APOTHEOSE : L'expérience initialeDosages : 30mg de 6-APB avec 1L de jus de pamplemousse rose ; + 40mg à T+ 1h45 ; + 20mg à T+2h15. Total=90mgSuite à une micro-aventure d’une semaine avec une très belle personne pendant laquelle je fis le plein d’affection, le jour de son départ survint. Ce n’était pas une surprise, nous savions tous deux que cet aparté ne pourrait durer.
On a mangé sur le pouce dans une ambiance un peu plus distante et pesante que d’habitude. J’ai ouvert une bouteille de jus de
pamplemousse rose, et en ai bu deux verres avec déjà une idée en tête.
Je ne voulais pas trembler ni pleurer devant lui. Régulièrement en manque d’affection, j’avais eu le temps de m’attacher. Je savais qu’il ne fallait pas que je le fasse, mais malgré tout c’est arrivé. Cette semaine passée en sa compagnie s’était avérée magique : je m’étais enfin sentie normale, ni déprimée ni trop angoissée.
Sans médoc.
C’était trop beau pour durer.
Je ne voulais pas. Son départ, bien qu’y étant préparée, allait faire quelques dégâts. A quoi avais-je pensé en lui proposant ça ?
Alors hors de sa vue j’ai raflé une fiole au fond d’un meuble. Une petite fiole toute banale au premier abord, mais ne contenant qu’une gélule unique, préparée par mes soins en cas de coup dur.
30mg de Benzo Fury.
T+00h (Samedi, environ 13h00) : J’observe la fine poudre dans sa cage translucide, fascinée que de si petites choses puissent provoquer de si grands effets. Et je ne pensais pas si bien dire. Du bruit s’élève de l’autre pièce : je gobe rapidement la gélule de peur qu’il me voit.
T+ 00h15 : Il est parti. J’ai réussi à tenir droite, lui aussi. Mais à présent je me sens perdue. Je demeure concentrée sur les effets qui ne vont pas tarder à monter je l’espère, me répétant que ça va aller.
Dans un éclat de folie, je vide la bouteille de
pamplemousse rose.
(A ce sujet, je me demande encore aujourd’hui ce qui a bien pu me passer sous le crâne. La douleur nous pousse à faire des choses bien étranges parfois. Je me suis dit que les effets du 6-APB en seraient potentialisés. Finalement, ce n’est peut-être même pas vrai (pamplemousse blanc ?) mais en plus ça peut être dangereux, surtout à l’aveuglette sans m’être suffisamment informée sur les interactions ! Bref, je ne me rappelle plus exactement pourquoi j’ai fait ça. Je devais peut-être avoir l’impression d’être plus safe en me disant qu’en potentialisant les effets, j’aurais à moins user du produit. C’était vraiment irresponsable de ma part, car lorsqu’ensuite les premiers effets sont survenus, j’ai oublié, littéralement, avoir bu le jus de pamp...)T+ 01h00: Je commence par me sentir mal.
Très. Mal.
Prise de nausées, je me fais violence pour ne pas prendre de metopimazine, mon anti-émétique préféré. Je sais que cela vient du produit, je sais que ça passera. Il faut juste que je tienne un peu.
Puis une chaleur désagréable irradie dans tout mon corps, rapidement suivie d’un froid polaire tandis que mon cœur écrase l’accélérateur de façon alarmante. Des points noirs dansent dans mon champ de vision et je sens mes forces me quitter. Je m’oblige à m’asseoir et à rester tranquille malgré une certaine agitation qui commence : mes bras bougent quasiment d’eux-mêmes et il me faut fournir un effort conséquent pour les détendre. Je me force à respirer le plus calmement possible, alors que j’ai l’impression de courir un marathon ! « Ce n’est que la montée, ça va passer », je me répète comme une litanie. Mais à un moment je crois m’évanouir, je lutte contre la panique. Comme j’ai de nouveau trop chaud, je me lève prudemment pour ouvrir la fenêtre puis me rassoie, saisie de vertiges.
