable mais aussi pour assouvir ce besoin, tout simplement d'un point de vu physique ( d'ou la structure du cerveau, ce qui est un des points du post de base). Addictif au sens de la nécéssité, aussi celle de combler le malheur.

De plus, cette ambivalence est justement au coeur du post, c'est aussi pourquoi je n'ai pas statué en conclusion, car la consommation dans ce cadre est ambivalente.

Ensuite, oui je me considère comme une malade : et donc ? Oui je suis "malade", je me réapproprie ces mots de la meme facon dont je me réapproprie le terme "toxicomane". Je, et beaucoup d'autres, sont malade de la vie, de cette angoisse existentielle qui ronge.

Le terme tarée je ne sais pas d'ou tu le sors par contre, mais le fait de l'etre n'est pas une honte en soi, au contraire, ca veut dire sortir de la matrice ou les golems macèrent. Etre "taré" dans nos sociétés post révolution industrielle est très bon signe.

C'est toi qui infère ces mots comme péjoratifs, pas moi.

Et évidemment que je me sens visée par la "perversion" que tu cites, tout simplement car tu ramènes mon point de vu a celui des psychiatres en pensant que je confondais le pansement et le mal premier comme tu la clairement stipulé.

Franchement je ne comprend pas ta démarche, si tu veux échanger de facon respectueuse sur les points de désaccord, avec plaisir comme ce cher Nils plus tot.

En revanche, si c'est pour etre désagréable (en insinuant que j'aurais des problèmes avec ma propre perception en me dévalorisant, comme tu le fais avec ces dernières phrases) ou meme dans ta facon de t'exprimer. Ca ne sert a rien.

J'ajoute aussi : as-tu quelque chose a dire sur l'existentialisme et l'addiction...? Ou tu veux juste scruter les moindre mots pour y trouver une incohérence ?

 
#11 Posté par : phitx 26 janvier 2025 à  04:33
Je pense surtout que tu es campé sur tes positions, et qu'encore une fois tu es dans l'incompréhension...je n'ai jamais niée que le sens du mot toxicomanie était la "folie" (ou plutot manie des toxiques), j'ai dis que sa cause est la "maladie" de la vie, se réalisant sous la forme "toxicomanie". En d'autres termes : la toxicomanie est la "folie" (pour reprendre tes termes) des toxiques, en raison de la maladie de la vie.

Ensuite, non, avoir une tarre veut simplement dire souffrir, une tarre est une souffrance tout simplement. Définition : Défectuosité physique ou psychique, le plus souvent héréditaire, présentée par un être humain, un animal. Défectuosité ne veut pas dire etre taré, de plus ca veut dire souffrir dans le langage courant, ex "quelle tarre !" pour parler d'une corvée.

Je tiens aussi a rappeler que nous parlons une langue vivante, et en plus dans un cadre philosophique, alors oui la signification des mots change. Et oui, j'ai tout a fait le droit de me réapproprier ces mots. C'est justement comme ca qu'on fait bouger les choses, et qu'on avance une réflexion.

Puis, qui a des propos outranciers quand tu viens sur mon blog pour dire que mes propos sont "désespérants" (sans plus de justifications) et pour chercher la petite bete (la ou il n'y en a meme pas).

Et la t'es meme pas dans le hors sujet, mais dans l'affront pur. Ton entreprise se résume a manipuler mes mots, et non pas mon sujet. Tu es uniquement la dans un but de critique pour la critique (un peu comme un Nietzsche raté) non pas sur le raisonnement. Je post sur ce blog pour avoir des échanges constructifs, non pas pour me faire insulter a demi mot !

Pour le coup j'avais jamais croisé des gens comme toi sur le forum et ca fait bizarre, etre méchant sans raison (quoi que...j'ai ma petite idée haha) de la sorte...c'est triste en un sens et ca décrit quelque chose de ta personne...
De plus tu te mets un champi vert sur ton propre post mdrrrr, a deux doigts de liker tes propres tweets.

Apaise ton coeur pesteux, ca peut filer des ulcères c'est pas très agréable,ton nom te sied a merveille d'ailleurs :)

 
#12 Posté par : Nils1984 26 janvier 2025 à  07:22
Hey phitz, hey Pesteux...

J'ai lu attentivement le thread et vos profonds désaccords, est-ce qu'on est pas en mode "contre son camp" ? Je propose qu'on calme le jeu, que l'on essaye de nous recentrer sur le thème principal du billet qui était de comprendre le fait d'être un P.U.D par l'existentialisme. Of course, j'ai pas à jouer les pacificateurs à la con mais... on peut trouver des terrains d'entente dernières nos tranchées : Pesteux est analyste justement, et phitz est existentialiste (je tente de condenser à max, sans porter un regard holiste totalement WTF...) Pour dire vrai, ça m'emmerde que vous vous tirez dans les pattes, P.A est un espace qui a pour but d'être safe, surtout dans la partie BLOG, pas de black blog ici, on a pas d’adversaires à combattre (ouais okay c'est un chouia facile, n'empêche que...)... c'est pour cette raison, que, sentant la confrontation latente qui venait, j'ai voulu nommé mes posts "à nos amis et amies". Pesteux ne me semble pas dans l'attaque ad hominem mais semble pointer du doigt certaines contradictions (forcement inhérentes ! Qui de nous tous est le plus net, le plus clair ? Qui de nous tous est un expert en tout ? Qui de nous tous est né esprit libre ou mathématicien ? Personne...) , et phitz semble poser des questions essentielles. Il n'y a que chez les ennemis que toute réconciliation est impossible et nous ne sommes pas ennemis...  phitz tente de s'appuyer sur sa (jeune) XP (hé oui phitz, j'ai le double de ton age...) Encore une fois j'suis pas là en mode : "peace frères et sœurs, buvons ensemble le même calice"... Essayons de calmer nos esprits, nos tourbillons intérieurs, essayons de nous trouver des points communs.

