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Les plaisirs simples de la vie 



Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'avoir un set & setting de malade pour avoir un excellent trip.

Laissez-moi vous présenter mon petit frère. Il s'appelle Charlie (hommage à Charlie Chaplin). C'est un terre-neuve de 2 ans c'est 65 kg d'amour. J'ai vraiment une relation très fusionelle avec lui.

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Il est là, gigantesque et paisible, comme une île noire au milieu de la cuisine. Charlie. Son pelage épais absorbe les lumières, le bruit, l'agitation du monde. Il ne bouge pas. Il attend. Ou plutôt… il m'accueille.

Je crois que c'est l'un des rares êtres vivants à m'avoir toujours accueilli tel que j'étais. Même déchiré à ramper par terre, même s'il le voit dans mon comportement, même s'il le sent par les molécules de ma transpiration, il vient toujours me voir et me faire la fête.

Je prends une dose de GBL, juste assez pour commater sans faire de G-Hole. Alors que la montée subtile commence à se faire sentir, le monde devient plus flou, plus lent, plus tendre. La fraîcheur du carrelage me fait frissonner quand je viens m’étendre à ses côtés. Déjà, je sens sa chaleur, sa respiration ample, le rythme tranquille de son cœur contre le sol.

Je ne dis rien. Lui non plus. Mais il comprend.

Charlie s’allonge de tout son long. Il m’ouvre un espace entre ses flancs puissants et ses pattes immenses. Je viens m’y glisser, à ma place, comme un enfant retrouve son vieux doudou, usé mais sacré. Mon visage touche son encolure, mon bras épouse la courbe de son dos. Ses poils sentent la forêt, la pluie, la vie.

Alors, lentement, je m’endors.

Je m’enfonce dans une mer obscure, protégée par cette créature ancestrale, ce chien-ours au regard doux, qui veille sur mes songes. Avec lui, les monstres n’osent pas entrer. Avec lui, les cauchemars se dissipent. Mon corps se relâche, mon souffle suit le sien.

Charlie ronfle.. Il ronfle fort. Ses ronflements roulent, ronds et réguliers, comme un refrain rassurant.

Dans cette cuisine banale, nous sommes ailleurs. Un lieu sans peur, sans bruit, sans jugement sur les PUD. Juste le silence, le calme, le poids de l’amour.

Charlie, mon veilleur silencieux. Mon rocher, ma couverture. Il n’a pas besoin de mots. Il est. Et c’est tout ce qu’il faut.

Quand je rouvre les yeux, il est toujours là.

Et je suis sauf.

J'aime marcher sous la pluie, car personne ne peut voir mes larmes.

Charlie Chaplin


Catégorie : Trip Report - Hier à  20:27

#GBL



Commentaires
#1 Posté par : Autocrine Aujourd'hui à  05:24
Je comprends ta relation

Dans surement moins de 48h on va devoir euthanasier ma chienne.
Elle qui était là quand ça allait pas.
Ça va laisser un trou.
Et moi de paniquer en me disant que j'ai envie de combler se trou avec tout plein de substance, me démonter la gueule.
Mais j'ai peur du début de l'addition
Faut que je reste fort
Show must go on

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