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Les opiacés me sauvent (?) - je raconte ma vie, c'est pas intéressant 



J'avais réussi à  bien diminuer ma conso de topalgic, j'aurais même franchement pu arrêter.

Ces derniers temps, à  l'état "naturel" de 100 mg de Topalgic, je pleure très souvent, et un rien me déclenche.
Alors ça fait 2/3 jours que j'ai bien augmenté mon dosage, et je ne pleure plus. C'est super, je ne ressens plus de mal-être.
Je ne ressens pas de bien-être non plus.
Bien entendu, je suis en vacances, donc je peux me permettre de faire la loque, mais d'ici 2 jours, il va falloir que je me remette à  bosser. J'aviserai pour pouvoir être performante.

En tout cas, dès que les larmes reviennent, j'avale quelques pilules, et ça s'arrête.

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J'avais toujours parlé de 3 effets qui avait fait que je prenais ce traitement, un seul étant réellement physiquement thérapeutique.

J'en ai trouvé un 4ème depuis environ 1 mois: anti-dépresseur.
Alors oui, c'est bien connu, mais je ne m'en étais jamais servi comme tel;

j'ai vu mon médecin traitant à  deux reprises pour une multitudes de tout petits soucis, je lui ai parlé du fait que je voulais un traitement anti-dépresseur, il n'a pas réagi, donc je m'automédique.

Là , je me rends compte que contrairement à  beaucoup de personnes ici, je ne suis pas à  plaindre, j'étais un enfant mélancolique, mais j'ai eu une enfance dorée.
Mes parents m'ont toujours portée aux nues, ont fait ce qu'ils pouvaient pour que je réussisse, sont toujours présents pour moi aujourd'hui.
Je suis juste née avec un manque, et je n'arrive pas à  le combler.

J'ai cru que j'avais trouvé celui avec qui le combler, mais ça n'est pas possible. Il a ses propres démons qui lui interdisent toute relation amoureuse (et amicale, il n'a personne dans sa vie à  part sa mère et sa soeur).

De toute façon, même s'il aurait embelli ma vie, et qu'il l'a considérablement embellie, je ne peux pas attendre des autres qu'ils me rendent heureuse.

Je n'ai pas de problème d'amour-propre, encore que, à  force de voir qu'aucun homme ne m'aime pour ce que je suis une fois passée la jolie fille, ils ne comprennent pas la personnalité qui va derrière, qui a été construite comme celle d'une petite grosse à  haut QI, ça me fait me dire que je suis quelqu'un de moindre valeur.

Je le dis sans orgueil, pour moi, mon QI est ma croix, je vois bien que j'ai un éclairage sur la vie qui me rend bien plus fataliste et désespérée que la plupart des gens autour de moi.

Je ne comprends pas comment on peut vouloir se reproduire dans un tel contexte.
C'est aussi une part des raisons qui font qu'aucun homme ne s'attache à  moi; je ne veux surtout pas faire d'enfant, je ne veux pas mettre les gens que j'aimerais le plus dans ce monde.

Et autre raison, je reste froide à  tous ces hommes, c'est peut-être aussi pour ça que rien ne colle, en fait, je n'ai accepté d'avoir qu'une seule relation en-dehors de celui que j'aime, tellement persuadée qu'il ne m'aimait pas, comme il avait passé 1 an et demi à  me rabâcher.
Et bien entendu, dès que mon amour m'a vue avec un autre, il a pété les plombs, je n'ai jamais pu m'attacher à  mon bref petit ami.
Résultat, nous nous sommes remis ensemble avec mon amour, et ses envies de vie à  deux sont retombées en 4 jours, peut-être moins, mais j'ai arrêté les frais à  4 jours.

Au début de quand il m'a vue avec un autre, une fois que nous nous sommes vus, il m'a prise dans ses bras en pleurant et m'appelant sa bouteille d'oxygène, parce qu'il souffrait qu'on lui ait retiré ma proximité physique.
C'était il y a 3 mois.
Nous nous sommes remis ensemble il y a 2 mois, et il y a 1 mois, nous sommes séparés de nouveau, car il ne supporte pas d'être en couple.

Et il y a quelques jours, il m'a dit vouloir aussi arrêter qu'on soit proche physiquement, ce qui est le pire pour moi, je ne peux pas être sans ses bras.

Comment est-ce que je suis passée d'être sa bouteille d'oxygène à  on ne se touche plus, à  alors qu'il n'y a plus aucun obstacle, c'est lui qui décide qu'on ne soit plus proche physiquement?

