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La pub abuse du craving, et flèche le parcours de l’hosto au bistrot 



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La publicité pour l’alcool et les cigarettes, était légion quand j’étions jeunot, à base de belles gauloises bondes, aux jambes longues et décolletés plongeants, distribuant clopes et briquets. Ainsi que de belles soirées 51 avec pastis gratis !
Accrocher un jeune et vous l’avez pour la vie, à la mort, acceptez les présents des séduisantes sorcières, dépêchées par le Pernault Ricard, et le bon Phillip Morris, distribuant du poison au bout de la rue de la soif...
Et puis il y eu la loi Even, faisant disparaître la cigarette, des écrans, du métro, des restos, et l’alcool banni des publicités au ciné, à la télé, ça faisait bizarre, maintenant, ce serait choquant !
Ah ce bon « every kind of people » de Kronnebourg, quand même ça avait la classe ! Tutututu tudududu...


A l’époque,
J’ai trouvé ça liberticide et infantilisant, et puis je suis devenu grand, il y a eu de plus en plus de mourants du cancer…

Et l’alcool, j’ai connu les cures, et les sevrages, et comment c’est dur, à la sortie.
Mieux vaut prendre un VSL, car devant la sortie du service addictologie, se trouve, sur l’arrêt du bus, une publicité.
Il est onze heures du matin, vous êtes fragile, abstinent, et vous la voyez, il commence à faire chaud, à faire..soif. Vous transpirez, comme les gouttes, qui dégoulinent sur le verre de bière, en photo, devant vous comme par hasard, dans le désert.
Un magnifique demi de 1664, tout frais, qui donnerait pépie aux mahométans !

Le bus est dans 28 minutes, vous avez le temps, un galopin, c’est rien, pour fêter ça, un mois, c’est bien.
3 minutes, vous avez tenu, trois minutes, mais vous avez bénéficié de l’aide efficace d’as de la réclame qui boivent des mojitos dans des palaces...Des créatifs, qui ont plus de vice, que tous les dealers de crack de Stalingrad réunis.


Le bistrot est visible, à 100 mètres, malgré deux lois, interdisant cette situation, sur les distances (respectées, normalement, également, concernant les écoles).
De toute façon, la loi n’est plus appliquée, si son esprit est trahi et l’application détournée. Pour une fois que je défends une loi répressive sur des substances psychoactives !

Et ce sera un craving-calvaire pour pas mal de petit pères...
Une fois chez vous, seul, sur votre ordi, dès le matin, vous êtes assaillis par des pubs pour du sky, alors que vous n’avez, pourtant,  jamais fait montre, d’ un intérêt électronique particulier, pour la culture du malt d'orge !

Voilà, ils y vont carrément, sans vergogne, la cible : le nouvel ex-buveur, plus tôt on le raccroche, plus c’est facile.
Et bien sur ça marche très bien, mais pourquoi, laisse t-on faire ça ?
Je suis peut-être devenu un vieux con, parce que moi, j’aime bien avoir soif et boire, mais certains peuvent simplement sortir la tête de l’eau, pour la replonger, aussi tôt, dans un cauchemar de Kanterbrau. Juste sur une stimulation bien préméditée, on s'attaque même aux aveugles, qui peuvent entendre le doux son d'une mousse se remplissant à la pression, plusieurs fois par heure, sur RTL... Le marché est profitable, et la journée sans alcool, annulée, au cas on doutait de la puissance des lobbies alcooliers. Pour gagner 30 e par jour pendant 15 ans... la durée de vie maxi de cette clientèle, cyniquement visée.

Je ne suis ni contre la consommation ni contre la vente, de tout type de boisson, avec fermentation ou non, pourvu qu'il y est information, aux adultes. Ou même aux jeunes, tout dépend de l'éducation, une gorgée de dom Pérignon, ou de quelque chose de bon, à Noël ne rendra pas votre fils de 11 ans, alcoolique.
Mais il faut la santé pour continuer à profiter, aussi, si on aime l'alcool, ce qui est différent d'aimer l'ivresse (qui elle même diffère selon la manière et le flacon, certaines boissons rendent plus con, d'autre ne sont qu'un verre de l'amitié avec des amis aimés.
Le mieux est d'éviter d'être obligé de l'éviter à vie, de s'en passer, alors que la modération vous offre le plaisir sans la mort.
La vie sans plaisir c'est aussi la mort, alors, gardons celui-là jusqu'à cette dernière, comme un capital soleil...
Et ça s'apprend, avec les parents, avec la nourriture, pas sur le mode du craving et du "binge dinking". On est pas des Anglais, on devrait pouvoir boire au repas, s'amuser, et rentrer sur ses deux pieds...
Comme des gens civilisés, respectueux de la santé, à laquelle on trinque en joyeuseté et l'on peut s'octroyer un verre,  tant qu'on sait où on en est, sans en plus, se laisser tenter, embrouiller, par des messages taillés sur mesure, pour faire monter le mercure.

Normal la salive monte aux lèvres, comme pour les chiens de Pavlov, le réflexe conditionné, à nous de les poser les conditions. C'est d'ailleurs, à coup sûr, dans le premier cours à l'école de pub. Faut voir les mecs que qui pondent les campagnes, des mecs imbus d'eux à la Thierry Ardisson, addicts à la coke ou ce qui tourne, mais avec beaucoup de pognon, et le choix de tout. Les malades, on s'en fout, les princes de la ville, c'est nous...

Il se prennent pour des dieux, eux qui connaissent mieux la tentation du diable par la queue (et les soirées fesse), qu'on voit pourtant, même devant le curé et son vin, le jour de la messe.
Ces gens-là sont respectés et imbuvables, on leur lèche le cul, ils palpent de partout, et se pensent une élite! Savoir créer l'illusion de l'arrivée de la récompense, on salive à la sonnerie de la clochette, de JC Decaux, ou RTL...Qui eux aussi, s'engraissent, tandis que leurs régies-pub fêtent, au vin de champagne, de juteux contrats, avec Coca-Cola et Baccardi !

Pour mon cas, pas d’hépatite, ni de rechute patholologique. Mais ça me donne soif, malgré moi. On essaye de me manipuler. Le cidre le faisait déjà, enfant. T'as raison Loïc!

Heureusement, finalement, l’héroïne était meilleure pour la santé, et les années que j’y ai passé, de moins dans la picole, ont sauvé mes organes pourtant « tombés dedans » la marmite depuis que j’étais petit.

Alors s’il on pouvait, éviter les publicités pour l’alcool, ce serait bien.

C’est comme promouvoir les cigarettiers ce sont les plus gros tueurs de notre société et nous dépensons des milliers, quand eux ont des millions, qui peuvent ruiner en une maligne suggestion bien placée, le travail d’un mois en addicto’.
Bien sur ce n’est pas une excuse, mais ce n’est pas la peine d’en rajouter.   

Bon c’est comme pisser, dans un violon, mais fallait bien, que je le disions.

Dernière modification par ismael77 (22 novembre 2019 à  19:02)

Catégorie : Opinion - 21 novembre 2019 à  19:20

#alcool #loi Even #publicité #santé



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