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Pourquoi est-ce que je me drogue ?? 



Salut, alors voilà:

Je ne sais pas pourquoi je me drogue...
Je me pose la question très souvent mais j'en sais rien
Enfin si, je me drogue pour être dans un état modifié, être défoncé quoi....

Mais pourquoi est-ce que j'ai le besoin d'être défoncé..... Je ne sais pas.

Je ne sais pas. Je suis heureux ans ma vie, j'ai de très bon ami, une bonne situation, une famille à l'écoute et très sympa avec une bonne ambiance, mes cours me plaisent... En gros tout va bien.
Mais pourtant j'ai besoin d'être défoncé, "de ne pas être normal" comme je dis.

Je ne suis pas addict à un produit (enfin si l'u-47700 mais lisez la suite), vu que ce que je recherche c'est la défonce ben n'importe quel produit apporte une défonce, du coup si par exemple j'ai plus d'u-4 mais que j'ai quelque chose d'autre pour me défoncer ben ça va le faire quoi.

Après certes je suis quand même addict à l'U-4, mais je suis addict à l'U-4 car c'est un truc qui peux se prendre quotidiennement, ne se remarque pas trop et ne baisse pas mes capacités à réfléchir ou autre.
Bref le truc parfait, avec ça je ne suis pas dans un état normal toute la journée !!! Que demande le peuple (enfin mon cerveau lol)...

Voilà je voulais juste écrire ça (et au passage inauguré mon blog) car quand mon thérapeute, médecin ou quiconque me demande pourquoi je prends de la drogue ben je suis incapable de lui donner une réponse (hormis ce que je vien d'écrire)

A+ !!

Porygon



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Catégorie : Témoignages - 09 juillet 2017 à  18:49



Commentaires
#1 Posté par : Epektaz 09 juillet 2017 à  19:18
Salut !

Pour moi aussi cest assez difficile de dire pourquoi je me drogue...
Ya bien sûr le fait que ça soit une sorte d'habitude (pour le bedo), et que ça soit une habitude qui fait plaisir (le rouler, l'allumer, le fumer)
Ya le fait que ça soit une sorte de  "récompense" comme une cadeau de fin semaine (les drogues "festive"), genre "j'ai bien Bossé, je vais me mettre bien ce week end".
Je vois ce que tu veux dire quand tu dis "je sais pas pourquoi je me drogue, tout va bien pourtant". Mais se droguer c'est une habitude de consommation, on va pas au macdo pcq "tout va mal", je pense se prendre son petit plaisir en consommant tel ou tel produit, on continue parceque ça a ce bon petit goût dans notre cerveau. Comme un carré de chocolat (en tout cas pour ma part). On aime casser la routine de la journée, la rendre moins monotone, donc on test des trucs et certains trucs nous plaisent.
T'as pas l'air de te droguer pour cacher un mal être (y en a pour qui c'est le cas), mais se droguer c'est une habitude, on en a pas forcément besoin mais on le fait quand même ^^
On casse le rythme de la journée à coup de perches ou la perche casse notre rythme ?
Ya des deux je pense et c'est peut etre pour ça qu'on aime bien

Après tout ça, je suis encore incapable de répondre à "pourquoi tu te drogues ?"

Je dis bien des trucs comme "parceque j'aime ça"
Comme j'aime la tekno, le chocolat et l'été.
Tout ca me donne du bien être, et j'aime le bien être mdr

As tu déjà ressenti un manque par rapport à l'U-4 ?
Je connais pas assez pour savoir combien c'est addictif
J'ai jamais ressenti de manque, sauf pour le LSD et le tabac (et l'alcool, fut un temps), pourtant, aucun manque pour la beuh (malgré le fait que je fume beaucoup), ni pour tout autre substances prise régulièrement : , c, md, speed...

T'es tu demandé ce que tu aimes dans ta defonce à l'U4 ?

 
#2 Posté par : MrDeeps 17 janvier 2018 à  22:52
On recherche un état modifier " etre pas normal" mais je pense que ces pour etre meilleur au final, vu que l'U4 ne te retire rien de ta liberté de pensé mais de donne ce que tu attend, au final tu es meilleurs donc là voilà ta réponse pour le toubib , tu veut etre "meilleur"

 
#3 Posté par : Zazou2A 17 janvier 2018 à  23:35
Je fume de la weed depuis presque 15 ans, de la coke depuis presque 10, maìs j'en suis sortis!  ma premiere IV cetait Ya bientôt 10 ans aussi; Ya eu L hero la code le sub la metha loxy, pendant longtemps.

