Agonistes dopaminergiques pour dépression réfractaire

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Maskass5391 homme
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Bonjour à tous,

Comme beaucoup ici je suis souvent "en dépression ". Je mets entre guillemets car en réalité ce n'est pas vraiment une dépression mais juste un manque de motivation énorme ainsi qu'un manque de plaisir face à tout ce que j'entreptends car au fin fond de moi je me sens bien. C'est pourquoi mon médecin m'a fait passer par 6 AD différents (sertraline, vortioxétine, fluoxétine, duloxétine, amitryptiline et imipramine). Tous sans effets positifs sur mes symptômes. Alors voilà je suis convaincu que ma "dépression" est due à un manque de communication dopaminergique. Je me suis renseigné un peu et me suis rendu compte que ce genre de dépression a très peu de solutions en France. Officiellement en tout cas. Voilà les solutions que j'ai trouvé :
-Solian à petites doses. En dessous de 100 mg par jour l'amilsupride inhiberait la recapture de la dopamine.
-Ritaline. Mais je vais pas rêver aucun médecin ne me prescrivera de méthylphénidate pour mon problème
Et enfin :
-Le pramipexole et le ropinirole qui agissent comme des agonistes aux récepteurs de la dopamine. Et apparemment sur ce genre de dépression c'est le jour et la nuit d'après ce que j'ai lu comme témoignages.

En plus je souffre du syndrome des jambes sans repos et mon psychiatre n'a fait que de me prescrire des anticholinergiques alors que d'après ce que j'ai lu, ils sont plutôt donnés pour les impatiences causées par les neuroleptiques. Seulement je n'en prends pas.
Le pramipexole me permettrait de faire d'une pierre deux coups mais j'ai peur que mon médecin soit réticent.

Pensez vous que ce médicament soit une solution voire la solution pour mes problèmes? J'ai aussi lu qu'il y avait un risque de dépendance mais je suis prêt à prendre ce risque pour aller mieux

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Maskass5391 homme
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J'ai aussi oublié de citer le bupropion qui peut être un bon candidat. Mais je crois qu'il est juste prescrit pour le sevrage tabagique. Vous allez me dire qu'aucun des autres médicaments que j'ai cité n'a d'AMM pour la dépression. Et vous aurez raison mais un autre argument contre le bupropion est son prix: 100 euros la boîte et non-remboursable. Ça fait mal.

Maintenant que j'y pense c'est fou à quel point on ne pense presque jamais à un manque de dopamine ou de communication dopaminergique comme cause d'une dépression. Peut-être car beaucoup des possibles solutions ont un risque de dépendance avéré ou alors il y a quelque chose à laquelle je n'ai pas pensé.

Si quelqu'un peut m'éclairer :)

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g-rusalem non binaire
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Est-ce que tu as fait un check up complet au niveau hormonal ?

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Maskass5391 homme
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g-rusalem a écrit

Est-ce que tu as fait un check up complet au niveau hormonal ?

Oui, tout va bien de ce côté.

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g-rusalem non binaire
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Maskass5391 a écrit

g-rusalem a écrit

Est-ce que tu as fait un check up complet au niveau hormonal ?

Oui, tout va bien de ce côté.

Donc testostérone, oestradiol, progestérone, les hormones tyroïdes, le cortisol, l'hormone de croissance ? Tout ça c'est dans les clous ? Le problème avec les hormones, c'est que le spectre "sain", ce sont souvent les valeurs de 95 % des personnes testées. Ça veut dire par exemple qu'il faut que tu aies un taux de testostérone inférieur à 97,5 % des gens pour être considéré comme déficient. C'est bien évidement trop large, et ça ne prend parfois pas en compte que tu aies 20 ou 80 ans.

Je te parle d'hormone puisque tu parles de dopamine. D'ailleurs, je ne sais pas trop d'où tu sors que tes soucis viennent de là. Mais en tout cas la testostérone est comme un thermostat de la transmission dopaminergique. J'ai l'impression, je ne suis pas médecin alors prends le avec toutes les pincettes recquises, que le manque de testostérone est très peu pris en compte en France. Et je suis sûr qu'un certain nombre de personnes se retrouvent avec des anxiolithiques et/ou des antidépresseurs alors qu'un traitement de substiution hormonal pourrait corriger la plupart des symptômes avec un profil d'effet secondaire bien plus favorable.

