Ouvrir ma petite valise brune, celle remplie de carnets et de secrets Couvertures de couleurs, couvertures en fleurs
Relire les mots de cette jeune fille Pas tout à fait la même, pas tout à fait une autre ...
2011, 2012, 2013, 2014, 2015 ... Les mots d'avant Ceux d'avant la drogue. Depuis longtemps je trace des lignes Mais autrefois c'était à l'encre noire et elles sont encore là Aujourd'hui elles sont blanches et s'envolent en un souffle
Autrefois mon inspiration créait des traces, aujourd'hui elle les fait disparaitre.
Ca commence presque avec un goût sucré de Diabolo Menthe. Mignon mais un peu mièvre, attendrissant mais limite écoeurant par sa candeur et sa banalité. Les mémoires d'une jeune fille rangée.
Vous n'y comprendrais surécent rien , à toutes ces images, à ces morceaux de poésie abstraits Mais moi je lis entre mes lignes Et peut être est il possible de percevoir celle que j'étais alors
Ce qui m'intéresse, c'est chercher le basculement Suivre le fil qui m'a amené jusqu'à aujourd'hui
Je recopie ici quelques brefs extraits, Sans grand intérêt Vous n'y comprendrez sûrement rien. Et cette prose imagée vous perdra sans doute en chemin.
Mais j'ai envie de partager quelques passages de ces mots
Pourquoi ? je me demande aussi
Qu'ils voyagent Sur la toile Car s'ils sont dans une valise C'est sûrement qu'ils veulent aller quelque part J'ai envie de leur faire prendre un peu l'air Même s'ils ne font finalement que flotter Qu'ils n'iront finalement nulle part Que la bouteille finira par errer dans cette toile
Quelques mots seront sortis de chez moi Les autres, ils restent au chaud Attendant leur tour peut être un jour
*
2011
28°C
Un immeuble horizontale qui se relève dans un miroir. Des assiettes volantes se sont cassées au dessus de ma tête sans me tomber dessus. J’ai traversé des portes et des portes avec mon reflet qui me suivait Je me suis dématérialisée sur un fauteuil en face d’une glace J’ai marché dans un brouillard blanc, qui est devenu rouge. Etranges perceptions.
Retrouver mes promenades parisiennes Marcher le long du canal saint-Martin avec R. Prendre un verre au café Clochette. Parler à des inconnus au parc de Bercy. M’asseoir à l’ombre d’un arbre des Buttes Chaumont Un vent léger fait trembler les feuilles. Les gens lisent sur les bancs, fument dans l’herbe, se promènent seuls ou accompagnés. L’herbe est verte ou grillée par endroit, certains marrons sont cachés par ci par là.
Et les voitures.
*
Ce matin, Noé est tombé dans l’eau. Ca a fait « Plouf » et puis plus rien. Il n’a pas pleuré. Au lieu de ça, il a bu la tasse. Une main l’a attrapé et l’a ramené sur la terre ferme. Noé a grelotté. Il était tout mouillé.
*
Une jeune fille marche dans la rue. Excusez moi, vous n’auriez pas une cigarette ? On lui en donne une, elle ne la fume pas mais la range dans son sac. Une, puis deux. Elle les ajoutera à sa collection. « Comme ça, j’en aurai d’avance quand je commencerai ». Deux, trois, quatre. Le but est de faire mieux qu’hier.
Et moins bien que demain.
*
Elle titube et chancelle, mademoiselle la ficelle. Elle est folle et rigole. Après la pluie vient le soleil. Le nuage était plein d’eau, il était bombé et gros. Et puis ça a éclaté, tout ou presque s’est écroulé C’est le climat quotidien, sans l’orage elle ne va pas bien.
Et le soulagement.
*
5 Octobre L’été se prolonge et s’étire. La ficelle est tendue
Et bientôt elle lâchera.
*
Des couloirs bondés, des étages à monter, de lourdes portes où l’on se croise et se cogne. Les étudiants marchent le long des corridors, ils attendent devant les portes, ils bavardent ou se taisent. Les filles sont encore remplie d’adolescence, jambes menues épaules frêles, on pourrait les briser. Les garçons ont quelque chose de maladif dans leur solitude, teint blafard yeux rougis et cernés. Il fait chaud dans ces bâtiments, on étouffe, on suffoque, on se perd. Un râle continu gronde au loin mais rien n’éclate, tout se chuchote. Dans les classes enfin on va au bout des choses. Les professeurs se vident de leur amour. Ca commence à bouillir en moi, de nouveau, à petit feu. Le désir.
Et Marguerite Duras.
*
Son corps frissonnant grelotte. Il se recroqueville sur lui-même, petite coquille, petite carapace. Les bras entourent les épaules et vont se perdre dans le dos, à un endroit où on sent les os. Ils se retirent et parcourent le corps, ils dansent, frottent, palpent la peau. Mouvements solitaires qui se veulent réconfortants dans la fraîcheur des draps. Petit corps perdu et déçu qui ne s’aime pas trop et s’apprivoise dans le noir.