Mtn Jsuis au suboxone, pendant longtemps je repondais à cette question: "C est un moyen de rien faire sans m'ennuyer"

Avec le recul jpense que jme mentais à moi mm, mtn que Jsuis stable avec mon ttt, et que j ai arrêter de shooter quotidiennement (je m'autorise quelques fix de C le WE, et parfois un extra aux opi, genre 3-4j vers noel)
Je pense que les raisons sont quand mm plus profonde.
Peut être qu'à un moment Ca m'évitait de trop penser à l'avenir

Maìs C est très dur de répondre, Sî on savait vmt, est ce qu'on de droguerais quand mm ?

drogue-peace

Zaz

 
#4 Posté par : Porygon 18 janvier 2018 à  10:08
Intéressant la dernière phrase aha,
Franchement, même si on le savait je pense qu'on se droguerait.

Moi aussi depuis que je suis sous subu je me sens un peu mieux, mais c'est surtout le norset (AD) qui m'a fait du bien, ce soir je dois revoir mon doc j'ai peur qu'il m'enlève le norset

Parce que ce weekend j'en ai pas pris et mardi j'avais envie de me tirer une balle, je me sentais vide, j'avais envie de pleurer, j'étais en mode "à quoi sert ma vie à faire un taf de merde pffff"

Le soir même je l'ai repris et ça va beaucoup mieux depuis et heuresement

Je vais lui dire mais j'ai peur qu'il veuillent quand même l'arrêter enfin bref

Perso les stimulants je peux pas, certe le plateaux est sympa mais en redescente je me tape toujours une putain d'anxiété et j'ai horreur de ça
Du coup j'en prends pas lol

A+

Porygon,

 
#5 Posté par : Zazou2A 18 janvier 2018 à  21:01
Jsuis Daccord on se droguerais quand mm! fume_une_jointpunk-headbang

Maìs peut être pas de la mm manière, moin D excessivité ? Qui sait !

Les stim pour moi Cest coke ou rien, et en général IV, donc c'est le flash plutôt que le plateau que je cherche !
Dailleurs avant Avec 1g je faisais 8-10 shoot sympa, mtn j'en fais 3-4, maìs Avec un flash super

(Pas RDR du tout à n pas refaire Xhez vous )

Et la descente ba opi + benzo + somnifere ( à n pas reproduire non plus!)

Pour ton AD, je pense que Sî il T est utile, et il en a vmt l'air, il ne devrait pas te L arrêter, quest ce qui Te fait dire ça?
Je pense que ce passage à vide vient de ton arrêt brutal, meme Sî ce fut court, je crois que comme les opi et les benzo on n arrête les AD en dégressif !

Tu nous raconteras ce qu a donner ton rdv ?!

::peace:peace:

Zaz

 
#6 Posté par : Dark plegis 16 mars 2019 à  10:23
Perso je me suis déjà posé la même question, car même ado quand tout aller plus ou moins bien dans ma vie ,aussi loin que je me souviennent j'ai toujours eu envie d'expérimenter, de tester mes limites.
Après suis tomber dedans volontairement en toute connaissance de cause,juste parce que pour faire simple les aléas de la vie font que c'est pas toujours simple.
Aujourd'hui a bientôt 40ans j'expérimente toujours mais avec modération ( c'est parfois dur) mais on ne se refait pas.

 
#7 Posté par : prescripteur 16 mars 2019 à  11:04
Bonjour, je viens de faire un post sur la démonstration que les opiacés ont un rôle contre la douleur psychique par des recepteurs (kappa) différents des recepteurs contre la douleur physique (mu).

https://www.psychoactif.org/forum/2019/ … .html#divx

L'article n'avait comme sujet que la depression chez les douloureux chroniques mais on peut facilement penser que certaines personnes n'ont pas besoin de douleur chronique pour etre depressifs et/ou anxieux par les mêmes mécanismes.
Ce qui expliquerait l'effet positif des opiacés sur la sensation de bien être et le fait que chacun la ressente à sa manière et certains (la plupart même) pas du tout.
C'est une explication, au moins pour les opiacés.

J'avais posé la question il y a 10 ans et la seule réponse a été "je me drogue parce que c'est bon". Et quand la question est ressorti c'était toujours cette réponse. Y compris dans ce blog, jusqu'ici.

Il semble y avoir un déni généralisé sur les "causes" de la toxicomanie chez les consommateurs. En effet, il est prouvé que des abus sexuels, psychiques ou physiques pendant l'enfance sont étroitement associés à différents troubles et à la consommation de psychotropes mais ce n'est jamais ou presque mis en avant par les personnes concernées
nb= Attention je ne veux pas dire que les toxicomanes le sont parce qu'ils ont été abusés. La plupart ne l'ont pas été mais on peut dire que la plupart de ceux qui ont été abusés utilisent les produits pour atténuer leur douleur psychique.