Surtout si ton idée pour avoir plus de transmission dopaminergique, c'est de taper de la ritaline ou des agonistes. Une optimisation hormonale serait une intervention bien plus pérenne et saine pour la santé... si effectivement, il y a un déséquilibre à la base bien-sûr.

Dernière modification par g-rusalem (14 août 2022 à  16:26)


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Maskass5391 homme
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g-rusalem a écrit

Maskass5391 a écrit


Oui, tout va bien de ce côté.

Donc testostérone, oestradiol, progestérone, les hormones tyroïdes, le cortisol, l'hormone de croissance ? Tout ça c'est dans les clous ? Le problème avec les hormones, c'est que le spectre "sain", ce sont souvent les valeurs de 95 % des personnes testées. Ça veut dire par exemple qu'il faut que tu aies un taux de testostérone inférieur à 97,5 % des gens pour être considéré comme déficient. C'est bien évidement trop large, et ça ne prend parfois pas en compte que tu aies 20 ou 80 ans.

Je te parle d'hormone puisque tu parles de dopamine. D'ailleurs, je ne sais pas trop d'où tu sors que tes soucis viennent de là. Mais en tout cas la testostérone est comme un thermostat de la transmission dopaminergique. J'ai l'impression, je ne suis pas médecin alors prends le avec toutes les pincettes recquises, que le manque de testostérone est très peu pris en compte en France. Et je suis sûr qu'un certain nombre de personnes se retrouvent avec des anxiolithiques et/ou des antidépresseurs alors qu'un traitement de substiution hormonal pourrait corriger la plupart des symptômes avec un profil d'effet secondaire bien plus favorable.

Surtout si ton idée pour avoir plus de transmission dopaminergique, c'est de taper de la ritaline ou des
agonistes. Une optimisation hormonale serait une intervention bien plus pérenne et saine pour la santé... si effectivement, il y a un déséquilibre à la base bien-sûr.

Oui tout va bien au niveau hormonal. Je suis dans la moyenne partout d'après ce que je me souviens. Il faudrait peut être que je demande à refaire une prise de sang. D'ailleurs je pensais que la prescription de testostérone était uniquement réservé aux changements de sexe ou à un taux de testostérone anormalement bas. Pour la Ritaline je ne compte pas en prendre car comme je l'ai écrit aucun médecin ne me la prescrivera et à raison. Quant au fait que ma "dépression" serait due à un manque de transmission dopaminergique, je m'appuie surtout sur des témoignages que j'ai lu ( mêmes symptômes, parcours médicaux quasiment identiques) même si chaque individu est différent je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas donner une chance à ces produits. Enfin, les agonistes dopaminergiques me seront sûrement prescrit un jour pour une toute autre raison qui est le syndrome des jambes sans repos et en ce moment ça devient handicapant de ne pas pouvoir rester en place sur une chaise avec la rentrée qui approche. Et si je trouve dans ces médicaments un effet anti-dépresseur tout en respectant la posologie pour le SJSR alors tant mieux. D'ailleurs en lisant les témoignages et études l'effet anti-dépresseur est subtile rien à voir avec les effets que l'on peut atteindre avec la Ritaline et n'arrive qu'après environ 2 semaines de traitement.

Mais en effet, le manque de testostérone peut être une bonne hypothèse. Je vais en parler à mon médecin. Encore faut-il que si manque il y a, que l'on puisse y faire quelque chose.

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Maskass5391 homme
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Aussi j'avais lu mais je pense que c'est simplifié à l'extrême que la dopamine était responsable de la motivation et du plaisir alors que la sérotonine était responsable du bonheur et du bien être en général. Je me doute que c'est extrêmement simpliste et qu'il y a beaucoup plus de facteurs à prendre en jeu. À vrai dire j'avais pensé à un manque de testostérone mais j'ai vite abandonné l'idée quand j'ai lu qu'il n'y avait pas de solutions à part s'injecter de la testostérone obtenue illégalement. Je me trompe sûrement et tu es sûrement beaucoup plus calé sur le sujet que moi.

