La ou les angoisses 



La nuit c'est très différent, bien sur, tout se mélange, le passé, le futur, le reste, les illusions, les reves éveillés (le jour aussi)... la lumière...
   Je pense etre aveugle, enfin peut etre, je ne me le dis pas depuis très longtemps! Je  croyais et je continue à croire que mes uniques angoisses sont liées à un manque de shit, jusqu'à dernièrement, désolé si je me répète de temps en temps. Je ne pense pas avoir de problèmes existantiels, meme par inadvertance je n'en trouve pas. C'est nul. Pour que je sois crédule à ce point là...

Il doit bien y avoir une faille énorme quelque part, à un moment, avec quelqu'un, quelque chose pour que tout aille si bien quand je prends ne serait-ce que du shit. Cette obsession du shit et maintenant d'autres, cachent, détournent forcement quelque chose, de refoulé, de mort, de naissant. Donc pour moi à part la drogue, la procrastination et la paresse qui vont avec, pas de problème. De tete, comme ça, je ne vois pas. C'est ça mon problème, trouver le problème clef. Le problème à la base. Quand je me réveille, vers 11h généralement, si j'ai ne fusse que de quoi me rouler un petit joint pour le soir, et meme 2 minuscules pour le peu de THC renouvelé, je n'ai alors pas d'angoisse, pas la moindre.
   Comme disais Macchin : On nous cache tout,
                                       On nous dit rien.

                 Ben depuis mes premières sorties du chemin, il y a déjà 40 ans,
je ne me souviens pas de véritables angoisses, ni de mémoire (mais bon) de mal etre.

         Donc j'ai un seul problème c'est l'obsession de la consommation de shit qui, seule, me fait angoisser (???????!%)

On nous cache tout,
On nous dit rien.

"On", c'est "Je". Je cache mon, mes problème derrière mon mini pécos.
ça peut etre un manque de force, d'énergie, de confiance, ... en soi, d'amour, de liberté (merci la drogue!)...

   Je suis sur qu'il y a plein de gens qui passent un petit moment avec moi et qui sentiront rapidement la base, la source, de mes vraies angoisses (existencielles je veux dire) en quelques instants.

Du shit, pas d'angoisse, pas besoin d'anxyolitiques. Je suis obligé de prendre mon anxyolitiques, plutot léger (Nordaz 15mg, 3/j), et au début efficace comme jamais auparavant, car si je ne le prends pas un jour je peux faire une ou des crises d'épilepsie. Mais 95% du temps j'ai de quoi fumer, sans jamais en etre sur, c'est toujours de la jonglerie, meme le milième de gramme de THC contenu dans les feuilles de cannabis peut faire l'affaire, l'odeur, l'idée, la vue...

J'ai confiance en moi, sans excès, mais ça va bien. Je ne vois rien d'important que je puisse dissimuler à mon insu (comment savoir). Un traumatisme, je ne vois pas. Une peur (pas impossible). Quoi d'autre? Une envie frustrée (pour l'instant c'est la drogue), une autre envie, plus ancienne, plus forte, pas dangereuse (contrairement à la...)?

Quelque chose, une angoisse non identifiée qui se tue sans le moindre produit et peut etre, à mon age, sans le moindre effort. Quelque chose qui me dépassait, m'angoissait avant, au point que j'ai du prendre des substances, et que maintenant les angoisses disparues, seuls restent les produits.

Allez, pour me reposer le neurone, je vais mettre des formes et peut etre des couleurs, qui sait?
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Huile sur bois, 30x50, 1998 - Malaise

Je l'ai mise la semaine dernière, mais je ne pense pas que beaucoup de monde l'ai vue. C'est une des toiles, pardon huile sur bois, dont je ne me séparerais pas sauf extraordinaire. Cette peinture a été faite à l'ACK (Académie de la Contre-Kultur) dont je fus l'un des cofondateurs, à Lyon.
Elle doit dater de l'époque de la mort de ma mère, qui avait donné lieu à l'époque à des signes religieux, contrairement à celle là qui est plus spirituelle, moins catalogable.