En fait j'utilise depuis peu de temps cette allégorie : Monde WTF totalement dystopique : imaginons que nous soyons en guerre permanente, que nous soyons en permanence soumis aux pires violences qui soit, que nous ayons du sang sur les mains, que nos ennemis aient notre sang sur leurs mains, et que le soir venu nous nous retrouvons tous dans notre base commune, autour d'un film que le projecteur a spécifiquement choisi. Et il se trouve, ce soir-là, que ce film soit un truc ultra-violent, morbide et dégueulasse, ce genre de film qui baise ton âme. Et bien je peux parier que nous nous révolterions immédiatement, on se verrait balancer des tas de trucs sur la cabine d'où est lancé le film : "change cette merde !!" gueulée tous et toutes en cœur... Résultat : le projecteur choisira sous les menaces de changer de pellicules, et optera pour un film absolument léger, absolument joyeux, absolument lumineux et divin.

On a plus que jamais besoin de nous échapper de notre prison de métal, et cela fait écho à la fin du Gai Savoir : "les esprits de mon livre me tire les oreilles et me rappelle à l'ordre : nous n'en pouvons plus ; assez, assez de cette musique noir corbeau. Le clair matin ne s'étend-il pas autour de nous ? Y eut-il jamais meilleure heure pour être enthousiaste ? " (de mémoire) 

> Je suis un démon angélique, et non un ange démoniaque ^^

Restons zen, et comme je l'ai dis ailleurs... je sais oui je sais que garder la tête froide quand notre sang bouillonne est hardcore à vivre.

Tentons autre chose. "Faisons mieux" (comprenne qui pourra l'allusion...)

Amitié pour vous deux...


 
#13 Posté par : phitx 26 janvier 2025 à  07:47
Bonjour Nils,

Ce que vous appelez contradictions sont justes des précisions qui peuvent totalement cohabiter, mais bon je ne poursuivrais pas ce débat sans queue ni tete.

Sérieusement, pas dans l'ad hominem ? Et meme si c'était pas le cas, psychoactif n'est pas un champ de guerre ou on insulte les gens (son dernier commentaire l'avoue en plus). Ce n'est pas non plus un site ou on attaque, rabaisse, et accuse de choses farfelues gratuitement pendant 4H (comme la perversité, se foutre ouvertement de ma gueule etc). J'estime etre restée respectueuse malgré les fabulations de ce charmant monsieur, qui m'est tombée dessus absolument gratuitement pour déverser sa haine. Je suis restée, et je reste courtoise uniquement pour pas me faire ban, si ca ne tenait qu'a moi on en serait pas rester la.

Je ne souhaite pas continuer a discuter avec cette personne, si l'option bloquer existait je l'aurais déja fait. Les désaccords sont normaux, et doivent etre disputé de facon respectueuse (comme nous l'avons fait d'ailleurs et je te remercie pour cela). Cependant, il est indéniable que cet individu n'a pas été respectueux depuis le début, et cela jusqu'a aller vers l'insulte et la moquerie.




Si tu souhaites poursuivre nos échanges précédents je serais cependant ravi de le faire.

 
#14 Posté par : Gastox 26 janvier 2025 à  10:44
yo, le choix selon la philo semble compliqué. on se questionne sur quelque chose que l'on vit, toi, moi, chacun, quotidiennement.

Le truc que j'ai du mal avec la philo c'est qu'on parle autant sur des sujets qui peuvent se questionner de manière directe. Pour moi c'est là où ca touche à la spiritualité et la méditation. Dans mon cas je m'inspire à travers des voies spirituelles orientales qui questionnent directement la plus grande simplicité c'est à dire, quelle est mon expérience de la réalité, ici et maintenant ?

On peut construire son débat, sa vérité sur des éléments mentaux, des morceaux de connaissance que l'on prend pour vrai, à travers des auteurs, des penseurs, parce que ca nous semble juste et pertinent. Selon comment on construit notre perception de la réalité.

Je ne renie pas la sagesse des philosophes. Mais je trouve compliqué le fait de s'approprier la sagesse de quelqu'un pour témoigner de sa propre expérience et parler de sa vérité. On prend pour réel des éléments d'un autre qui ne parlent pas forcément de notre vécu intime de la réalité. On croit en ce que l'autre dit comme si c'était la réalité.

Je sais que mon point de vue est assez inhabituel et remet en question absolument tout.