Il dit qu'il ne me respecte pas en continuant de coucher avec moi, que s'il dit que nous sommes séparés, les actes doivent suivre.
Que c'est aussi pour que j'arrive à  passer à  autre chose.

Je le connais, je sais qu'il n'a pas respecté ma relation avec un autre, qu'il a fait ce qu'il fallait pour que je revienne, et aujourd'hui, ce n'est pas à  moi qu'il pense, mais à  lui.
Je pense qu'il a besoin de s'éloigner de moi, mais c'est très violent pour moi, déjà  d'arriver à  avaler qu'après tout ce qu'il a fait et dit quand j'étais avec un autre, ça lui prenne si peu de temps pour renier notre relation.
Et maintenant il faut qu'en plus on ne se touche plus??

Ca me rend dingue, je n'arrive à  pas à  m'y faire.

Et là -dedans, les petites pilules m'aident à  faire face.
Certes, je dors très mal, et je suis somnolente, mais au moins, j'arrive à  respirer et n'ai pas l'impression d'avoir le ventre arraché.

Catégorie : Témoignages - 18 avril 2017 à  18:42

#tramadol



Commentaires
#1 Posté par : Recklinghausen 19 avril 2017 à  01:26
Salut,

Pas étonnant que tu trouves une qualité anti depresseur avec le Topalgic...

Le tramadol tape également sur la recapture de la serotonine, en plus d'être un opiacé.

Du coup, l'effet INSR jour apparemment pleinement son rôle sur ton organisme.

A ce que je me rappelle ( je ne supporte plus cette molécule à  l'heure d'aujourd'hui... Peut-être est ce dû à  l'arrêt des neuroleptiques ?? ), l'effet piquage de nez et somnolence a tendance à  " s'évaporer " au fur et à  mesure que la tolérance au médicament augmente.

Tout en conservant l'effet anti depresseur.

Attention neanmoins à  ne pas dépasser les 400 mg/jour.

Pour parler de ton ex chéri, je suis désolé d'avoir la sensation... Qu'il n'a jamais pensé qu'à  lui.

Et qu'à  ses yeux, tu étais plus un objet personnel qu'une personne à  part entière.

Le fait qu'il ne supporte pas te voir dans les bras de quelqu'un d'autre est un signe.

Et JE pense qu'il continue lorsqu'il prétend vouloir s'éloigner de toi...

Le but étant de te faire culpabiliser, de te rendre triste voir de te rendre dépendante ( même si c'est antagoniste avec le fait de te rejeter, l'effet se fait sentir puisque tu arrives à  penser que tu n'es rien quand il ne te prend pas dans ses bras ).

A mon humble avis, il ne te mérite tout simplement pas !!!

La manipulation mentale n'a pas lieu d'être dans une relation de couple.

Sans aller jusqu'à  dire qu'il serait un pervers narcissique ( terme très à  la mode en ce moment ), il semble avoir le besoin de te dominer psychologiquement, ce qui rend votre relation biaisée.

Seul lui peut y trouver éventuellement son compte.

Mais quid de la jeune ( ou moins jeune ) fille qui écrit ces lignes ?

Il existe de nombreuses personnes sympa qui ne demande qu'à  te rencontrer !!!

Sans parler de physique, ni de beauté car il ne s'agit que de critères de société et de " goût " personnel, " l'âme " qui émane de tes écrits font penser à  une personne douce qui a beaucoup d'amour à  donner et à  recevoir.

N'hésite pas à  tourner les talons et de partir en quête d'une personne aimante, qui te " méritera ".

Ce n'est pas forcément la première relation qui sera la bonne mais... Je ne doute pas que tu réussisses :)

J'ai bien trouvé l'amour de ma vie à  presque 40 piges ( une personne qui a quelques ressemblances avec ce qui t'arriver d'ailleurs wink  ), c'est pour dire que rien n'est impossible.

Prends soin de toi,


Reck.
Reputation de ce commentaire
 
Tu m'otes certains mots de la bouche!

 
#2 Posté par : Swissman 30 avril 2017 à  01:17
Salutations!