Pour revenir à la différence sérotonine/dopamine dans ma tête au moins je me doute que c'est faux.
Mais dopamine=court-terme
Sérotonine=long-terme

Sur le long terme je me sens heureux mais sur le court-terme je suis démotivé et ne prends que très peu de plaisir. C'est pourquoi je me penchais vers un manque de dopamine comme cause. Après peut être que ce manque de dopamine est causé par un manque de testostérone comme tu le dis. Je vais demander à mon médecin de passer une prise de sang

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Morning Glory femme
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Attention les agonistes dopaminergiques peuvent provoquer un DAWS (dopamine agonist withdrawal syndrome). C'est très très sérieux avec douleurs chroniques dépression violente attaques de panique... Et parfois ne cesse pas ou si peu vite que la personne finit sous agonistes dopamino à vie...

Ils peuvent également favoriser les comportements compulsifs.

C'est très compliqué de conseiller à ce sujet. Moi j'ai de l'abilify qui de par mes recherches sur sa pharamaco serait un agoniste dopaminergique MAIS pas que et ainsi par un mécanisme que je ne m'explique pas ne semble pas provoquer de DAWS, peut être par sélectivité fonctionnelle ou son activité seroto à côté aucune idée.
Il augmenterait la quantité de dopamine dans le cortex frontal, rien que par son antagonisme 5-HT2A (qui est seroto mais dont sont bardés ces neurones dopaminergiques et qui les module).

Perso ça m'a sauvée d'une dépression ancienne de 12 ans, je ne dis pas que c'est ça qu'il te faut mais c'est un simple exemple pour te dire que des alternatives aux "vrais" agonistes dopaminergiques existent.

Le bupropion j'ai retrouvé la magie de mon enfance, le monde était magnifique, magique ouai j'ai pas d'autre mot. Comme quand j'étais gosse. Beaucoup de joie, d'émerveillement pour les petites choses, des envies... Incroyable hein? Accompagné d'angoisses et le tout n'a duré que deux jours, ensuite je me suis juste ruinée pour obtenir des cachetons à plus de 3 euros la dose qui ne m'ont plus jamais rien fait. Déception monumentale. Mais bon, c'est que mon expérience...

Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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Kanekilife homme
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J’ai la flemme de lire tous les messages donc je donne juste mon avis désoler si je répète
La ritaline  c mort
Le levodopa(supplément en dopamine) c est réservé au Parkinson
Et le neurotin ou lyrica réserve au c’est pour douleur et épilepsie
Malheureusement l’arsenal thérapeutique pour l’es dépression du à de la dopamine non recapturer ou manquante à la synthèse est assez faible et surtout évite les drogue sa marche un temps mais sa crache les Symptômes et peu déclencher des trouble psychiatrique voilà j’espère y’a avoir éclairé un peu

Dernière modification par Kanekilife (14 août 2022 à  19:32)

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g-rusalem non binaire
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Maskass5391 a écrit

Aussi j'avais lu mais je pense que c'est simplifié à l'extrême que la dopamine était responsable de la motivation et du plaisir alors que la sérotonine était responsable du bonheur et du bien être en général. Je me doute que c'est extrêmement simpliste et qu'il y a beaucoup plus de facteurs à prendre en jeu. À vrai dire j'avais pensé à un manque de testostérone mais j'ai vite abandonné l'idée quand j'ai lu qu'il n'y avait pas de solutions à part s'injecter de la testostérone obtenue illégalement. Je me trompe sûrement et tu es sûrement beaucoup plus calé sur le sujet que moi.

Pour revenir à la différence sérotonine/dopamine dans ma tête au moins je me doute que c'est faux.
Mais dopamine=court-terme
Sérotonine=long-terme

Sur le long terme je me sens heureux mais sur le court-terme je suis démotivé et ne prends que très peu de plaisir. C'est pourquoi je me penchais vers un manque de dopamine comme cause. Après peut être que ce manque de dopamine est causé par un manque de testostérone comme tu le dis. Je vais demander à mon médecin de passer une prise de sang

Oui effectivement, c'est simplifié à mort, mais ça pourrait évoquer un léger manque de testostérone pour ce que j'en sais. Ta libido, elle ressemble à quoi ? Sinon oui, tu as de la testostérone prescrite pour les patients déficients, mais on est au Moyen Âge à ce niveau. Ce qu'ils te foutent à disposition, ce sont en gros des ampoules de 250 mg de testostérone énanthate, et ils peuvent t'en prescrire 1 toutes les 2 semaines, voir 3 ou même 4 semaines. Ce qui ne sert à rien et est contre-productif. Les réponses des personnes sont super variables. L'idéal dans le cas d'un déficit avéré (par les symptômes ET par prise de sang), c'est de commencer à 50 mg 2x par semaine. Pas une énorme dose de 250 mg et rien pendant 4 semaines. C'est totalement abscons...

