Déterminer son degré d'addiction

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mrpatate homme
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Bonjour à tous,

Consommateur quotidien d'alcool depuis une quinzaine d'années, je m'interroge sur comment savoir comment où se situe ma dépendance.

Globalement ma consommation journalière représente une demi bouteille d'alcool typé apéritif et de plusieurs bières. L'alcool est pour moi une façon de relâcher les tensions, mon antidépresseur ... J'ai eu des périodes où je consommais bien plus, j'envisageais il y a peu de faire la tentative d'arrêt complet, mais on m'a mit en garde en me disant que je prenais un gros risque ...

Je viens donc glaner quelques conseils ici ou retour d'expérience, en imaginant que la réduction de la quantité est peut être dans un premier temps un moindre mal.

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Ocram homme
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mrpatate a écrit

mrpatate 

Globalement les sevrages secs fonctionnent assez mal... de plus selon le degré de dépendance à l alcool un sevrage sec peut mettre en jeux le pronostique vitale...

Donc j aurais tendance à dire que de commencer à reprendre en main sa consommation en diminuant petit à petit chaque jours /semaine etc semble plus réaliste et moins traumatique.

Tu pourrais également consulter un spécialiste pour faire un bilan et mettre en place un plan d action Vis à vis de tes objectifs.

Plein de courage!

Ocram

Dernière modification par Ocram (13 janvier 2020 à  12:18)

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mrpatate homme
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Merci, pour compléter je n'ai pas eu de symptômes physiques de manque jusqu'alors, en revanche oui une baisse de moral après 24h "sans ma dose".

Je vais conjointement diminuer et consulter afin d'avoir le cœur net. J'ai somme toute du mal à imaginer comment établir le diagnostique physique de la dépendance

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psychodi homme
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mrpatate a écrit

J'ai somme toute du mal à imaginer comment établir le diagnostique physique de la dépendance

salut

je te réponds avec l'aide de mon expérience en addictologie en tant que soignant
(perso, je n'ai pas de dépendance à l'alcool mais..à autre chose)

voilà ce que j'ai constaté :
- l'alcoolodépendance s'installe progressivement, c'est un continuum qui peut être très variable d'une personne à l'autre
- si tu n'a pas de symptômes de manque dès le matin genre des trémulations des mains ou de tout le corps, des sueurs, des envies impérieuses de boire de l'alcool...c'est plutôt bon signe
- MAIS si tu as du mal à tenir 72h (3 jours consécutifs en gros) sans consommer, c'est que tu es dans les prémisses de la dépendance pharmacologique
- si tu tiens 3 jours mais avec des cravings importants, même topo : prémisses !!
- si tu tiens + de 3 jours, tu fais "mécaniquement" baisser la tolérance et tu réduis les risques de développer une dépendance + tardivement...d'où l'intérêt du "Dry January" au passage...

aller consulter un médecin ADDICTOLOGUE est une bonne idée (je précise en hurlant "addictologue" parce qu'un médecin généraliste lambda, non formé et peu à l'écoute peut tout à fait banaliser ton affaire...et donc enkyster l'idée que ce n'est pas un réel souci...alors que si tu viens sur le forum, c'est quand même que ça te pose question d'après moi)

take care


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Ocram homme
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Re,

J en profite également pour bien souligner que la Dépendance est une chose et l addiction en est une autre. L une et l autre peuvent être imbriqué mais ce n est pas automatique.

C est d ailleurs pas parce qu il n y a pas de dépendance qu il n y a pas un problème d addiction à prendre au sérieux.

Je pense, à l instar de psychodi qu il serait bon de prendre RDV avec un addicto pour faire un bilan.

Ocram

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mrpatate homme
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Merci pour ces informations et conseils, et oui si on viens ici ce n'est pas forcément pas hasard ...

Stopper 72h n'occasionne pas de risque de Delirium Tremens ?

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filousky homme
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D'après tes écrits, faire une pause de 72 heures seul est franchement dangereux.

Je te réponds avec l'aide de mon expérience malheureuse, une partie de ma vie passée alcoolique. Je pourrais classer à ma façon l'évolution de mon addiction vers la dépendance quantités consommées en quatre étapes :

- 1° étape : l'adolescence et les boums arrosées jusqu'au coma éthylique sans consommation quotidienne
- 2° étape : tous les WE, pour la fête, achat d'une bouteille de scotch

Jusque là, je pouvais arrêter sans conséquences physiques ou psychologiques mais le produit avait déjà fait son lit dans mon inconscient. C'est la période addiction qui s'installe doucement au fil des ans. Période pendant laquelle tu peux arrêter net sans mettre ta vie en jeu.

3° étape : À Jeun jusqu'à la fin de la journée de travail (16 heures) et ensuite alcool fort en quantité (1/2 bouteille). À partir de là, plus besoin de déni, je me savais cuit à point et dans l'impossibilité de résister, même un soir. Déjà à ce stade, le manque d'alcool me faisait faire des crise d'épilepsie. C'est le stade que tu décris dans ton post.

