Comparative efficacy and tolerability of 15 antipsychotic drug

Publié par ,
4925 vues, 2 réponses
Fluche femme
Psycho sénior
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Nov 2017
522 messages
Blogs
Un petit lien vers cette méta-analyse qui compare le profil efficacité/tolérance des antipsychotiques les plus utilisés : https://www.kcl.ac.uk/ioppn/news/events … alyses.pdf

En bonus, deux images provenant de l'étude avec les explications :


/forum/uploads/images/1551/neuroleptique-comparaison1.gif


La taille des ronds rouges  correspond au nombre d'études qui ont étudié les traitements. Les traitements directement comparables sont reliés par une ligne. Leur épaisseur correspond au nombre d'études qui ont évalué cette comparaison.  AMI=amisulpride (Solian). ARI=aripiprazole (Abilify). ASE=asénapine (Sycrest). CLO=clozapine (Leponex). CPZ=chlorpromazine (Largactil). HAL=haloperidol (Haldol). ILO=iloperidone (Fanapta). LURA=lurasidone (Latuda). OLA=olanzapine (Zyprexa). PAL=palipéridone (Xeplion). PBO=placebo. QUE=quetiapine (Xeroquel). RIS=risperidone (Risperdal). SER=sertindole (Serdolect). ZIP=ziprasidone (Zeldox). ZOT=zotepine (non commercialisé) 

Cette image permet de montrer la fiabilité des données de cette étude. Plus le rond est gros et plus les liens épais, plus les informations sont fiables.

La deuxième :


/forum/uploads/images/1551/neuroleptique-comparaison.gif


Image qui synthétise les résultats de la méta-analyse. Les molécules sont classées selon leur efficacité. Plus la molécule est à gauche, plus elle est efficace. Pour comparer deux traitements, il suffit de lire les cases à l’intersection des deux molécules. En bas à gauche il s'agit de l'efficacité, en haut à droite de la tolérance. Par exemple si je veux comparer la clozapine à la risperidone, j'obtiens -0,32 pour l'efficacité et 0,87 pour la tolérance. D'après cette étude, la clozapine est donc plus efficace que la risperidone (résultat négatif) et mieux tolérée (résultat inférieur à 1). Les résultats statistiquement significatifs sont en gras et surlignés (ils sont considérés comme plus fiables que les autres).

Deux conclusions : tout d'abord, même s'il n'existe pas d'ordre d'intention officiel pour les traitements contre la schizophrénie, il existe des données solides permettant aux médecins de faire leurs choix, même si elles sont souvent méconnues par ces derniers qui prescrivent souvent d'après leurs expériences personnelles, réinventant la roue en permanence.

Deuxième conclusion : la classification neuroleptiques typiques/atypiques ou première/deuxième génération n'est qu'un coup de pub de la part des labos. On voit que certains médicaments anciens sont très bien classés sans forcément une tolérance mauvaise tandis que des sois-disant avancées dans le traitement des psychoses se retrouvent en bas du tableau, en terme d'efficacité, de tolérance ou des deux.

Dernière modification par pierre (04 mars 2019 à  15:09)

Reputation de ce post
 
Merci pour l'info et le décodage pédagogique. Hilde

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
champi vert83champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2008
12221 messages
Blogs
Je signale tout de même cette étude finlandaise qui n'utilise que très peu les antipsychotiques. Je ne sais pas quoi en penser, c'est "trop beau pour être vrai" mais il me semble que c'est à connaitre. (allez au début (en haut) de l'article !)

https://www.forumpsy.net/t868-open-dial … ande#13424

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (05 mars 2019 à  08:55)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

Fluche femme
Psycho sénior
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Nov 2017
522 messages
Blogs
Même si on n'en est pas encore là en France, surtout en dehors des gros centres experts dans les grandes villes, il y a des expérimentations qui permettent de sortir de la relation "médecin qui sait tout / patient qui subit". Ma femme a participé à une thérapie de groupe au Vinatier où le personnel médical encadrant était tutoyé et où il n'intervenait pas en tant qu'expert mais au plus en tant qu'animateur, quand il intervenait. On encourageait les patients à ne pas parler de leurs "crises", mais plutôt des moments où ils se sentaient mal, pour sortir du vocabulaire médical et les aider à exprimer leur ressenti. C'est probablement la thérapie qui lui a fait le plus de bien pour la vie courante : les antipsychotiques sont très utiles pour sortir des crises mais sont presque autant une plaie qu'un bénéfice au long cours. En espérant que la recherche fasse des progrès pour trouver des médicaments mieux tolérés et que cette tendance sorte des grands centres de soins pour venir sur tout le territoire où c'est encore trop souvent prends tes médicaments et tais-toi.

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Pied de page des forums