*
18 Octobre Il y a eu cette odeur après le code 5739B. La petite marche et la sonnette. Les pas viennent, la même démarche derrière la porte, depuis plusieurs mois déjà. On sert la main, on va patienter, on attend son tour. On prépare ses mots, on réfléchit. Et une fois le temps venu, le souffle ne vient pas, la gorge se noue, l’émotion débarque, incontrôlable, imprévisible. On est surpris soi même, par cette tristesse invisible qui sait si bien se coucher.
Aujourd’hui le ciel est gris et il pleut. Immense fatigue, envie de se coucher, d’être malade, mais d’une maladie commune, dirais-je. Avec de la fièvre et des maux physiques. Envie d’être consolée.
Et la Tendresse.
*
22 Octobre Le froid apporte un certain charme à l’existence. Un air de jazz enveloppe le salon, les radiateurs réchauffent la pièce.
Et les thés le gosier.
*
24 - 28 Octobre Partir en voyage. Rien ne me retient, tout est possible. Je change d’endroit, je reste moi, mon corps, ma tête.
Et j’oublie.
*
1er Novembre Elle est partie, et il est resté seul. Il tourne en rond, dans la maison, comme un poisson. 3 secondes passent.
Et il n’a pas oublié.
*
5 Novembre Le poids de l’Absence. La douleur de la solitude. Elle est là, face à moi, cette douleur vivante, ce chagrin incarné.
Un point lui perce la poitrine et l’empêche de respirer. Il sent un peu comme elle respire, c’est dur d’avoir le souffle coupé.
La parole s’enclenche, il se transforme en moulin, il se met à vomir des mots. Ca sort, ça sort, et pas moyen de l’arrêter. Crise de foi. Ecorché vif.
Et il ruissèle d’Amour.
*
L’Absence. Elle prend place, rampante. Elle va se nicher dans le frigo, là où on trouvait autrefois le pâté en croute. Et puis sur l’étagère, entre Christian Bobin et Pascal Quignard. Et dans le fond du lit, là on scintillait la peau sèche de ses pieds.
Et le papier calque pleure.
*
Compte les moutons petit père, Compte les moutons. Tu verras les secondes qui passent Tu ressentiras son angoisse Lorsqu’elle avait compté Et qu’elle avait vu la mort Un mouton un souffle de moins Dix moutons et elle étouffe C’était ça les nuits Compte les moutons petit père Et attends Attends qu’ils se mettent à galoper Dans les prés Que l’air revienne Que la Mort s’en aille
Et que le jour se lève.
*
Un homme (Monsieur Toc) qui aime les oeufs à la coque Il cherche celle qui pourra lui en préparer un comme il les aime Ce n’est pas chose facile C’est tout un art Ca demande tout un savoir faire
Et trois minutes
*
Point d’interrogation. Une vie en suspens. Une vie en l’Air. Tout reste à faire.
* 23 novembre J’ai senti mon coeur battre mes pieds s’agiter mes désirs palpiter Dansons notre vie, Dans la tragédie
*
Tout à l’heure, l’euphorie est montée en moi, sans raison. La jouissance à jaillit. Jaillit de quoi ? De la Vie.
Dans mon appartement, un élan vital a surgit. Notre vie, un pois.
Et petit, le pois.
*
Des gens sans jambes un homme sans regard
Le citron réveille mon gosier
Je croque des carottes Cric Crac Croc
*
Mon petit corps courbaturé. Un petit garçon est mort, enfermé dans le lave linge par son père. Il est vingt-trois heure,
Et mes rideaux dansent.
*
15 décembre Je suis collée au radiateur, mon dos brûle. Je bois du thé et l’odeur du tabac associé à une bougie à la vanille enveloppe la pièce. Sur ma table, « Vous dansez? » de Marie Nimier, m’attend. Une fatigue alourdit mes yeux.
*
Une petite fille avachie sur le canapé écoute une chanson de Jeannette. Porqué te vas ? C’est un peu moi.
Et puis sa soeur arrive. -Bailas ? Et elles entrent dans la danse
Et elles sont heureuses.
*
2012
15 Janvier
Nous n’avons pas eu d’hiver. Des papillons d’hiver sont entrés par ma fenêtre et se sont posés sur mon mur. Les arbres bourgeonnent déjà.
A travers la fenêtre, le ciel est bleu. J’attends, impatiente. Je m’impose une prison, pour lire, apprendre, me calquer à celles qui m’entourent. Mais bientôt nous sortirons pour profiter du renouveau qui suit un hiver qu’il n’y a pas eu. Peut être viendra t-il plus tard.
Et tuer les nouveaux nés.
*
Manuel a dit Aujourd’hui la gravité est plus importante. C’est difficile de tenir debout, la gravité nous pousse à nous allonger.
*
Va pomper l’Air de Madame Pompadou car elle est partie pour plus piper parole avec un pompeur d’Air
*
Un Barbu sur la table La nuit à quatre
*
3 Février L’hiver est arrivé. Je me transforme.
Petite marchande d’allumettes je deviens. Je vole dans Paris et face aux théâtres, grelottante, le bout des doigts gelés, je distribue de quoi allumer leur feu.
