Vos rituels de fin de session pour ne pas durer trop longtemps?

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#Benzo #chemsex #GBL #masturbation #porno #sommeil
Thomas34 homme
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France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 11 May 2019
3 messages
Bonjour à tous,

Homme de 25 ans ici, environ 5 ans d’expérience dans le chemsex (découvert pendant le Covid comme beaucoup!), étant bi, d’abord sur Grindr avec d’autres hommes et depuis 2 ans environ avec ma copine (et d’autres gens rencontrés aux aléas de nos soirées).
Si jamais c’est nécessaire de préciser, j’ai un TDAH et des tendances un peu compulsive sur la consommation de substances (grosse addiction au tabac et habitude tenace de boire deux ou trois bières par jour).

Niveau chemsex, les substances consommées sont à 95% du temps des cathinones (3MMC, 3CMC, 4MMC, 4CMC en fonction de ce qu’on a) et du GBL, avec environ toutes les 1h30 une bonne trace de cathinone (uniquement en snif) et une pipette de GBL entre 1.2 et 1.6 mL en fonction de comment je me sens (et un peu de speed parfois).

Mon rythme original d’environ une fois tous les deux mois a doucement évolué autour d’une fois toutes les 2/3 semaines en moyenne, et est stable depuis environ 2 ans.
La durée des sessions a aussi augmentée, généralement je faisais du samedi soir au dimanche midi grand max, alors qu’aujourd’hui ça a tendance à durer plutôt jusqu’au dimanche soir.

Je me sens assez safe dans ma consommation aujourd’hui, je gère plutôt bien mon G (on utilise l’app G-Safe que je recommande chaudement), mais le seul truc qui m’embête c’est que j’ai du mal à finir la session.

Je m’explique, généralement ma copine va montrer des signes de fatigue vers 17/18h. À ce moment là on arrête la 3MMC (ou autres), on prend une dernière pipette de G et le temps de conclure, à 19h elle est rentrée chez elle pour être en forme au travail le lendemain, car elle dort mieux seule après une session comme ça. Elle prend généralement 1/4 de lorazepam à ce moment là.

Et voilà mon problème, je me retrouve seul chez moi et j’ai beaucoup de mal à accepter que la soirée soit finie et j’ai tendance à continuer seul en regardant du porno. J’ai pas trop de problème à ne plus prendre de stimulant mais je vais continuer à me faire des shots de G toutes les heures environ pour "me faire jouir".

Sauf que je rentre dans une espèce de cercle vicieux où je prends mon shot, je cherche un porno pendant des heures, du coup le G fait plus effet, du coup j’en prends un autre, le porno que j’avais choisi est pas terrible, du coup j’en cherche un autre, du coup le G fait plus effet, du coup j’en prends un autre une heure plus tard, etc etc, et ça peut durer jusqu’à 4 heures du mat le lundi matin (donc ça fait quasi 2 jours que j’ai pas dormi).

Et c’est vraiment le seul aspect de ma consommation qui me tracasse, parce que c’est le fait de continuer seul qui fait que je suis explosé de fatigue le lundi matin, que je suis pas complètement fonctionnel avant le mardi soir, étant donné que je fais pas une bonne nuit de sommeil après ma session du week-end. Les quelques fois où je finis la soirée chez ma copine et où je m’arrête bien à 18/19h, je me sens généralement plutôt opérationnel le lundi.

J’ai essayé de me promettre de m’arrêter dès que ma copine est partie, ou de me fixer une heure d’arrêt, mais j’ai beaucoup de mal à m’y tenir, sur le moment je suis juste pas raisonnable, la tentation de continuer un peu tout seul et de regarder du porno est trop forte.

Vous me conseillerez sûrement de prendre un benzo mais avec le G j’ai généralement peur de faire une surdose (d’autant plus que je suis seul chez moi à ce moment là donc personne pour me surveiller), à noter que j’en prends quasiment jamais et que j’ai aucune tolérance aux benzos.

Du coup je reprends un shot de G, du coup c’est trop tard pour le benzo, du coup je me dis que je vais au moins essayer de jouir avant que ce soit bon, du coup je trouve pas de porno, du coup je reprends un shot de G, enfin vous commencez à comprendre!

En plus je suis beaucoup moins raisonnable seul sur mes quantités de G et j’ai tendance à en prendre plus que d’habitude (alors que je me gère bien le reste du temps), et la soirée s’arrête parfois parce que je m’endors sur mon canapé après en avoir trop pris. Et ça, ça me dérange vraiment vis-à-vis de moi-même.

Enfin bref voilà pour le contexte!

Pour les amateurs de chemsex, idéalement qui consomment ces mêmes produits, quel est votre rituel de fin de session? Est-ce que vous avez des conseils (que ce soit mentaux ou plus pratique) pour mieux accepter la fin de la soirée et garder une durée de session raisonnable?

