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Que faire lorsqu'on a pris un risque avec l'hépatite C ? 



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L'année 2017 voit la confirmation des nouvelles Tri-Thérapies. En plus du traitement habituel (ribavérine+interféron) une molécule dite anti-protéase est ajoutée au traitement. Des trois molécules disponibles il semblerait que le TMC est le plus efficace. Dans tous les cas le traitement est plus court (3, 6 mois au lieux de 12 voir, 18 mois...). Pour les malades affectés par le Type1 (dit souche européenne, presque la moitiés des hépatites C en France) l'ancien traitement n'est efficace qu'a moins de 50%, avec la Tri-Thérapie on passe à presque 80% de guérisons dans des délais plus brefs, donc moins lourds à supporter pour les malades., même  si  le foie est déjà cirrhosé. Ces traitements sont enfin sorti de et ne "Protocoles" seront généralisés qu'a partir de 2013.



L’hépatite C est une maladie qui reste mal connue, en particulier parmi les plus jeunes usagers. Actuellement, les médecins s’alarment du nombre de personnes qui ne consultent qu’une fois arrivées au stade de la cirrhose. Le test de dépistage est pourtant devenu très accessible. Nous le recommandons même aux non-injecteurs. En cas de positivité et si l’hépatite reste active, un suivi médical s’imposera avec, peut-être, une ponction et un traitement à la clé.
Si l’hépatite C, dont la contamination se fait par le sang, touche 60 % à 65 % des injecteurs(1), c’est parce que les pratiques d’injection exposent très rapidement les usagers de drogue à cause du partage des seringues et, dans une moindre mesure, à cause du partage du reste du matériel (eau, préparation, cuillère, filtre). Certaines études suggèrent pourtant qu’au-delà de la classique figure de l’héroïnomane ou du « toxico », une contamination existe chez les non-injecteurs.
Ces cas restent obscurs : environ 10 à 20 % des usagers n’ayant jamais eu recours à l’injection seraient contaminés.
Ont-ils passé sous silence les quelques shoots qu’ils auraient fait ou bien ont-ils pris des risques sans s’en rendre compte ? Toujours est-il que même lorsque l’on est un usager de drogues dites festives, on devrait faire le test de l’hépatite C.
Il faut savoir que plus le dépistage et éventuellement le traitement sont précoces, plus les chances de guérison sont fortes : il est donc fortement conseillé de se faire dépister le plus tôt possible.
L’hépatite C ne touche pas que les « toxicomanes »
Les usagers de drogues non-injectables ne sont pas à l’abri d’une contamination par le partage de doseurs, peut-être des pailles à sniffer. Lorsque l’on vit en collectivité ou si l’on sort en rave ou en festival, il y a un risque accru de contacts sanguins par le partage d’accessoires de toilette contaminés (surtout rasoirs, éventuellement brosses à dents... ). Pour le tatouage et le piercing, demandez des garanties sur la stérilisation du matériel. On peut donc très bien attraper l’hépatite C et son virus le VHC sans être un "toxicomane" labellisé.
Un test anonyme et gratuit
Tous les centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) pratiquent maintenant, en plus du VIH, le dépistage du VHC, le virus qui provoque l’hépatite C. C’est bien pratique pour les plus jeunes, qui ne devront ni payer ni décliner leur identité, juste remplir un formulaire anonyme. Certains CDAG ont une consultation pour les maladies vénériennes et peuvent vous orienter pour une contraception, tout ceci gratuitement.
L’autre solution consiste à se faire prescrire le test par son médecin et à le faire dans un laboratoire d’analyses. Il sera remboursé à 100 %.
Nombre d’usagers ne se font pas dépister pour l’hépatite C, parce qu’ils pensent qu’on ne peut rien faire contre l’hépatite C sans passer par une ponction biopsie du foie (PBH). Or, cet examen qui effraie les usagers, souvent à cause des rumeurs entendues, n’est pas toujours nécessaire et ne concerne que les personnes atteintes d’une hépatite C, dite active ou agressive, avec des transaminases élevées. Ces cas risquent, une fois sur trois, d’évoluer vers une cirrhose, parfois plus rapidement qu’on ne le croit. Tous les usagers devraient d’abord se faire dépister par une simple prise de sang, puis devenir très attentif sur l’hygiène en cas de positivité et démarrer un suivi médical.
Et si je suis positif ?
Un test positif n’est pas une catastrophe. Le suivi médical de l’hépatite est remboursé à 100 % et l’ hépatite restera parfois bénigne.Pour les cas plus graves les traitements actuels permettent, sous certaines conditions, une guérison sans séquelles. Au pire une invalidité pourra être prise en compte.
