1
Hors ligne
Dernière modification par elonnx (Aujourd'hui à 06:53)
Hors ligne
Hors ligne
ced2525 a écrit
Salut,
De mon expérience je suis assez convaincu par le microdosage du L sur la dépression mais cela dépend de ton traitement (qui peut bloquer les effets du L).
Néanmoins il ne s'agit pas d'un "traitement" miracle, dans le sens ou pris seul il permet d'obtenir un petit boost au moral mais ne se suffit pas à lui même.
J'essaie de l'utiliser comme "tremplin" pour accélérer la neuro-plasticité du cerveau, à savoir pour accompagner des petits changements de routine du quotidien et tenter de les ancrer pour les rendre durables :
-> Retrouver une petite activité physique (comme je le mentionne plus haut) même s'il s'agit au début de simplement s'aérer en marchant. J'aime beaucoup "l'effet dopant" des microdoses lorsque je fais du sport.
-> Retrouver le goût de bien manger (si la dose est assez basse, elle me donne envie de cuisiner des bons plats).
-> Je trouve aussi que la microdose me permet de retrouver une meilleure aisance et spontanéité sociale (et donc d'améliorer un peu mon rapport avec le monde qui m'entoure).
Donc j'essaie de jouer avant tout sur les piliers qui me semblent essentiels (activité physique, nutrition, sommeil, petites interactions sociales agréables) pour une régulation naturelle du corps en lui fournissant les bons carburants pour qu'il s'équilibre de nouveau petit à petit. Tout cela se construit tout doucement et dépend aussi de l'intensité de ta dépression et de sa durée. Le LSD vient en plus comme catalyseur.
C'est donc un bon petit boostant qui me permet de me reconnecter à mon corps, à moi même mais n'est pas une fin en soi...
J'ai aussi toujours eu un accompagnement psy à côté (mais j'ai une super psychologue pour le coup).
Je ne suis pas du tout docteur / ni dans le milieu médical donc ce que je dis n'engage que moi :
Les traitements classiques peuvent être une bonne béquille pour gérer les symptômes les plus hard d'une dépression mais après quelques mois, quelques années? S'ils permettent de me couper de moi même pour une gestion du quotidien plus facile, je pense qu'ensuite le LSD en microdose me permet de remettre la machine en route tout doucement. Des sens (vue, ouie, toucher, etc) qui sont boostés durant les effets de la microdose -> qui me font ressentir un peu plus vivant -> me donnent une envie de sortir marcher dans la nature, de créer, de rigoler un peu plus (ce n'est pas un miracle qui arrive dès la première prise bien entendu).
Le point positif d'une microdose, à mon sens, c'est qu'elle couvre une journée entière de part la durée du LSD, je trouve cela plus pertinent que les champis mais encore une fois c'est ma issu de ma propre expérience.
Il y a plusieurs protocoles de théorisés mais je préfère m'en tenir à 3 fois par mois maximum (tous les 10 jours au début) puis baisser à 2 fois par mois ensuite.
L'idée c'est de ne pas dépendre psychologiquement de cette béquille mais de la garder en supplément. Ne pas tomber dans le "sans microdose je n'y parviens pas donc j'en ai besoin pour mieux vivre et ressentir"
Je ne peux absolument pas affirmer que cela fonctionne pour tout le monde, ni sur les dépressions sévères, à essayer avec parcimonie au début et de se fier à son ressenti est essentiel.
Dernière modification par elonnx (Aujourd'hui à 09:49)
Hors ligne
Hors ligne
Emma_mela a écrit
Bonjour les Psychoactifs !
Voulant tester le LSD, j’ai entamé une phase de recherche. Je pensais en avoir fait le tour, jusqu’à tomber sur plusieurs forums ne relatant quasiment que des bad trips, des témoignages de vies détruites, etc.
Je suis évidemment consciente que la consommation de LSD comporte des risques, surtout en cas de troubles psy sous-jacents. Mais je me demandais : est-ce que les bad trips et les effets secondaires durables (paranoïa, dépression...) sont si fréquents que ça ? Ou est-ce simplement parce que les expériences négatives sont davantage partagées, ce qui donne l'impression que c’est monnaie courante ?