L’air hivernal me fait du bien.
Je suis en T-shirt…
T+ 01h30 : Toutes les mauvaises sensations ont progressivement disparu. Mon cœur bat toujours la chamade mais plus rien de désagréable. Ouf ! Désireuse d’oublier ce très mauvais moment, je me concentre sur les effets. J’ai la banane, rien de transcendant mais je me sens bien, pleine d’une énergie tranquille alors que j’étais presque en pleurs l’heure précédente. De très douces fourmis parcourent mon corps et je me sens légère dans tous les sens du terme.
Et alors me vient à l’idée : quitte à en être là et à ne rien avoir à faire le lendemain (dimanche), pourquoi ne pas retrouver l’expérience originelle, la vraie ? Je me demande si le fait d’être seule ne s’avérerait pas frustrant à cause de la composante
empathogène de la bestiole… Puis je me convainc qu’à présent que la montée est passée, les premiers effets masqueront la prochaine (je visai juste : je ne sentis effectivement pas du tout les effets secondaires des montées suivantes). Je m’enthousiasme : il faut en profiter !!
T+ 01h45 : Je redose 40mg que j’avale, faute de gélule, directement en bouche avec un verre d’eau. « Beuuurk ! Tellement chimique. » J’ai l’impression d’avoir une batterie exceptionnellement amère en bouche, et un arrière-goût subsiste dans ma gorge.
T+ 02h15 : Je me sens bien. Mais j’ai complètement oublié avoir bu un litre de jus de pamp’. Je crois qu’à ce stade, je planais déjà pas mal sans trop m’en rendre compte. Après une petite hésitation je complète donc avec 20 mg pour atteindre au total les 90, mon sweet spot normalement. Songeant qu’il s’agit d’une « party-drug », j’installe des projecteurs de couleur que je mets une plombe à régler dans ma chambre et me visse mon casque audio sur les oreilles, l’idée étant de me sentir en soirée (oui, toute seule. Aucun commentaire ;p).
T+ 03h00 : Assise sur mon lit, devant mon miroir j’attends, mais je ne sais plus trop quoi exactement. J’ai un peu perdu la notion du temps, je ne réfléchis plus à ce que je fais là, j’apprécie le moment. Les morceaux dans mon casque sont bons, quoique même certains qui ne me toucheraient pas habituellement me paraissent ici très entraînants. Je laisse donc YouTube switcher à sa guise sur du nightcore, tout me va. Les lumières sont chatoyantes. Je pense rêveusement à tout ce qui pourrait aller de bien dans ma vie lorsque mon monde bascule.
Je me souviens bouger mes mains devant moi et admirer de magnifiques traceurs apparus d’un seul coup, comme par magie. Ils sont rapides, nombreux, relativement flous et rapprochés les uns par rapport aux autres. Un vague point d’interrogation s’allume dans ma tête, je lève les yeux vers le miroir… Et tout explose. La pièce entière se floute, les couleurs bavent les unes sur les autres et m’envahissent, la musique se fond en moi. Toute réflexion est balayée comme un fétu de paille. Dans la confusion, j’entre-aperçois mon reflet dans la glace porter instinctivement ses mains à son visage. Le frôlement sur mes joues devient frémissement, mes doigts s’embrasent telles des torches contre ma peau et une sensation incroyable, indescriptible, mélange de picotements, flammes, fleurs et plumes part de ce contact, se propage à ma tête et de là, se déverse dans tout mon corps telle une cascade nouvellement délivrée de sa digue. Ce bien-être sature mon esprit qui, incapable de décrypter ce qui arrive, vaguement n’enregistre plus qu’une extase sans nom. J’ouvre la bouche comme un poisson hors de l’eau, le souffle coupé tant par la soudaineté de l’évènement que par son ampleur.