Pour te donner une idée, au lieu de prendre de la testostérone toutes les 2 ou 3/4 semaines, j'en prends une microdose tous les jours. 70 mg par semaine pour le moment, mais je pense remonter à 87,5 mg par semaine. Je réponds super bien et dés 100 mg, j'étais clairement en mode supraphysiologique. On ne peut pas avoir juste un protocole pour tout le monde et espérer que ça marche. Il y a des personnes qui s'injectent 200 mg par semaine et qui ont les mêmes valeurs que moi. Enfin bref, je clos le chapitre sur la testostérone, mais moi, j'avais un peu les mêmes symptômes que toi, et ça m'a relancé mon drive d'entreprendre, diminué ma conso de stups à mort sans que je fasse d'effort particulier. J'ai "rechuté" après 8 mois sans stup. Et encore ma rechute, c'est 2 jours avec une demi-boite de codéine et d'izalgi qui trainait chez mes parents, suivi d'une alcoolisation de 48h. Je n'ai jamais été aussi sobre depuis 10 ans, et mon record sans stup c'était 4 mois avant, je l'ai juste doublé sans forcer juste avec ce traitement, tout en étant dans une période extrêmement stressante de ma vie. Donc oui, grâce à mon unique expérience en la matière, le traitement (correctement fait donc pas comme en France) de substitution à la testostérone devrait être bien plus répandu, les vertus thérapeutiques peuvent être importantes pour presque zéro effet secondaires. Et les problématiques d'abus de substances viennent souvent de problématiques hormonales.

Un AD qui joue sur la dopamine de façon sélective, ça existe pas à ma connaissance. Peut-être la sélegiline qu'on pourrait considérer comme telle mais de loin. Ces produits n'ont tout simplement pas d'effet antidépresseur, en tout cas pas à moyen/long terme.


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Bonjour, en fait la dépression est très mal connue et plusieurs scientifiques doutent même de la vraie efficacité des AD traditionnels. Pas mal d'idées circulent sur des médicaments qui pourraient etre plus efficaces mais pour le moment ces idées ne sont appliquées que chez le rat de laboratoire.
Pour qu'il y ait AMM chez l'homme il faudrait prouver l'efficacité à court et long terme et aussi la sécurité d'usage, notamment à long terme. On en est très loin, et comme le dit MG il y a des risques sévères, notamment le DAWS.
Tu peux, je pense , tester (par ton medecin) les medicaments contre le SJSR (Syndrome des Jambes sans repos) puisque tu as probablement une indication pour ce genre de traitement  et voir l'efficacité. Mais c'est un traitement qui n'a pas une grande reputation d'efficacité et de sécurité.


Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Zénon
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On me souffle encore dans l’oreillette (décidément, ce soir, elle chauffe grave cette oreillette !) qu’une nouvelle étude anglaise résonne comme un coup de tonnerre dans le milieu de la psychiatrie :

https://www.nature.com/articles/s41380-022-01661-0

Apparemment, dépression et sérotonine n’auraient absolument aucun rapport.

N’ayant que rarement accès à Internet, j’ai pas trop suivi l’histoire, mais ça m’a l’air sérieux.

Quid des antidépresseurs ISRS, parmi les médicaments les plus vendus au monde ? Eh ben, ils ne seraient que placébo.

What a surprise !

En même temps, voilà plus de dix ans que je me tue à le répéter à qui veut bien l’entendre : la dépression est une maladie civilisationnelle non guérissable à grand coup de chimie étatique et de régulateurs de je sais pas quoi. Mais non, personne ne daigne m’écouter.

Dur-dur d’être un prophète de nos jours ! 

Régler une dépression, c’est remettre en cause chacune des parties de ta vie en profondeur : relations, travail, environnement, hydrométrie de ton appartement, sincérité de ton boulanger et j’en passe.

À mon avis, la pilule magique n’existera jamais. Ou si, peut-être la bombe à neutron chirurgicalement ciblée. Faudrait vérifier, mais pas sûr que ce soit dans la charte de l’OMS...