En consultant les "toxicomanes" ou les "alcooliques"  en CSAPA j'ai par exemple été surpris de la fréquence des dialogues du type

J'ai commencé l'heroine en 2008. Je m'en souviens parce que c'était juste après la mort de mon père et le suicide de mon frère.
Est ce que ces morts sont en relation avec votre consommation d'héroine ?
Non ça n'a rien à voir !!!

Si vous avez des commentaires sur ce point, je suis preneur, d'autant que j'ai étudié les problèmes de deuil et écrit à ce sujet !!!

http://classiques.uqac.ca/contemporains … ascal.html

Amicalement


 
#8 Posté par : blastfunk 16 mars 2019 à  15:59
,Bonjour,

Prescripteur :
“ il est prouvé que des abus sexuels, psychiques ou physiques pendant l'enfance sont étroitement associés à différents troubles et à la consommation de psychotropes mais ce n'est jamais ou presque mis en avant par les personnes concernées “

Par curiosité, si les "personnes concernées"  n'en ont pas souvenir et s'ils n'en parlent pas, comment peut-on le prouver ?
A moins que les  “personnes concernées “ soient toutes dans ce cas des personnes abusėes ?

Par contre, la thèse sur la corrélation entre douleur psychique et opiacés me semble d'un vif intérêt.

Bien cordialement,
Blastfunk.

 
#9 Posté par : prescripteur 16 mars 2019 à  18:16

Par curiosité, si les "personnes concernées"  n'en ont pas souvenir et s'ils n'en parlent pas, comment peut-on le prouver ?
A moins que les  “personnes concernées “ soient toutes dans ce cas des personnes abusėes ?

C'est vrai que c'est assez difficile mais des chercheurs qui ont étudié des groupes de consommateurs ont trouvé, après entretien, des taux élevés d'abus (sexuels et non sexuels) dans l'enfance.
C'est vrai que le problème est complexe , s'associe aussi à des profils enzymatiques , dépend du soutien familial et de la honte ressentie etc..
Enfin la relation de causalité n'est pas forcément directe. L'abus entraine dépression, anxiété etc.. qui sont associés, ou non, à des abus de substances (alcool evidemment le plus souvent mais aussi substances illégales).
Donc, il faut surtout retenir que la relation est complexe.

Mais ce qui me frappe surtout c'est que les chercheurs ont beaucoup d'hypothèses différentes sur les "causes" de l'addiction alors que les personnes concernées ne s'intéressent pas du tout à ces hypothèses et ne retiennent que "je me drogue parce que c'est bon".

A tout le moins il serait intéressant qu'un dialogue fasse émerger des interrogations partagées, dans l'interêt des consommateurs !!

Amicalement

https://www.sciencedirect.com/science/a … 3482900813
https://journals.plos.org/plosone/artic … =printable
http://www.ccdus.ca/Resource%20Library/ … 014-en.pdf
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11825135
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2964936/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5851473/

https://archives.drugabuse.gov/news-eve … drug-abuse

Another NIDA-funded study, which documents that women rape victims are dramatically more likely to abuse drugs than are women who are not victims, also directly implicates child abuse. Dr. Dean G. Kilpatrick at the Medical University of South Carolina found that more than 61 percent of rapes of the 4,008 women in his study occurred by age 17. About half of those occurred by age 11; these obviously were cases of child abuse. The rape victims, compared to others who were not raped, were:

    more than three times as likely to have used marijuana;
    six times more likely to have used cocaine; and
    more than 10 times as likely to have used drugs other than cocaine, including heroin and amphetamines.

One recent study illustrates both progress in studying the relationship of child abuse to subsequent drug abuse and the difficulty in gathering data that specifically address that relationship. The 1997 NIDA-funded study examined data from previous ethnographic studies of drug-abusing adults in New York City. The study found a significant statistical association between inhalant abuse and the abusers' reports that they were abused as children. However, the data do not demonstrate a causal relationship between the two, says Dr. Michael Fendrich of the University of Illinois at Chicago, the study's principal author. Evidence of a causal role for child abuse would require more data to substantiate that the onset of child abuse occurred before the onset of inhalant abuse, he points out.


 
#10 Posté par : Morning Glory 16 mars 2019 à  23:26
Salut, on avait déjà ouvert un topic avec des réponses qui allaient plus loin que "c'est bon" ici :) Mais je ne crois pas que certain.e.s aient parlé d'abus dans l'enfance ou autres traumas en effet, enfin en même temps même sous anonymat, sur un forum public c'est forcément compliqué.

