Je n’arrive pas à gérer ma consommation

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AnneOnyme homme
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Je consomme depuis peut, de la c uniquement en snif. Au début juste en soirée entre pote un petit g de temps en temps. MAIS je me suis vite rendu compte que j’aimais consommer seul, 2/3 fois par semaines 1g. Le soucis c’est que tant qu’il y en a je prends ce qui fini souvent en nuit blanche. Le taf est très pénible le lendemain…

Dernière modification par meumeuh (Aujourd'hui à  08:17)

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Raoul_Duke66 homme
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Salut AnneOnyme,

oui la cocaïne a ceci de pernicieux qu'elle peut entrainer un fort craving, rendant parfois difficile l'arrêt de la conso tant qu'il y a du produit.

La fameuse "petite dernière" qui se transforme en "petites dernières" ou "ce soir à minuit j'arrête" qui devient une nuit blanche. Moi-même consommateur de cocaïne depuis 25 ans maintenant (avec 10 ans de pause dans ces 25 ans) je ne connais que trop bien ces "pattern" vécus maintes et maintes fois. La culpabilité d'avoir consommé plus que prévu et la difficulté de devoir gérer un lendemain dans sa vie pro / perso avec peu voire pas de sommeil. L'irritabilité, la faible disponibilité, le manque de productivité ... Il y en a eu des journées rock'n roll après ces nuits blanches où je me suis laissé emporter par la danse de la poudre !

Aujourd'hui, je décide d'assumer. Après tout, je suis acteur de ma consommation et c'est à moi que reviens la décision de continuer ou d'arrêter une session. En prenant conscience de ça, j'ai été capable, de nombreuses fois, de stopper une session pour mieux gérer mon lendemain ou simplement parce que l'envie réelle de consommer n'était plus présente. D'ailleurs, sur ce point précis, il me semble intéressant de se poser à l'intérieur de soi pour définir la différence entre ce qui relève de l'envie (intrinsèque) et du craving (extrinsèque - provoqué par le produit). Et puis, parfois, je cède et je me laisse emporter plus loin que ce que j'avais prévu, avec toutes les conséquences que cela implique. Sauf que je gère ça avec cette posture d'acteur, cette posture "active" qui me permet soit d'en rire, soit d'en apprendre et surtout me soulage de ce poids lourd de la honte et de la culpabilité. Parce que, oui, il y a bien, je crois, un gouffre entre responsabilité et culpabilité quoiqu'on en pense ou quoique la société souhaite nous en faire penser !

Je ne dis pas que c'est facile. Je ne dis pas que ça s'est fait en une semaine. Cela m'a demandé du temps, du travail, de l'introspection et surtout ce changement de posture dans l'approche de mes consommations. Mais, aujourd'hui, je suis tout à fait capable d'avoir un, deux ou trois grammes chez moi et de ne pas y toucher pendant un laps de temps plus ou moins long. Je suis capable d'arrêter une session quand c'était prévu et cela même si il reste du produit. Avec la fierté que cela invite chez moi. Et, en plus, cette posture d'acteur est précieuse pour moi car elle est transposable dans tellement de domaines de la vie qu'elle en est une vraie richesse.

Je t'invite donc à ne pas te culpabiliser parce que tu n'arrives pas à arrêter de consommer et que cela pèse sur ton lendemain Ca n'est grave et cela est arrivé à tant de personnes. A commencer par moi. Je t'invite simplement à réfléchir sur les limites que tu souhaites mettre en tant que consommateur (où est mon envie ? où est le craving ?) et à penser cette responsabilité unique à chacun.

Une consommation saine, sans jugement, sans culpabilité est possible. Il suffit simplement, selon moi, d'investir l'énergie suffisante pour la penser et la décider.

Je te souhaite de prendre soin de toi et surtout de ne pas oublier de rester doux/douce avec toi-même.

Raoul D.

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AnneOnyme homme
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Inscrit le 23 Aug 2025
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Raoul_Duke66 a écrit

Salut AnneOnyme,

oui la cocaïne a ceci de pernicieux qu'elle peut entrainer un fort craving, rendant parfois difficile l'arrêt de la conso tant qu'il y a du produit.

