Rotation des opioïdes pour baisser la tolérance

Fat_Bob

Salut, j'ouvre ce sujet pour essayer d'en apprendre plus sur ce sujet, peut-être recueillir des témoignages ?

J'ai lu ce sujet qui est trés interessant : https://www.psychoactif.org/forum/viewt … p?id=20186

Perso sur une journée type je prend 120 - 160 mg d'oxycodone à l'oral, pillules écrasées. 3 ou 4 x 40mg. Tous les 1 ou 2 mois, je sens que ça me fait plus grand chose, du coup je fais une pause de 2 semaine avec uniquement du kratom qui supprime quasi complétement le manque physique (mais niveau psychologique ça me manque beaucoup, c'est quand même pas pareil ...). Quand je reprends l'oxy, la tolérance a énormément baissé.

Je pense essayer d'alterner avec du sulfate de morphine, de la codéine. Peut-être tramadol, mais l'effet sur la sérotonine me dérange un peu, et j'aime moins les effets que les opiacés plus classiques. Vous pensez que la tolérance baissera de la meme manière qu'avec le kratom ?

prescripteur

Vous pensez que la tolérance baissera de la meme manière qu'avec le kratom ?

Tout dépend des doses mais je pense qu'en général la tolérance baissera moins qu'avec le Kratom.
Je rappelle que la baisse de tolérance entraine un gros risque d'OD, car la dose "safe" peut etre très variable, donc prudence.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (07 avril 2020 à 12:08)

Fat_Bob

Ca marche, merci de ta réponse. Et oui je fais attention à ça quand je reprends, je prends des doses moindres, genre 20mg, pendant 2/3 jours puis j'augmente jusqu'à 40mg. Ensuite je me force à pas augmenter les doses, à part des petits extra exceptionnellement. Du coup quand elles me font plus grand chose, je sais que c'est le moment de faire une petite pause.

J'ai remarqué que personnellement, en me limitant à ces dosages pendant cette durée, quand j'arrête le manque physique est très limité, je sens quasi rien

ziggy

Oui la rotation peut être une technique intéressante, nécessite une bonne auto expérience des switch , bien comprendre les notions de tolérance croisée Et jouer sur la diversité pharmaco (et des modes d’action induit) pour obtenir une baisse de tolérance opio est possible mais attention à l’acquisition sur la nouvelle molécule et la mémoire métabolique de l ‘organisme qui peut vite transformer l affaire en galère et multiplier les dépendances ; on en connaît plus d’un qui a démarré le sken comme ça et qui s’est retrouvé avec une molécule de plus enregistrée en mémoire et acquisition , courage

cependant

Salut,

Ziggy ton commentaire m'intéresse parce que, sans le faire exprès, je me retrouve souvent à jongler entre opiacés différents (notamment sken/came/op/codéine)...

ziggy a écrit
mais attention à l’acquisition sur la nouvelle molécule et la mémoire métabolique de l ‘organisme qui peut vite transformer l affaire en galère et multiplier les dépendances ; on en connaît plus d’un qui a démarré le sken comme ça et qui s’est retrouvé avec une molécule de plus enregistrée en mémoire et acquisition ,

Du coup, tu peux m'expliquer un peu mieux cette histoire de mémoire métabolique ? C'est quoi ? Ça fait quoi ? T'as des trucs à lire là dessous ? Ça veut dire quoi avoir une molécule enregistré en mémoire et acquisition ?

Cimer

Zénon

Eh bien, en faisant une rotation entre divers opiacés, ton métabolisme s’accroche à une molécule un tantinet différente et permet de faire baisser un tantinet ta tolérance à une autre. Mais comme le dit bien Ziggy, notre organisme a une mémoire et enregistre chaque nouvelle molécule. À force, l’arnaque ne fonctionne plus et rend les choses encore plus difficiles.

Pour le sevrage, j’ai toujours fait tourner les molécules. J’avais même des stratagèmes pas possibles :

Passer de la came à la métha sur les trois premiers jours, puis faire un lavage à la morphine à courte durée d’action les trois jours suivants afin de pouvoir « switcher » sans risque vers le Subutex durant quatre jours, ensuite au Tramadol et conclure ma désintox à la codéine.

Des fois, ça marchait du feu du Dieu : je finissais trois fois plus accroché.

Pour les sevrages et faire diminuer la tolérance, la rotation aide, c’est clair. Mais c’est pas non plus la panacée.

On finit toujours par être en manque… d’opiacés.

cependant

Salut,

après je trouve, personnellement, que d'utiliser différentes molécules permet plus facilement de m'affranchir de la dépendance à certains « rituels » (écrasages des billes de sken, le bruit des cailloux de came, gober une boullette, faire une CWE, avaler une taffe pour sentir un petir rush...).
C'est ouf, mais pour moi les gôuts et les odeurs jouent un rôle de ouf à niveau mental (des fois j'ai des haut-le-coeur juste en préparant ma trace ou en pensant à l'odeur !).

Affranchir c'est pas le bon mot, plutôt à ne pas trop m'accrocher quoi. Et si j'analyse ma conso sur le long terme, ça m'a peut-être aidée aussi à ne pas trop développer une dépendance physique.

La force différente des différentes molécules joue aussi pas mal.
Même si j'ai continué à prendre un peu d'opium et de codéine, j'ai l'impression qu'une pause d'un bon mois de came, ça m'a fait bien baisser la tolérance...Alors que c'est clair que quand je consomme du sken et de la came (que, indépendemment de la différente force théorique, je met un peu dans le même panier vu que l'un est médicalement concentré et la pureté de l'autre est bien réduite certaines fois), bah, de l'opium ou de la codéine c'est juste vraiment pour ne pas être mal et redescendre doucement. Et le fait que ce soit moin fort, ça m'aide vraiment à baisser.

Après je suis d'accord avec Zénon, de toute façon c'est des opiacés...!

Zénon

cependant a écrit
Salut,

après je trouve, personnellement, que d'utiliser différentes molécules permet plus facilement de m'affranchir de la dépendance à certains « rituels »

Clair, t’as totalement raison — pertinente précision.

La manière de consommer influe énormément sur notre dépendance. Se cuisiner son fix, creuser la veine, peser son kratom, avaler la poudre, préparer sa trace, la sniffer ou gober une pilule sont des rituels complètement différents. Les heures et le nombre de prises dans la journée jouent aussi beaucoup.

Sans parler de tolérance, la rotation d’opiacés permet en plus une rupture d’habitudes. Chambouler la routine s’avère extrêmement efficace contre l’addiction...

Rotation des opioïdes pour baisser la tolérance

ziggy a écrit

cependant a écrit

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