Par ailleurs, j’ai du mal à trouver des données sur ce qui serait une consommation « raisonnable ». Si certaines personnes ici, n’ayant a priori pas de séquelles, pouvaient partager leur fréquence de consommation et leurs dosages, ça m’aiderait beaucoup.
Merci d’avance à celles et ceux qui prendront le temps de répondre !
Salut !
Je vais commencer par mettre un bémol sur la question des témoignages d'expériences catastrophiques, sur des forums ou ailleurs (la littérature sur les drogues foisonne de ce type de retours) :
D'une part comme tu le suggères, il y a un biais, qui est qu'on vient plus fréquemment sur un forum témoigner d'une galère, d'une expérience difficile, demander de l'aide et du soutien, que raconter une expérience positive. La grande majorité des expériences psychédéliques sous LSD se passent bien, mais dans ce cas les retours sont relativement peu fréquents, alors qu'une personne qui aura fait un bad trip éprouvant, ou qui expérimentera des effets indésirables comme un syndrome hallucinatoire persistant ou une réaction psychotique sera plus encline à venir en parler en espérant trouver une réponse à son angoisse ou au moins le soutien d'une communauté d'usagers.
Ensuite, si tu examines un peu ces retours d'expériences négatives, tu remarqueras que souvent (pas systématiquement mais très majoritairement), elles sont le fait de personnes inexpérimentées, qui se sont lancées dans l'aventure sans tenir compte des recommandations basiques de réduction des risques : souvent elles ont surdosé, ou négligé les notions de set et de setting (le contexte et l'état d'esprit au moment de la prise), parfois même elles ont pris l'acide sans avoir aucune idée de l'expérience dans laquelle elles s'engageaient. Par exemple récemment est sorti un bouquin qui a fait un peu de bruit, intitulé "LSD, la nuit dont je ne suis jamais sorti", très diabolisant à l'égard de la substance, alors qu'il suffit de regarder les conditions dans lesquelles le trip épouvantable vécu par l'auteur a été effectué, pour comprendre qu'il s'agit d'une expérience faite par un ado qui voulait faire le mariole, sans aucune notion de set, de setting, de dosage, sans aucun accompagnement, sans savoir même dans les grandes lignes ce qui pouvait lui arriver. Pas étonnant du tout dans ces conditions que l'expérience hyper-violente qu'il a vécue l'ait profondément traumatisé.
Enfin, selon les sites que tu as consultés, il se peut qu'il y ait une orientation idéologique. Tu ne trouveras pas le même genre de retours sur une plateforme d'autosupport comme ici, ou sur un forum d'usagers repentis prônant l'abstinence comme seule option et diabolisant indistinctement tout usage de substance.
Maintenant concernant les bad trips : tout dépend de ce qu'on appelle un bad trip. par définition l'expérience psychédélique est déstabilisante, dans le sens où notre cerveau sous LSD se met à fonctionner très différemment. Par conséquent, on se met à considérer la réalité sous des angles complètement inhabituels, et notamment ça peut profondément modifier la manière dont on envisage sa propre identité, son propre moi. Parfois c'est difficile. Personnellement, il est rare que je fasse un trip assez conséquent (c'est à dire ni une microdose, ni même un dosage léger) sans devoir passer par des zones de turbulences, des moments un peu pénibles, des remises en question.
Le LSD n'est pas un euphorisant automatique : ça peut heureusement être une expérience très joyeuse, lumineuse, fun, mais c'est rarement uniquement ça. Ça implique de savoir traverser des moments moins plaisants. Pour ça, encore une fois les notions de set et de setting sont centrales. Pour schématiser ça va être plus facile à vivre dans un contexte agréable et chaleureux, en compagnie de personnes en qui on a confiance, que dans une zone industrielle par temps de pluie entouré de parfaits connards Pour la première expérience, avoir un tripsitter expérimenté, compréhensif et pas envahissant peut énormément aider, mais ce n'est pas non plus obligatoire, tripper avec un ou des amis de confiance peut suffire. La notion de lâcher prise est aussi centrale, et il existe des techniques simples pour ça :
- Ne pas avoir trop d'attentes en amont de l'expérience : il faut pouvoir se laisser surprendre par le trip, qui ne ressemblera de toute façon sans doute pas à ce qu'on imaginait.
- Accueillir les effets sans les combattre, sans lutter, sans jouer à "ça me fait rien votre truc".
