Blogs » Damss » 

Un bout de ma vie pour comprendre mon amour des drogues 



Il me semble que j'ai fumé ma première cigarette à  l'age de sept ans. Je crapotais bien sûr, mais je voulais faire comme les grands, comme mes parents du moins, il se disputaient souvent, car mon père était alcoolique depuis l'âge de quinze ans à  cause de la mort de son père. Je les voyais se détruire, se battre, s'en prendre parfois à  moi car j'essayais de m'interposer à  cela (je regardais trop batman, je voulais être un super-héro je pense ^^). Du coup un jour, pour me détendre, j'ai pris une cigarette dans le paquet de mère que j'ai allumé dans le fond du jardin. j'me sentais grand, et bizarrement le fait de me sentir grand me faisait sentir plus fort par rapport aux évènements familiaux.
Un jour ca a explosé plus que d'habitude entre mes deux parents et c'est là  que mon père est parti en cure pour deux mois.
Il est revenu métamorphosé car sobre, et n'a plus touché une seule goutte d'alcool depuis.
Le problème c'est qu'il n'avait pas chassé ses démons et qu'il le faisait ressentir lors de banale disputes qui du coup partais souvent loin (trop à  mon gout).
Ma mère quand à  elle était et est toujours toxicomane, elle fumais du shit à  longueur de temps, et simulais des migraines pour avoir toute sorte de médicaments dont du Skenan qu'elle ne supportais pas. Elle s'arrêtera donc à  une consommation de codéine et de cannabis.
Cette enfance à  voir mon père saoul, et mes parents de battre, a créé un choc qui m'a rendu bègue très jeune. A un point pas forcément handicapant, mais assez pour que les autres enfants se moquent de moi. Mes parents ont tout essayé pour m'aider à  battre cela, j'ai vu divers pédopsychiatre, psychologues et orthophoniste qui ont tous dit la même chose à  mes parents, que j'étais surdoué mais à  vrai dire aucun ne m'a aidé. Personnellement je pense que mettre des bout de cartons avec un cheval, pour que l'enfant dise le mots n'est pas vraiment constructif, m'enfin c'est mon avis.
Puis un jours, en classe, j'ai eu le meilleur professeur de ma vie. Celui qui m'a fait aimer l'école car jusque là  je m'ennuyais et celui la m'a fait choisir un livre que je lirais devant la classe. Avec pas mal d'entrainement chez moi, j'ai appris ce livre par coeur pour ne pas bégayer devant tout le monde. Et le jour J ca a marché, même pas un balbutiements, et j'me suis dit que si j'avais réussi à  le faire avec du par cœur, je réussirai tout les jours. pendant 3 ans je n'ai plus eu aucun soucis à  ce niveau là .
En revanche l'année suivante je rentrais au collège et là  ca a été la débandade totale, moi qui était un bon élève en primaire, je me voyais échouer dans toute les matières et pour le coup descendre par mes parents qui avaient confiance en moi à  cause de ce que les psy leur avaient dit.
Je me sentais pas très bien par rapport à  tout ca, et pour me sentir grand, comme quand j'étais petit, j'ai refumé des cigarettes. ca a marché un temps, puis pour me sentir encore plus grand j'ai pris un bout de shit à  ma mère, je l'ai découpé au ciseau pour le mettre minablement dans une feuille à  rouler avec un peu de tabac. J'ai fumé 3 lattes dessus, et pour la première fois de ma vie je me suis senti bien putain(Bon en même temps vu les rochets que j'avais foutu dedan je me demande comment j'ai fait pour pas tomber raide xD).
Mon cerveau s'est ralentit,j'étais juste posé, content, et moins réceptif à  tout ce qui m'entourait.
Ca a duré un petit temps, j'allais fumer avec les grands qui rigolaient de voir un petit comme moi fumer avec eux. Puis un jours (3/4ans apres) à  force de ne plus être réceptif à  rien, mes sensations d'avant ont commencés à  me manquer et j'ai fait mes premiers bad trip. En fait j'avais envie de pouvoir repenser.
J'ai donc arrêté d'en prendre et je suis redevenu moi même. Sauf que mon cerveau lui, il s'en etait foutu que j'ai pris du THC pour arrêter de penser, et les pensées constantes étaient plus puissantes qu'avant. Çà  ne me dérangeait pas la journée, et ca me permettais de pouvoir rendre fier mes parents en ayant de meilleur notes alors que je n'en faisait pas plus, mais le soir c'était un enfer. S'endormir quand on a la tête pleine c'est juste hyper difficile. Alors j'ai pris sur moi et j'ai décider d'apprendre à  mettre mon cerveau sur "off". Ça a pas mal marché, et je réapprenais à  m'endormir, en plus de ca en apprenant à  contrôler mon cerveau, j'apprenais par la même occasion à  contrôler mes rêves et ca c'était vraiment génial ^^.
Puis un jour dans la pharmacie de la maison je devait avoir 17/18 ans, j'ai découvert mon premier opioÎde alors que j'avais mal à  la tête. J'ai pris deux cachets cachets d'ixprim. Putain c'était génial. J'arrivais toujours à  penser, à  contrôler mon cerveau plus que d'habitude et en plus de ca j'arrivais à  planer un ptit peu.
Puis par gourmandise je m'en suis enfilé 4 d'un coup pour voir et, j'ai été plutôt content du résultat si biens que j'ai recommencer jusqu'à  ce que les stocks soient vides . A l'époque je ne savait pas que je jouais avec le feu en prenant ce genre de médicaments.
Cette partie résume comment je suis tombé amoureux des substances psychoactives, pas comment j'en suis tombé addict. Voila :)

Catégorie : Témoignages - 19 mai 2016 à  11:55



Commentaires
#1 Posté par : akck 19 mai 2016 à  15:54
Salut damss

Ton parcours me fait penser au mien. Pareil au collège la merde, on ne m'a pas dit que j'étais surdoué mais que j'avais des facilités et que c'était dommage que je me comporte de cette sorte...
Après l'adolescence est un dur passage pour certain même sans drogues.
Tu en est où aujourd'hui si ce n'est pas indiscret ?

 
#2 Posté par : Damss 19 mai 2016 à  16:13
Aujourd'hui je n'ai qu'un BEP des technique de l'architecture en poche, au lycée j'ai découvert les joies de l'alcool et des psylos, donc plus beaucoup de cours pour moi.
Ca ne m'a pas empeché de trouver un boulot en tant que metreur en batiment. J'ai pas a me plaindre, je m'en sors bien. D'autant plus que ma chef avait surpris les plaquettes de comprimés codéiné dans mon bureau (qui était la au cas ou j'aurais oublié d'en emporté afin d'eviter la crise de manque), et elle a été assez compréhensive sur le sujet et m'a avoué qu'elle en prenait aussi parfois donc bon... ^^

 
#3 Posté par : bighorsse 19 mai 2016 à  23:51
ah l enfance! quand pour certains la vie est simple, où tout y est "rose" , aimé , aimant, pour d autres l enfance est un enfer qui va se repercuté longtemps sur la vie ...et l adolescence , dejà  compliquée en soi , c est sa nature puisqu il faut, pour grandir, repousser bien des choses , dont l amour pourtant necessaire des parents, peut s averer un naufrage pour certains

malgré tout tu ne t en aies pas trop mal sorti ,de cette periode agitée ; et les prod psychoactifs t ont soutenu dans ce combat ardu...

Remonter

Pied de page des forums