Les lattes du parquet glissent les unes sur les autres, les couleurs de mes spots sont d’un contraste époustouflant. Les contours des éléments de la pièce, y compris les miens, se fondent en un flou artistique qui réagit aux mouvements. Le monde se fait vaporeux comme un songe, l’air doux comme un nuage. Un fort goût sucré m’emplit la bouche et se répand sous forme de sensation dans tout mon corps.
Je me lève, effectue quelques pas de danse qui me semblent grandioses (« je suis géniale *_* »).
Et la seconde vague déferle.
T+ 03h30 environ : Le tsunami d’Euphorie la plus pure, la plus fabuleuse que j’ai jamais rêvé imaginer ressentir dans ma vie m’étreint d’un seul coup. Fracassée j’en perds l’équilibre, me retiens à mon lit. Je ne contrôle plus mon corps qui s’emballe : mes bras se tendent d’eux-mêmes devant moi, ma respiration se fait haletante, mes yeux se ferment et même mes lèvres s’entre-ouvrent… Un gémissement tétanisé monte de ma gorge. « Hey mais ?! J’ai l’impression de faire l’amour à quelqu’un ! » Alors que je suis seule et je le sais pertinemment – d’ailleurs bien sûr, mes doigts ne rencontrent que le vide. Mais une lame de plaisir me traverse de haut en bas, je me sens fissurée de l’intérieur.
Paradoxalement le phénomène n’a rien de sexuel : il est à des milles de ce que je connais de l’orgasme, et je ne ressens rien de plus dans mon intimité ni même aux seins que partout ailleurs. Il s’agit de vagues d’Amour, de sentiment amoureux, cette passion particulière poussée à un tout autre niveau.
J’apprends donc pour la première fois et de façon totalement inopinée ce que l’on doit ressentir à faire l’amour à quelqu’un qui nous fait réellement vibrer, plutôt que seulement baiser… et c’est vraiment très différent ! Les sentiments ont beaucoup plus à jouer et la félicité qui en résulte ne provient pas de la même chose, pas que. On ne parle pas là d’un simple plaisir physique, il y a effectivement une sorte de fusion. Sauf que j’apprends tout ça SANS faire l’amour justement, et je sens bien que la force de ce que je ressens n’est pas naturelle. Puissance 10, je dirais. Il est impossible, impensable de ressentir des sensations et émotions au quart de ce degré en étant sobre. On n’a même pas inventé de mot pour décrire ça. Je me fis la réflexion après le déluge : je pourrais être la première personne à fouler Mars que je ne trouverais subjectivement pas l’expérience aussi agréable et extraordinaire, j’en suis intimement convaincue.
L’évidence m’ayant frappée lors de mon tout premier trip aux psychédéliques, celui qui m’aura probablement marquée à vie sous
LSA il y a six ans, se renouvelle forte d’une certitude décuplée : nous ne sommes biologiquement pas faits pour ressentir
ça, ce n’est pas quelque chose de normal !
Je ne savais même pas qu’une telle alchimie existait, et j’ai d’ailleurs un peu de mal à m’en souvenir dans son entièreté. Je pense vraiment que mon cerveau a été dépassé, overclocké.
Au cour des six prochaines heures, régulièrement poussés par cette transcendance mon cœur et ma respiration s’emballeront et j’embrasserais l’être le plus aimé de toute ma vie… inexistant, mais comme tellement présent.
T+ 04h00 environ : Ma playlist, toujours aléatoire sur youtube, bascule sur :
La musique est sublimée : chaque note est fruitée, intense, capiteuse. La chaleur afflue en rythme avec elle, m’en faisant ressentir toute la passion bien au-delà de la simple mélodie. Au moment du refrain (relativement brutal, enfin les fans de métal ou de transe me traiteront de petite joueuse mais bon :3), les « I love you » prononcés me semblent personnellement adressés. Ces ‘‘déclarations’’ me saturent tellement émotionnellement que les effets sonores qui les suivent m’embarquent dans un véritable cyclone. J’en pleure. Les murs autour de moi tremblent, le ciel gronde, j’ai l’impression que c’est la fin du monde ! Mais rien de grave, tout va bien : le commanditaire de cette apocalypse n’est autre que le Bonheur lui-même…
(Aujourd’hui encore le visionnage de ce remix me rappelle l’expérience et fait remonter de petites pointes de plaisir. Il est un de mes meilleurs souvenirs du trip, partie intégrante de sa clé de voûte car il résonna encore plus fort en moi que les autres morceaux et je me le repassais durant une bonne partie de l’expérience.)Yeux fermés, l’euphorie créer une puissante synesthésie : voilà que je la vois en allégorie.
