Le changement s'est maintenant.... 

Le changement s'est maintenant. Cette simple phrase (repris à  tord et à  travers par nos politiques ) résonne inexorablement dans ma tête...

Je ne suis pas ici pour parler de nos chers représentants élitistes, ce n'est ni le sujet et encore moins le lieu. Mais sous cette ironie patente, je fais le parallèle avec ma propre vie, parcours cabossé depuis 5 ans qui m'a épuisé physiquement et mentalement.

Ainsi...il me faut du changement.

le mois prochain je vais avoir 30 ans. Je suis né entre deux continents dans les années 80 dans une contrée lointaine qui dit on est le pays du "matin calme". Élevé par des parents aimants je n'ai aucune gêne ou pudeur sur mon adoption. ce questionnement je me le suis déjà  fait grâce à  une psychanalyse personnel et une profonde introspection durant ma jeunesse.

Comme beaucoup de personnes, les drogues ont  toujours été présentent dans ma vie.
je m'en souviens comme si c'était hier. Ah, cette satané première cigarette au collège , ce fameux joint au lycée, cette première montée de MD à  l'université et...cette malheureuse trace au mauvais moment, dans cette période ou les choix deviennent de plus en plus importants.

Je suis de ceux qui entament toutes actions sans jamais les terminer. A vrai dire cette pathologie m'a souvent jouer des tours.  celle-ci m'a amené à  de nombreux échecs personnels/professionnels et alimenté un malaise persistant.Toute cause engendre une conséquence. j'ai préféré l'adoucir avec les paradis artificiels.

Je ne souhaite ni faire l'apologie, ni diaboliser l'héroine. J'ai été consommateur régulier à  hauteur d'un gramme par jour, en sniff , pendant des années. Je me suis ouvert à  ce nouveau monde des drogues dite " dures". Deux petits mois plus tard et me voila trop rapidement dans une nouvelle addiction qui me collera à  la peau.

j'ai vécu le manque, les rechutes, les plans galères , les rencontres fortuites ou pas, les mensonges et le manque d'argent;

J'ai vécu le bien-être, les bons trips , les belles rencontres de rues, l'entraide et la compréhension des autres;

Personne ne m'a mis dedans, j'ai plongé tout seul et j'ai été au bord de l'asphyxie trop souvent. j'ai en quelque sorte touché le fond...l'ascenseur émotionnel de cette drogue m'a épuisé. mon corps et ma tête ne suivait plus.

j'ai donc décidé d'arrêter la came il y a maintenant un an. Plusieurs solutions dans ce cas. L'arrêt brutal, la substitution, la méthode "chinoise", la bière à  outrance, la consommation excessive de cannabis ou la prise de calmants ; drogues pharmacologique avec ou sans ordonnances.

Encore des choix à  faire, encore un combat personnel...
J'ai l'impression que je suis un serpent qui se mord la queue.

Je suis à  présent dans la phase psychologique et je viens de comprendre que mon parcours n'est pas tout à  fait fini. Changer? Oui, mais à  quel prix.