En cas d’hépatite active
Si vous avez la malchance d’avoir une hépatite agressive, la ponction est un passage obligé pour l’obtention d’un traitement. Cet examen est le seul qui permet de mesurer les dégâts subis par le foie et l’activité du virus (score Metavir). L’accès au traitement reste moins évident pour les « toxicomanes » et les consommateurs d’alcool, toutefois l’attitude des médecins évolue.
L’équipe du centre La Mosaïque à Montreuil nous a permis de rencontrer trois usagers qui ont accepté de témoigner pour démystifier la biopsie (PBH en jargon médical) : un examen entouré de beaucoup de rumeurs.
La ponction du foie (PBH)
Il existe deux moyens de ponctionner : la voie transjugulaire (par la veine jugulaire) est rarement utilisée, la voie transpariétale (directement dans le foie) est la plus fréquente. Une simple anésthesie locale est nécessaire. Pour les personnes trop angoissées, anesthésie générale est possible. Abordez la ponction avec calme. Il ne faut pas bouger et éviter de mettre la pression sur le médecin, car une ponction sans douleur nécessite de la dextérité. Évitez de regarder l’aiguille de ponction.
Pour préparer la ponction, on vous demandera d’arrêter de boire. Cette demande se justifie car les effets de l’alcool risquent de fausser l’interprétation de la ponction.
La parole est à Jacky, Odé et Patrick, tous les trois usagers confirmés.
Dans deux cas, la ponction s’est bien déroulée. Dans un autre cas, elle s’est moins bien passée. Selon nous, quatre fois sur cinq, il n’y a aucun problème.
Témoignages
Les médecins ont proposé à Odé une ponction transjugulaire :
« Ça ne s’est pas trop mal passé, ça m’a quand même pris une journée. C’est le temps qu’il faut prévoir, je pense. Les résultats sont arrivés trois semaines plus tard, au score Metavir, j’atteignais le stade F4, celui de la cirrhose. J’étais catastrophé, je croyais aller bien. A l’époque, je buvais. Le traitement n’était pas envisagé tant que je n’étais pas stabilisé avec l’alcool. On m’a dit de refaire une biopsie dans deux ans. C’est ce que j’ai fait. La deuxième ponction s’est moins bien passée. Le jour du rendez-vous arrive et, là, grosse erreur, je n’avais pas fait la prise de sang pour le temps de saignement (test qui mesure la vitesse de coagulation du sang). Pourtant, je leur avais dit que j’étais très dur à piquer. Du coup, tout le monde s’énerve parce qu’ils n’arrivent pas à me piquer.Ça dure deux heures, on me charcute, on m’emmène au bloc où l’on n’arrive toujours pas à me piquer. Le toubib arrive et me dit : “Vous saviez bien que vous aviez une biopsie à faire !” Je lui réponds qu’on arrive pas à me piquer et que je les avais prévenus. Alors là, le toubib craque et me dit : “Tu changes de crèmerie”. Rideau. J’ai tout repoussé à avril 2000. »
Le tuyau d’Odé aux Asudiens : « Ne faites pas la prise de sang pour le temps de saignement le jour-même de la ponction, mais allez-y avant. Vous serez moins stressé et pourrez rencontrer l’équipe médicale, ce qui vous permettra de voir comment ils sont et comment ils piquent. »
Dédramatiser la biopsie
Autre histoire, celle de Jacky : « J’ai fait un dépistage en 1997. A l’arrivée, on m’a dit : “Vous avez la C”, et on m’a expliqué gentiment ce que c’était. On ne m’a pas affolé.Mon dossier a été remis au médecin qui me suivait déjà pour la substitution. C’est lui qui m’a donné des explications pendant les consultations et m’a orienté vers l’hôpital pour une biopsie. On m’a dit que c’était une aiguille qu’on met dans le foie. Tout s’est passé très vite et plutôt bien. Je suis arrivé la veille à l’hôpital, j’y ai dormi. Le lendemain, dans la journée, le médecin est passé dans ma chambre, accompagné d’une autre personne. Ils m’ont fait une simple anesthésie locale. J’ai senti la piqûre c’est tout. Je le referai sans problème. On m’a proposé de la Viscéralgine. J’ai bien dormi et, le lendemain matin, j’étais chez moi. L’intervention m’a plutôt redonné confiance dans le système de soins et j’étais content de l’avoir fait. Au final, j’ai eu un score Métavir F4, donc cirrhose. Depuis un mois, j’ai commencé la bithérapie Interféron et Ribavirine et, pour le moment, je supporte bien. En huit ans, j’ai déjà une cirrhose tu te rends compte ! Je dis à mes amis d’aller se faire dépister, de ne pas attendre. J’ai un pote qui a la ‘C’, l’autre jour je l’ai sorti d’un café et je lui dis : “Tu as une C non active, alors, ne la réveille pas avec de l’alcool !”



