Ça fait longtemps que je n'ai rien posté ici.
Je voulais mettre sur papier certaines de mes réflexions, et je suis intéressé par vos retours :)
Yout d'abord un résumé de mon historique.
J'ai la trentaine, je suis aujourd'hui ingénieur avec une bonne situation.
Ça n'a pas toujours été ainsi.
J'ai découvert les 
opiacés avec la 
codéine en fin de lycée. 
J'ai pas accroché des masses au début (au début seulement).
C'est là qu'est arrivé à mes 18 ans ma première penne de cœur, et c'est là que tout est partit en vrille.
C'était aussi dû à mon terreau familial je pense, je suis pas le plus à plaindre, j'ai connu des gens BEAUCOUP plus à plaindre que moi lors de mon court passage au Cenacolo par exemple.
En résumé j'ai pas eu une enfance ni une adolescence terrible, on m'a diagnostiqué a mi chemin entre surdoué et autiste à mes 13 ans ce qui n'a pas dû m'aider non plus.
Entre abus physiques et psychologique toute ma vie, à mes 18 ans cette première penne de cœur m'a fait basculer pendant les 5 prochaines années.
Je ne raconte pas tout cela pour déballer ma vie, mais pour expliquer mon raisonnement.
En bilan de ces 5 années, cela aura été les deux premières années 
codéine et 
morphine principalement, puis passage au 
subutex pendant 2 ans, puis 
methadone suite à mon mesusage du 
subutex (IV crades, j'ai toujours pas récupéré mes veines 6 ans après, mais au moins mes mains ne sont plus gonflées).
Le tout ponctué de 
LSD, de 
champis et régulièrement d'
IV de 
zolpidem (c'est le mal ce truc, on perd toute inhibition et sens commun).
A mes 24 ans entrée en hôpital psy, suite à quoi en deux mois je suis passé de 90mg de metha à 0 (l'horreur, il m'a fallut bien un an pour m'en remettre ).
Aujourd'hui cela fait plus de 5 ans que je n'ai pas touché à un opiacé classique, mis à part le 
Kratom occasionnel (avec quelque période de dérapage il est vrai).
En rétrospective mon goût pour les 
opiacés s'explique parce qu'ils m'empêchait de souffrir (sur le moments du moins), et je pense que je me serait suicidé sans.
J'ai essayé de mourir quand j'avais 7 ans tellement j'étais terrorisé par mon père. Je m'étais mis un sac en plastique sur la tête et j'ai commencé à courrir en rond jusqu'à ce que je m'évanouisse.
Le sac est tombé et je me suis réveillé par terre, c'est pour ca que je peux en parler aujourd'hui :)
Tout cela pour dire, que ma consommation d'opiacé était clairement dans le but d'anesthesier ces sentiments qui me faisaient tellement souffrir.
C'est ça les 
opiacés, on est dans un cocon et plus rien ne nous atteint, en bien ou en mal.
On apprécie plus la musique comme avant, la misère du monde ne nous atteint plus autant, et on regarde le monde protégé par une épaisse vitre, au chaud, confortablement.
Un peu comme lorsque l'on dort, le temps passe plus vite.
Dans une certaine mesure, je trouve qu'il en va de même avec les 
TSO, qui dans une certaine mesure m'ont aider, mais qui ne changent rien à cela.
A leur arrêt, j'ai bien dû renouer avec mes émotions et cela n'a pas été facile.
Pour en arriver avec le fruit de ma pensée sur laquelle j'aimerai discuter avec d'autres usagers :
Je pense que la 
came c'est la mort.
Par 
came, j'entends les 
opiacés de façon générale.
C'est la mort parce qu'on ne ressent plus rien ou presque, et je me dis que dans une certaine mesure c'est comme être mort. On ne vit plus, on se contente d'exister.
Et ça fait un bien fou de se délivrer du fardeau de la vie quelque instants.
En tout cas, ce fut mon cas.
Je pense qu'être dépendant à la 
came c'est être dépendant à la mort dans une certaine mesure.
C'est sur ce point que j'aimerai avoir le fond de votre pensée, car je ne souhaite pas prendre mon cas pour une généralité :)
Je vis aujourd'hui bien mieux sans 
TSO ou sans 
opiacés, il n'y a pas photo.
Peut être qu'un jour je pourrais également me passer de ces quelque périodes sous 
kratom, peut être qu'un jour je pourrais vivre sans souffrir du passé.
En tout cas je l'espère.
Bonne journée chers forumers :)
					
					
Dernière modification par ChamberMont (22 octobre 2021 à  06:46)