« I don’t believe in psychology. I believe in good moves. » — Bobby Fischer

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Bonjour, quelques refs

https://www.ameli.fr/haute-saone/assure … traitement


https://www.has-sante.fr/upload/docs/ap … 042014.pdf


https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28716269/

Résumé

Introduction: Les agonistes de la dopamine sont un pilier du traitement des patients atteints de la maladie de Parkinson (MP). Cependant, les effets secondaires limitent leur utilisation, nécessitant souvent un changement de dose. Lors du sevrage, les patients peuvent présenter un syndrome de sevrage des agonistes dopaminergiques (DAWS). À ce jour, il n'existe aucun protocole établi pour la prévention ou le traitement de la DAWS.

Méthodes : Nous avons effectué une revue rétrospective des dossiers des patients parkinsoniens qui prenaient un agoniste de la dopamine.

Résultats: Dans notre grande cohorte de 313 patients parkinsoniens qui prenaient un agoniste de la dopamine, nous avons constaté que 39,5 % (n = 124) avaient modifié leur dose de médicament pour diverses raisons, dont 102 patients qui avaient subi un effet secondaire avec un agoniste de la dopamine. Vingt patients sur 102 (19,6 %) ont développé des symptômes compatibles avec la DAWS, tandis que 1 patient sur 22 (4,5 %) dont la dose de médicament a été modifiée pour toute autre raison (par exemple, dyskinésies, chirurgie DBS, diminution par un autre fournisseur, etc.) développé des symptômes compatibles avec DAWS. Notre population DAWS avait une durée de PD plus courte, moins d'exposition à un agoniste de la dopamine et recevait une dose plus faible par rapport aux patients qui n'ont pas développé de DAWS. L'agitation était le symptôme DAWS le plus fréquemment rapporté dans notre cohorte. Fait intéressant, en termes de développement de DAWS, la prévalence de DAWS (19,0 % contre 16,5 % ; p = 0,76) entre l'arrêt partiel et l'arrêt total n'était pas significativement différente, que la dose d'agoniste de la dopamine ait été réduite (21 patients) ou complètement arrêtée (103 patients) .

Conclusion: Contrairement aux rapports précédents, nous avons constaté que d'autres effets secondaires en plus des troubles du comportement de contrôle des impulsions augmentent également le risque de développer une DAWS. De plus, la prévalence de DAWS ne différait pas entre l'arrêt partiel ou total de l'agoniste de la dopamine.


https://rxisk.org/sos-dopamine-agonist- … -syndrome/


Note éditoriale : L'histoire de Renny décrit de façon effrayante la misère du syndrome de sevrage des agonistes dopaminergiques (DAWS). Ci-dessous, nous présentons les données de la zone SoS de RxISK montrant les taux de symptômes d'arrêt et les problèmes connexes sur les agonistes de la dopamine qui confirment pleinement son expérience personnelle.

On m'a prescrit Mirapex ( Pramipexole ), un « agoniste de la dopamine », au début de 2012 pour le « syndrome des jambes sans repos ». Je l'ai pris pendant environ 4 à 5 mois, mais j'ai finalement décidé d'arrêter car cela ne fonctionnait pas. J'ai progressivement diminué la dose et j'ai complètement arrêté en septembre 2012. Je dois ajouter que je souffre de la maladie de Crohn et du diabète de type 1.

J'ai traversé un sevrage physique évident qui a duré quelques jours, mais après cela, quelque chose d'autre a commencé. Les symptômes étaient comme si j'avais la grippe, des bâillements, des troubles du sommeil et un manque total d'énergie. Cela a duré quelques jours. Quand cela s'est arrêté, je me suis retrouvé avec une dépression accablante. La dépression a duré jusqu'à ce jour avec seulement un soulagement occasionnel. Pendant les quelques jours où j'ai été soulagée, je me suis sentie parfaitement normale et capable d'effectuer mes tâches habituelles, mais cela est suivi d'une autre rechute et tous les symptômes réapparaissent.
C'est comme si je n'avais aucun contrôle sur mon propre corps

La dépression ne s'est pas levée (à part quelques jours) depuis que j'ai arrêté le médicament. Ce n'est PAS une dépression naturelle. J'ai eu une légère tendance à déprimer toute ma vie, mais cela ne ressemble à rien de ce que j'ai jamais ressenti auparavant. C'est comme si mon corps se contrôlait et que je n'avais aucun contrôle sur lui.