Catégorie : Témoignages - 29 septembre 2018 à  06:36



Commentaires
#1 Posté par : Paige733 29 septembre 2018 à  08:56
I am really happy to say it’s an interesting post to read . I learn new information from your article.
telldunkin survey

 
#2 Posté par : Artiste de Reve 29 septembre 2018 à  13:38
P... de m... je viens de perdre un long morceau de réflexions sur un coup de clic.

Et j'ai perdu beaucoup de mémoire entre l'alcool et l'épilepsie.

Donc, Ne m'en Voulez pas TROP si je ME REPETE TROP SOUVENT, mais c'est aussi pour les absents d'avant.

Je suis bien obligé de me répéter, de préférence de manière différente pour que le plus de participants puissent me comprendre au plus près.

Je sais le plus important, je ne l'ai pas oublié. Oubliée ou pas encore d'actualité sur ce site fréquenté majoritairement par des jeunes voir des très jeunes, qui prennent des doses insensés de produits hyperdosés, la psychiatrie qui entretiens des liens très étroit avec la toxicomanie. Je pense à tout ces jeunes, qui n'ont pas encore développés de maladies psychiatriques (il n'y en a pas autant que de drogues mais quand meme, je pense qu'il va y avoir bientot de l'urgence avec ces nouveaux produits abérrants). On va peut etre, qui sait, voir réapparaitre des maladies qui avaient quasiment disparues, et qu'on n'a peut etre jamais su traiter, ou avec de la chance, le contraire.

             Je suis assez novice sur le net, et encore plus pour les blogs ou autres forums, dont celui ci est le premier et le seul. Donc je ne sais pas si les drogués sont plus jeunes aujourd'hui qu'il y a 20 ou 30 ans. J'ai 55 ans comme je vous ne l'ai pas dis à vous! Oui, vous au deuxième rang. Donc pas l'age pour passer des journées entières à zapper sur Dieu ou dieu ou encore dieux sait quoi, d'ailleurs je ne veux absolument pas d'un appareil qui sert à autre chose que à téléphoner.. Je ne connais pas de jeunes, un tant soit peu drogués de surcroit, donc je suis en train depuis quelques semaines de me faire une petite idée de ce qui se passe en France parmi les usagers, et particulièrement avec TouteS les nouvelles drogues (je viens de découvrir ma première aujourd'hui enfin hier quoi!).              Donc, le temps que les substances fassent leur travail, encore invisible, indétectable, en silence, dans l'anonymat le plus total des nouveaux (ou moins) toxiques... S'il n'y a pas d'initiatives de la part des autorités responsables pour éviter une ou plutot plusieures apocalypses, le site aura connu des jours meilleurs et les usagers aussi.

Ce sera peut etre, je ne le souhaite pas, moins bon enfant si l'on peut dire. Plus de névroses, de psychoses, de douleurs, de décalage avec soi meme et avec les autres. Quand on mets cote à cote de l'age et le, les produits, la quantité, le contexte, on obtient une équation qui conduit au vide ou au trop de quelque chose de difficilement explicable, partageable. Je le répète, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'ados, de post ados et peu de tox de longue date qui on déjà traversés de dures crises de ci ou de ça. J'ai accroché, décroché, espéré pour sans plus beaucoup d'espoir, m'y remettre gravement pour encore un moment à ressentit variable, désespèrement...

On parle de Réduction Des Risques, mais il y a beaucoup de détresse caché sous l'ivresse, une détresse qui ne se connais pas encore.

Je repart dans le sujet, je m'approche, je m'éloigne, je tombe et je me relève en allant essayer de ne pas me répéter. Il faut beaucoup plus de personnel soignant, d'encadrement, d'information et de prévention. Présenter la drogue aux jeunes. Les autres personnes que je croise chez mon addicto, à part qu'ils sont tous scotchés sur leur phone surement sur PA, faut pas rever quand meme, ils viennent pratiquement tous chercher la précieuse Méthadone. Pas pour parler, non. J'en ai un peu parlé avec mon addicto, il me l'a confirmé. Les tox chez les addictos, ce ne serait qu'une question d'ordonance, à peu de choses près, il est assez désabusé. Il s'occupe tout seul du seul vrai service d'addicto du département, il est très bon! C'est lui qui m'a parlé la toute première fois de "Réduction Des Risques", j'ai donc compris sa philosophie avec ces 3 seuls mots. Je vais essayer de coincer quelques questions pour lui, pour la prochaine fois, coincées dans les trous de mon cerveau.