La fameuse "petite dernière" qui se transforme en "petites dernières" ou "ce soir à minuit j'arrête" qui devient une nuit blanche. Moi-même consommateur de cocaïne depuis 25 ans maintenant (avec 10 ans de pause dans ces 25 ans) je ne connais que trop bien ces "pattern" vécus maintes et maintes fois. La culpabilité d'avoir consommé plus que prévu et la difficulté de devoir gérer un lendemain dans sa vie pro / perso avec peu voire pas de sommeil. L'irritabilité, la faible disponibilité, le manque de productivité ... Il y en a eu des journées rock'n roll après ces nuits blanches où je me suis laissé emporter par la danse de la poudre !

Aujourd'hui, je décide d'assumer. Après tout, je suis acteur de ma consommation et c'est à moi que reviens la décision de continuer ou d'arrêter une session. En prenant conscience de ça, j'ai été capable, de nombreuses fois, de stopper une session pour mieux gérer mon lendemain ou simplement parce que l'envie réelle de consommer n'était plus présente. D'ailleurs, sur ce point précis, il me semble intéressant de se poser à l'intérieur de soi pour définir la différence entre ce qui relève de l'envie (intrinsèque) et du craving (extrinsèque - provoqué par le produit). Et puis, parfois, je cède et je me laisse emporter plus loin que ce que j'avais prévu, avec toutes les conséquences que cela implique. Sauf que je gère ça avec cette posture d'acteur, cette posture "active" qui me permet soit d'en rire, soit d'en apprendre et surtout me soulage de ce poids lourd de la honte et de la culpabilité. Parce que, oui, il y a bien, je crois, un gouffre entre responsabilité et culpabilité quoiqu'on en pense ou quoique la société souhaite nous en faire penser !

Je ne dis pas que c'est facile. Je ne dis pas que ça s'est fait en une semaine. Cela m'a demandé du temps, du travail, de l'introspection et surtout ce changement de posture dans l'approche de mes consommations. Mais, aujourd'hui, je suis tout à fait capable d'avoir un, deux ou trois grammes chez moi et de ne pas y toucher pendant un laps de temps plus ou moins long. Je suis capable d'arrêter une session quand c'était prévu et cela même si il reste du produit. Avec la fierté que cela invite chez moi. Et, en plus, cette posture d'acteur est précieuse pour moi car elle est transposable dans tellement de domaines de la vie qu'elle en est une vraie richesse.

Je t'invite donc à ne pas te culpabiliser parce que tu n'arrives pas à arrêter de consommer et que cela pèse sur ton lendemain Ca n'est grave et cela est arrivé à tant de personnes. A commencer par moi. Je t'invite simplement à réfléchir sur les limites que tu souhaites mettre en tant que consommateur (où est mon envie ? où est le craving ?) et à penser cette responsabilité unique à chacun.

Une consommation saine, sans jugement, sans culpabilité est possible. Il suffit simplement, selon moi, d'investir l'énergie suffisante pour la penser et la décider.

Je te souhaite de prendre soin de toi et surtout de ne pas oublier de rester doux/douce avec toi-même.

Raoul D.

Merci beaucoup Raoul pour ton message ça m’aide beaucoup !!

Même si on repassera pour les heures de sommeil ahah wink

Dernière modification par AnneOnyme (Aujourd'hui à  05:56)

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meumeuh homme
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Jolly Roger
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Hell'O

C'est parfois un passage obligé, pour ensuite trouver par soi-même des stratégies pour aider à gérer cette consommation.(ce fut mon cas).

J'ai commencé à taper de la coke il y a plus de 25 ans, et pour être honnête, j'ai eu les mêmes problèmes que toi, mais pas aussi tôt dans ma conso de beida. D'ailleurs, à une époque où je m’ auto-stigmatisais, j'avais décidé de stopper ma conso de coke, mais au fond de moi, je ne le voulais pas. C'est cette perte de gestion de ma conso, et l'auto-stigmatisation ( et de la culpabilté)  en tant que PUD, qui m'ont poussé à vouloir stopper pour etre dans l'abstinence.

Sauf qu'au bout de quelques semaines, ou quelques mois, je reprenais ma conso de manière encore plus débridée.

Je n'ai pas de solution miracle, mais par la suite, j'ai réussi à m’émanciper de la vision prohibitionniste et  toxicophobe de la société.
Et c'est ainsi que j'ai réussi trouvé au bout d'un moment , et à mettre en place des stratégies pour gérer (plus ou moins) ma consommation

Comme : ne rien stocker chez moi, ou — à une époque — laisser à ma  compagne de l'époque la garde (non pas d'un enfant) mais du produit,
ne jamais consommer plus de X jours, consommer plutôt lors d'une soirée festive ou soirée chaude avec mam’zelle).


Amicalement

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