Si on ne peut pas se fier à un point de vue d'un autre pour parler de sa réalité, car cela reviendrait à croire ce que l'autre pense, sa propre construction mentale du réel, sans que cela soit mon expérience directe. Je me questionne alors, quelle est mon expérience du réel ?

C'est à ce moment là qu'on se déconditionne de toute forme de connaissance extérieure et comme un nouveau né on peut se poser la question, quelle est mon expérience du réel? Comment je vis mon présent ?

C'est là la voie de la méditation et du questionnement du réel qui est si présent dans la philosophie hindouiste. Quelle est mon expérience du réel ?

Si on saisit cette question sincèrement et qu'on s'y attarde profondément, je crois que au delà de toute croyances et ce qu'on pense, même des meilleurs penseurs, on peut se relier à ce qui l'y a de plus cher en nous c'est à dire notre propre source de connaissance, ce qui sait en nous ce qui est vrai, dans l'expérience directe.

Peut-être ca peut paraitre perché pour certains ce que je dis mais je dirais que c'est là dans cette voie une invitation à déposer ce qu'on pense et se relier à notre expérience directe et voir ce qui est vrai ici et maintenant.

C'est là pour moi la frontière entre la philosophie et la spiritualité. Si on se questionne suffisamment profondément sur la question du choix, comme c'est le thème principal du thread, on peut je crois trouver la réponse juste, réelle dans notre expérience directe. (selon la philosophie indienne)

Comment je vis le choix ? Est-ce que je choisis ? Est-ce que je suis auteur de l'action de choisir ? Comment ça se passe ? Etc... C'est un sujet qui peut se méditer profondément et c'est là tout l'intérêt de cette voie.
"Je ne crois pas une autre vérité que celle ce que j'expérimente"
Bien sûr ce n'est pas une réponse instantané mais une réflexion profonde.

Personnellement je trouve cela passionnant car ca nous remet au centre de nous mêmes et les plus grandes questions existentielles ont leur place à cet endroit. C'est toujours une question d'attention et de recherche sincère.

J'ai fait un détour quant au sujet du thread car c'est aussi l'essence de cette voie, plutôt que de parler en vérité, "moi je sais", "c'est ça" c'est le retour sur chacun qui importe, que chacun trouve ses propres réponses.

La question essentielle que je poserai et qui aussi détermine toutes les autres c'est, est-ce le choix existe dans notre expérience directe ?

La philosophie non duelle de l'inde questionne cela aussi et si ca t'intéresse je t'invite à te renseigner sur ce que cette philosophie a pour réponse sur cette question.

Mais aussi tout l'intérêt de mon message c'est de se questionner profondément soi même avant toute chose... enfin il n'y a pas de règle et je dirais que ce qu'il y a de plus sain c'est de douter et de se questionner en permanence smile

J'espère que mon détour philosophique et spirituel a sa juste place ici :)
Reputation de ce commentaire
 
Super bien exprimé ! PTX.

 
#15 Posté par : Nils1984 26 janvier 2025 à  11:22

a écrit

Je sais que mon point de vue est assez inhabituel et remet en question absolument tout.

Hey !

Bon... dernier passage sur ce billet, mais ton post est irrésistible : il me fait précisément penser aux philosophies du langage (« Personne n’est mon semblable, ma chair n’est pas leur chair, ni ma pensée leur pensée.» (L. Wittgenstein)), à Stirner dans une moindre mesure, au K-hole (la plus grande de toutes mes XP) ou aux koans zen :

Foi en l’esprit…
     « Ni pensée, ni réflexion, ni analyse,
               Ni exercice, ni intention,
     Laissez-le s’installer de lui-même »


Nous arrivons seul en ce monde,
Nous en partons seul,
Cela aussi est illusion.
Je vous enseignerais la manière
De ne pas arriver, de ne pas partir
(Ikkyu)



Un moine : " un moine est mort ; où est-il parti ? "
Tozan : " Après le feu, une pousse d'herbe "


        " Deux se posent ici,
Deux s'envolent...
               Des papillons."
(Chora)

Note : revenir des abîmes demande à l'esprit beaucoup, beaucoup de légèreté... 

cool @ bientôt

Reputation de ce commentaire
 
la philo zen est jumelle avec la non dualité indienne. merci pour le partage :)

 
#16 Posté par : prescripteur 26 janvier 2025 à  11:55
Bonjour, oui chacun est censé trouver en lui ses propres reponses. Mais le chemin est parfois obscur et surtout on peut s'égarer. C'est pourquoi l'appui d'un maitre est souvent conseillé. En tous cas on doit avoir un regard critique.

https://www.psychologies.com/Culture/Sp … e-therapie


Méditer, c'est risquer...

Nombre d’Occidentaux attirés par la pratique de la méditation, qu’ils considèrent à tort comme une technique de relaxation, sous-évaluent les risques qu’ils courent à soigner leur dépression en se contentant d’adopter la position du lotus.

