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Mon pére, ce héro.. 



Allo Papa ?
Ma pauvre vie, presque une tragédie. Trop d'erreurs à  conséquences, tout ça pour au final attirer l'attention d'un pére qui me délaissait depuis toujours. Je ne comprenais pas un tel égoisme. Je sais maintenant qu'il s'agissait d'une image peu flatteuse de lui même qui le maintenait dans cette situation. De non actions, d'inertie. L'alcool lui donnait le courage de dépasser sa honte.
Longtemps et même concrétement encore maintenant je ne digére pas sa passivité devant mon autodestruction. Devant les hommes, qui malgré mes 16 ans se pressaient autour de moi. Jusqu'à  ce fameux soir où à  quelques dizaines de mètres de mon pére, sur un tapis de feuilles mouillées et de boue je perdais ma virginité. Soule, mais consentante.
Mon pére, ma tante. Ils savaient, ils n'ont rien dis, mentis à  la gendarmerie en prétextant l'oubli due à  la soirée qui avaient été bien arrosée. Lacheté.
Je pense même qu'ils ne voyaient pas de problémes devant les faits, qui m'ont quand même ammenée à  devoir porter plainte contre le 1er "violeur" et le second, "agression sexuelle" un an aprés le 1ère évennement.
Aujourd'hui je n'en parle plus, ni à  mon pére, ni à  personne. Affaire classée juridiquement pour la première plainte. La seconde le sera certainement, encore un peu de temps.
Je suis soulagée.

Je n'aurais pas à  me confronter à  des ordures, qui ne savent que consommer les filles comme de la viande. Je n'ai pas été violée. Mais je n'ai pas pour autant rien ressenti à  la suite. Je n'étais pas en mesure de dire non. L'alcool m'annésthésiait, je me sentais loin, si loin du réel. Aprés de grosses quantités la frénésie me gagnait et j'étais alors comme en plein rêve. Ce qui se passait n'était pas vraiment vrai, j'allais partout, je ne réfléchissais plus. Les hommes sur moi, je me sentais morte le plus souvent, inactive. L'excitation est venue bien aprés, envies violentes d'être emplie, de me faire "prendre".
Je n'aime pas ce terme. Alcoolisée j'étais vulgaire à  souhait. Les années ont passé, à  plusieurs reprise j'ai arrêté de boire, jusqu'à  aujourd'hui où je "fête" 9 mois d'abstinence. Ma libido en a pris un coup, mais je ne suis pas étonnée. J'aime faire l'amour, et je n'aime pas "baiser". C'est la différence la plus importante à  faire. Je ne suis pas difficile. Je ne me force pas à  donner à  celui que je ne désire pas. C'est parfois difficile, surtout quand on connaÎt la dépression. L'isolement, je ne fais pas de rencontres. Je souffre à  certain moments de ne plus me lacher comme avant, mais je ne regrette qu'à  moitié, car pour rien au monde je redeviendrais celle que j'ai été.
Mais Papa, le temps a passé...
J'ai apaisé ma colère mais je sais que l'on ne se reverra pas. C'est ainsi. En fuyant devant moi et le résultat de tes erreurs, en partant du 746 tu as fais ton choix. Aujourd'hui t'es dans le Sud et moi toujours à  Annecy. Mais tu vieilliras, tu t'en iras... C'était il y 3 ans qu'il aurait fallut qu'on se dise à  jamais.

Catégorie : No comment - 08 février 2013 à  01:18



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