J'aimerais arrêter l'alcool mais j'ai peur

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Delirosplaza homme
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Bonjour tout le monde,

Alors voilà, j'ai 34 ans et je bois depuis l’adolescence. J'ai tout de suite beaucoup aimé l'alcool et ses effets désinhibants, moi qui étais très timide, j'arrivais à parler à des inconnus, sociabiliser, faire rire…
Pendant longtemps ça s'est plutôt bien passé entre l'alcool et moi, mais depuis quelques années (environ trois ans) c'est plus compliqué.
Je ne pense pas avoir une dépendance physique mais j'ai clairement une dépendance psychologique importante. Je ne bois plus du tout pour les mêmes raisons qu’il y a quelques années, je ne bois d’abord pour calmer mon anxiété. J’ai l’impression que c’est la seule chose qui fonctionne, les anxio  n’ont jamais eu d’effet sur moi ou alors un effet paradoxal (Xanax, lexomil, lorazepam). Fumer me rend complètement parano, donc c’est pas vraiment une option de substitution.
Mais surtout, j’ai l’impression que boire fait partie de moi et que sans la boisson je ne serai jamais la même personne, je ne serai plus drôle, plus sociable etc…
Malheureusement, je n’ai presque aucun contrôle quand je bois. En gros, j’arrive à me contrôler après une pinte de bière, mais dès la deuxième c’est freestyle et je finis de plus en plus souvent à vomir ou/et à m’afficher en disant/faisant des conneries (parce qu’en plus je tiens de moins en moins bien, ou alors je bois de plus en plus). Du coup, j’ai bien peur que l’option de la modération n’est pas possible pour moi.
J’ai pas vraiment de question en réalité, j’ai simplement très envie d’arrêter la boisson et en même temps très peur de perdre une grande partie de moi-même. C’est comme si l’alcool marquait mon passage de l’enfance à l’âge adulte. Tous mes potes, les personnes avec que je suis sorti, j’ai l’impression que sans alcool je n’aurai pas réussi.

Un point sur ma consommation : je bois tous les deux jours en moyenne, quand je suis seul je me limite généralement à une canette de bière mais jusqu’en décembre dernier, je buvais une demi bouteille de gin ou de vodka un soir sur deux. Chez moi j’arrive donc plus ou moins à me contrôler, même si parfois une bière peut dégénérer, c’est assez rare en ce moment.

Désolé tout ça est très décousu, je suis bourré (et un peu défoncé), je rentre de soirée, mais je suis en vacances donc ça va. Déjà une première excuse alors que je viens de pondre une grosse tartine.

Bref si quelqu’un pouvait me partager une expérience similaire, je suis preneur, ou me rediriger sur un topic que j’aurais raté…

Merci et bonne journée

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cependant
Modo bougeotte
champi vert30champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 25 Mar 2018
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Salut,

je ne peux pas te relater mon expérience perso car l'alcool c'est une des rares molécules que, tout en consommant bien régulièrement depuis fort longtemps, ne me pose pas trop de problèmes.
Enfin, en arrêtant/baissant les opiacés j'ai un peu plus tendance à me réfugier dans des verres le soir, mais en général je ne bois qu'en compagnie en arrivant à gérer (et à switcher à l'eau à un moment...car je déteste la gueule de bois qui est pour moi, en absolu, la pire des descentes).

Bref, par contre, j'ai eu une proche (très proche) qui était un peu dans la même situation que toi. Elle a décidé d'arrêter l'alcool avec une cure, mais c'est vrai que le rôle social de l'alcool en est fortement mis à mal. Et ça a eu des répercussions sur sa vie sociale, y compris indirectement sur notre relation.

Ce qui m'évoque ce que tu racontes c'est qu'aujourd'hui l'alcoologie a fait des progrès, en se détachant d'une vision moralisatrice. Il y a longtemps, les seuls traitements pour l'alcool étaient « punitifs » : il s'agissait de médocs qui empêchaient de boire, dans le sens que si on buvait en ayant pris le médoc on souffrait les martyres de l'enfer. Aujourd'hui heureusement ce n'est plus comme ça, il y a des médicaments (je pense au Baclofène notamment) qui permettent justement de gérer la conso. Bien sûr, ça n'a pas la même efficacité pour tout le monde, mais j'ai plusieurs retours de potes pour lesquels ça a bien marché. Avec le baclo, ils continuent de boire, mais l'envie est fortement réduite et c'est bien plus facile de s'arrêter à un moment avant que ça dégénère.

