Déjà, je voudrais soulever la question de la prescription du Tramadol comme des petits pains par certains médecins sous forme d'ixprim. 37.5 mg est une dose "récréative" chez certaines personnes qui n'ont pas d’accoutumance. La substance est donc déjà dans le sang de certaines personnes et son effet psychoactif aussi.
Ensuite, le sevrage de Tramadol semble plus long que celui des drogues douces, je suis à 2 semaines sans en avoir pris 1 mg et pourtant j'en ressens encore les effets de manque comme le premier jour. Pourtant, j'ai baissé très lentement les doses depuis 15 mois pour arriver de 400 mg à 18 mg (ixprim coupé en deux) en fin de prise.
Un toxicoman qui cherche une drogue dure comme l’héroïne sait parfaitement ce qu'il fait quand il va en acheter (je ne juge personne, je remet en question le caractère insidieux du Trama qui est ultra banalisé).
Ensuite, les drogues dures apportent un effet ultra puissant de défonce, ce qui n'est absolument pas un état normal. Une personne défoncé est immédiatement identifiable. Le consommateur lui même sait que son état de bien être n'est pas naturel, et que son état de défonce ne lui permettrait pas de s'intégrer à la société (du moins lors de son état de défonce).
Le Tramadol peut donner une certaine confiance en soi, donner envie de parler aux gens, etc, mais ça s'arrête là et seul ceux qui côtoient régulièrement le sujet pourraient se rendre compte de sa soudaine forme et de sa partielle absence de timidité.
Le Tramadol lui est une drogue douce. Il agit différemment selon les gens. Mais il est relativement faible comparé aux drogues dures. Il apporte un petit état de bien être et il est aussi un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine en puissance (comparé à des A.D).
Ainsi, le sujet et son corps pourrait, à force de prendre celle molécule, croire que son état de bien être est "normal". Qu'il est simplement en forme et se sent bien en permanence, en prenant ça sur des années. Il n'est pas défoncé, il peut conduire, parler avec des gens etc et vivre sa vie en pensant réellement que son état de bien être va de soi. Alors que sans Tramadol, il serait alors dans son véritable état normal, et se sentirait donc mal, insipide et s’ennuierait en comparaison.
Je n'ai pas parlé non plus des surdoses, certes le Tramadol n'est pas connu pour ses overdoses mais les convulsions qu'il peut engendrer peuvent être mortelles (j'y ai eu l'honneur trois fois et échappé à la mort une fois). Donc au final, le Trama n'est pas moins dangereux qu'un opiacé dur.
Je me pose des questions à ce sujet. Qu'en pensez vous ?
La différence entre drogues dures et drogues douces est à mon avis un faux débat, une fausse piste... Des accrocs au café au point de ruiner leur santé ca existe, des consommateurs occasionnels d'héroïne pour qui ça n'est pas le cas aussi. Il faut plutôt voir l'impact qu'a telle ou telle substance sur un individu en particulier
Après je comprend, recevoir ses pilules de son médecin en ne pensant par conséquent que ce n'est pas vraiment de la drogue, voir à la rigueur une drogue douce, ça se comprend. Car la drogue c'est mal m'voyez, et le médecin il est gentil...
Et pourtant voilà, certains se retrouvent bien accrochés sans le voir venir.
Je te souhaite de te remettre vite de ton sevrage si tel es ton but. Tu finiras par te sentir mieux petit à petit, jusqu'à ce que ça passe.
Viendra ensuite l'après, le plus dur à mon sens, mais ça dépend de tout un chacun :)
Dernière modification par ChamberMont (21 juillet 2020 à 18:08)
Oui en effet, l'impact de la drogue va avoir un effet totalement différent selon l'individu. Pour quelqu'un de normal/heureux cela lui permettra de s'amuser notamment en soirée, quand l'individu malheureux y verra un secours dans son malheur et donc il verra en la drogue un aspect vital.
Je ne sais même pas quand j'ai commencé le Tramadol, cela doit remonter à 10 ans. Quand j'avais des forts maux de tête, parfois je prenais des paracétamol dans le placard de mes parents, parfois ça. Je n'y voyais là qu'un doliprane like. D'ou venait le plaisir selon moi ? Du fait que ma migraine disparaissait, je croyais alors me sentir beaucoup mieux suite à ça. Quoi que ça ne marchait pas toujours.
Ça doit faire 4 ans que je connais le mot Tramadol, quand je me suis rendu compte que l'ixprim était plus qu'un simple médicament j'ai juste lu la boîte tramadol/paracétamol. Je me suis jamais soucié du jargon médical et de ces mots que je jugeais insignifiant mais ensuite je me suis intéressé à cette substance, j'ai ensuite fait la connerie d'en prendre plus et d'en demander à mon psy. Du Tramadol pur bien entendu, afin de ne pas s’abîmer le foie avec du paracétamol. Il a parlé d'un faible risque de dépendance, m'a demandé si ça me stimulait. Je pense qu'il ne mesurait pas non plus l'importance de ce médoc.
Ce genre de drogue n'a pas un aspect effrayant comme l’héroïne et sa seringue, pour moi ce n'était qu'un doliprane like dans un placard.
Et pourtant voilà, certains se retrouvent bien accrochés sans le voir venir.
Je te souhaite de te remettre vite de ton sevrage si tel es ton but. Tu finiras par te sentir mieux petit à petit, jusqu'à ce que ça passe.
Viendra ensuite l'après, le plus dur à mon sens, mais ça dépend de tout un chacun smile
Merci.
Je vois tout à fait ce dont tu parles, le manque psychique. Je connais ça parce que ce n'est pas mon premier sevrage de Tramadol, je m'étais déjà sevré de cette substance il y a plus de deux ans et j'ai passé plusieurs mois sans en consommer. Le sevrage physique était très facile, cette fois là, et pourtant j'avais baissé les doses sur 4 mois.
Puis ensuite.. Atroce bien entendu, aucun plaisir à faire quoi que ce soit et ou que ce soit, ne ressentir que de l'ennui qu'importe l'activité et aucun plaisir à converser, un mort vivant un peu.
Cependant, je ne me souviens plus vraiment du bien être physique qu'apporte le Tramadol à ce jour, car même si je dis avoir baissé les doses sur 15 mois, ma dernière véritable prise récréative remonte à mai 2019. Les doses que je prenais ensuite était quasiment nul et n'apportaient aucun bien être physique.
En cela j’espère que mon futur manque psychique sera moins conséquent qu'en 2018.
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