Premiers jours de mon sevrages... Les premiers symptômes 

Dix ans de fumet te, dix ans de descentes aux enfers... Progressivement, insidieusement, le THC m'a bouffé de l'intérieur en emportant avec lui tout mon extérieur.
Si je n'ai aucun problème à  créer des relations avec les gens, je me rends comptes aujourd'hui que je suis devenu asociale. Avant, j'éprouvais le besoin de voir du monde et prenais plaisir à  partager et à  être avec les autres. Mon cercle d'amis était très large et international. Je voyais beaucoup. Je sortais beaucoup. Je discutais beaucoup. Mon téléphone sonnait en permanence et je n'approuvais aucune réticence à  répondre. En dix ans. J'ai arrêté de voyager et de rendre visite à  des amis qui me sont chers. Je ne réponds au téléphone qu'en cas d'extrême urgence. Tout cela, parce que cette canaille de cannabis est venue cannibaliser mon appétence à  être avec autrui.
Pendant longtemps, j'avoue y avoir trouve mon compte. Je pouvais enfin me consacrer à  moi même et un peu moins aux autres. Le revers de la médaille est qu'à  terme je me suis complètement coupé du monde au point de me retrouver à  passer de longue période sans voir personne et sans que grand monde cherche à  me voir. Ma vie affective qui était également très riches s'en aussi appauvrie. J'en suis arrivé aujourd'hui, à  40 balaies à  me retrouver dans la peau d'un vieux garçon que personne de mon entourage n'aurait pense à  ce que je le sois un jour.
Cette situation me pèse aujourd'hui et j'ai décidé d'y mettre un terme depuis samedi dernier.
Cela fait donc 4 jours que j'ai tout arrêté. Fini les bedos du soir. J'ai jeté à  l'instant les derniers vestiges de ma vie de drogué.
Ces 4 derniers jours, je n'ai pas éprouvé de manque. En revanche, j'ai du mal à  m'endormir et me sens tout mou... Mon état de fatigue est pire que celui que j'éprouvais quand je fumais. Moi qui ne faisais ni rêves ni cauchemards, voilà  depuis 3 nuits que mon cerveau de remet en marche les peu d'heures ou j'arrive à  m'endormir. Le manque de sommeil ne me pose pas de problème car je me suis mis en congé... Heureusement! Mais mes nuits courtes sont hantées de sortes de mi-rêves mi-cauchemars qui me réveillent avec de désagréables sensations. Je rêves de personnes et de situations qui n'ont plus rien à  voir avec ma réalité d'aujourd'hui. Je rêves de personnes que je n'ai pas revu depuis plus de dix ans et que je n'avais pas quitté à  l'époque en de bons termes. Ces personnes sont revenus ces trois dernières nuits me rappeler des souvenirs que je pensais avoir à  jamais enterrés ou dépassés.
Je me lève tout les matins trempé de sueur... Il paraÎt que c'est normal et que c'est là  un symptômes de désintoxication. Je pense que s'en un effectivement car je ne suis pas quelqu'un qui transpire la nuit habituellement. Le soir, sauf ce soir d'ailleurs, je suis pris de crise d'angoisse au point ou j'ai eu des envie d'appeler des proches rien pour entendre leur voix et sentir leur compagnie... Je ne l'ai pas fait jusqu'à  présent car ces crises me prenais vers minuit à  une trop tardive pour les déranger.
Bizarrement ce soir, j'ai l'impression que l'anxiété s'est amoindrie. Je suis conscient que ce n'est peut être qu'un répit et qu'elles sont susceptibles de me reprendre avec intensité à  n'importe quel moment. Mais je sais aussi qu'il me faudra leur résister comme je me dois de résister à  l'envie d'aller faire un tour dans mon quartier habituel pour acheter de quoi fumer. Pas plus tard qu'il y a 4 heures, l'idée d'aller faire ce petit tour m'a traversé l'esprit mais j'ai y résiste en m'occupant l'esprit... Je me suis concocté un bon petit dÎner que je n'ai d'ailleurs point touche. Avec le pétard, je n'éprouvais pas trop le besoin de manger. Sans, je n'ai quasiment pas envie de manger. Il paraÎt que c'est normal dans les premiers temps. Je l'espère. Car déjà  que je ne pèse pas lourd et que ma période de fumeur m'a fait perdre plus de 10 kg, si cela devait durer, je deviendrais squelettique.
À l'heure ou j'écris, je me sens plutôt apaisée même si je sais que j'aurai encore du mal cette nuit à  tomber dans les bras de Morphée et que le peu de sommeil que je gagnerai sera certainement chargé de cauchemars ou de rêves que je préférerai éviter...