ne pas sombrer dans les benzo

Bonjour, c'est mon premier post ici.
Je viens vers vous pour demander des conseils sur ma situation.

Pour faire court, je sombre depuis plusieurs années dans la dépression, et là, je ne m'en sort juste plus.
J'étais consommateur régulier de cannabis depuis un an environ. J'ai fini par arrêter en mi-décembre dernier, car je me rendais compte que à la longue ça empirait mon cas (ruminations, angoisses ect.). C'est probablement ce qui fait que je n'ai pas eu beaucoup de mal à arrêter malgré ma consommation intensive (4-6 joints par jour, tous les jours), contrairement à mes (nombreuses) tentatives précédentes...

J'ai entamé un suivi chez un MG et un psychologue au début de décembre dernier.
Au premier rdv chez mon MG, elle m'a posé parmi les questions classiques "vous consommez régulièrement des psychotropes ?" et comme un con j'ai répondu "non" par réflexe, sans vraiment réfléchir... Je m'en suis voulu tout de suite après. C'est l'électrochoc qui m'a décidé à arrêter le canna.

Mais entre temps, j'ai retrouvé ma vielle boite de tétrazépam (benzo myorelaxante retirée du marché depuis, à l'époque prescrite pour des contractures musculaires). Elle est partie en fumée instantanément.
Et maintenant, je me retrouve avec une commande de benzo RC (etizolam et clonazolam).
J'ai beau savoir à quel point ces saloperies sont additives et nuisibles à moyen/long terme, je peux pas m'en empêcher.
C'est le seule truc que j'ai qui m'aide à rester à peu près "fonctionnel" et à pas ruminer mes pensées noires h24.

J'ai à coté de ça un traitement miansérine (AD atypique) 10mg/j + valpromide (thymorégulateur) 300mg/j. Après 1 mois de traitement, je ne ressent toujours aucune amélioration sur l'anxiété. Certes, ça m'aide un peu à dormir (avant j’enchaînais les nuits blanches, maintenant je dors - peu, mais je dors), mais par contre je suis complètement assommé la journée et j'ai beaucoup de mal à me réveiller (même sans prendre de benzo pendant plus d'une semaine).

Je n'ai pas encore d'addiction physique aux benzo vu que j'ai une consommation plutôt faible pour l'instant, mais je suis indéniablement accro aux effets pour des raisons évidentes vu mon état psychologique.

Mais si je continue comme ça, je vais sombrer dans les benzo à vitesse grand V.

Mais j'arrive pas à en parler à mon médecin ou a mon psy. J'ai énormément de mal à parler de moi en général (je suis très réservé et évitant, j'ai du mal à trouver mes mots à l'oral), mais sur un sujet aussi tabou en face à face, les mots ne sortent tout simplement pas de ma bouche.
Et j'ai pas vraiment envie d'être catégorisé "toxicomane" par un médecin: je ne refuse pas spécialement le qualificatif, mais j'ai peur des conséquences sur ma relation médecin/patient.

Bref. Je cherche des conseils:
- pour surmonter mon blocage
- des avis sur les conséquences d'en parler mon médecin / mon psy ?
- vous pensez qu'avec un addictologue ça sera plus facile d'en parler de manière ouverte ?
- des témoignages similaires ?

Merci d'avoir pris le temps de lire mon pavé, j'attends vos réponses avec impatience.
Coeur sur vous.