Selon Jean-Pierre Schnetzler, psychiatre et disciple du maître bouddhiste Kyabdjé Kalou Rinpoché (1904-1989), les mauvais usages de la méditation peuvent s’avérer dramatiques : « On peut vouloir méditer pour de nombreuses mauvaises raisons qui provoqueront des détournements du processus méditatif à leur profit. Un sujet timide, introverti, cultivera solitairement un moi soigneusement protégé d’autrui. Un autre, idéaliste, au surmoi rigide, y trouvera une occasion d’écraser ses désirs et de s’imposer, avec encore meilleure conscience, un ascétisme farouche. Un sujet narcissique s’épanouira dans la culture grandiose de ses qualités et développera une arrogance caractérielle égocentrique, difficilement supportable pour ses voisins. Cette forme de “maladie du zen” n’est pas rare, d’où la nécessité d’un maître vigilant. »

Amicalement


 
#17 Posté par : Nils1984 26 janvier 2025 à  12:03

a écrit

Bonjour, oui chacun est censé trouver en lui ses propres reponses. Mais le chemin est parfois obscur et surtout on peut s'égarer. C'est pourquoi l'appui d'un maitre est souvent conseillé. En tous cas on doit avoir un regard critique.

Le "développement personnel", cette sombre imposture pseudo-émancipatrice... en Occident on ne change pas une équipe qui gagne hmm

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#18 Posté par : Gastox 26 janvier 2025 à  12:17

prescripteur a écrit

Bonjour, oui chacun est censé trouver en lui ses propres reponses. Mais le chemin est parfois obscur et surtout on peut s'égarer. C'est pourquoi l'appui d'un maitre est souvent conseillé. En tous cas on doit avoir un regard critique.

https://www.psychologies.com/Culture/Sp … e-therapie


Amicalement

Bien sûr je compare ce genre de pratique comme à toute autre discipline où la guidance d'un maitre nous permettra d'arriver en lieux sûr. Je suis complètement d'accord avec ton partage. Surtout avec la méditation j'ai envie de dire !
Et effectivement les questions que je pose peuvent être volatiles prises comme ça mais à travers la philosophie que je tente de partager c'est compris dans une recherche profonde et un réel processus. Après c'est toujours le souci de partager un morceau de cela qui ne pourra jamais comprendre la totalité du message ou de la pratique, juste une parcelle.
L'introspection est une voie riche et passionnante et oui je ne peux que conseiller de se renseigner plus en profondeur sur ces voies, avec les maitres et les ressources qui sont sont disponibles. C'est, je crois, la plus belle chose qui me soit arrivée


 
#19 Posté par : pierre 26 janvier 2025 à  12:53
Bonjour,

faire de la philosophie sur l'addiction, sans meme définir ce qu'est l'addiction... c'est forcément tres superficiel. Et à coté de la plaque...
L'addiction existe elle ? (on ne se posait pas la question il y a un siècle). L'addiction est elle construction sociale, une maladie chronique du cerveau, une maladie transitoire, une souffrance humaine, un moyen de coping pour réparation de trauma ?

Cordialement,

 
#20 Posté par : phitx 26 janvier 2025 à  12:56
Heu naaaan, Pesteux, mon pseudo n'a jamais été kurt cobain...et j'ai jamais été ban ? J'ai simplement perdu mes codes (en plus y'a 1 ans, depuis j'ai meme pas recréer de compte, et avant je pouvais pas poster j'étais mineure). Arrete de dire n'importe quoi je te connais pas c'est tout !!!!

Mais c'est quoi ton problème sérieusement ? Je suis une nana de 20 piges absolument PAS l'utilisateur auquel tu fais référence !!!!!! Je vois de qui tu parles en plus, c'est un mec, moi j'ai rien a voir avec.

T'as vraiment des problèmes arrete de dire des conneries sur moi. Si t'as des problème avec cet utlisateur c'est TON problème, mais c'est absolument PAS MOI ! Vient pas me cracher a la gueule gratos car tu penses injustement que c'est moi !!

Soyons sérieux 5min, rend toi compte de ce que tu dis / fait. Régle tes problèmes avec cet utilisateur et basta ! C'est très grave je te connais pas tu m'accuses de plein de truc, tu dis que je suis quelqu'un d'autre ??? Laisse moi tranquille mec t'es a la limite du harcélement, rectifie tes propos je ne suis pas cette personne mon dieu! Car en plus tu laisses penser les autres que je suis cet utilisateur.

Je peux prouver que je ne suis pas cet utilisateur ! C'est un homme non ? Merde je suis une femme !!!! J'ai carrément poster sur la fertilité féminine en premier post forum ??? Je viens meme de proposer a pesteux de lui envoyer une photo de ma main en mp pour prouver que je ne suis une femme et PAS LUI ! 

Pour la dernière fois : pasteux on ne se connait pas, je ne suis pas cet utilisateur, et je n'ai rien a voir avec, aucun lien avec lui.

C'est fou je veux juste poster sur mon blog et un mec que je connais ni d'adam ni d'eve m'insultes se fou de ma gueule me rabaisse etc, car il pense que je suis un autre utilisateur ??? Et en plus il continue de dire ca et de me diffamer / insulter a travers. J'ai rien demandé mec

 
#21 Posté par : phitx 26 janvier 2025 à  13:08
Alors je te rappel Pierre qu'on est sur psychoactif je suis pas en dissert pour l'ens, l'addiction est un axiome, un lieu commun ici, tout le monde sait ce que j'entends et c'est pour cela que je ne l'ai pas précisé. De plus, tes questionnements sont intéressants, mais c'est pas mon sujet. Ici l'approche existentialiste tend a rendre compte de cette axiome (qu'on peut, non sans mal, remettre en cause). De plus,  je situe l'addiction après l'accroche donc bon.