Voilà encore! On ne choisit pas son psychiatre habituelement, c'est l'hopital ou le CMP qui le désigne. Et si l'Alchimie n'opère pas on ne peux pas changer de psy : "si vous avez commencé avec le Docteur Zergh vous devez continuer avec lui, ce n'est pas à vous de décider !" Comment se soigner, se faire soigner quand il n'y a pas de dialogue, d'Alchimie, de compréhension de la souffrance de l'autre, de la maladie de l'autre. La gravité des maux, la responsabilité des soignants, celle des malades...

Je découvre peut etre bien un état de fait qui existe depuis plus longtemps et qui a "donc peut etre!" déjà commencé à etre prit en compte médicalement et socialement.

Humainement et pas comme des erreurs de la nature. Respectez l'anormal tranquille! L'individu qui jouit et souffre sans entraves.

Je parle pas mal avec des personnes qui on des rapports avec un psychiatre. Une amie m'a raconté que son psy ne lui avait pas dit bonjour ni au revoir, à peine regardée, durant la petite quinzaine de minutes que durent ses séances. Ah et j'oubliais, il ne la regardait jamais dans les yeux!
Il y a un grand déséquilibre entre les droits et devoirs d'un praticien et ceux d'un patient en psychiatrie.
     Des exemples : l'antidéprésseur n'est pas efficace ou plus assez, on va donc doubler la dose standard plutot que de trouver une bonne molécule, si ce n'est La Molécule. Fréquement quand un médoc agit moins bien ou plus du tout, on augmente les milligrammes. On est les mieux placés pour sentir si une molécule opère bien, en général. On a beau dire que le médoc ne marche pas, le psy fait ce qu'il veut, il propose des médocs qui ne font pas l'affaire et qu'il s'obstine à prescrire, et meme si on connait une molécule qui s'était révélée adaptée, efficace, il s'obstinera malgrès ça à vous prescrire le meme emplatre. J'ai découvert le Loxapac lors d'une de mes tentatives de décrocher du Néocodion pendant 3 mois, avec comme toujours l'aide de la peinture et du dessin, et de l'inclassable. Il ressors de mes discussion avec untel ou untel que trouver un psychiatre avec lequel le courant passe à merveille, alors beaucoup de choses sont possibles. Je trouve meme qu'il est peut etre un peu trop cool. Quand je lui dis que je suis en train de replonger doucement mais surement dans la coke, mais fini les shoots depuis environ 2008.

L'Apoticaire, que j'ai appris à apprécier lors de mes premières expériences avec le HBW, m'avait prévenu des grosses, énormes conneries que je faisais et refaisais avec ces graines, environ 13 par mois, pendant un an, tout ça en un mois. L'Apoticaire, si tu me lis, écris-moi un petit mot tu me feras plaisir.  La réaction ne m'a pas semblé immédiate, mais maintenant depuis plus d'un mois j'ai des Pertes de mémoire impréssionantes. Je prends un exemple parmi d'autres mais que je rencontre plusieures fois par jour, je veux chercher quelque chose sur Google, à peine le temps, meme pas, de faire la démarche et j'ai déjà oublié. D'autres choses encore que je n'ai pas à l'esprit maintenant, je cherche dans le spectre des effets secondaires dont je me souviens, mais rien ne se présente à l'esprit.

Bon allez, j'écris depuis hier depuis 13h sans m'arréter et quasiment sans retour, réaction. Je n'ai pas compris. J'ai pris quasiment un gr de 3MMc à la meme heure. J'avais prévu 0,3 mais je n'ai plus de balance et pour des dosages aussi infimes, il faut etre très vigilant, précis, prudent, mais je n'ai pas dépassé le gr journalier comme limite souhaitable!