Merci d’avance!

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JveuxPasDire homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 26 Dec 2024
4 messages
Hello,

Je me reconnais pas mal dans ta pratique a quelques détails prêt. Pour ma part je me suspecte un TDAH (en tout cas ça ne m'étonnerait pas si je l'apprenais). Pour la conso aussi des cathinones en fonction de ce qu'on a sachant que j'achète des prod vendus comme 3MMC ou 4MMC (donc probablement de la 2 et de la 4 testée dernièrement). Ou plus rarement du GBL. + la même habitude pour la bière, qui commence à me faire me poser des questions.

----Descend si tu veux pas m'écouter raconter ma vie---

En terme de pratique soit je suis avec ma copine donc on en prend tout les deux et ça dure à peu pres comme vous ; Soit je suis tout seul et c'est porno.

En terme de durée, même style que vous souvent d'un soir au lendemain midi (au début, et mtn c'est plutôt fin d'aprem). Je précise que mtn on habite plus ensemble donc les occasions à deux sont bcp plus rares. Il m'est arrivé de commander 5g comme ça et finalement je me retrouve à tout taper en une ou 2 semaines en 3-4 fois (j'y reviendrai)

En terme de questionnement, idem que toi à quelque détail pret. Pour les bières je commence a y réfléchir sérieusement. En général avec ma copine, elle galère plus que moi à arreter. Par contre pour les sessoin porno, je galère + a arreter. Pareil que toi je recommence quasi en boucle, et encore j'ai eu de la chance les dernières fois le produit provoquait moins de craving.

Je précise qu'en terme de quantité je suis assez raisonnable quand même. Mais du coup la solution que j'ai trouvé : ne pas consommer tout seul lol.


---ICI---

Plus sérieusement, les fois ou j"ai pu arrêter sans encombres y a eu plusieurs cas de figure :
-Ma copine fatigue donc faut vraiment finir rapidement

-Petite étude de cas pour le deuxième cas

Je pense qu'il faut déjà se demander : pourquoi on est en boucle ?
-Déjà y a le craving du produit, c'est clair
-Mais (personnellement) il y aussi le mood de "je suis bien la, je me couche dans 2h et demain ça va aller" alors qu'il a taff ou étude. Spoiler : je n'irai pas me coucher dans 2h. On n'a pas envie que ça s'arrête et on proffite. C'est à ce moment qu'il faut porter attention imo.

Ce qui m'a aidé c'est de comprendre qu'il y a des bons moments pour consommer, et des mauvais moments. Que ce soit au niveau de l'état mental, psychique, socials, et personnel.

Ce qui est important je pense, c'est de comprendre que pour qu'on proffite à 100% et que notre consommation soit durable dans le temps, il faut pouvoir se dire "la je peux", "la je peux pas". Et pour ces "la je peux pas" raisonner en terme de "facteurs" :
-Est ce que le produit me fait encore de l'effet ou je consomme machinalement ? Souvent plus le même effet qu'au début
-Est ce que ce que je vais gagner de plaisir l'heure qui arrive je vais pas le perdre demain méttant 3j à récupérer ? Souvent si
-Est ce que ma consommation sur la session elle commence pas à être excessive et dangereuse ? Souvent si.

Je pense, qu'il est important de comprendre qu'a partir d'un certain moment, un certain comportement, la consomation au moment présent devient très délétère. Et a ce moment se dire "ok j'ai proffité, maintenant si je veux pouvoir proffiter plus tard, j'arrête la c'était déjà bien".


voila, désolé c'était long et peut être confu mais en tout c'est le type de réflexion que je me fais sur les fois ou je gère bien. C'est pas toujours le cas.

Dernier truc, comprendre qu'en étant défoncé sous 3/G, c'est pas un bon moment pour réfléchir, malgré ce que le produit peut te faire croire. Donc toutes ces réflexions fais les toi en amont, quand t'es sobres. Perso c'est ce qui m'aide à ne pas forcément commander quand j'ai envie. Et quand j'ai une poussée (comme aujourd'hui) je m'accorde du temps pour prendre ma réflexion et souvent ça m'aide. En tout cas ça fait quelques mois que j'ai pas acheté, des fois je pense à mes sessions et j'ai envie, mais je sais que c'est pas le moment.


Bref, désolé c'était long, au plaisir d'échanger. Porte toi bien !

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Thomas34 homme
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France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 11 May 2019
3 messages
Merci beaucoup pour ta réponse! Effectivement on se retrouve sur pas mal d’aspect! Je vais essayer de répondre sur quelques points et d’argumenter ensuite.