De plus, superficiel quand je traite quand meme de liberté humaine, responsabilité et de choix. De réalisation de soi meme a travers la drogue etc...un peu spécial.

Et ce n'est pas parce que pour toi l'addiction n'existe pas que c'est le cas, et ca ne rend pas non plus mon post superficiel, ou "a coté de la plaque", sans donner aucune justification d'ailleurs

 
#22 Posté par : Cub3000 26 janvier 2025 à  15:32

a écrit

Tout ça, ça veut dire que je passe trop de temps sur PA :)

vape

Chaque fois que je m'y suis pris la tête avec quelqu'un c'était effectivement le signe que j'y passais trop de temps. Just sayin'.
Une petite prise de distance/recul et hop ça va tout de suite mieux. On a nos embrouilles mais la terre ne s'arrête pas de tourner.
Sur ce...j'vais me faire un petit vapo.
La bise wink


 
#23 Posté par : Morning Glory 27 janvier 2025 à  16:58
Moi je trouve le sujet intéressant^^

L'addiction en neurologie est un phénomène complexe, voici une partie de ce que j'en sais (je ne vais pas parler de DeltaFosB, sigma1 ou de l'acétylcholine par exemple, ça complexifierait encore plus, et inutilement la chose).

Pour moi, elle implique d'abord le noyau accumbens, naturellement nourri de dopamine par l'aire tegmentale ventrale. Ce noyau va lancer des signaux de récompense lorsque l'on mange, avons du sexe (enfin pour la plupart des gens du moins... mur), buvons de l'eau... Mais aussi lorsque nous prenons des drogues addictogènes, c'est à dire qui "forcent" de façon plus ou moins directe la dopamine, puis en cascade le glutamate, dans ce noyau accumbens.

Le premier effet est généralement l'euphorie. Mais la dopamine, dans le circuit de la récompense, est avant tout le neurotransmetteur du désir, permettant d'apprendre et automatiser de nouveaux comportements.
Par exemple si je me mets à jouer de la guitare, chaque réussite d'accords va me déclencher un sentiment de récompense, m'incitant à poursuivre.
Les drogues font la même chose, mais généralement en beaucoup plus fort.

Que se passe-t-il ensuite ? Le cortex préfrontal, régissant le contrôle des impulsions (pour ce qui nous intéresse), mais aussi de façon très simplifiée, mais tout de même, ce qui semble le plus se rapprocher du concept de libre arbitre de par sa capacité à prendre des décisions, floodé lui aussi de dopamine (surtout dans le cas des stimulants), voit ses récepteurs post-synaptiques désensibilisés de façon homologue et hétérologue, et subir une endocytose dans une tentative du cerveau de contrecarrer l'afflu de dopamine. Ainsi on observe, dans les cas de perte de contrôle sur une substance ou un comportement, que ce cortex préfrontal peut dans certains cas se retrouver en hypoactivité.

De son côté le circuit de la récompense lui devient hyperactif. Le noyau accumbens, étroitement lié au noyau caudé et au putamen (formant ensemble ce que l'on appelle le striatum, ouijevousl'avaisditquec'étaitcompliqué :3 ), font progressivement l'apprentissage par de nouvelles connexions neuronales (via le glutamate principalement, lequel libère du BDNF), de l'automatisation du comportement (ce qui à terme me fera jouer de la guitare plus facilement et souvent si je continue d'en jouer et de parvenir à m'améliorer, ou que je prendrai plus facilement la substance de façon relativement automatisée (en psychologie on parle de schémas de fonctionnement) à mesure que j'en utilise).
Le cortex préfrontal, connecté au striatum par le cortex dorso-striatal, et dont un des nombreux rôles est d'être sensé inhiber et réguler les envies et désirs, a de plus en plus de peines à inhiber les cravings générés par les trois noyaux cités. Ces sensations intenses de besoin de la drogue à laquelle je me suis habituée. Car en état d'hypoactivité et connecté de moins en moins efficacement au striatum, lequel est lui hyperactif...

Attention, ceci est souvent fortement modulé par les modalités de la prise de substances, par le contexte de santé de la personne, notamment psychique, sociale mais aussi physique, lequel peut s'il est défavorable se faire se tourner plus facilement vers les substances à caractère hédonique dans une tentative de soulagement et/ou de compensation de ses problèmes. Des facteurs génétiques, notamment influençant l'efficacité de la liaison entre le cortex frontal et le système lymbique et le striatum via les cortex cingulaire-anterieur et dorso-striatal, respectivement, ont également été identifiés comme potentiels facteurs de risques et de prédispositions par exemple. Bref: tous usagers de drogues ne développent pas une addiction, sinon on serait depuis des siècles 90% de personnes alcooliques.