Bon allez je vais arréter la prose et aller voir s'il y a eu des échos à mes posts. ça va me reposer et probablement me faire plaisir en lisant des posts qui me sont destinés. J'ai beaucoup écris depuis bientot 24h, sur plusieurs blogs, ou je me suis surement répété plusieures fois. En fait je crois bien que je n'ai pas arrété d'écrire! Seul, ça compensait le manque d'empathie lié à la solitude. Pas de présence, le silence, pas de réponse à mes posts, à part quelques pauvres lignes.

     Arrivée d'Air Chaud :  ça fais du bien.
 
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Je n'arrive pas à vous quitter, à faire le silence que je pratique quasiment quotidienement. Alors je mets une nouvelle toile pour changer d'ambiance.

Fais à Lyon en 1994, 100x100, acrylique sur toile (à l'origine c'est un élément d'un triptyque conçu pour etre combiné dans toutes les positions).

 
#3 Posté par : Artiste de Reve 29 septembre 2018 à  14:51
J'oubliais de dire le plus important, dans le genre important!

Je tiens de mon addictologue que la lecture, l'écriture, la discussion et peut etre bien autre chose. Pour recréer des connexions entre les neurones, pour le bien du cerveau, il faut faire fonctionner sa mémoire.

Sérieusement, en 2017 j'ai beaucoup peinds. avant de m'y remettre j'avais la sensation que si on me touchais le torse, si on le poussait à peine, je m'effondrerais. C'était une sensation forte et déconcertante, immense sensation de... , dès que je me suis remis à la peinture j'ai été envahit, submergé par une soudaine et vive énergie. J'ai pensé que bien sur, la peinture m'avait gonflé à bloc, je n'arrétais pas du réveil à 11h au coucher à environ 1h, de penser à peindre et de peindre.
        J'ai aussitot pensé que les bienfaits se feraient sentir aussi puissament et bénéfiquement qu'avec la peinture, au niveau cérébral.
Mon addicto m'a calmé tout de suite, la peinture aussi belle, puissante, poètique, "logique (?), réfléchie, poussée au max de mes possibilités soit elle, comme toujours. 90%  de réussite d'une toile ne me suffisent pas donc continuer au risque de tout faire s'éffondrer, de casser la beauté, le sentiment de perfection. Tout ce Bien, ce mieux, cette énergie, n'avait finalement aucun impact sur mes problèmes cérébraux. Quelle désilusion, moi qui pensais que, un nouveau miracle de la peinture était en train de se produire à nouveau, encore. Que ce sentiment d'immensité, de totalité, de magie avait et ça ne me surprenait évidement pas, addict que je suis à la peinture, de ses pouvoirs, de ses miracles dont je ne connaissais, ne soupsonais pas l'existence.

Entre parenthèses, certains l'on compris, deviné, sans peinture, je ne suis rien. Un ectoplasme, voilà ce que je serais si je ne peignais pas. Je ne serais plus autant imprégné de magie, de spiritualité. Meme informelle, résolument abstraite, on peu sentir l'esprit magique, improbable et pourtant imprégnés. de vérité

 
#4 Posté par : janis 29 septembre 2018 à  18:07
J adore ta toile malaise...

Par contre je ne connais pas l AKC, je vais me renseigner, ça m intéresse


Bon weekend
Janis

 
#5 Posté par : Artiste de Reve 30 septembre 2018 à  01:29
A toi Janis (j'aime beaucoup ton pseudo, surement la grande prétresse n'y est pas pour rien, il me donne de bonnes vibrations, on est peu de chose sans pseudo, non je déconne!).
         L' ACK  a commencé comme ceci.

Je venais de quitter Paris (à cause de la coke et de l'hero) pour mon retour à Lyon.   Je ne connaissais plus grand monde dans cette ville qui m'avait vue grandir. 
Un ami me dit: j'ai peut etre quelque chose qui t'intéressera! Environ 400 mètres carrés de local, sur 3 niveaux, pas dans le centre (evidement), mais à coté.