4° étape : le manque d'alcool arrive assez vite et se traduit par des malaises, nausées, spasmes et besoin irrépressible de boire 1/4 de litre d'alcool à 40°C dès le premier réveil vers 4 heures du matin et le reste de la bouteille pour aller jusqu'au soir.
Là, je ne pouvais plus plus arrêter sans surveillance médicale.
Mon propre frère est décédé à l'hôpital pendant un sevrage qui l'a mis trois jours en plein délirium tremens sans que les médecins parviennent à le soulager. Le 4° jour, il a rendu l'âme. 

Cela fait un peu plus de trente ans que je n'ai pas bu le verre qui décalque ! Et avec bonheur non dissimulé. 

Amicalement

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mrpatate homme
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Merci pour ce témoignage Fil, j'en suis à priori au stade 3+ :

Je n'ai pas de problème pour tenir la journée sans alcool (sans déni aucun), mais en revanche je me réveille assez souvent la nuit, je suppose quand la substance ne fait plus effet (on va dire fin de descente), ces horaires varient à priori avec le début de la prise.

J'ai arrête les alcools forts en règle générale, ou du moins prise avec modération, genre avec une vodka et une bière, je peux avoir aussi "ma dose" pour la journée, alors qu'en principe je consomme plutôt une demi bouteille de vin ou vin cuit + 4 bières / jour

@Fil deux questions si tu le veux bien : comment t'en es tu sorti ? la diminution de la quantité est elle une piste acceptable dans un premier temps ?

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cependant
Modo bougeotte
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Salut,

désolée si je suis peut-être un peu HS, mais j'ai une question concernant ce que tu as remarqué :

psychodi a écrit

[
- l'alcoolodépendance s'installe progressivement, c'est un continuum qui peut être très variable d'une personne à l'autre
- si tu n'a pas de symptômes de manque dès le matin genre des trémulations des mains ou de tout le corps, des sueurs, des envies impérieuses de boire de l'alcool...c'est plutôt bon signe
- MAIS si tu as du mal à tenir 72h (3 jours consécutifs en gros) sans consommer, c'est que tu es dans les prémisses de la dépendance pharmacologique
- si tu tiens 3 jours mais avec des cravings importants, même topo : prémisses !!
- si tu tiens + de 3 jours, tu fais "mécaniquement" baisser la tolérance et tu réduis les risques de développer une dépendance + tardivement...d'où l'intérêt du "Dry January" au passage...

psychodi, tu as remarqué ce fonctionnemment aussi pour d'autres substances ?
car j'ai l'impression de me voir dans cette histoire de trois jours avec ma conso d'opiacés...juste le petit manque passé que j'ai trop envie de reconsommer...

bref, désolée de l'intervention, mais merci si on peut m'éclairer.

Je n'ai pas de conseils/expériences pour l'addiction/dépendance à l'alcool (à part que pour moi les opis m'ont enlevé presque toute envie de boire, mais ce n'est sérieusement pas un conseil !!!!)

Cela dit, bon courage à l'auteur du post pour trouver des solutions qui lui conviennent :)


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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filousky homme
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Je peux répondre à la première mais pas à la seconde en raison de mon vécu.

J'ai picolé maladivement après un sevrage Opiacé Benzodiazépines bien salopé effectué à Fernand Vidal version nazie. Je ne cite pas de noms de service ou de chef de service, mais il y a eu des baffes qui se sont perdues.

Je suis rapidement passé à une consommation massive d'alcool fort, une consommation "assommoir". J'ai passé deux ans à aller de cure en post cure et en rechute jusqu'à ce que je sache que j'avais repris le contrôle. Ma solution était dans l'abstinence totale car à chaque verre débuté, je terminais la bouteille.

J'ai choisi la solution sobriété, ai passé une année en dépression et puis à l'occasion d'un séminaire de développement personnel, j'ai redémarré une pente ascendante avec reprise de confiance avec un gros lavage de psychologie comportementale.
C'était en 1989/1990 avec le redémarage en 1991 (nouvelle femme, nouvel enfant, création de ma société d'Import Export avec l'ex CEI (ex URSS), nouvelle route.

Je trimballais avec moi une autre bombe à retardement qui n'a pété que vers 2000, le VHC, mais c'est une autre histoire.

Pour la seconde question, il y a trente ans, il n'était pas envisageable de garder une consommation raisonnable suite à un problème rencontré avec l'alcool. Aujourd'hui, je sais que cela se conçoit et fonctionne sur de bons potes que j'ai vu reprendre la main sur leur surconsommation d'alcool. Mais cela n'a pas été non plus de la rigolade.

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TxA3ii homme
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Est-ce que les CSAPA permettent une prise en charge immédiate des problèmes liés à la dépendance d'alcool ?
J'ai pris RDV en février, je bois de moins en moins, mais j'ai besoin de passer par l'usage de Seresta mais ça ne m'empêche pas de boire...
Il est vrai que j'ai fait des arrêts "brutaux", mais avec des périodes de très grosse prostration qui débouchait finalement sur une consommation chaotique...
J'ai l'impression qu'en essayant un arrêt progressif on se sent plus confiant, arrêter brutalement même sans impact sur le pronostic vital entraîne à un moment ou à un autre une rechute avec consommation plus importante qu'avant l'arrêt...
Pour le moment, je peux cesser de boire pendant un certains temps, sans symptôme alarmant, mais à chaque élément déclencheur la consommation devient encore plus ingérable qu'auparavant, est-ce je suis dans l'addiction où est-ce que je suis entrain de la mettre en place, et est-ce que se tourner vers le CSAPA est approprié dans mon cas où est-ce qu'il faudrait accepter une consommation quotidienne mais modéré ?