Elle m’apparaît sous la forme d’ombres mauves et jaune-orangées qui se meuvent en cercle, formant une bulle opaque mais lumineuse autour de moi. Régulièrement, une d’elles approche au-dessus de ma tête et éclate en milliers de pétales pourprés comme ceux d’une rose, lesquels retombent avec grâce sur mon corps et le frôlent. Et là… là, je les
sens sur ma peau. La première hallucination tactile de ma vie. Ces pétales semblent plus vrais que nature, quoi qu’éthérés au toucher. Un peu comme un tissu très fin, effleuré le plus légèrement possible puis immédiatement retiré. Cette (fausse, j’en suis consciente) sensation me procure un immense plaisir physique, du même acabit que mes doigts contre mes joues lors de la montée mais cette fois-ci sans que je n’ai rien à faire, et ce, de façon aléatoire et simultanée sur tout mon corps.
Mais comme si ce n’était pas plus que suffisant, les pétales non contents de m’enflammer la peau se fondent ensuite en moi,
littéralement, puis convergent vers mon cœur et se métamorphosent de sensation physique en sentiment psychique… L’inverse fonctionne tout autant : les sentiments irradient du fond de ma poitrine vers ma peau, jusqu’à se sentir physiquement. La barrière pourtant opaque entre les sensations et les émotions, rendue poreuse par le trop-plein de tout, me laisse de moins en moins différencier les deux. Stupéfiant.
J’ai l’impression d’être engloutie sous un océan de câlins, la même sensation qu’un vrai câlin mais – bien sur – immatériel. Cela part justement de l’émotion et du ressenti psychologiques que provoque normalement un câlin, lesquels sont ensuite artificiellement retranscrits en sensations. Mais c’est tout autour de moi, et en terme d’intensité c’est puissance 10 à l’instar des émotions précédentes. S’en est presque trop : j’ai l’impression d’étouffer, de me noyer au sens quasi-littéral dans cet élan d’affection fictif.
Répondant à mon image mentale d’être sous un océan hyper-condensé de câlins, les ombres colorées autour de moi adoptent la forme d’animaux marins : orques, dauphins, tortues… tous nagent autour de moi en un ballet majestueux.
Voilà à quoi ça ressemblait. Aux différences qu’il n’y a ni orques ni tortues ici, et les ombres devraient être plus collées les unes aux autres et être plus grandes, plus nombreuses aussi, formant presque ledit océan par elles-mêmes.T+ 06h00 : L’euphorie redescend de trois crans sans prévenir, aussi soudainement qu’elle est apparue, dans une sensation leste comparable à celle de sauter une marche d’escalier. Un peu intriguée je regarde l’heure et… et bien heu… Bon, je n’en suis pas à mon coup d’essai non plus avec cette substance, je sais à quoi m’en tenir mais je ne m’y ferais jamais. Je pensais me trouver au début du voyage, une heure à tout casser, et me voilà en amorce de la
descente !! Malgré un plaisir toujours très présent et le fait que le come-down de cette substance est généralement lent (je pense qu’il me serait bien resté deux-trois heures de trip à ce stade), je reprends mes esprits et la fameuse frustration que j’ai toujours ressentie en fin de trip de
6-APB, re-dou-table, me saisit : « Ce n’est pas juste, le temps est passé quatre fois plus vite que la normale, ça ne devrait pas être terminé, j’en veux encore !!! » Je ne me rends pas compte de mon caprice digne d’une gamine de six ans.