Je ne sais plus précisement comment j'étais à l'époque, mais j'essayais d'arreter  ces 2 saloperies. Durant mes 9 ans à Paris, j'avais très peu travaillé (quelques peintures géométriques, une déco, et des images de synthèse).

Je voulais certainement remettre la machine en marche. Mon ami le savait.
J'ai rencontré peu après un garçon sympa au Road 66, mon bar de nuit à l'époque. On sympatise vite, il me propose d'aller à un vernissage dans un resto d'un de ses amis, nous ne connaissions pas l'artiste.
Je sympatise rapidement avec le peintre, d'origine péruvienne, punk-chanteur de hard core et fils d'artistes. Naturelement je le branche sur la chose, et il es tout de suite intéréssé. Il me dit qu'il connais d'autres peintres, sculpteurs et musiciens bien sur de hard core (je ne connaissais pas à  l'époque).
Les présentations se sont faites, rapidement, les ateliers attribués. Le local de répèt aménagé.
           Petite parenthèse, avant que je trouve les artistes, j'ai souvent ramené des femmes là bas. La magie du lieu, meme vide, mais avec seulement un lit opérait tout de suite. J'avais fais un baldaquin, le grand jeu.
Donc une fois les premiers artistes installés (il y eu des arrivées plus tard), la création a investit les lieux. Je n'y ai pas pensé tout de suite, mais un des premiers membres fut un ami depuis l'age de 5 ans ( (j'avais 35 ans à l'époque environ) qui n'avait jamais pensé se considérer comme un artiste. Et  pourtant! Il a appris en psychiatrie la peinture sur soie. Quand j'ai vu ce qu'il avait fait, j'étais émerveillé, par cette matière, cette technique que je ne connaissait pas. Il n'avait jamais créé avant cela, à la trentaine passée. De but en blanc, il peinds des soie 70x70 en général, et sort des merveilles. Comme ça. Je le dis pour vous, bien sur : il n'est pas nécéssaire d'avoir une formation pour créer picturalement, surement pour l'écriture et forcement tout les arts. Parceque c'est quelque chose,... quand on y pense, quand on veux essayer, c'est que la graine (par eemple) a déjà germé. Qu'il y a eu maturation, reves, irrationalité des choses. Pour sa psychose de l'époque (elle a commencée a 18 ans) le réel était autre chose, donc ça a ouvert des portes dans sa tete. Les soignants qui lui ont fait decouvrir ça, lui on fait un inestimable cadeaux. En psychiatrie, on avance, s'il n'est pas trop tard (c'est pour ça que je me fais du souci pour tous ces petits jeunes qui découvrent les drogues et les dosages durs à 14 ou 16 ans, ça va faire des paquets de malades dans pas longtemps et de plus en plus avec les nouvelles drogues dont on ne connait pas les conséquences à moyen et à long terme.), j'ai posté un truc la dessus hier, mais personne n'a réagit, alors je le ressortirais un jour, bientot.
Donc mon ami à sa place avec un autre peintre (beaux arts), et bassiste dans le meme groupe que JP, le péruvien. Il y aura 2 groupes qui répèterons à l'ACK, de hard core.
Pas de drogues dures dans l'ACK, que des joints et de l'alcool.
Le local pouvait correspondre à l'idée qu'on peut se faire un squat.
Sans bordel, on passait des journées et parfois des nuits entières à créer dans son coin, puis aller voir plus tard ou en est B. Il me parle de ce qu'il fait, on boit. et on se remets au travail.
Avant que j'oublie, JP et I (le bassiste) organisaient des concerts avec d'autres groupes de hard core, souvent de l'étranger, ces musiciens plus que d'autres on des réseaux dans d'autres pays et des groupes qu'ils ne connaissent pas directement venaient jouer chez nous. Un débarcadère faisait une très belle scène, et la place pour les véhicules faisait une très belle salle de concert. Il y avait meme un bar et une porte d'entrée spéciale pour les entrées. J'ai toujours été punk, dès mes 14 ans en 77, et je le suis encore (avec beaucoup moins de "destroy" et "no future" qu'avant!). Je n'avais pas suivis l'évolution de toutes les tendances musicales. Les musiques ou créations underground sont mal connues, sous représentées, voir pas du tout.