Que faire lorsqu'on a pris un risque avec l'hépatite C ?
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A propos de TEKNO et Free Party

Catégorie : VIH/Hépatites - 14 septembre 2017 à  14:08



Commentaires
#1 Posté par : filousky 22 septembre 2017 à  10:01

DÉSINFORMATION :




Le texte original commence par : L'année 2011 voit la confirmation des nouvelles Tri-Thérapies. En plus du traitement habituel (ribavérine+interféron) une molécule dite anti-protéase est ajoutée au traitement.

Malheureusement, publier ce texte en septembre 2017 alors qu'il date de 2010 est un non sens qui peut décourager bien des VHC+ et pousser à ne pas aller plus loin.

Ce texte annonçait la pire des thérapies en termes d'effets secondaires par rapport aux thérapies des années 2000- 2011 en ajoutant une troisième molécule (Télaprévir en ce qui me concerne).
Les services d'hépatologie en parlent au passé comme d'une épreuve redoutable et elle l'était (10 kilos perdus, dépression nerveuse, éruptions cutanées, perte du sommeil, anxiété +++, deux ans pour m'en remettre sans être guéri, et un chiffre de réussite bien inférieur à celui de 80%  etc.).

Aujourd'hui, ces thérapies ne se pratiquent plus.

Depuis 2015, les patients contaminés par le VHC sont traités et guéris à 98% (ceux qui manquent n'ont pas donné de nouvelles), avec différents médicament sans effets secondaires composés de Sofosbuvir + un autre antiviral.

En 2015, ce nouveau traitementl a été réservé aux individu(e)s en attente de greffe du foie (F4).
En 2016, au congrès THS, la ministre de la santé a annoncé l'ouverture de ce traitement à tous les VHC+

Durée actuelle du traitement 12 semaines avec des études sur des traitements de 8 semaines en cours.
La ponction hépatique n'est plus d'actualité du tout, etc...

Le texte du blog est très obsolète à ce jour et triche sur la première phrase (le 2011 ne s'est pas transformé tout seul en 2017).

Fil

Reputation de ce commentaire
 
Bien vu Œil-de-Lynx ^^ /MT

 
#2 Posté par : pierre 22 septembre 2017 à  12:34
Oui je ne comprend pas ce texte qui a été mis avec des fausses dates, nous ne pouvons pas laisser cela sur Psychoactif.
Pierre

 
#3 Posté par : scalpel 22 septembre 2017 à  14:35
Mr Filousky (NDR un nom prédestiné).