- Si l'expérience prend une tournure moins agréable, c'est pareil : on ne lutte pas, on accueille, on se laisse traverser par les ressentis, en essayant de ne pas bloquer dessus. Ils sont transitoires, et dans tous les cas il ne faut jamais oublier qu'on est sous l'influence d'une substance dont l'effet se dissipera dans quelques heures.
- Savoir bien respirer, d'une respiration profonde, ventrale, ample, aide beaucoup.
Pour moi, traverser pendant le trip une zone de perturbation n'est pas synonyme de bad-trip : ça fait juste partie de l'expérience, et on en sort souvent en se connaissant mieux et en ayant gagné des billes pour mieux gérer ses propres conflits, ses angoisses...C'est indéniablement là que réside l'intérêt thérapeutique du LSD.
La plupart des expériences sous acide se jouent plutôt dans ces eaux là. Ce qui est moins fréquent mais peut arriver aussi, c'est que l'expérience prenne un tour vraiment cauchemardesque, mais encore une fois c'est rarement le fait du hasard. Ça arrive par exemple quand on dose trop fort et qu'on panique à la montée, ou quand on se lance dans l'expérience alors qu'on est pas dans les bonnes conditions pour (fatigué, déprimé, mal dans ses pompes pour une raison ou une autre...) et qu'on réalise qu'on va devoir faire face pendant au bas mot 8h (et le temps est une notion très, très relative sous LSD...). Le LSD n'est pas du tout une drogue qui aide à fuir ses problèmes...
Parfois on arrive à surmonter le flip initial et ça finit par bien se passer. Parfois on ne peut pas et ça peut devenir un voyage en enfer, profondément traumatisant. Mais, encore une fois, c'est assez rare et ça arrive encore plus rarement sans raison. D'où l'utilité d'un petit moment d'auto-examen avant de se jeter dans le grand bain. Où est-ce que j'en suis dans ma vie ? Est-ce que je fais face à mes difficultés ou est-ce que je suis dans l'évitement ? Comment je me sens globalement en ce moment ? D'après mon expérience il n'est pas obligatoire de péter la forme pour prendre du LSD, mais je ne le conseillerais pas à quelqu'un qui se sent au fond du trou non plus, excepté dans un contexte thérapeutique pour l'instant difficilement accessible en France.
Si vraiment ça se passe très mal et qu'on n'arrive pas à s'en dépêtrer, je pense qu'il ne sert à rien de s'infliger des plombes de torture mentale : dans ce cas, une benzodiazépine peut être un secours précieux. Ce n'est pas magique, contrairement à l'idée reçue ça n'arrête pas tout net les effets du LSD mais ça fait ce pour quoi c'est fait : ça atténue l'angoisse. Perso j'ai un assez gros gabarit donc ce n'est pas un exemple à suivre les yeux fermés mais clairement, 30mn après un Seresta 50, trip ou pas, je dors.
Pour finir : la question de la "consommation raisonnable" est très personnelle en fait. On est pas tous égaux devant la substance et c'est donc difficile de proposer un modèle valable pour tous. Parfois même les recommandations de RdR peuvent être un peu normatives, surtout concernant une substance très peu toxique, dont l'impact somatique est vraiment faible. Donc tout ce que je peux te conseiller, c'est, d'une part, de laisser le temps à la tolérance immédiate au produit de revenir à un niveau plancher (ça prend plus ou moins 10 jours) avant de reconsommer, pour éviter de cumuler des expériences incomplètes et peu satisfaisantes qui risquent de te donner envie de pousser les dosages imprudemment, et d'autre part de laisser à ton psychisme le temps d'intégrer les expériences (et ça, c'est toi seule qui peut l'évaluer). D'ailleurs en général quand on fait un trip vraiment puissant et significatif, on a pas spécialement envie d'y revenir tout de suite, ça impose respect et recul pour assimiler ce qui s'est passé.
Be safe
Dernière modification par Cub3000 (Aujourd'hui à 13:56)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
1
![]() |
3 | |
![]() |
[ Forum ] Flash back (retour d'acide) - Effets secondaires du LSD
|
1 |
![]() |
[ Forum ] Effets secondaires - LSD et effets secondaires inattendus
|
3 |
![]() |
[ PsychoWIKI ] Les Lysergamides | |
![]() |
[ PsychoWIKI ] LSD, effets, risques, témoignages |