Rappelons qu’une telle expérience avec le
6-APB ne m’était jamais arrivée, les précédentes ayant été assez différentes : sociales, et surtout beaucoup moins loves et euphoriques… Cette désorientation démultiplie le
craving, moment d’hésitation…
Je ne tiens pas longtemps. Je me dis qu’après tout, de nombreuses personnes redropent en fin d’effets : ça ne doit pas être un drame ! Et puis ça me permettra d’amortir la
descente, car je dose deux fois moins cette fois. J’ai la conscience tranquille : après ça, j’arrête. Je pèse 40mg de fine poudre avec ma balance et l’avale avec de l’eau, laissant le goût vaguement désagréable me frotter le palais. J’en profite pour faire une pause et respirer l’air frais à ma fenêtre. J’ai le smile : « Bordel j’y crois pas j’y retourne, c’est trop coooooool ! »
T+ 07h00 : Les murs de ma chambre, toujours éclairés par mes spots ressemblent à d’énormes bonbons fluorescents. Le trip est un peu moins fort qu’au départ : je me sens plus lucide (quelle erreur !) et me tourne vers d’autres pensées : le monde est doux, le monde est beau, le monde est bizounours ! J’aime les gens de tout mon cœur alors que je suis seule chez moi. La peur et le pouvoir gouvernant le monde me sont des concepts à présent creux. Tout n’est que Sensualité, Entraide et Empathie, pardi ! Je songe que la perfection n’est pas de ce monde, mais de celui des drogues… parfois oui.
J’ai une petite pensée à l’égard du mec parti il y a quelques heures, et éprouve une pointe de culpabilité de me sentir si bien suite à son départ. Mais n’était-ce pas le but en prenant ça, justement ?
L’action la plus minime que j’initie, le geste le plus anodin que j’effectue me provoquent un plaisir et une récompense immenses, complètement disproportionnés. Je me sens comme le Christ en me torchant le cul.
A partir de là et pour tout le reste du trip, je commence à avoir tour à tour chaud et froid : j’ouvre donc régulièrement la fenêtre, puis la referme pour mettre du chauffage quasiment à fond, pour ensuite la rouvrir et ainsi de suite.
(Une chance que cela se passa en février, le mois d’août m’aurait sûrement valu de sérieux problèmes d’hyperthermie y compris lors de la première montée… Je précise que je n’avais pas encore mes thermomètre et oxymètre, et ces deux-là m’auraient été bien utiles. C’est d’ailleurs cette expérience qui me poussa à les acheter.)T+ 08h00 environ : Je mate la vidéo de
DrugsLab traitant de la Fury et me sens totalement en phase avec les présentateurs. Je ris avec eux, j’ai envie de serrer l’écran du PC dans mes bras. Je ne fais même pas attention à leurs conseils « ne redroppez pas...…. ». Puis je commence à écrire un commentaire pour échanger sur les effets ressentis… enfin j’essaye : je suis obsédée par la tournure de mes phrases et des mots choisis, au point de toujours tout reformuler sans jamais envoyer le message. Ma pensée en arborescence est poussée à l’extrême, chaque idée en engendrant plusieurs nouvelles à une vitesse effroyable. J’arrive d’ailleurs à la visualiser : bien qu’à l’époque absolument non au courant de ce fonctionnement chez moi, je vois mes pensées et leurs possibles se ramifier devant moi comme les branches d’un diagramme ou d’un arbre à la croissance infinie. Mais je ne suis plus en contrôle, encore bien moins que d’habitude. Tout va beaucoup trop vite ! Je ne choisis pas les bifurcations de plus en plus rapides, et en oublie celles laissées derrière. Mon discours devient totalement incohérent, changeant de sujet toutes les deux lignes au beau milieu de phrases inachevées. J’en mélange le français et l’anglais (!). Puis il finit par se faire même délirant sans que je m’en rende compte.
Dernière modification par Morning Glory (14 février 2019 à 01:51)