J'étais certain à 99% que Mirapex en était la cause, puis dans mes enquêtes sur les «agonistes de la dopamine», je suis tombé sur une maladie connue sous le nom de «DAWS» - syndrome de sevrage des agonistes de la dopamine ». C'est apparemment là qu'après le sevrage des médicaments agonistes de la dopamine, comme Mirapex, le cerveau ne recommence pas à produire sa propre dopamine. Les principaux symptômes de la DAWS sont l'anxiété, les attaques de panique, la dépression, l'agitation, l'irritabilité, la dysphorie, l'insomnie et la fatigue.

Chez moi, c'est la dépression qui a frappé le plus durement. Il ne s'atténuera pas. Je n'ai aucun contrôle dessus. On m'a montré de nombreuses techniques pour contrôler la dépression et pour une personne déprimée normale, celles-ci fonctionneraient dans la plupart des cas mais, avec DAWS, il n'y a RIEN du tout qui l'arrêtera à part reprendre le médicament. Je ne le ferai que si j'ai été endommagé de façon permanente par ce médicament. Je commence à me demander si c'est le cas.

J'ai assez bien géré la maladie de Crohn et le diabète et, la plupart du temps, cela ne me déprime pas. Je les accepte simplement et contrôle les conditions du mieux que je peux. J'ai la maladie de Crohn depuis 36 ans et le diabète depuis 27 ans et, à aucun moment, je n'ai été particulièrement déprimé par ces maladies.
Dépression insupportable et sentiment suicidaire

Au cours de la semaine du 16 au 23 février, la dépression est devenue insupportable et au moment où le vendredi est arrivé, j'étais suicidaire. J'ai appelé Les Samaritains qui m'ont gentiment écouté et ont accepté de me rappeler le lendemain matin car je leur avais dit que je voulais mourir. Je ne me sentais pas beaucoup mieux le lendemain, j'avais beaucoup de larmes mais j'ai pris l'appel et j'ai juste parlé de ce que je ressentais.

J'ai fait de nombreuses tentatives pour m'en sortir, notamment en contactant de vieux amis et en organisant une rencontre avec une ancienne petite amie. Malheureusement, cela n'a rien fait pour me remonter le moral. J'ai fait du bénévolat et j'ai pas mal d'occasions de me mêler aux gens, donc ce n'est pas le manque de compagnie qui cause la dépression.

Alors que la dépression est à son comble, je ne peux pas m'empêcher de pleurer et cela arrive n'importe où et n'importe quand. Cela a été l'expérience la plus brutale que j'ai vécue de toute ma vie et ne montre absolument aucun signe de fin. Je refuse de prendre des antidépresseurs car il n'a pas été prouvé qu'ils ont un quelconque effet bénéfique sur le DAWS et je ne souhaite pas devenir dépendant d'un autre médicament

Dans l'ensemble, mon expérience continue avec DAWS a été l'expérience la plus brutale, démoralisante, implacable et mettant la vie en danger que j'aie jamais connue. La plupart du temps, je veux mettre fin à mes jours juste pour y échapper. Parce que je n'arrive pas à trouver des informations appropriées sur combien de temps cela est censé durer, je me retrouve à court d'espoir.
Merci de partager une expérience similaire

J'aimerais trouver d'autres personnes qui sont passées par DAWS et qui ont survécu ! Il y a très peu d'informations sur sa durée. La seule information concerne les symptômes. Le plus proche que j'ai trouvé pour trouver une situation similaire est sur un forum appelé "Soutien à l'anxiété sociale" dans lequel la personne décrit sa tentative de se détacher de Mirapex . Cela vaut la peine d'y jeter un coup d'œil car cela confirme à quel point cela peut être difficile.

S'il y a quelqu'un qui a vécu une situation similaire, je serais ravi d'avoir de vos nouvelles.
Données sur DAWS

Le tableau ci-dessous confirme pleinement le point de vue de Renny sur DAWS. Les agonistes de la dopamine qui sont utilisés pour la maladie de Parkinson, le syndrome des jambes sans repos et d'autres problèmes sont très similaires dans leur mode d'action aux stimulants comme la méthamphétamine et la dexamphétamine. Ils présentent une gamme de comportements addictifs allant de sexuelle au jeu compulsif . Le tableau ci-dessous montre des rapports d'abus et de dépendance compatibles avec cela, mais il montre également des symptômes à l'arrêt comme dans le cas de Renny. Personne ne sait, comme elle le souligne, combien de temps cela dure ni quelles mesures peuvent être prises pour faire une différence. Tous les rapports seraient les bienvenus à la fois pour elle et pour nous.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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g-rusalem non binaire
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Zénon a écrit

En même temps, voilà plus de dix ans que je me tue à le répéter à qui veut bien l’entendre : la dépression est une maladie civilisationnelle non guérissable à grand coup de chimie étatique et de régulateurs de je sais pas quoi. Mais non, personne ne daigne m’écouter.

