Je me faisait récemment une réflexion, en allant au centre d'addictologie ; non pas pour un traitement de
substitution à la drogue "dure" ou "illicite" bien que je n'adhère pas à ces termes réducteurs et faux mais pour l'arrêt progressif de mes fameux benzos ; qui sont eux bien légaux.
Mais en regardant l'actualité, les différents partis semblent avoir une cible fixe : le narcotrafic
Oui mais lequel ? et pourquoi ?
Comment en est-on arrivés là ?
Le président de la république qui s'exprime publiquement pour annoncer une répression plus grande envers le consommateur et quelque soit la substance jugée "illicite".
500€...c'est le montant de l'amende annoncé ! Mais si le consommateur est "pauvre" cela ne fera que dégrader son niveau de vie, le poussant à fuir son existence de façon plus poussée. Et si il est "riche" 500€ ce n'est pas dissuasif pour autant. 10g de C.
A mon sens, et au regard du passé, nous arrivons a un état failli à l'intérieur comme à l'extérieur qui n'a plus qu'a s'en prendre a ses propres citoyens sans les aider.
Après avoir créé misère parmi le peuple, il le culpabilise.
A une heure ou le traffic de stupéfiant n'a jamais été aussi développé (peut être car l'état n'a pas assuré sa mission), l'état sensé être l'entité puissante et juste qui protège et défends ses citoyens décide de démissionner ou de jouer dans le camp adverse.
Là ou certaines substances (Kétamine,
MDMA,LSD,
Psilocybine...) prouvent leur efficacité dans la guérisons de certains troubles anxieux ou dépressifs, ceux-ci sont considérés au même titre que les autres substances créant une addiction physique forte sans bienfaits a long terme.
En Suisse par exemple, la
RDR est bcp + encouragée que la répression et les substances sont bcp plus faciles d'accès aux médecins pour expérimenter certains traitements de façon controlée.
Mais là n'est pas le pire ; en haut de l'échelle (préjudice social/personnel) , avec l'
héroïne on retrouve l'
alcool...taxé par l'état et trouvable absolument partout.
Pourquoi ne pas se concentrer sur la
RDR max sur les drogues hautement toxiques physiquement ?
Jusque là ma réflexion n'est pas transcendante et a déjà été exposée...je vous l'accorde.
Simplement, je trouve particulièrement pervert qu'un état failli ou presque se retourne contre ses citoyens cherchants parfois a s'évader de la réalité morose qu'est la leur...
Que ce même état décide de punir et de contrôler comme si chaque citoyen était déjà dans une prison géante à l'image du livre "Surveiller et Punir" de JM Foucault ; chaque détenu étant surveillé par le Panoptique.
Alors es-ce la fin de la découverte psychoactive ? Ou une pause ?
Bien que certaines substances soit utilisées dans des rites depuis des millénaires, on assiste aujourd'hui à une forte répression et une surveillance généralisée...
Celui qui détiendra suffisamment d'
alcool pour tuer plusieurs individus ou s'empoisonner librement ne payera rien devant la justice tandis que celui qui expérimente, ou cherche son moment de détente avec du L ou de la K ou de la
MD....(drogues avec peu de préjudice social et personnels) se verront eux écroués.
Si je suis d'avis qu'il est nécéssaire de combattre le narcotrafic sanglant de certaines cités et organisations ; les substances psychoactives, doivent-elles toutes être remise en cause dans le même panier ?
Après une période de découverte sans régulation puis d'expérimentations ; arriverions nous à une période d'interdiction ?
Si la seule chose qui nous permet de vivre est la conscience -, pourquoi ne pas laisser les individus libre de la faire évoluer comme ils le souhaitent ?
Qu'il soit question de substances psychoactives ou simplement de libertés individuelles, je vais me remettre a lire mes classiques (1984, Le Maitre du Haut Chateau....).
Alors, voici ma brève conclusion à ces multiples questions sans réponse exhaustive :
Face à des systèmes de domination puissants, la rébellion ne prend pas toujours la forme d’une violence ouverte. Elle peut être silencieuse, intellectuelle et fragile, mais elle demeure essentielle car elle ouvre la possibilité d’un autre monde.
C'est cette forme de lutte qu'avait choisi les hippies, une lutte pacifiste et intellectuelle pour échapper à un mode de pensé unique.
N'oubliez pas que "qui contrôle le langage contrôle la pensée" d'où mon refus d'utiliser des mots ne décrivant pas une réalité physique mais poussant à une idéologie.
Et que si 1984 vous semble une dystopie, rappelez vous que Winston, lui, à un endroit où le télé-écran ne peut l'atteindre.
Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit....
Dernière modification par Benzotrip (Aujourd'hui à 01:25)