Je ne dis pas que les médocs c'est une solution miracle, mais dans le cas que tu décris, j'ai l'impression que ça vaudrait le coup d'en parler à un addictologue et voir si c'est adapté à ton cas.
Après, au-delà des solutions médicamenteuses qui ne se suffisent pas seules, une prise en charge psy ça peut faire du bien ; perso une psychothérapie m'a fait avancer dans la vie et dans les consos, surtout pour me sortir du noir qui broyait ma tête. Là aussi ce n'est pas miraculeux, mais je trouve que ça peut aider de comprendre pourquoi de certains comportements pour pouvoir avoir le choix de les changer petit à petit. Parce que mettre en place des changements ce n'est pas toujours évident...

Car justement l'alcool par rapport à d'autres drogues ça a le désavantage d'être une drogue hyper sociale et fortement rependue. Ça ne suffit pas d'effacer le numéro des dealers, pour l'alcool en a des points de deal partout, dès qu'on rentre dans un magos ou on s'assoit à une table de bar ou resto. Et même nos collègues, familles et amis peuvent devenir des dealers insistants « Quoi ?? Tu ne bois pas ?? Un verre ça n'a jamais fait du mal à personne/tu ne veux pas nous laisser seuls à boire?/etc ».

Bref, si ton but c'est de gérer ta conso, je pense que aujourd'hui, au moins pour l'alcool, c'est un objectif totalement entendable par les médecins, qui peuvent donc fournir de l'aide pour y arriver. Certes, en soi, je ne suis pas pour une médicalisation de l'existence, mais je trouve ça dommage de se priver d'outils développés scientifiquement quand ça pourrait nous faciliter la vie (un peu comme la contraception, médicalisée aujourd'hui, mais qui rend des grands services).

Peut-être tu auras d'autres retours de personnes qui ont trouvé d'autres pistes/solutions, mais je crois qu'on n'a pas forcément beaucoup à perdre de s'adresser à un CSAPA (ou centre d'alcoologie)...à moins de tomber sur des équipes moyenâgeuses (ce qui m'est arrivé). Dans ce cas là, il faut garder en tête ses propres objectifs et puis changer des médecins...

Je te souhaite de trouver des solutions qui te conviennent.

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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le mécanologue fou homme
Nouveau membre
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 11 Jul 2022
21 messages
Salut a toi et déjà bravo de vouloir stopper avant d être finir dans une situation délicate.
Je vais essayer de t aider en te racontant brièvement la petite histoire qui a fait que j ai arrêter mais peut ne pas forcément s appliquées à toi si tu bois que chez toi.

J'ai également commencer la tisane à l adolescence vers 16 ans et je me suis arêter il y a seulement 3 mois
Je consommait entre 2 et 3l de bière "forte" (Jamais en-dessous de 7 degrés ) en suite une fois rentré à la maison une demi bouteille de rhum vodka ou sky. Sans compter les bedo envoyé au long de la soirée.

Résultats après pas mal d année à faire des nuit de 5 h Max mais plus souvent 3h mon coeur à doucement montré des signes de fatigue jusqu'au jour où j'me suis Enquiller une teille de Ricard en apéro et au lieu de rentrer j ai été au bois de Boulogne en scoot (me demande pas se que je fesait la je me souviens pas)
Et ce qui devais et été déjà arriver j ai eu un accident qui cette fois était plus grave que les chute habituel
Avec section de la peau des genoux jusqu'à à la limite des tendon qui c est compliqué en infection avec opération qui la bloqué le genous   (je peut seulement le plier à 90 degrés au bout de 3 mois) ablation d un morceau d intestins suite au choqué violent avec la route.