Pour conclure: nous avons le noyau caudé et le putamen, en lien étroit avec le cortex dorso-striatal, qui apprennent à automatiser la prise de substance(s) via le noyau accumbens, et le cortex frontal qui a plus de mal à les raisonner.

Au vu de ce que l'on sait à ce sujet, pour moi il s'agit bel et bien d'une certaine perte de contrôle dans le comportement de prise de produit(s), mais uniquement lorsque ce système se déclenche en cascade comme indiqué (suivant les prédispositions de chacun-e et du contexte de vie et de prise, tout le monde ne bascule pas dans ce phénomène).

Est-ce une perte de libre arbitre ? De façon plus philosophique, j'ai envie de répondre : oui et non. Il est toujours possible de se sortir d'une consommation non désirée et devenue incontrôlée, j'en suis la preuve en m'étant sortie de la DCK.
Par contre, à titre personnel c'est peut être une des choses parmis les plus difficiles que j'ai faites dans ma vie...
Je précise aussi que ça ne m'a jamais gênée dans mon travail, que je n'ai jamais rien volé de ma vie et encore moins pour financer ma surconsommation, et que donc du libre arbitre, également en décidant (ou non !) d'essayer de sortir de mon addiction, est partiellement altéré je trouve, d'après ma propre expérience et au vu de ce que je connais des mécanismes de l'addiction. Mais partiellement seulement, en tout cas dans mon cas.

Et puis j'ai toujours pu choisir tout le reste de ma vie autour de ça. Même addicte, je pouvais choisir que regarder le soir comme film, que manger le midi, à quelle heure me lever le matin.

Je trouve donc le sujet intéressant à aborder.

xoxo

~

 
#24 Posté par : prescripteur 27 janvier 2025 à  18:11
Bonjour, si je puis me permettre une critique tu parles des changements induits par la consommation , qui sont souvent les mêmes quelles que soient les consequences de cette conso.
Comme tu le souligne, tout le monde ne devient pas addict (environ 10% pour la plupart des produits mais 30% pour les cigarettes ("grâce" à ce qu'y mettent les fabricants)) et l'explication n'est pas forcement evidente. Qu'est ce qui distingue les experiences heureuses ou malheureuses de consommation ?
Et il faut evidemment, comme le demande Pierre, definir ce qu'est l'addiction.
De +, on peut etre "addict" sans souffrance ou non "addict" mais en difficulté. Les guillemets soulignant le manque de definition.

Si on parle de "souffrance" soit un ressenti douloureux et non désiré suite à des consommations (accompagnant ou alternant avec le ressenti positif),  les temoignages sur PA montrent que certains consommateurs ont des problemes avec ça. Et pas toujours parce que les medecins ou la société leur "prescrit" cette souffrance. Est ce de l'addiction ? A voir et à discuter.

Je suis en train de lire un livre (le Livre des Pourquoi) qui insiste sur l'importance du "contrefactuel" dans l'etude de la causalité. Quelle souffrance chez ceux qui ne consomment pas ?

Amicalement

 
#25 Posté par : Morning Glory 27 janvier 2025 à  18:41
Il faut selon moi que la consommation soit poursuivie contre son propre gré malgré une souffrance et/ou des problèmes de santé manifestes directement induits par cette même consommation, et/ou des dysfonctionnements sociaux-professionels non induits par la stigmatisation, mais bien par la surconsommation elle-même. Voilà ma définition de l'addiction.
Mais Pierre et toi avez raison de souligner qu'il s'agit d'un sujet portant vers un débat à parts entières^^

NB: et je ne nie absolument pas les effets positifs liés à l'usage de substances. J'ai moi-même tiré beaucoup de bénéfices de certaines consommations, justement liés à une souffrance initiale absolument insupportable et que les traitements traditionnellement utilisés ne traitaient pas suffisamment. Je parle là de quand ça dégénère, quand on passe la barrière à la fois fine et floue entre ce qu'elles ont le potentiel de nous apporter et ce qu'elles peuvent nous faire de mal. Barrière que j'ai malgré moi fini par franchir...
Oui, on peut tout à fait être en difficulté sans être addict. Mais il ne faut à mon sens pas confondre dépendance et addiction. La dépendance peut être très bien vécue. L'addiction, selon ma propre définition, beaucoup moins.

 
#26 Posté par : Nils1984 28 janvier 2025 à  01:10
" Moi même j'ai pris la décision de prendre des prods (qui n'est pas une "tare") uniquement dans le seul but d'explorer les confins de la conscience et les confins de notre monde... Les prods n'ont pas modifiés la structure de mon cerveau, ce sont - au contraire - les décrochages stupides que je me suis infligé."

Ce qui ne signifie pas que derrière cette décision ne se cache pas un profond malaise existentiel, une "crise de la présence", une réelle souffrance d'ordre métaphysique...
" Explorer les confins de la conscience etc." oui, mais j'aurais du préciser que c'était il y a plus de 20 ans, ma vision des choses n'a pas seulement évoluée, elle a progressé vers quelque chose de bien plus rationnelle : il n'y a pas/plus d'abysses en soi qu'il s'agit d'explorer, en ce qui me concerne ça n'a jamais marché, et les prods induisent justement l'inverse : seul le présent compte. Seul l'instant présent compte. Pas de retour en arrière, peut-être un sentiment exalté face au futur, mais l'essentiel reste "cette crise de la présence" parfaitement modifiée par les gué-dros : plus besoin de philosopher pour conjurer la peur de la mort, la gué-dro n'apporte que le seul et simple plaisir de se dire :"j'existe. Je suis là au monde. Ma seule joie est de me savoir exister et de me savoir là au monde."