Alors le hard core, je crois que j'en étais resté à Nirvana et au grunge, que je trouvais déjà assez violent pour moi. Alors quand j'ai découvert le hard core en concert! Le choc. Je ne sais pas si vous connaissez et appréciez, moi pas trop. Mais sur scène, il faut voir ça. C'est un terrain d'extrème.
Donc ce n'était pas un squat mais un immense local adapté loué par un antiquaire (je précise, parce que en temps qu'amateur d'art, il avait repéré mes pemières peintures, 1986, géométriques). Donc à propos de cet antiquaire il me dit : tes peintures, là, je te les achète, toutes ou aucune. Je n'avais jamais vendu une toile. Je suis tout de suite déstabilisé par sa proposition, et il le savais surement à l'avance, enfin. Alors, je me dis : ce sont mes premières peintures, elles ont 15 ans, ça ne dois pas avoir beaucoup de valeur. C'était des acryliques sur papier pour lesquelles je fabriquais des toiles à la dimension, que je marouflais (collais sur la toile) dessus. Chacune de ces peintures, contrairement avec ma manière actuelle de travailler, une toile se fait en une après midi. Mais à l'époque, je ne connaissais rien à la peinture à part Vasarely et bien sur, par dessus tout Kandinsky. Je faisais des compositions géométriques avec un axe inventé parce que je n'avais aucun repère mais que je voulais quand meme peindre.
Alors j'ai décidé, rapidement il me semble,de jouer, de conjuguer  : le rond, le carré, et le triangle avec le plein et le vide C'était de la débrouillardise, il Fallait que j'y aille, que je commence. J'avais fais quelque années plus tot mes premiers collages à 19 ans sans préméditation, puis après. Mais là la peinture m'appelait; J'avais fais 5 mois d'une école d'art juste avant Paris et c'est avec ce peu de bagage que je voulais peindre, d'urgence. Ces axes de travail ce sont imposés à moi surement en partie parceque ma seule et première expo de l'époque était de Vasarely, alors la géométrie poussée à l'extrème, avec effets d'optique. Donc géometrie, j'ai fait beaucoup d'échiquiers, de plus en plus injouables. Faire une par une les 64 cases d'un jeu d'échec c'est une aventure. Chaque case était de plusieurs couleurs et formes. Combien de dizaines d'heures j'ai pu mettre pour faire toutes ces cases. Un exemple de case : un 3 quart de rond, moins un petit cercle vide au lieu, chaque case de 2 couleurs chaque forme ou couleur était cerclé d'un fin trait noir, au rothring. Le tout sans une seule bavure. J'avais et j'ai encore des pinceaux coupés aux ciseaux une expression) qui permettent de faire des droites parfaites, des angles, des arrondis. Pas le moindre tremblement et très peu de mouvements.
  J'avais donc fais plus d'une quinzaine de peintures, sans les échiquiers, de moindre interet (à part la prouesse technique) parce que empreinds de mécanique, tout était prévu, et meme pas par moi, dans le principe de l'échiquier, meme si je détournais la structure.
  Je venais de me lancer pour de Bon dans la Peinture, JP m'a fait découvrir la toile, leur confection, et la peinture à l'huile. Enfin j'avais tout à apprendre. Donc parmi ces toiles et ces huiles, mes anciennes peintures semblaient déplacée, non je dis n'importe quoi. Ce que je veux dire c'est que avec tout ce que j'étais en train d'apprendre ces peintures semblaient etre mes premiers pas.
      Je suis en train de réaliser que je n'arrétais pas d'écrire alors je fais un petit break et je reprends après!
Avec une peinture de l'époque pour faire passer le morceau
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  Acrylique sur papier 300gr, sans titre, 1987