Bien sûr tu rajoute à cette première sentence physique le judiciaire conduite sans permis sans assurance sous alcool sous stup et dans la panique fausse déclaration.

Tout sa pour dire que pour le coup je M en sort très bien mais en vérité j aurais pu blessé ou tuée quelq'un...

Se qui ma grandement aider c est la psy addictologue que j ai vue à la hôpital on a parler et elle ma prescrit 2 Médoc et la Hors période de stress ou d explosion se colère ( elle a dit que sa pouvais faire partie des symptômes que je présenterai pour un tdha) je me venge sur un gros bedo et je essais de retrouver vite madame pour m apaisée .


Soit fort et repense à tout ce que tu as perdu a cause de ce bio carburant ( oui pour moi c est pu une boisson mais de l éthanol).

Bonne soirée à toi et bon route pour attendre le port de l absinance.

L argent est la pire des addictions car personne ne t aidera à t en sortir.

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Feusté
Nouveau Psycho
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Feb 2017
96 messages

Delirosplaza a écrit

Bonjour tout le monde,

Hello,

Tout d'abord, félicitation pour ton courage et ta détermination ! big_smile
Le sevrage d'une substance est un procédé qui se fait en différentes étapes, bravo à toi car pour moi tu en as déjà franchies deux :

1) Identifier ta consommation ainsi que ses répercussions
2) Avoir l'envie d'arrêter car tu remarques que les répercussions deviennent +
importantes que les bénéfices du produit consommé.
Ces deux étapes sont primordiales pour qu'on puisse t'accompagner par la suite, car il est extrêmement difficile d'obliger quelqu'un à arrêter une substance quelconque si ce dernier ne le souhaite pas.

Pour l'aspect médical, je vais me permettre de te donner des détails en connaissance de cause ayant travaillé 1 an dans une unité d'alcoologie.

Le sevrage alcoolique se fait le plus souvent avec un encadrement médical pluridisciplinaire qui va permettre de travailler sur l'aspect psychologique de ton addiction pour trouver des pistes de solutions afin de ne plus devoir recourir au produit pour te sentir bien dans ta peau.

L'importance de se faire accompagner est également lié au potentiel sevrage physique, car il comporte des risques non négligeables liés notamment à la perturbation des récepteurs GABA (impliqué dans la gestion de l'anxiété) ainsi que des carences en vitamines B1/6/9.

La perturbation de ces récepteurs lors de l'arrêt brutal de l'alcool peuvent causer des crise d'épilepsie, delirium tremens (hallucinations, délires), et les carences en vitamines peuvent donner des lésions neurologiques (korsakoff).
Pour éviter cela, les patients sont généralement placés sous traitement anxiolytique et supplémenter en vitamine.
(Le recours au médicament dépend bien entendu de ta "dépendance" physique et psychique au produit).

Mais surtout, des ateliers thérapeutiques de groupe sont organisés afin d'aider au mieux les patients lors du  sevrage.
Ces ateliers tournent autour de sujets comme l'information à la santé en lien avec le sevrage (comprendre son corps, son esprit), le développement de différentes techniques afin d'éviter la tentation ou les rechutes ainsi que des ateliers culturelles qui permettent même à certains de découvrir des passions méconnues auparavant.

Cela permet également de faire des connaissances, de ne pas se sentir seul face à ce qui t'arrives, d'échanger les expériences de vie de chacun mais également de se soutenir mutuellement.

Bien entendu, une partie du travail est également effectué lors d'entretien individuel avec le psychiatre ou l'infirmière qui te suit.
Ces entretiens ont pour premier but de s'assurer que tu tolères correctement le sevrage, tant d'un point de vue psychique que physique.

Pour évaluer l'état de ta consommation ainsi que celui de ta santé, je t'invite à prendre rdv avec un psychiatre spécialisé en alcoologie/addictologie ou un addictologue (il y a des centres spécifiques dédié à l'alcoologie) afin que ces derniers puissent faire avec toi un bilan complet de la situation.

Si tu voudrais + d'informations ou si tu as davantage de questions n'hésite pas, je répondrais avec plaisir.

Tout mon soutient, bon courage !

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