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un sevrage cannabique codéïné 



sevrage débuté hier soir, en fumant une cigarette "au lieu" d'un spleef

ayant passé la majoritée de mon vendredi/samedi codéïné en lisant un thread sur la coke, j'ai terminé les 10 cachets de la seconde boite.

c'est la qu'on voit que la tolérance opiacée dont je n'etait pas tant victime a éclaté en 2 prises (1, puis redrop quelques heures apres, je ne compte pas celle dont la psychoactivitée est encore présente)


enfin bon, il me reste 2 joints (dont un que je viens de rouler. je me demande a quel point la redescente va me latter les tibias.

bonne soirée ce texte m'a l'air flou, et ne mêne nul-part.

merci de la lecture

CraJun'

Catégorie : Sevrage - 08 mai 2017 à  18:32



Commentaires
#1 Posté par : Jean C. 09 mai 2017 à  00:00
Salut CrappyJunky,

A mon avis, la dépendance au cannabis, c'est beaucoup dans la tête. C'est surtout du conditionnement. On arrive à  la fin du stock, du coup on se met à  baliser et c'est pour ça que c'est difficile.

Pendant des années, à  chaque fois que je devais arrêter après des mois où je fumais mes 20 sticks par jour, cela m'arrivait, je balisais, et les premiers jours, j'avais tendance à  être très tendu.

Il y a quelques années, j'ai réussi à  débloquer ça. Au lieu de baliser, j'ai pris l'habitude de me préparer psychologiquement au fait que je n'aurais plus de beu quelques jours plus tard. Et chez moi, ça marche: si je me dis que ce n'est pas la fin du monde, j'arrive à  attendre la prochaine récolte (et rester quelques mois sans fumer) sans que ça soit trop compliqué. Par contre, j'ai tendance à  fumer beaucoup trop de clopes quand j'arrête de fumer de la beu. J'ai à  nouveau terminé ma récolte il y a une semaine et cette fois, pour éviter de fumer deux paquets de clopes par jour, j'ai alterné vapoteuse et clopes. Du coup, je m'en sors avec un paquet par jour (au lieu de deux). Bien sûr, je préfèrerais fumer de la beu, mais je trouve que c'est trop cher d'en acheter. Alors je devrai être patient jusqu'à  la récolte. Cela se passe très bien. Je ne balise pas parce que je n'ai plus rien à  fumer. Cela fait quand même quelques années que je fonctionne comme ça: je fume comme un porc pendant 6 mois après la récolte, après, je n'ai plus rien et j'attends quelques mois jusqu'à  la récolte suivante.

Tout ça pour dire que si tu ne te conditionnes pas à  baliser parce que tu n'as plus de beu, cela devrait bien se passer. Je ne suis pas convaincu que se sevrer du cannabis avec la codéine est une très bonne idée. Après, c'est à  toi de voir. Peut-être aussi que tu aimes bien la codéine...

 
#2 Posté par : CrappyJunky 11 mai 2017 à  11:16
bien sur a codé n'est absolument pas un substitut (cannabique du moins)

le conditionnement est effectivement le levier de l'action addictogene du cannabis je pense.

mon declic par rapport a mon lancement dans ce sevrage fut ces lignes du livre "psychologie sociale"  de jaque-philipe Leyens et de vincent Yzerbyt

ne retrouvant pas le passage exact, je resume : c'est une explication claire net et precise du conditionnement.

en étant a 3 jours sans fumer, je pense pouvoir me permettre de dire que si je ne l'ai pas fait avant, c'est juste une question de mental. le mien etant suffisement fort depuis X.

et puis j'en avait marre de me faire porter par le joint, rouler et fumer H24, par habitude. non definitivement c'est pas ouf

oulalala elle m'a l'air flou cette reponse, désolé si ce n'est pas compréensible

CraJun'

 
#3 Posté par : douwegberts 11 mai 2017 à  14:28
salut

après 1 semaine tu auras fait le plus dur, après 15 jours tu sera revenu dans un état physique normal. Après commence la partie psychologique, le courage ou la volonté n'ont pas bcp d'importance, comme jean c explique c'est surtout se faire une raison qui compte, il ne faut pas voir ça comme un combat à  mener, faut pas dramatiser non plus. C'est dur mais ce n'est pas la mort, courage à  toi !

 
#4 Posté par : bazukero 11 mai 2017 à  15:02
apres tu verra si jamais (et generalement c'est ce qui arrive) ton gout pour la codeine te fais consomer regulierement et que tu tombes dependant a la codé, je peux t assurer que tu  considerera ton addiction au cannabis equivalente a celle que l on peut avoir pour le chocolat...tellement se sera du "pipi de chat en comparaison aux douleurs que te provoqueron le manque d opiacé...

 
#5 Posté par : Jean C. 11 mai 2017 à  17:56
salut CrappyJunky,

Ta réponse ne me semble pas si floue que ça. Je comprends à  peu près où tu veux en venir.

Cependant, je me demande si le fait de se dire "j'ai tenu jusque là , donc je peux y arriver", ce n'est pas encore trop focaliser tes pensées sur le cannabis. (Excuse-moi si j'ai trop simplifié et n'hésite pas à  me corriger si j'ai déformé ce que tu voulais dire).