J'ai eu une relation de 2ans avec une fille et elle m'a rejeté, menti, trompé, fait culpabiliser, manipuler, elle se faisait passer pour la victime et je tombais dans le panneau à  chaque fois.... je l'aimais à  la folie et je la détestais en même temps (hainamouration selon freud) mais j'arrivais pas à  la quitter alors qu'elle me traînait dans la merde systématiquement.J'ai toujours été fidèle et honnête avec elle, je lui ai tout donné. Elle, elle m'a tout prit. Quand ça l'arrangeait elle pouvait être adorable mais elle pouvait aussi être indifférente voire agressive 2 secondes après. Pour moi, la quitter c'était pas la bonne solution mais... au final c'était la seule solution. Une relation toxique peut pas fonctionner. J'ai finit par me séparer d'elle et ensuite, 4 ans de dépression et 2 tentatives de suicide avec plongée dans la drogue en prime..... attends pas qu'il soit trop tard.

Si, comme tu le dis, il veut te "posséder" et couché avec toi sans assumer et sans prendre d'engagement, alors désolé mais ça à  l'air d'un sale type. Un homme se comporte pas comme ça. Un homme prend soin de sa chérie, il en profite pas.

Serait-il possible qu'il soit un pervers narcissique? je t'invite à  te renseigner là -dessus...si les descriptions correspondent, saches qu'il est impossible d'être heureux avec une telle personne...

Aujourd'hui, j'ai 21 ans et je suis quasi sorti de la drogue (plus que la weed à  arrêter) même si j'ai toujours un gros vide impossible à  combler.

Je dis pas que je te comprends ou que je suis pareil que toi, ni que je sais ce qui est bon pour toi mais ça te fait un avis extérieur fais-en ce que tu veux.
Ta description de toi-même me ressemble assez c'est pour ça que j'ai tenu à  te répondre...

Je te souhaite du courage et de prendre la meilleure décision pour TOI.
L'abnégation envers une personne qui te fait souffrir ça te tire vers le bas.

Gros câlin et plein d'bonheur à  toi!

-Some people feel the rain, others just get wet (Bob Marley)

 
#3 Posté par : ontheverge 05 mai 2017 à  11:56
Salut Reck & Swiss, et ceux qui ont lu,

Déjà  merci beaucoup pour vos gentils mots et d'avoir pris le temps de me lire et me répondre, j'évite de m'étaler comme ça dans la vraie vie pour ne pas saouler mes amis, et du coup, je reste enfermée dans ma déprime.

En fait, même si en me relisant, je parais immature, j'ai passé la 30 aine...
Mais effectivement, j'ai gardé une certaine forme d'innocence, si l'on peut dire, et je ne conçois pas un amour autre que pur, total, fidèle sur tous les plans, tout en concervant le respect de l'autre, de qui il est et de ses moments privés.

J'ai déjà  été en relation avec un pervers narcissique, je ne connaissais pas à  l'époque, je pensais qu'il ne se rendait sincèrement pas compte du mal qu'il faisait, et j'essayais de lui expliquer... La blague, il m'a fallu une séparation géographique pour réaliser et le quitter, on était resté 6 ans et demi ensemble, et même mariés pendant 3 ans.
Mais je savais qu'il était malsain, d'où, pas d'enfants avec lui.

De toute façon, je ne veux pas d'enfants pour un tas de raisons.

Bref, celui que j'aime actuellement et depuis près de 3 ans est très différent.
Il a été traumatisé par son père depuis l'enfance, et a toujours vécu seul, en pensant ne compter que sur lui-même, et il n'a eu qu'1 seule copine avant moi, à  l'âge de 28 ans.
Il est extrême solitaire et égoïste, il le reconnaît volontiers d'ailleurs.

Et en effet, il ne pense qu'à  lui dans cette histoire.
D'ailleurs, quand, après avoir passé 1 an et demi à  m'entendre répéter qu'il ne m'aimait plus, j'ai fini par trouver quelqu'un d'autre, je lui ai annoncé début janvier. Il a d'abord cru que c'était une blague, imaginée par mes amis pour le faire réagir et qu'il se rende compte qu'il m'aimait encore.
Et quand j'ai dû lui dire que non, ce n'était pas une blague, j'ai bien sûr eu le coeur brisé en le voyant se décomposer, et c'est parce que je ne voulais pas lui faire de mal que j'ai saboté ma relation avec mon petit ami pour rester avec celui que j'aime.

Et dans ces moments entre janvier et mi-février, il m'a dit plusieurs fois que je faisais ça pour le punir, chose qui ne me serait jamais venue à  l'esprit.

Mais sachant qu'il a pensé à  ça, parfois, je me demande si inconsciemment, il n'a pas fait ce qu'il fallait pour me détourner d'un avenir potentiellement sympa avec un autre, pour me punir, comme il le dit.
Et me lâcher, pour bien me faire comprendre que j'ai fait une erreur.

