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Nemesis 



C'était moi... mais qui va à la chasse perd sa place. Pote d'Alain W...  Un bon psychiatre est un allopathe mort, un bon psychologue est un ex interné de l'APHP, Capri c'est fini, Paris aussi... Adieu MPA, Cath and c°... 50 berge. Dépiste TED/TSA/AHN + TDAH.. Rappel du dernier post (2013):



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Lettre à l'ami dont je ne sauve pas la vie




Tu la connais toi aussi, Lou...

Cette heure où tu te résignes, où tu abdiques. Où tu te couches dans ton lit faute que l'on te couche sous la terre.


T'en peux plus de t'oublier, toi. Alors tu te bats pour eux.


T'en peux plus de te battre pour eux. Tu te retrouves face à toi. Et là,  le vacarme : tu vides. Le Vide.


Et pourtant t'es comme moi, Lou. T'es comme eux, comme les autres. Oui, comme les autres. Ceux qui n'ont pas plié un genoux. Ceux-qui te font remarquer que tu es faible. Où que tu es fort. Ce qui - grosso modo -  revient au même.


Tu la connais l'heure où il n'y a plus qu'à écrire à l'ami que l'on ne connait pas encore, juste pour survivre le temps que ton cocktail licite, mais pas  encore létal (ça c'est toi qui décide) - volontairement ou non, RIP Guillaume Dustan -  t'emporte pour quelques heures, quelques heures seulement...


Saches, mon frère, Lou, qu'ils furent plusieurs ces derniers jours à me serrer contre eux et que je les ai serrés contre moi,. Quand bien-même ils puaient la mort. Quand bien-même ils m'ont encore violé, me dérobant des peccadilles de drogues qui n'en sont pas. Ils savaient. Ce n'est rien. Ils se confrontent à leurs limites à eux en me paillassonisant au passage, malgré les heures et la sincèrité offerte. Ils sont obligé de me salir pour se sentir encore plus crades? Mais je les forcerai à se respecter. Qu'importe leur pitoyable butin. Ils se savent misérables. Je les reconnais miséreux. Ils sont miens pour autant. Quitte à les trainer devant les flics. Question de respect. Ni toi, ni moi n'en ferons plus des hommes debout. Ils ne sont plus à genoux. Ils sont étendus presque morts déjà, face contre le bitume. Le mieux que nous pourrons, c'est les amener à tenir encore un peu. Un genoux à terre. Ensuite, c'est à Dieu. Ou Adieux. Pourtant je n'aurai jamais de compassion, c'est le pire qu'on puisse leur offrir. A moins que le pire ce soit s'offrir soi. Donner des pauses dans leur malheur, puis les renvoyer sur leur tas de rien... Rien, moi que toi, moins que moi. Ils savents qu'ils ont tout perdu. Ils perdrons le double. Ils le savent toujours. Car tant qu'un souffle de vie, d'orgueil t'anime, l'homme a encore les moyens de se blesser plus encore. Tant pis pour les dommages collatéraux. Ludovic, je ne serai pas un dommage collatéral à ta peine.

J'ai donné, ils ont tout pris.

La nuit dernière :  j'ai partagé avec un autre. Un possible, lui. mais je le sais cette nuit  ailleurs. Dans les bras d'un qui ne l'aime plus. Mais qu'il ne quittera pas, comme tant d'autres.

Hélas, je ne suis pas fait pour être aimé -les miens ne m'ont pas appris - mais aimer. C'est toujours ça.


Hélas, encor'

Nous n'étions pas faits pour être en vie dans un siècle sans sens. Sans sang. Bouillant, je veux dire.


Car j'en suis certain, nous ne sommes pas de ceux qui se sont perdus.

C''est le monde tout entier qui s'est égaré.

Plus de fierté. Plus de pudeurs.

Combien sont-ils, ceux qui me sachant mal, violent ma douleur pour que j'accueille la leur ? Je ne vise aucun "quimelit". Une gouïne (c'est respectueux à cette heure et dans ma plûme) alcoolisée croisée samedi dernier me disait qu'il fallait toujours avoir un copain depressif à plein temps dans sa bande de potes parce que tu ne l'invite jamais aux soirée, mais lui sera toujours là quand ça ne va pas.

On est là. Je suis là. Quand je serai las...

La pute qui se fait violer aura bien des difficultés à déposer plainte. Elle crèvera seule. Nous sommes celle-là.

