Avez-vous une double vie à cause de l'usage de drogues ?

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Aldous Hoffman homme
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Bonjours à toutes et à tous.

Au départ effectivement j'avais en quelques sortes une double vie.

Lors des périodes de grosse consommations, j'essayais de barricadé les apparences en prenant soins de moi, arrêter l'alcool (quand j'étais dedans) quelques jours avant de voir certaines personnes, afin de faire en sortes que mon visage soit le moins marqué et paraisse en forme sans réelle succès.
Beaucoup mentir, dire que je continuais mes rdv addicto, prenait et diminuait mon traitement et parlais sans cesse de projets et dans les discussions bannir celles liée à mes addictions.

La solitude fut aussi mon sanctuaire de drogues et d'alcool.
Ne pas donné signe de vie physique, ne donner des nouvelles que à distance. Tenter en vain de faire croire que tout était derrière moi, sorti du déni et deuil fait. Des promesses et des mensonges..

Personnes n'est complètement aveugle et tôt ou tard la vérité sera présente, les mensonges qui ont pris l'escalier seront écrasé par la réalité véridique qu'as emprunté l'ascenseur.

L'homme connaît tant d'autres choses, il ne se connaît pas lui-même. Aldous Huxley

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amiralbibi homme
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Bonsoir,

Je ne sais pas trop comment commencer. Et je lis et relis que je ne suis pas le seul à ne pas savoir comment me lancer.
Alors j’y vais comme ça me vient,  avec la tête, le cœur et les tripes.


Une double vie ?

Peut-être même une triple ou une quadruple selon les moments, les espaces, les personnes, les époques.
J’aurais tellement à raconter sur ces sujets autour de l’authenticité, des mensonges, des dissimulations et de leurs conséquences sociales, relationnelles et psychologiques.

Ce qui me vient immédiatement c'est la honte et la culpabilité.
Qui ne m’ont jamais quittées malgré les années de psychothérapies et de prises en charges multiples et souvent riches, resilientes et transformatrices.

Malgré ce bilan apparemment positif, mon cheminement est un parcours laborieux,  semé de milliers d’embûches et d’épreuves et notamment de beaucoup de ruptures relationnelles, amoureuses, amicales, professionnelles, ou tout simplement sociales.

Et je me connecte immédiatement à tout le mal que j’ai pu faire, bien malgré moi parfois, mais dont je reste responsable malgré tout.
J'ai généré de la souffrance : tellement de double vies que ça menait forcément à des stratégies relationnelles et sociales, plus ou moins conscientes selon les produits consommés.
Une chose est sûre c’est que pendant une bonne vingtaine d’années je pouvais être aussi stable et fiable que disparaître presque du jour au lendemain, tellement mes affects étaient changeants.
Et surtout que je n’osais plus me regarder dans la glace et encore moins regarder les proches en face, notamment quand j’avais débordé : pétage de plomb sous alcool, limite d’OD, recherches de produits, obsessions addictives et craving sans limites, Instabilité professionnelle...

Bref, le thème de vivre du double a très longtemps été présent, et cela devient presque une façon d'être au monde.  Malgré mon empathie et ma culpabilité, je n’arrivais pas à assumer mes vulnérabilités, mes failles et mes maladies.

Aussi loin que je m’en souvienne, je n’ai jamais vécu de vrais moments de bonheur,  sauf quand j’étais fou amoureux et/ou complètement defoncé à danser sans limites...

Pourtant je ne viens pas d’une famille maltraitante,  même si ma mère me battait à coup de fortes claques et de coup de torchon toute la période du collège devant mon échec scolaire et mes Mensonges. Et qu’elle ne m’a jamais pris dans ces bras.
Plus de la négligence que de la maltraitance.
Mes parents étaient profondément déçus de moi à l’époque ( ça a changé vers l’âge de 35 ans et j’ai pu renouer avec eux).

Je suis né mort né et j’ai eu un Isolement sensoriel pendant 1 mois dû à la réanimation néonatale,  mes parents et grands parents ne pouvaient pas me toucher et me regardaient au loin derrière une vitre.
Heureusement que les progrès en néonatalogie ont bien progressé.  Ouf.
Et pourtant, visiblement, ces futurs adultes sont aussi potentiellement de futurs troublés de la personnalité. Donc toute la réponse n'est pas à cet endroit.

Je me suis un peu égaré. Désolé d'être si long, mais vous êtes grand.e.s et donc vous pouvez passer à autre chose si je vous saoule.  ?

Donc,j’y reviens, je viens d’un milieu de classe moyenne moyenne, pas riche pas pauvre, pas propriétaire, pas d'héritage... j’ai eu une éducation riche en compréhension politique, géographique, et en vacances partout en France et j'ai tout de même de bons souvenirs enfantins à patauger dans les torrents du Vérdon.