Quoi qu'il en soit, je ne pense pas que tout ça soit conscient, je pense simplement qu'il ne sait pas vivre autrement que seul.
Il m'a aussi dit qu'il me trouvait dangereuse pour sa liberté, sachant que je ne force pas à  vivre ensemble, que je ne veux pas d'enfant et lui non plus, que je ne le force pas à  trouver du travail, ni à  rien en fait.

En fait, la moindre concession qu'il devrait éventuellement faire lui paraît comme intolérable.
Et je ne peux pas le juger pour ça, il a le droit d'être comme il est.

Ce qui me rend triste, c'est que je lui ai dit que je n'avais pas confiance dans ses mots, quand il m'a assurée vouloir se remettre avec moi, trouver un travail régulier, et surtout, être sûr de ses sentiments.
Je lui ai demandé plusieurs fois, et il m'a assurée qu'il était sûr et certain.
Et au final, il a fait de nouveau un virage à  180°.

La semaine dernière, je lui ai annoncé que je ne voulais plus qu'on se fréquente.
Que je ne voulais plus être le témoin de l'état minable de notre relation.

Notre relation, qui était une des choses, si ce n'est LA chose, à  laquelle je tenais le plus, se trouvait en train d'agoniser.
Et comme un animal qu'on adore et qui agonise, j'ai préféré y mettre fin.

Il m'a dit qu'il n'y croyait pas, il m'a demandé plusieurs fois si j'étais sûre, si je n'allais pas l'appeler dans 1 ou 2 semaines.

C'est vrai qu'il a dit tout ça un peu comme si c'était moi la dépendante à  lui (ce qui est pas mal vrai, ou du moins moi qui le montre le plus), comme s'il était sûr que je n'arriverais pas à  me passer de lui.

Ca fait 1 semaine, et c'est vrai que j'ai l'impression d'être en apnée, et souvent, je me demande quand est-ce qu'on va arrêter cette connerie, quand est-ce qu'on va s'appeler et se dire qu'on arrête de se comporter en ados attardés (il est plus vieux que moi, 2ème moitié de la 30aine), et enfin s'autoriser à  être heureux et sereins.

Et je me rappelle que non, il n'y aura pas de fin à  cet état dans lequel je suis actuellement, parce que c'est ça, la fin.

Il ne va pas se réveiller magiquement en comprenant qu'il s'autodétruit, parce qu'il en a conscience, et il me détruit au passage, mais c'est ma faute, je n'avais qu'à  pas m'attacher.

De toute façon, le réveil magique où il comprend soudain qu'il m'aime et qu'il veut faire sa vie avec moi a déjà  eu lieu. Et ça n'a pas duré.

C'est le premier dont je sois réellement tombée amoureuse, mon mari étant un mythomane, je n'aimais que l'image qu'il avait créé, pas qui il était vraiment.

Et donc j'ai dû attendre d'avoir plus de 30 ans pour rencontrer quelqu'un qui soit ce que je voulais, le côté égoïste en moins.

Le fait qu'il soit plutôt pur, malgré les années dans la drogue, je parle de son esprit, qu'il ait l'esprit critique, qu'il ne satisfasse pas facilement, qu'il soit musicien, et plein de choses, des qualités que je n'ai pas rencontrées chez un autre.
Pas toutes en le même.

Et moi-même, je suis de plus en plus renfermée et froide, en-dehors de relations amicales, là , pas de problème, je reste sociable. Mais j'ai l'impression que les hommes que je rencontre sont plus ou moins tous les mêmes, avec quelques spécificités, mais tous génériques.

C'est comme ça, j'ai pris des décisions difficiles; il y a 1 mois et demi, c'est moi qui ai rompu, parce que je le connais, et je sais que quand il commence à  agir comme un connard, c'est qu'il ne se sent pas bien.
Et quelque part, je pense qu'il n'avait pas le droit de me faire ça après tout ce qu'il m'a dit, toute la méfiance que j'ai montré envers ses propos et qu'il m'a rassurée.
Mais en même temps, je sais très bien qu'il était sincère sur le coup, et qu'il s'est rendu compte que ce n'est pas qui il est.

Alors pétage de plomb sincère ou simple égo froissé, peut-être les deux, en tout cas, c'est à  moi de faire une croix dessus et de trouver l'envie de continuer à  vivre.

Merci pour vos attentions et mots réconfortants

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