Et si tu te changeais les idées en te faisant plaisir autrement, en faisant autre chose, et en laissant un peu de côté ce blog qui te fait penser au cannabis pendant un moment, ne serait-ce pas un bon moyen de penser à  autre chose? Ne serait-ce pas plus facile pour toi? (Sortir voir des potes, faire des activités que tu aimes, etc.)

A toi de trouver tes propres réponses, mais peut-être que c'est un bon moyen de te déconditionner...

 
#6 Posté par : pierre 11 mai 2017 à  19:43
La dépendance au cannabis peut être aussi dur que la dépendance à  l'héroïne. Comme d'habitude, ça dépend de l'individu et du contexte !

Je connais des personnes qui ont eu les meme symptômes de manque que l'héroïne avec le cannabis.

A mon csapa, nous recevons des usagers qui ont une addiction sévère au cannabis !

Enfin il ne faut pas trop tirer de plan sur la comète après trois jours sans cannabis... TU es juste au début du début.

Pierre

 
#7 Posté par : Jean C. 12 mai 2017 à  03:24
Pierre, sans vouloir t'offenser, mais simplement parce que moi aussi, j'ai vu beaucoup de trucs, je me demande si ce ne sont pas justement à  cause de ce genre de représentations que l'on véhicule constamment dans la société que les gens s'imaginent que c'est insurmontable et que, du coup, cela devient effectivement insurmontable pour eux (conditionnement).

Je fume depuis mes 14 ans, pendant des années, fumer, c'est un mode de vie, j'adore ça. Quand j'ai la récolte, je me fais plaisir pendant des mois. Mais quand il n'y a plus rien, j'attends la prochaine récolte, même s'il peut m'arriver de tomber sur un pote qui a du bon matos et de m'acheter un petit paquet pour quelques jours, pour le plaisir. J'ai connu plein de potes qui fumaient tous les jours, et quand ils se sont décidés à  arrêter ou faire un break ils y sont parvenus, juste en étant un peu nerveux les premier jours. Peut-être qu'une personne qui a une expérience moins longue du cannabis peut effectivement se convaincre que c'est quasi impossible d'arrêter, puisqu'on n'arrête pas de lui répéter que c'est une drogue, que les drogues sont addictives, etc.

Alors je ne dis pas que pour eux, ce n'est pas difficile. Mais à  mon avis, ils se conditionnent à  ce que cela soit difficile.

Après, ce n'est que la conclusion que j'ai tirée après 25 ans de fumage de beu, 25 ans de fréquentation de fumeurs de tous types. Ce ne sont pas les résultats d'une étude scientifique, juste des observations sur le terrain et sur le long terme.

Mais maintenant que j'ai écrit ça, je me rends compte que ça concorde parfaitement avec la définition que donne le prof Marc Lewis de toutes les addictions: Ce sont des habitudes fortement ancrées que l'on développe par un processus d'apprentissage et que l'on surmonte par un processus d'apprentissage (conditionnement-déconditionnement-reconditionnement en développant de nouvelles habitudes moins problématiques).

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#8 Posté par : douwegberts 12 mai 2017 à  09:03
bonjour

je partage largement l'avis de jean C. Moi même ayant été gros consommateur de presque 20 ans au quotidien, j'ai fais un break de  3 mois en juin dernier pour revenir à  une consommation raisonnable ensuite (faire des pauses d'au moins 10 jours tous les 15 jours)

Aujourd'hui mon chat est malade il lui reste peu de temps à  vivre, il a le cancer. L'impression que ça me fait est la même que pendant mon arrêt, un deuil est à  faire, je ressens la même tristesse dans les 2 cas. J'ai fais le deuil d'un consommation régulière, comme je vais faire le deuil de mon chat, c'est un travail à  faire sur soi.

Peu-être que comme mon sevrage est derrière moi, je n'en garde que le positif, mais dans le fond ça a été très dur, insomnies, angoisses, déprimes, transpirations excessives etc toute ma vie était tournée autour du cannabis, arrêté c'est comme perdre un de ces membres, c'est comme renier ce qu'on a été.

Au final c'est l'optimisme qui doit prendre le contrôle de l'esprit, il s'agit bien d'un conditionnement de l'esprit. On sait que le corps ne réclame pas de cannabis, on le sent bien quand on arrête, ce sont les habitudes solidement ancrées qui sont difficiles à  battre. Comme ne plus pouvoir caresser son chat.

Quand j'explique que la clé est de ne pas en faire un combat, je m'exprime sans doutes mal. Je veux dire par là  qu'il faut occuper son esprit à  autre chose et ne pas ruminer ses pensées autour du cannabis, ne pas compter les jours etc. Le temps fait son travail.

Je ne connais pas la dépendance à  l'héroïne, mais je ne doute pas que ça puisse être aussi difficile d'arrêter la weed que l'héro, passé le cap physique, c'est toujours un travail mental à  faire. Bref je ne minimise pas les difficultés de crappyjunky loin de là  et je lui réitère mes plus sincères encouragements de réussite...

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