Pour ma part je me suspecte un TDAH (en tout cas ça ne m'étonnerait pas si je l'apprenais)

Déjà je te recommande, si t’es prêt à le faire, de faire un diagnostic chez un psychiatre, ça a été une sorte de soulagement quand j’ai eu mon diagnostic. Ça a expliqué beaucoup de chose chez moi où je me sentais en décalage et m’a permis d’être plus tendre avec moi-même par rapport à mon passé (difficultés sociales et procrastination), car je sais maintenant qu’il est nécessaire pour moi de faire plus d’efforts sur certaines choses et d’avoir quelques systèmes en place pour contrer certains symptômes du TDAH.
Je suis aussi traité à l’Elvanse (lysdexamfetamine) 30mg et ça m’aide énormément, je vois une réelle différence dans ma vie et mon bien être général depuis que j’ai ce traitement (la ritaline ne me convenait pas, trop intense à mon goût).

Ca c’était pour la parenthèse TDAH. Maintenant pour le sujet d’origine.

il y aussi le mood de "je suis bien la, je me couche dans 2h et demain ça va aller" alors qu'il a taff ou étude. Spoiler : je n'irai pas me coucher dans 2h. On n'a pas envie que ça s'arrête et on proffite. C'est à ce moment qu'il faut porter attention imo.

Complètement. C’est le côté déraisonnable que j’expliquais, sur le moment je ressens une réelle déconnexion avec le moi sobre qui s’était promis de pas dépasser et je continue à prendre du G. D’autant plus que cette substance me fait l’effet d’un stimulant même si j’ai déjà arrêté la 3 depuis quelques heures, aucun problème pour moi de continuer à avoir de l’énergie en continuant uniquement sous G.

Ce qui m'a aidé c'est de comprendre qu'il y a des bons moments pour consommer, et des mauvais moments. Que ce soit au niveau de l'état mental, psychique, socials, et personnel.

Et quand je fais le bilan de ces 6 derniers mois, c’est vrai que j’ai beaucoup manqué de stabilité émotionnelle. Quelques problèmes avec ma copine, notamment notre rapport au chemsex. En gros on a eu notre période en début de relation où on en faisait beaucoup et on a bien ralenti derrière (dû à son travail très prenant et ses problèmes d’insomnie entre autres), un peu trop à mon goût qui aimerait le pratiquer plus souvent, sans dépasser ce rythme de plus de 2 fois par mois non plus.
Du coup nos sessions se sont faites plus rares et, selon ma perception du moment, moins intenses. N’ayant aucunement envie de la forcer, je pense que le fait de continuer seul est une manière pour moi de compenser cette frustration.

D’autant que j’avais l’habitude avant de la rencontrer de faire mes plans Grindr seul, en partant à l’aventure, et le fait de ne pourvoir le faire que maintenant avec ma copine me frustrait un peu car je tirais beaucoup de plaisir de ses aventures solo. On est en relation semi-ouverte (en gros on peut coucher avec d’autres mais que quand l’autre est là), et donc impossible pour moi de faire des plans Grindr aventureux comme je le faisais avant. Une partie de la frustration vient de là + d’autres aspects de ma vie qui ont pu me stresser dernièrement.

Je pense que c’est un cas classique de pas vouloir m’arrêter pour éviter de retrouver le stress de ma vie sobre. Je suis pas le premier dans ce cas là.

Ce qui est important je pense, c'est de comprendre que pour qu'on proffite à 100% et que notre consommation soit durable dans le temps, il faut pouvoir se dire "la je peux", "la je peux pas".

Et merci de me dire ça clairement parce que j’avais un peu perdu cette façon de penser. J’ai pas mal de truc en ce moment dans ma vie qui me prennent du temps (des opportunités pros + passer mon permis, etc) et c’est en ça que ce comportement me dérange, c’est à partir de là que la consommation commence à empiéter dangereusement sur mes objectifs perso long terme, et ça c’est une grosse limite que je m’interdis de franchir.

-Est ce que le produit me fait encore de l'effet ou je consomme machinalement ? Souvent plus le même effet qu'au début -Est ce que ce que je vais gagner de plaisir l'heure qui arrive je vais pas le perdre demain méttant 3j à récupérer ? Souvent si -Est ce que ma consommation sur la session elle commence pas à être excessive et dangereuse ? Souvent si.

J’aime bien ces 3 points, si j’y pense en rentrant chez moi je vais les afficher au dessus de mon mur et les relire la prochaine fois que j’ai envie de continuer seul. Ma copine (à qui je ne cache rien de tout ça), m’a aussi proposé qu’on s’appelle avant de dormir pour me tenir responsable de cette envie de changer (peut-être que je peux aussi me dire que je peux prendre 1/4 de lorazepam qui me coupera l’envie de continuer quand je suis au tel avec elle).

Et dans l’ensemble, continuer ma thérapie avec mon psy et à travailler à mieux gérer mon stress dans la vie de tous les jours pour éviter de se sentir le besoin de compenser en continuant une fois la soirée finie.

Merci beaucoup encore une fois pour ton commentaire! Si d’autres passent par ici, vos retours d’expérience et conseils sont les bienvenus!

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