Donc, à priori, je ne devais pas développer un trouble de la personnalité borderline/narcissique, des addictions multiples, un trouble anxieux chronique,et des épisodes depressifs, entre autres..

Et pourtant, dès que j’ai fumé ma première cigarette, même en crapotant, derrière le collège dans les escaliers du parking public avec mon pote Stéphane, ou en fumant des lianes à la campagne avec mon pote Seb, j’ai tout de suite compris,  senti plutôt, que j’allais m’accrocher.
Il n’y avait que ça qui avait du sens.
Faire des expériences interdites et ressentir des sensations.

Et c’est là, vers 13 ans je crois, que mes double vie ont commencé.

Des Double Double Vies.

Je m’explique :
Je cachais à mes parents et grands-parents mes expériences adolescentes.
J’inventais des histoires pour pouvoir sortir un peu et vivre ces expériences.

Et en même temps, je l’inventais une autre vie avec mes copains copines sur ma vie hors de leur présence.

Je suis devenu un affabulateur à partir de là... et jusqu'à il y a 15 ans environ. Même si ça n’a jamais été aussi fort qu’entre mes 13 et 19 ans.

Je mentais quasiment sur tout.
Je mentais partout.
Je ne savais même plus ce qui était vrai ou faux.
Alors la double vie, était devenue une double existence, double personnalité, double identité.
Et parfois plus que Double.
J’ai tellement menti que j’en ai encore un peu honte malgré les décennies.

Je suis tout de même soulagé de vous le partager sur le forum, même si j’ai tout de même peur des réactions.
Car mentir, ça fait du mal.
Ça fait mal à soi évidemment même si on croit éviter les affects trop douloureux et que ça protège en partie, et ponctuellement, de la honte et de l’humiliation.
Mais ça fait du mal aux autres. Parfois très très mal. Et je ne sais pas si on peut rattraper nos erreurs passées.
On peut en tous cas essayer de s’améliorer afin que cesse ces dysfonctionnements.

Il m’aura d’ailleurs fallu un temps fou pour reconnaître mes dysfonctionnements. J’étais pétrifié d'être démasqué.
Et pourtant, le tunnel du mensonge était sans fin, sans fond. Pas de solution, coincé, bloqué, paralysé dans mon propre piège.

Et clairement, je m’étais construit tellement des identités et du caractère grâce à ces arrangements que je n’imaginais pas pouvoir me dévoiler.
Même si tout n’était pas faux.

Mais je crois aujourd'hui que je suis resté bloqué dans mes addictions notamment pour supporter mon incapacité à intégrer ma propre personnalité.
Qui j’étais en fait?
Je ne le savais plus.

D’où parfois des moments où je disparaissais, ce qui me permettait sûrement d’éviter d'être confronté à mes dysfonctionnements.
Et même si, progressivement, j’ai arrêté de mentir sur tout et n’importe quoi, malgré la Structuration progressive de ma personnalité, bien pathologique en l'état, je n’osais pas parlé de ce passé honteux et coupable.

Je regrette tellement.
Je n’ai pu garder aucune relation de mon enfance et adolescence..et même après, à force d’avoir des Double vie, j’ai perdu beaucoup de belles personnes qui m’entouraient.
J’ai vraiment eu la chance de rencontrer des gens formidables sur mon chemin et j’ai toujours de douces pensées envers eux, et aussi de la gratitude immense de tout ce que j’ai appris avec.

J’aimerais refaire l’histoire mais c'est impossible.

Alors pardon, à toi, à toi, à vous,Pardon à elles, à eux. Que leurs vies soient belles et longues, pleines et entières.

Je me rends compte que j’ai certainement beaucoup dérivé du sujet premier, mais voilà ce que cela a évoqué et réveillé chez moi.

Merci de me donner l’occasion de le partager.

Je serai ravi d’échanger sur ces thématiques, bien plus en detail avec celles et ceux qui m’en feront la demande. En message privé ou sur le forum.

Je sens que quelque chose est en train de bouger en vous partageant déjà ce petit morceau de vie.

Au plaisir de vous lire.

Dernière modification par amiralbibi (Aujourd'hui à  04:20)


La vie est belle, je me tue à vous le dire" dit la fleur.
Et elle meurt !
( Jacques Prevert)

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amiralbibi homme
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Je me suis peut-être trompé de sujet, car j’ai vu un autre sujet Double vie.
(Vous me direz, merci)

La vie est belle, je me tue à vous le dire" dit la fleur.
Et elle meurt !
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par Bandy pikdublazz, dernier post Il y a 12h par amiralbibi
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