Lexomil prise excessive

zpk9333 a écrit

Bonjours ça fait 2 - 3 jours je pop des lexo a longueur de journée on va dire entre 3 et 6 barette de 6mg et je compte vite aretter (troue noir, trop mou et long...) aurait vous des conseils pour réduire merci à vous lequipe

Pour le sevrage :
https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … C3%A9pines

Usager terrestre a écrit

Dans quel contexte consommes tu cette médication ?

Cela t'a t il été prescrit par ton médecin ?

Quelle posologie ?

Cela fait il longtemps que tu augmentes les doses ou c'est ponctuel par rapport à un stress intense ?

Le "sevrage" aux benzo intervient généralement après de longues périodes de consommation intensives et non interrompues !

Si tu consommes cette quantité depuis peu et qu'habituellement tu t'en tiens à ton traitement, tu n'auras à priori pas de difficulté à baisser progressivement au niveau de ton traitement de base quand ton anxiété sera descendue !!

N'oublie pas de consommer à dose "anxiolytique" - tu décris une sédation importante, peut être le signe que la dose est un poil trop élevée

Autre question pourquoi consommer autant ces derniers jours ? (Questions a te poser, en parler à un psy ou ton médecin pour adapter)

Dans tous les cas pas d'inquiétude ton envie de ne pas consommer trop d'anxiolytiques est rassurante ! Le tout est de s'habituer à baisser progressivement les doses !

Cordialement !

Usagers Terrestre a parfaitement résumé les questions que j'ai eu envie de te poser en lisant ton texte.

Alors je ne suis pas du tout une pro, mais on peut dire que j'ai roulé ma bosse question benzos, pendant plus de 10 ans.
J'en prenais, que l'on me prescrivait, mais surtout,je dévalisés la pharmacie du service hospitalier dans lequel je travaillais...
Il n'existait aucune comptabilité, les infirmières recommandait systématiquement des quantités énormes, chaque jour ou presque, de tous les types de médicaments, quelle qu'en sois la classe médicamenteuse. Dont les anxiolytiques de toutes sortes, et d'autres psychotropes, dont un auquel je suis restée addict durant 16 ans, avec à la fin, des prises monstrueuses parfois,cela est maintenant derrière moi, cela fait 1 an 3/4 que je suis sous Méthadone, qui m'a permis d'arrêter NET, ce produit (le Tramadol).

Mais ce qui nous intéresse ici sont les benzos: Je reste persuadée en te lisant qu'un sevrage tranquillou, sans pression, dégressif, lent, surtout, sans aucune précipitation peut être envisagé avec une issue victorieuse pour toi.
Pourquoi?
Je me base sur mon propre vécu avec les benzos.
J'en prenais à outrance. Je faisais des mélanges complètement dingues (j'ai si honte lorsque j'y repense aujourd'hui, je tenais à la vie pourtant, et je me mettais tout de même en danger...)

Le Rivotril en gouttes bleues Schtroumpf... Ah, qu'il m'aura manqué celui-là!
Actuellement, je ne sais plus depuis quand exactement, le Rivotril nest plus utilisé pour traiter le trouble anxieux. Uniquement dans le cas d'une crise comitiale (épileptique), chez l'enfant comme chez l'adulte, et peut-être, me semble-t-il, pour les douleurs nevralgiques de la face, enfin à prendre avec des pincettes, je ne suis pas certaine de ce que j'avance.
Par contre, qu'il n'est plus prescrit pour le trouble anxieux, ça j'en suis certaine.

Je faisais évidemment des mélanges détonant Rivotril-Valium, Rivotril-3 barrettes de L'exemple, et j'en passe.
Je ne sais pas, aujourd'hui encore, même si cette période commence à dater (10 ans), comment ai-je pu être si légère d'esprit.
Comment ai-je pu prendre ces risques, majeurs à mes yeux aujourd'hui, alors que de base je suis une nana trouillarde, un peu parano (pas au sens psychiatrique du terme , mais plutôt peureuse et à faire attention à deux fois avant de faire quoi que ce soit...
J'ai l'impression que c'était...
Une autre vie. Et ça l'était.

Et figures-toi qu'après une reprise en main radicale, un arrêt de travail très long (je ne pouvais me soigner en ayant à portée de main mes produits de prédilection.)

Je pensais que j'allais vivre un véritable enfer, lorsque je suis rentrée en clinique (pour deux choses, en plus... TCA, anorexie boulimie avec purge, désolée des détails scabreux, ET, sevrage des benzos, en ne me laissant qu'un fond dont j'avais réellement besoin.
Je te passe l'épisode de la clinique (pourrie, qui n'a ABSOLUMENT rien fait pour m'aider, ni quant à mes TCA, ni quant aux benzos.)
Ils ont été beaucoup trop vite concernant les benzos, mais vraiment beaucoup trop vite.
Je me suis retrouvée à la sortie dans le même état niveau TCA, et avec 2 pauvres Xanax 0,25mg, si je me souviens bien.
LOL, en regard de ce que je consommais 3 semaines avant...
Je me suis évidement retrouvée en dépression du fait de cette baisse dix fois trop rapide et mal induite.
Ma psy a repris ça tranquillement, sans pression, et en 6 mois, j'étais totalement sevrée, sans craving.
Moi-même, je n'y croyais pas!

Comme quoi c'est possible! Engagé avec un BON professionnel qui sait de quoi il cause, qui s'adapte à TON cas, et non pas à un protocole tiré du DSM 5...

Il faut malheureusement parfois changer plusieurs fois de médecin, d'addictologue...
Mais cela se fait.
Et je te le souhaite de tout mon coeur.
Viens nous donner des news, et n'hésites pas en MP! Myna