Peut-être que personne ne t'écoute puisque tu ne sais pas de quoi tu parles ? C'est ce qu'on me souffle dans l'oreillette.

Apparemment, dépression et sérotonine n’auraient absolument aucun rapport.

C'est une théorie des années 1960 que les taux de sérotonines seraient impliqués dans la dépression. Parce que les molécules ayant un effet antidépresseur élèvent le taux de monoamines dont la 5HT (séroto).



Quid des antidépresseurs ISRS, parmi les médicaments les plus vendus au monde ? Eh ben, ils ne seraient que placébo.

Pas vraiment. C'est que leur mécanisme qui créé l'effet antidépresseur était mal compris. Maintenant on pense plus sur un boost de la neuroplasticité créé en provoquant une tolérance sur les récepteurs 5HT1A. Ca n'en fait pas des ADs des molécules ayant le même effet qu'un placebo. Parrallèlement à ça, ils possèdent des actions sur les neurostéroïdes, quelque chose qui est très rarement évoqué mais pourtant non négligeable dans leur effet.



Dur-dur d’être un prophète de nos jours !

À qui le dit tu ! Ça fait 10 ans que je répète ici et a tout mon entourage que les psychédéliques vont créer une révolution en psychiatrie. Enfin la recherche reprends son essort, et nous permet de mieux expliquer d'ailleurs d'ou viens l'effet AD des ADs, mais nous donne aussi la possibilité d'en créer des mieux, des plus efficaces et avec moins d'effets secondaires.

Moi, j'y crois. Notre espèce arrivera à guérir la dépression et la toxicomanie tout comme on a réussi à faire des transplantations cardiaques ou d'autre truc de timbré en médecine. C'est juste que la psychiatrie laggais grave derrière la médecine.

Dernière modification par g-rusalem (14 août 2022 à  21:59)


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Morning Glory a écrit

Attention les agonistes dopaminergiques peuvent provoquer un DAWS (dopamine agonist withdrawal syndrome). C'est très très sérieux avec douleurs chroniques dépression violente attaques de panique... Et parfois ne cesse pas ou si peu vite que la personne finit sous agonistes dopamino à vie...

Ils peuvent également favoriser les comportements compulsifs.

C'est très compliqué de conseiller à ce sujet. Moi j'ai de l'abilify qui de par mes recherches sur sa pharamaco serait un agoniste dopaminergique MAIS pas que et ainsi par un mécanisme que je ne m'explique pas ne semble pas provoquer de DAWS, peut être par sélectivité fonctionnelle ou son activité seroto à côté aucune idée.
Il augmenterait la quantité de dopamine dans le cortex frontal, rien que par son antagonisme 5-HT2A (qui est seroto mais dont sont bardés ces neurones dopaminergiques et qui les module).

Perso ça m'a sauvée d'une dépression ancienne de 12 ans, je ne dis pas que c'est ça qu'il te faut mais c'est un simple exemple pour te dire que des alternatives aux "vrais" agonistes dopaminergiques existent.

Le bupropion j'ai retrouvé la magie de mon enfance, le monde était magnifique, magique ouai j'ai pas d'autre mot. Comme quand j'étais gosse. Beaucoup de joie, d'émerveillement pour les petites choses, des envies... Incroyable hein? Accompagné d'angoisses et le tout n'a duré que deux jours, ensuite je me suis juste ruinée pour obtenir des cachetons à plus de 3 euros la dose qui ne m'ont plus jamais rien fait. Déception monumentale. Mais bon, c'est que mon expérience...

On m'a prescrit de l'aripiprazole un moment mais le problème c'est que ça me fait faire des rétentions urinaires. Je me suis déjà fait sondé 3 fois à cause de ce produit. Je pense que je vais éviter.

Le bupropion pourquoi pas essayer si un médecin veut bien me le prescrire pour la dépression. La situation que tu décris avec le bupropion je crois l'avoir déjà lu plusieurs fois dans des témoignages. Les phases de "manie" en début de traitement semblent communes à beaucoup de patients.