 
#6 Posté par : Artiste de Reve 30 septembre 2018 à  01:32
Désolé, je n'avais pas corrigé les fautes d'orthographe.

 
#7 Posté par : Artiste de Reve 30 septembre 2018 à  01:44
Janis, je viens de relire un de tes derniers posts, ou tu dis que tu aurais aimé peindre ou déssiner. Peux tu en parler un peu plus?

 
#8 Posté par : Artiste de Reve 30 septembre 2018 à  03:03
Je continue mon récit pendant que tu dors, je pense (n'importe quoi).

L'antiquaire, donc, et mes peintures. Il me dit donc qu'il veut tout acheter ou rien. Première vente qui se présente. Je n'avais rien prévu, aucun repaire. Une sous estimation de mes peintures sur le plan artistique. J'étais bien embété. Je n'ai pas eu une once de bon sens, avec toute la somme de travail fournie et avec quelle dextérité. Il m'a proposé 1500 francs pour les 12 peintures qui me restaient. J'ai réfléchi n'importe comment, forcement. Je ne crois pas avoir demandé l'avis d'un autre Académicien. Je ne m'en souviens pas, mais j'ai quand meme bien du le faire. J'ai accepté. 1500 francs c'est voyons voir  à peu près comme 300 euros peut etre, en tout cas ce fut ma première et dernière arnaque sur des peintures. Ces temps ci, que les gens n'ont pas de sous c'est difficile de mettre un prix sur une toile, surtout quand elle est particulièrement belle.

Chaque forme suppose une couleur. Dans un ensemble, animé souvent par les ronds, qui eux sont des formes que je qualifie de dynamiques, avec la respiration née de l'alternance de plein et de vide


Il y a quelques années j'estimais que ces peintures valaient entre 1000 et 2000 euros pièce. Maintenant que j'ai de plus en plus de mal à vendre, et à un prix qui respecte un minimum mon travail. Aujourd'hui je ne donnerais pas d'estimation, parce que vus les prix que je pratique ou accepte, autant les garder et puis ce sont des collectors, enfin c'étaient. Je ne trouve plus les 3 de la période qui me restaient chez mon père. Depuis que je n'y habite plus, je ne les trouve plus. Mais je sais que je les ai, que j'ai pu en sauver, presque involontairement. Il y a 2 ans j'ai voulu voir ce que je pouvais faire 30 ans après avec toujours : rond, triangle, carré, plein et vide, les memes contraintes. Dès que j'ai commencé à peindre je me suis sentie moins à l'aise qu'à l'époque. La composition ne se présentait pas comme une grande avancée par rapport aux premiers. Mais une fois les pleins et les vides définis localement, les couleurs plus ou moins choisies, restait l'épreuve de vérité, je ne parle pas du choix définitif des couleurs mais de la réalisation elle meme, pas de la reflexion.
  Un vrai fiasco. J'ai voulu en faire un autre. Meme chose! Je n'avais plus cette prècision des formes, cette facilité qui ressortait des premières. Rien ne venait perturber lle regard. Un écart de teinte ou un infime débordement, multiplié par plusieures formes. Ces peintures de petites taille n'ont et ne seront jamais exposé , exhibées. Quoique je peux les montrer à des visiteurs. Ce n'est pas un manque de respect quand je montre une peinture que je n'aime pas à un inconnu dont je ne connais pas la sensibilité, les gouts. C'est par expérience; voir quelqu'un qui chez vous s'extasie devant une de vos plus mauvaises peintures, que vous n'avez jamais osé, ni meme pensé exposer. Et je la vends en me permetant, une remise, comme je le fais maintenant régulièrement. Je crois que je vais envoyer ces derniers posts sur mon dernier blog pour qu'ils aient vraiment une chance d'etre lus.

 
#9 Posté par : janis 30 septembre 2018 à  09:47
Wahoo ton récit est passionnant! J imagine cette ambiance de créativité, ce bouillonnement dans ces locaux.
Et j envie cette capacité de pouvoir basculer a chaque instant des mots aux formes et couleurs. Quand je te lis je sens que la représentation n est jamais bien loin.

Et le hic c est que chez moi elle est toujours a des années lumières. J écris, énormément, c est même mon travail, mais je ne représente pas...sauf en photo. Mais de mes mains, je ne sais rien dessiner, ni peindre. Je ne ressens pas cet élan de création qui permet de faire le trajet de l esprit a la toile.

Merci de ton partage de récit

Janis

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