La désinformation ne donne jamais ses sources hors ici j'en donnais 3... en bas de page avec les liens...


Le VHC comme le SIDA sont des "Maladies" très, trop complexes. Le récapitulatif de ces 20 dernières années n’intéresse pas les nouveaux malades, en revanche un topo simple en rapport avec leur actualité de la maladie et sa façon d’être abordée par la dictature capitaliste les intéresse. Il s'agit de leur peau...
A quoi bon rappeler les refus de soins presque systématique et les premiers traitements à la dur avec l'interféron non-retard pendant 18 mois pour 20% de réussite après tant de souffrance, heureusement c'est du passé.
Si vous voulez faire une Histoire de l'épidémie cela ne me gène pas...
Je ne cherche ici QUE l'efficacité et en bref, quitte à détourner et transformer les textes qui n'appartiennent qu'a ceux qui les utilises.


Rendre la Honte plus Honteuse encore en la livrant à la publicité



Il est normal de fouiller les fosses septiques pour un bureaucrate d’État rémunéré, vous devez mériter votre salaire...
Avec la lettre de cet imbécile d'ASUD ( Fabrice Olivet justifiant sa collaboration avec le pouvoir pour faire interdire la codé ) je suis forcément très dangereux pour vos petites combines...
Vous avez accepté la disparition de la codéine en accès libre et c'est une monstruosité que je suis un des seuls à dénoncer publiquement
Vous êtes donc contraint de me faire disparaître ou de vous justifier publiquement auprès des toxicos.
La rentrée est difficile pour les traîtres.



PS; j'ai tjrs des captures d"écrans pour publier sur mes blogs !









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#4 Posté par : groovie 22 septembre 2017 à  20:35
bonsoir

Vous avez accepté la disparition de la codéine en accès libre et c'est une monstruosité que je suis un des seuls à dénoncer publiquement

Arrête de raconter des bétises.

La rentrée est difficile pour les traîtres.

Qui trahis qui? tricher sur les dates pour faire de la pub pour son blog et faire avancer sa doxa, n'est ce pas trahir le lecteur?

allez salut
bon vent je l'espère


 
#5 Posté par : Mammon Tobin 22 septembre 2017 à  21:53

scalpel a écrit

Je ne cherche ici QUE l'efficacité et en bref, quitte à détourner et transformer les textes qui n'appartiennent qu'a ceux qui les utilises.

Et le meilleur moyen pour ça est de diffuser une vieille étude trafiquée au feutre à l'arrache pour essayer de la rendre "actu"? ^^
GENIUS! yikes

je suis forcément très dangereux pour vos petites combines...
Vous avez accepté la disparition de la codéine en accès libre et c'est une monstruosité que je suis un des seuls à dénoncer publiquement
Vous êtes donc contraint de me faire disparaître

C'est le mois des losers aigris veulent se sentir importants et "dangereux"?

NoOoOoN NE BALANCE PAS LES DOCUMENTS EN PUBLIC, pas ça, pas les document top-secret que tout le monde a déjà depuis des plombes big_smile

(et qui au passage, n'ont rien à voir avec PA fume_une_joint )

MT


 
#6 Posté par : filousky 23 septembre 2017 à  09:05
Amis du peuple,
Avis de ré-éducation

Personnellement, en tant que rond de cuir bien payé, je serai pour que l'individu Scalpel ne soit pas banni mais reste avec nous pour essuyer les accusations du peuple assoiffé de justice qui viendra assister à son autocritique publique avant d'aller passer quelques mois en rééducation.

Vive le peuple et sa justice !

Camarade Scalpel, tu es accusé de =
- Haute trahison
- Diffusion d'informations obsolètes
- critique du parti et d'un de ses plus haut membres 
- Consommation de produits faisant délirer l'esprit
- Envoi d'écrits publics sous influence politique contre révolutionnaire

Au vu de la gravité de l'acte, nous gardons le camarade Scalpel pour lui laisser le temps de réfléchir et de rectifier ses écrits contre-révolutionnaires. Il portera un nounours rouge !

Le commissaire du peuple FIL

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