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Maskass5391 homme
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g-rusalem a écrit

Zénon a écrit

En même temps, voilà plus de dix ans que je me tue à le répéter à qui veut bien l’entendre : la dépression est une maladie civilisationnelle non guérissable à grand coup de chimie étatique et de régulateurs de je sais pas quoi. Mais non, personne ne daigne m’écouter.

Peut-être que personne ne t'écoute puisque tu ne sais pas de quoi tu parles ? C'est ce qu'on me souffle dans l'oreillette.

Apparemment, dépression et sérotonine n’auraient absolument aucun rapport.

C'est une théorie des années 1960 que les taux de sérotonines seraient impliqués dans la dépression. Parce que les molécules ayant un effet antidépresseur élèvent le taux de monoamines dont la 5HT (séroto).



Quid des antidépresseurs ISRS, parmi les médicaments les plus vendus au monde ? Eh ben, ils ne seraient que placébo.

Pas vraiment. C'est que leur mécanisme qui créé l'effet antidépresseur était mal compris. Maintenant on pense plus sur un boost de la neuroplasticité créé en provoquant une tolérance sur les récepteurs 5HT1A. Ca n'en fait pas des ADs des molécules ayant le même effet qu'un placebo. Parrallèlement à ça, ils possèdent des actions sur les neurostéroïdes, quelque chose qui est très rarement évoqué mais pourtant non négligeable dans leur effet.



Dur-dur d’être un prophète de nos jours !

À qui le dit tu ! Ça fait 10 ans que je répète ici et a tout mon entourage que les psychédéliques vont créer une révolution en psychiatrie. Enfin la recherche reprends son essort, et nous permet de mieux expliquer d'ailleurs d'ou viens l'effet AD des ADs, mais nous donne aussi la possibilité d'en créer des mieux, des plus efficaces et avec moins d'effets secondaires.

Moi, j'y crois. Notre espèce arrivera à guérir la dépression et la toxicomanie tout comme on a réussi à faire des transplantations cardiaques ou d'autre truc de timbré en médecine. C'est juste que la psychiatrie laggais grave derrière la médecine.

Je suis d'accord avec toi les psychédéliques sont l'avenir face à la dépression. Les dissociatifs sont une bonne piste aussi.Encore faut-il réussir à synthétiser des dérivés non-hallucinogènes ( pour les psychédéliques). Quoique il reste le micro-dosage.

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Maskass5391 homme
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Après avoir lu vos réponses je pense que je vais éviter de me tourner vers les agonistes dopaminergiques. Le syndrome de sevrage me fait bien peur. Et il m'a l'air tout aussi désagréable voire pire que le sevrage opiacés. Merci pour vos réponses et vos témoignages.

Petite question pour Morning :
L'aripiprazole met combien de temps à faire effets contre la dépression ?

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Vinzz35 homme
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Coucou,
Des dernières informations que j'ai pu lire, les dernières études des Pays-Bas sur la psilocybine sont très intéressantes !
Cela met en avant la reconnection entre neurones d'une part et... Une neurogenese d'autres part.
Ce qui pourrait être plus qu'intéressant dans certaine maladie dont... La dépression.
À noter qu'en Suisse il est possible de monter un dossier pour certains cas de dépression, les protocoles sont déjà en place. Les prises se font en hôpital de jour sous surveillance !
À plus
https://pulsations.hug.ch/article/nouve … raitements

Dernière modification par Vinzz35 (15 août 2022 à  14:31)

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Maskass5391 a écrit

Petite question pour Morning :
L'aripiprazole met combien de temps à faire effets contre la dépression ?

Dépend de la dépression (type et force), de la dose, de toi... Certains ne réagissent pas du tout à ce médoc, d'autres ont plein d'effets secondaires, moi après deux semaines à seulement 5mg j'allais mieux, là où les SSRIs échouaient.

Par contre psychés empathos and co, fini. Ca bloque tout... C'est un sacré coût à payer, mais au bout d'un moment je me suis dit "tout mais pas la dépression n'importe quoi mais plus ça".

Aujourd'hui ma vie a changé, je vais mieux, je ne prends plus que 5mg par ci par là parfois un mois sans en prendre du tout mais avec la demi-vie époustouflante du bidule et de son métabolite, ça suffit à me bloquer les effets.

Dernière modification par Morning Glory (15 août 2022 à  17:40)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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