@ toute... :)

 
#27 Posté par : Kob__ 28 janvier 2025 à  13:34
Salut à tous les penseurs !

J’aime beaucoup ce que tu dis, même si sur quelques points, je ne suis pas sensible. Permets-moi de te donner un penser dans la société actuelle. De mon avis d’un jeune penseur.
Ce qui fait de nous des êtres différents des animaux, est le désir intrinsèque à tout homme. La différence qu’avec les animaux qui vivent selon leur besoin primaire.

Avant tout d’un point de vue de la mythologie, l’homme n’était pas un être de chair, mais en défiant les dieux, on a été punie, notre punition ? Le travail ce qui signifie en latin tripalium, cela veut dire la torture. Nous sommes obligés de travailler pour pouvoir manger et boire et répondre à nos besoins fondamentaux pour exister. Nous travaillions pour remplir à ce besoin. Ce qui fait de nous des êtres de « chair » on peut remarquer un déterminisme dans toute l’histoire de l’écriture, comme l’idée de partager son pain avec son prochain (biblique) un grand professeur de mythologie comparer avait théoriser sur l’idée du monomythes et expliquait en quoi toutes les religions croyance avait le même point de départ. (Joseph Campbell, le héros aux mille visages)
Aujourd’hui nous vivons dans un monde, où l’homme ne travaille plus pour répondre à ses besoins, mais répondre à ses désirs. C’est le désir notre source de volonté. C’est le moteur en chacun d’entre nous. C’est pour cela que « la vie oscille comme un pendule de droite à gauche de la souffrance à l'ennui. » (Schopenhauer)

La société et le monde de l’industrie à très bien compris fonctionnent de l’humain. C’est d’ailleurs pour cela que nous sommes dans un air ou l’individualisme se perd dans un collectivisme.
Nous sommes capables par les téléphones de savoir les catégories de masse, les profils de personnes, selon leur âge, leur sexe, ce qu’ils regardent, ce qu’ils aiment sur les réseaux, les tendances. Etc et pourquoi ? Parce que quand une application est gratuite, c’est nous le produit. Instagram, TikTok, etc.
De ce fait, ils sont capables de nous influencer et de contrôler les désirs des gens. Influencer les gens selon leur catégorie sociale. Si nous contrôlons les désirs, des individus, nous contrôlons qui ils sont.

Le problème est que le désir est quelque chose unique en soi, tout être à son propre désir et à sa volonté, ce qui lui rend unique. De ce fait, le  je, personnelle se perd dans un autre. Désirer son désir, c’est exister. Désirer le désir du monde entier, c’est disparaître

De plus, la différence est qu'à l’époque des classes sociales, avec Marx, il avait une rencontre et une prise de conscience. Aujourd’hui nous sommes tellement envahit par l’idée de « devient ce qui tu es » et le « connais-toi toi-même » que les gens sont persuadés d’être unique et d’avoir un individualisme. Alors que beaucoup pensent être, mais en réalité, ils sont noyés dans le collectivisme sociétal. Il n’y a plus de rencontre et de prise de conscience de l’autre. Comme la classe ouvrière a eu cette prise de conscience.

Ça interroge la question d’être et de substance unique. Comme Leibniz l’avait expliqué avec la notion d’être « ce qui n'est pas véritablement un être n'est pas non plus véritablement un être »
 
Pour la question de la liberté, je pense que tout Hommes est esclaves de quelque chose. La drogue, le café, le sexe, la télévision, l’argent. Tout est bon quand il faut fuir ! S’accepter et se regarder ! Être vrai ! Voilà le problème fondamental en philosophie.

La drogue et l’addiction sont avant tout aussi évocatrices de la fuite de soi, mais aussi l’envie de comprendre le monde. L’envie d’aller là où l’homme n’est pas allé, voir ce que l’homme a cru voir. Tous mes voyages et expériences, m’ont refait voir le monde. M’ont fait comprendre a tel point notre sensible, ce qui est tangible peut être différent et se transformer. J’ai appris à questionner mes cuillères.

Accepter que la vie soit un rocher que nous portons en haut d’une montagne, et quand il retombe de l’autre côté, nous sommes heureux. Heureux d’essayer de le ramener en haut. Nous avons la chance d’essayer.

