Bonjour,
J'ai consulté plusieurs
CSAPA, psychologues de
CSAPA au autres lieux entre pairs et un psychiatre psychanalyste différents pour m'aider à gérer les conséquences de mon addiction au stimulants.
J'étais consommatrice de
cocaïne+alcool principalement à forte dose et fréquence ce qui m'a emmené assez rapidement à une perte totale de moi même, je fréquentais un milieu très violent pour une femme (violences physiques et sexuelles), la drogue me servait anesthésiant.
J'ai consulté dans un
CSAPA, au début pas forcement pour tout arrêter car je ne croyais pas en l'abstinence, je trouvais que c'était un concept réactionnaire.
Mais dans la pratique, il se trouve que ma fragilité fait que non, je ne suis pas capable de "gérer", et d'avoir une consommation qui ne me met pas en danger.
Autant les psys de en dehors des
CSAPA était pas forcement favorable à l'abstinence totale, autant une psy de
CSAPA c'est ce qu'elle m'avait recommandé pour l'
alcool. Car je me mettais dans un état vulnérable avec l'
alcool qui faisais qu'il m'arrivait toujours des choses graves (violences). Je me suis souvent retrouvé aux urgences (viol, cotes cassées, nez cassés et autre blessures) car j'avais une trop grande bouche et que ça plaisait pas à certains connards avec qui je trainais.
C'est pas forcément le drogue qui me détruisait la santé mais les merdiers dans lesquels je me mettais pour pouvoir en consommer beaucoup et gratuitement. J'ai jamais taillé une pipe pour une trace, mais beaucoup de femmes autour de moi le faisais, j’échangeais quand même mon corps de manière tacite en ayant des relations uniquement avec des personnes qui me donnait accès sans limite à leur matos (et qui ne consommaient pas et méprisaient les addicts, quoiqu'ils étaient eux mêmes addict à d'autres prod et au sexe).
Du coup, a partir du moment ou j'ai décidé d'être abstinente, ça a été de mieux en mieux. Les consos que j'avais quand même (que je considérais comme des "rechutes") je culpabilisait pas pour autant d'en avoir. J'ai jamais réussi à reconsommer pour le fun, car j'étais tellement blasée du monde de la nuit que je ne trouvais plus du tout ça drôle mais très déprimant. J'ai surtout fait le ménage dans ma vie, je ne pense pas que j'aurais pu le faire si je consommais encore...
Je trouve cela bien si des gens arrivent à "gérer" mais je pense que pour les personnes les plus vulnérables psychologiquement, c'est pas forcement le plus facile à faire en réalité....
Et y a plein de fois ou ça me manque vraiment de me défoncer, car la vie est pas facile et c'est très bon la défonce... Mais j'ai trop peur de revenir en arrière j'ai mis des années à m'en sortir...
Si certain.es d'entre vous peuvent partager leurs expériences la dessus..
Bises