Saints et putains tout à la fois. Nous mériterions la nationalité espagnole ! Agustin Gomez-Arcos, passe ! No pasaran ! Les zombies.


Tu me dis, ils me disent "c'est à toi d'y aller".

Oui, je le sais.

Et je le ferai.

Un temps. Un temps seulement.

Le temps d'atteindre votre degré d'épuisement que je crois tout à fait possible à soulager…

Sauf que faudrait Croire. En toi. En moi.

Mais pas seulement que nous croyons en nous... Mais qu'Eux, ceux qui s'endorment dans la solitude paradoxale d'un couple dont ils s'estiment enchaînés, ceux qui envient notre liberté, notre talent de " l'art du détruire ", ceux qui vivent par procuration, mirant notre agilité à nous lacérer les pieds nus sur le fil d'acier que nous avons nous-mêmes tendu entre deux falaises  : celle des lymbes de l'avant "avoir-été" (tu t'en souviens Lou ? Moi non !  Alors  pourquoi avoir peur de la mort ?), et celle de l'Au-delà, c'est à dire du Rien... Eux voient en nous des Géants.

Ils ont raison Lou.

Car nous sommes des Géants, comme eux… Juste un peu plus. Un peu plus fragiles aussi.

Il n'est pas juste, il n'est pas tolérable qu'un garçon comme toi, comme moi, des hommes, intelligents, sensibles, beaux, révoltés, dans la force de l'âge soient contraints de se clorent sur eux-mêmes, toi dans ta campagne, moi avec vue sur les Buttes-Chaumont.

Suicidés sociaux involontaires qui nous constituons en holocauste insensé au Néant. A la manière d'une recluse du cimetière des Innocents au temps jadis… Je nous interdis de refonder un nouvel Ordre des Morts. "Ils" n'ont pas besoin de nous. Ils ont déjà leur basilique virtuelle.

Lou, on ne peut pas se laisser couler comme ça.

Tu as droit à ta part de bonheur. Je revendique la mienne, dois-je l'arracher au lit d'un autre, car c'est là ma seule consolation…

Oui, Paul Valéry avait raison : un homme seul est décidément bien mal accompagné.

Accepte qu'amis virtuels, aussi fusillés que nous le soyons chacun, il nous soit donner d'accepter la chance de nous soutenir et de soutenir les autres, encore, parce que parmi les faibles, notre voix porte encore et si nous mourrons alors ils crèveront tout à fait.

On a pas le droit.

Mais ce soir, je t'avoue, je l'aurai bien pris, ce droit à disposer de moi.

Je t'embrasse.

Hepic aka Némésis, de trois chats entourés, mais sur la gauche du lit blotti, parce que mon mec dort sur le flanc à ma droite, lové en cuiller… Mais que ce " Il " ne peut plus longtemps être pluriel.

Ma drogue c'est le manque de Lui.

Qui sait...


23-05-2013 21:02 -  Posté par Nemesis (I) devenu De Clamavi - Catégorie: L'enfer c'est les autres

Catégorie : Tranche de vie - 27 décembre 2019 à  01:59

#RIP



Commentaires
#1 Posté par : De Clamavi 27 décembre 2019 à  02:09
Bon, Fernand, t'es parti tout seul devant, et j'ai même pas été capable de t'inventer une famille pour mon enterrement....
Seul, souvent entre deux verres (je suis tomber bien bas, c'était prévu), je pense à toi et tu frère encore... et tes 6 chats... Moi il ne m'en reste que trois... J'arrive, enfin...

Bref, rupture avec les addiction-psycho tradition, plus défoncés que nous. La Foi vissée au corps comme une montée d'ecsta... Sauf que hors le Chardonnay... Rien à voir. Courbé par les 50 ans, je suis las... J'viens pas, Lou, chercher ici le cocktail létal, juste de quoi soigner mon sida et mes os... Mon solitude aussi, enfin merde, on a sa dignité. Finir poivrot avec un Pancréas phase IV pour un aristo ça craint, même en clinique sui generis...

J'tourne aux maths légales depuis mon dépistage TED... Bine pratique mais compliqué pour trouver un toubib conciliant.... On me dit que le CBD soulagera mes os, je préfère choisir mon cercueil....


J'ai tout perdu, j'ai tout fait pour

Aller hommage Alain :

Il m'arrive à penser que la vie est une insupportable plaisanterie (F.Sagan : ça, six pieds sous terre je viens te l'arracher en épitaphe de chaque texte)

Ma recherche à voir...

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