Salut,
J’ai besoin de conseils.
Je suis une femme de 28 ans.
Je suis diagnostiquée schizophrène depuis des années.
Je suis suspectée d’être autiste aussi.
J’ai découvert il y a deux ans que je vivais avec de nombreux traumatismes (j’ai récupéré des souvenirs notamment et une amie d’enfance m’a aussi rappelé certaines choses).
Mon psychiatre actuel ne pense pas que je sois schizophrène.
Pour ma part, j’ai l’impression d’être plus anéantie par mon vécu traumatique, par la dissociation, par une sorte de TDI aussi que par le délire et les hallucinations. Je n’ai pas déliré depuis six ans et je n’ai jamais eu d’hallucinations.
A un moment, j’ai arrêté mon traitement
neuroleptique avec l’aide d’une psychiatre (beaucoup beaucoup trop rapidement je pense, on a sauté plein de paliers) et j’ai décompensé mais sans délirer : dissociation, agitation et moments de catatonie.
De plus, j’ai bel et bien ce qui s’apparente à des symptômes négatifs.
À cause de l’Olanzapine (7,5 mg) j’ai pris beaucoup de poids cette année. Je suis sous
neuroleptiques depuis des années mais sous Olanzapine depuis seulement 1 an. Mon psychiatre me l’a baissé à 5 mg il y a un mois.
J’étais stable à 7,5 mg, malgré les symptômes dits "négatifs" de la schizophrène (anhédonie, aboulie, apragmatisme, apathie...)
Là, à 5 mg, je fais des insomnies (il y a aussi de grosses vagues de chaleur chez moi depuis plusieurs semaines et mon appartement est une fournaise ; je suis d’ailleurs dans des conditions indignes : humidité, moisissures, travaux depuis mars du lundi au vendredi, de 8h à 17h). Je dors mais je me suis décalée.
Et pire encore, j’ai de nombreux
flashbacks traumatiques.
J’utilise un moodtracker depuis plusieurs mois.
Mon humeur générale a peu changé mais mon sommeil oui.
Pour tenir le coup, je prends souvent (plusieurs fois par semaine) de la
Cyamemazine 25 mg ou 50 mg, mon traitement d’appoint. Comme je sais qu’il ne déclenche pas d’addiction et qu’il fonctionne sur moi depuis des années, je suis peu réticente à m’en servir. Mais j’espère pouvoir m’en passer à plus ou moins long terme.
Avant mon passage à 5 mg, je ne prenais pas très souvent de la
Cyamemazine, en tout cas bien moins que maintenant depuis 1 mois.
Je n’ai comme
psychotropes que la
Cyamemazine (si besoin) et l’Olanzapine 5 mg.
Je précise aussi que j’ai des expériences absolument horribles avec la psychiatrie et que je préfère favoriser les conseils entre pairs plutôt que de tout placer entre les mains d’un-e psychiatre.
Je compte diminuer peut-être davantage jusqu’à l’arrêt total mais avec la règle des 10% cette fois-ci. Je compte en parler à mon psychiatre, cela dit, en espérant qu’il accepte cette règle des 10% au lieu d’aller trop vite.
En tout cas, je ne diminuerai pas mes 5 mg avant plusieurs mois, car je veux me restabiliser avant de remettre mon cerveau en stress.
Comment gérer tout ça ? Il me semble que la clef est d’avoir une bonne hygiène de vie mais mon sommeil est gravement affecté, moi qui n’avais pas d’insomnies autrefois.
Je demande :
1/ Puis-je utiliser la
Cyamemazine pour faciliter le
sevrage de l’Olanzapine ?
2/ Comment gérer les insomnies pour avoir une bonne hygiène de vie ?
3/ Puis-je revenir en arrière, à 7,5 mg, si c’est trop dur et recommencer le
sevrage plus tard, dans de meilleures conditions environnementales ou est-ce contreproductif ?
4/ Connaissez-vous des guides de
sevrage, des ressources fiables sur le
sevrage de médicaments
psychotropes ?
5/ Comment gérer les émotions fortes qui reviennent (notamment les
flashbacks traumatiques) ?
6/ Est-il possible que les choses désagréables que je vis soient davantage liées au
sevrage en lui-même qu’à un problème antérieur, inhérent à mon cerveau ?
7/ Auriez-vous des conseils à me donner d’ordre plus général ?
Merci d’avance !