Pour terminer, je citerai une citation qui me fait frissonner et répond à toutes ses questions. « Tout est nous, tous les dieux, tous les paradis et tous les enfers sont en nous. » Puissance du mythe Joseph Campbell

 
#28 Posté par : psychodi 28 janvier 2025 à  14:45
Super sujet abordé dans ce blog et qui me fait penser à un ouvrage récent (de philo mais pas que...) dont je retranscris ici un passage à propos de "l'addiction" :

Parce que c’est un phénomène complexe, difficile à cerner et dont la nature exacte est contestée, l’addiction est souvent comparée à l’éléphant dans la fameuse fable indienne « Les aveugles et l’éléphant ». Ne pouvant embrasser l’éléphant dans sa totalité, les aveugles en auscultent différentes parties chacun séparément et déduisent de leurs expériences limitées des conceptions très différentes, voire contradictoires, de la réalité qu’ils cherchent à identifier et définir. S’ensuit alors des discussions sans fin sur la nature exacte de « l’éléphant ». Dans certaines variantes de la fable, les discussions s’enveniment et les aveugles finissent par se bagarrer. Bien que cette fable donne « à voir » comment des expériences et des connaissances fragmentaires d’un tout complexe peuvent conduire à des conceptions divergentes, voire opposées, elle a l’inconvénient de présupposer, plus ou moins explicitement, un « point de vue » privilégié qui n’existe pas vraiment dans la réalité. C’est le point de vue du lecteur qui sait à l’avance ce qu’est un éléphant et qui « voit » bien pourquoi les aveugles se trompent et sont incapables de se mettre d’accord sur sa nature.

La source : Le spectre de l’addiction Par Anthony Ferreira
Épistémologie de la médecine et du soin 2024 Éditions Matériologiques

Cet ouvrage est très intéressant car il met en lumière la difficulté à concevoir le phénomène "addiction" comme étant unitaire et explore des notions amenées dans ce blog : la question du "choix", de la "liberté", des effets sur "le cerveau" (puisque certains comportements qui tombent sous le sceau de "l'addiction" existent aussi sans que cela ne relève de prises de prod...comme les "addictions comportementales" qui finalement mettent en jeu également "le cerveau")...cet ouvrage remet aussi sur le devant de la scène ce qui est actuellement de moins en moins pris en compte dans l'accompagnement en addictologie, à savoir la présence des drogues dans nos sociétés néo libérales et leur traitement social (esentiellement répressif, en fait)...
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+ 1 (Prescripteur)
 
c'est exactement ce que je pensais en lisant les réponses /Gastox

 
#29 Posté par : Nils1984 28 janvier 2025 à  16:24

a écrit

J’ai appris à questionner mes cuillères.

Hey !

Ahah très bonne ligne de frappe :)

Et tout en relisant le thread en entier, je ne peux pas m'empêcher de me dire que non, définitivement non, "le choix" n'existe pas - ou l'illusion du choix ? - il n'y a que des nécessités. (ceci ne constitue que mon propre point de vue, il va de soi : si j'ai pris de la dope, si je me suis parfois mutilé jusqu'à me faire des fixes dans les veines du cou, si j'ai succombé à l'héro, si j'ai succombé tout court, n'était-ce que par choix ou n'était-que par nécessité ?... work in progress XD !)

Contre la nécessité

Balayer de notre ciel les nuages de la nécessité: c'est un espoir qui demeure. La foi en la réalité du temps, en la suprématie de la raison a ravagé notre vie, mais temps et raison ont une matrice commune: la nécessité. La grande pensée indienne a ignoré pendant des millénaires la catégorie de la nécessité. Et lorsqu'Héraclite dit «le soleil est nouveau chaque jour», il ne veut pas du tout enseigner le devenir, mais s'opposer à la tyrannie de la nécessité. La nécessité ne peut dominer sans partage; son triomphe, si toutefois il était possible, éteindrait la vie elle-même. Ce spectre nous guide, sans que nous nous en apercevions et il affaiblit les hommes capables de passion; c'est un vautour qui creuse en nous, une sangsue qui suce notre sang. Même Nietzsche ne s'en est pas aperçu et chante les louanges de la nécessité, lui qui a inauguré le grand renversement, qui a fourni les instruments pour démasquer les plans de cette déesse perverse.

[Giorgio Colli]

'' Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. ''
[Guy Debord - la Société du Spectacle]

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> La vision subjective humaine est contagieuse ; en rendant perceptible le réel, elle le crée. (MétaPhrén)

Je t'embrasse phitx pour ce sujet fascinant que tu as lancé... et ce malgré nos désaccords. merci-1

 
#30 Posté par : Kob__ 29 janvier 2025 à  23:21
Merci Nils !

Merci pour ce poste ! je connaissais pas mais je vais aller lire son œuvre, ça m'a donné envie de la lire.

pour répondre si tu aimes bien la petit ligne de frappe^^

je t'invite à aller te tourner vers l'infra-ordinaire de George Perec.

pour ce qui est de la nécessité j'ai beaucoup aimé lire jacques Monod le hasard et la nécessité.

il explique d'un point de vu du phénome et de la science de la biologie, en quoi la causalité d'un point de vu l'ordre naturel n'a pas de hasard.

"C'est peut-être une utopie. Mais ce n'est pas un rêve incohérent. C'est une idée qui s'impose par la seule force de sa cohérence logique. C'est la conclusion à quoi mène nécessairement la recherche de l'authenticité. L'ancienne alliance est rompue ; l'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'Univers d'où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n'est écrit nulle part. A lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres."
jacques monod le hasard et la nécessité.

aha j'avoue merci pour ce sujet ! phitx.
la vie sans folie serait bien ennuyeuse

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