Toujours un travail d'orfèvre prescripteur!
Juste: ne penses-tu pas que l'action sur la dopamine ai aussi un grand rôle à jouer? Certaines personnes se tirent apparemment (et momentanément!) de dépressions en prenant des petites doses d'amphets thinking J'avais lu ça lorsque je faisais des recherches sur la dépression dopamino-dépendante y a plusieurs mois.

Ce qui expliquerait l'effet positif des opiacés sur la sensation de bien être et le fait que chacun la ressente à sa manière et certains (la plupart même) pas du tout.

Et d'autres encore (moi en l'occurence^^) au début n'aiment pas et progressivement arrivent à bien, bien kiffer... encore la dopamine? A force de récompense le système de la récompense se modifierait peut-être, comme une sorte de "pré-addiction"? Enfin je ne fais vraiment que spéculer. Parce que je n'ai jamais lu que le système opioide se sensibilise avec l'usage lui, au contraire même il me semble.


J'en sais pas plus concernant cette espèce de déni apparent, ou en tout cas d'écart entre les études et les dires des consommateurs hmm


 
#11 Posté par : Bootspoppers 17 mars 2019 à  05:21
Bon ça devient scientifique...
Excuse moi lectrice lecteur de rester philosophique quelques mots durant...
Pourquoi quelqu'un comme moi se drogue?
Pour relationner .
Avec le monde. Avec les divinités. Avec les autres surtout. Avec moi-même bien sûr.
A une personne qui m'est très chère j'écrivais en 2017 ... " la drogue vient briser la pierre qui nous isole les uns des autres".
Je suis sans doute un bisounours mais cette quête shamanique me passionne.
Merci à Porygon pour ce sujet simple mais essentiel que tu abordes sans ton blog.
Merci à voys toutes et tous qui animez ces blogs par vos réponses et commmentaires.
Vous êtes le sel de la Terre disait l'évangéliste.
Et...
l' U4 je connaissais même pas.
Love u all
drogue-peace

 
#12 Posté par : Hams cook 17 mars 2019 à  05:37
Je suis pareil je passe d'une drogue à l'autre légale ou pas j'ai des périodes où je Ger métro boulot dodo fête le week et des jours ou je me sens nul d'être attiré par sa ou avoir besoin de sa pour profiter plus mais le pire c'est que je les toujours etais de mes débuts a la clope jusqu'à la Poutrel de MD qui casse le nez en passion par la chasse du dragon je pense que le monde est tellement faux qu'il faut évader pour ce sentire alaiz mais j'en ses pas plus pas de souci profond pas de viol d'accident pas de perte ... sui je tous simplement un toxico Mdr...

 
#13 Posté par : prescripteur 17 mars 2019 à  18:02
Excuse moi Boots

Bon ça devient scientifique...

mais je complète un peu.

Je pense que la difference que je constate vient du fait que pour les scientifiques et médecins l'addiction est une maladie et ils en cherchent les causes.

Alors que pour les consommateurs c'est... une consommation.

Si on demande à quelqu'un "pourquoi aimez vous le jus d'orange ou le vin rouge ou la viande bleue..." , on ne s'attend pas à ce qu'il réponde "parce que mon père me giflait quand j'étais gamin" mais "parce que j'aime ça (c'est bon) ".

Mais la notion d'addiction montre que, pour certains consommateurs, la consommation devient "non souhaitée" par les consommateurs eux même.
Donc si la question est "pourquoi aimez vous le Gevrey Chambertin jusqu'à vous ruiner littéralement en achat ?" , on peut attendre une "explication" et pas seulement "parce que j'aime ça".

Donc, ma question est je pense un peu déplacée et devient "pourquoi ceux qui deviennent addicts et le déplorent restent ils basiquement, dans leur tête,  des "consommateurs et non des "malades"  ?"  SVP ne le prenez pas mal, ce n'est pas un classement depréciateur mais une explication (ou non) d'une attente d'actions "de soins".

Amicalement


 
#14 Posté par : krakra 18 mars 2019 à  07:36
Les  caractères personnels sont sûrement en lien pourquoi certains sont très anxieux de nature

la corrélation entre histoire personnelle et état psychologique et addiction est forcément vrai

On cherche toujours à  combler un déséquilibre émotionnel sans pouvoir mettre des mots dessus

Peu nombreux sont ceux qui sont heureux et bien dans leur têtes et tombent dans une addiction sans réussir à s en sortir
Quand on a une passion un métier qui tient à coeur et une famille aimante on a plus de force pour lutter contre une addiction problématique

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