Et pour rebondir sur ton parcours filousky, est-ce qu'il y a des activités qui ont pu t'aider mis à part le soutient psychologique ? Par exemple faire du sport (qui peut devenir du coup une autre forme d'adiction ?). En ce qui me concerne ça n'a fait qu'empirer car je trouve que le sport est un peu brutal et contraire à mon côté "intravertie", on se sent en forme aprés une séance menée à bout à la salle de sport mais également "congestionné" et du coup ça favorise l'idée de vouloir se "détendre" et surtout donne l'impression d'avoir à f aire des efforts herculéens pour remonter la pente, ce qui crée davantage de stress hmm

Dernière modification par TxA3ii (23 janvier 2020 à  00:50)

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psychodi homme
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TxA3ii a écrit

Est-ce que les CSAPA permettent une prise en charge immédiate des problèmes liés à la dépendance d'alcool ?

oui, la "prise en charge" est "immédiate" dans le sens où...tu as un rendez-vous pour en parler, ce qui est une 1ère étape !!

après, l'arrêt de l'alcool, le changement de regard sur les consommations (et leurs fonctions éventuelles !)...voire la sobriété complète et durable qu'évoque Filousky (j'aime pas bien le mot "abstinence" personnellement)..et bin à ce que j'ai pu constaté autour de moi, c'est un long parcours, qui commence souvent avec un "sevrage" (autre mot que j'ai du mal à digérer, ça fait très infantilisant je trouve) parfois en milieu hospitalier si la dépendance pharmaco le nécessite
parce que oui, on peut faire un DT, ou des crises d'épilepsie à l'arrêt d'une conso quotidienne, quand on arrive au "stade +3"...c'est à dire à l'alcoolodépendance installée (biologiquement parlant)

@cependant : je ne peux pas trop m'avancer au sujet d'autres psychotropes, l'alcool étant quand même assez spécifique (on peut en mourir, d'arrêter brutalement)...alors que pour les autres prod, tu passes un sale quart d'heure mais ça parait moins létal quand même (sauf autre problème de santé associé...les arrêts cardiaques par exemple)

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mrpatate a écrit

Merci à tous de nourrir ce post et de vos conseils ...

Quel poison quand même

de rien mrpatate

je ne suis pas d'accord pour dire que l'alcool est "un poison"
si je laisse la boutanche sur la table et que je n'y touche pas...en quoi est-ce un poison ? idem pour la coke, les cookies ou n'importe quoi d'autre truc "addictif"

ça reste une bouteille avec un produit inerte dedans...

par contre, c'est le RAPPORT avec la boutanche qui va être "empoisonnant" (dans les 2 sens du termes)

d'où l'intérêt (de mon point de vue) de s'interroger sur la place qu'on lui accorde et sur la ou les fonctions que cela prend pour soi...les "bonnes raisons de boire" versus "les bonnes raisons de ne plus le faire"...

amicalement


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mrpatate homme
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Recadrage très juste, j'aurais du dire quelle substance insidieuse et puissante (et légale)

Pour ma part, l'éventualité du sevrage en milieu hospitalier m'inquiète énormément ...

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psychodi homme
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mrpatate a écrit

Pour ma part, l'éventualité du sevrage en milieu hospitalier m'inquiète énormément ...

je comprends que cela puisse être un peu flippant
mais pourquoi, d'après toi ? qu'est-ce qui t'inquiète là dedans ?

l'hospitalisation, ça peut être un moyen de te permettre un break avec l'alcool de façon "sécurisée" sur le plan physiologique et peut-être aussi de faire un break avec ton contexte de vie habituel...ça peut être très court, de l'ordre de 5 à 10 jours (ça peut paraitre long écrit comme ça...)... histoire de "décrocher" déjà physiquement avec le produit...une fois "lucide" et "sans alcool" (et sans symptômes de manque chiants...)...tu verras peut-être les choses d'une manière différente...

il peut y avoir une sorte de progression, accompagné par un CSAPA par exemple :
- essayer le "sevrage ambulatoire", avec des rendez-vous fréquents au CSAPA s'il permet ce genre d'accompagnement
- passer par la case hôpital si l'ambulatoire, ça galère trop
- faire un "sevrage" de 5 à 10 jours puis le consolider avec un SSR (soins de suite) où les séjours peuvent durer d'avantage

modifier son contexte de vie habituel reste fondamental d'après moi mais bon...j'ai pas la science infuse non plus hein...juste des constats faits à travers ma pratique en addicto et aussi par mes expériences de vie perso avec les prod...

tout mon soutien pour ta démarche
quels qu'en soient les chemins


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