Et remplir les poubelles.
*
Images de mars Les toits de Paris, les fenêtres éclairées la nuit. Une jeune fille aux cheveux noirs et bouclés part à la recherche de Penelope avec un dictaphone et un appareil photo. Deux amies buvant une tisane au rhum, croquant des pois japonais et des fraises. Ecouter un air de jazz et regarder sa cigarette se consumer. Les petites filles se prennent pour Charlot et se demandent qu’est ce que c’est que ce cirque !
* 1er Avril Si je pouvais l’avoir, ce sentiment au creux de mon ventre, toujours … Cette passion qui m’envahit. Et là voilà, Gisèle Halimi, la vraie. Emue, aimante. Je me sens pleine d’énergie, pleine d’envies, de matières qui germent en moi et qui ne demandent qu’à éclore.
*
25 Mai
Il n’y a qu’un rêve, qui grandit, qui s’impose … Partir à Moscou. Vendre la maison, en finir avec tout ici et, à Moscou …
Irina et Catherine. 2 jeunes filles en blancs, moins innocentes qu’elles ne le semblent.
Ma robe me serre un peu plus, on voit mes nouveaux seins, mes joues. J’expose mon corps changé. Un corps plus rond, plus rassurant aux yeux des autres. Je n’ai plus un corps malade. Mon petit ventre se bombe, mais il est creux.
*
Une mélodie de piano retentit dans mon coeur. L’ivresse du vin fait tituber mes sentiments. Un son de saxophone entame un combat avec le piano. J’aurai voulu que la musique commence plus tôt, car à présent je ne sais plus quoi écouter.
*
Le saxophone a dansé sur moi, puis ce fut le piano le jour d’après. Au même endroit, aux mêmes heures. Pourquoi tant de musique tout à coup ? Je ne sais pas. Les sons résonnent en moi, je vibre. Et ils me disent que je suis belle.
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Le liquide coule dans ma gorge, et j’aime ça. Mes sens sont exacerbés, ma perception s’aiguise. Je me sens ouverte tout entière aux autres, le corps offert, mon sourire blanc provoquant, toute entière tournée vers eux. Elle est là, je la sens, elle me fait vivre et me consume. La fureur de vivre.
*
Un Canadien venu à Paris pour draguer les garçons se retrouve sans un sou. Au bord du Canal, il parle à une jeune fille, venue là pendant sa pause. Elle lui donne du feu, il lui offre une clope. Une, puis deux, puis trois. Avec ses 5 euros restants, il lui paye un café. Elle vend sa gentillesse, sa conversation. Il lui en est reconnaissant.
*
9 Juin Mais à quoi ça sert, tout ça ? A quoi rêvent les jeunes filles ? Je ne sais pas. Les robes blanches elles me font rire mais ne me font pas rêver.
*
10 Juin Foire à tout. La petite Véro aime les poupées. Il y a Lydia 1, Lydia 2, Lydia 3, Lydia 4, Lydia 5, Lydia 6 … Elles s’appellent toute Lydia, allez savoir pourquoi. A 10 ans, Véro apprend qu’elle a été adoptée. Et que son vraie prénom, c’était Lydia.
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Ma Barbie est nue, toute nue. Vous avez des vêtements pour l Barbie ? Non. Elle est nue ducon. Pourquoi l’habiller ? Ca sert à ça les Barbies, non ? A baiser …
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12 Juin Un clochard est tombé sur moi dans le métro. Il s’est arrêté devant chaque personne et les a insulté. Sale noir. Salope mal baisée. Sale arabe. Moi, il m’a dit que j’avais de beaux yeux. Et il s’est écroulé.
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La sage femme l’a tiré par les pieds au lieu de le tirer par la tête. Depuis, il tremble. Son médecin a proposé à ses parents qu’il fasse de la musique. Il joue du piano au Conservatoire. Et il tremble.
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Il m’écrit des mots d’amour. Les mains et les bras ne servent pas qu’à jouer du piano, ils sont utiles également pour les étreintes. Alors j’effleurerai ta peau du bout de mes doigts comme un clavier fait du plus bel ivoire pour en entendre ton souffle qui résonnera comme la plus sensuelle des mélodies.
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« Tout le monde avance », a t-elle dit. Chacun déménage. Ils trient, ils jètent, ils font des cartons, ils partent. Ils vont ailleurs, ils recommencent. Et moi, je reste là. Les objets s’amoncellent et les papiers forment de petits tas sur mes tables qui prennent la poussière et se recouvrent de cendres. Une odeur d’homme, d’étreintes et de sueur emplit l’appartement. Et moi, je reste là.
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18 Juin On trouve de tout dans les poubelles. Je glane.
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Ton archetier tue les femmes pour leurs cheveux. Il fabrique ses archets de leur chevelure. Et toi, pourquoi me tueras tu ?
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Trier, jeter, je ne sais pas. Relire et garder, je préfère. Mettre de côté et oublier, très peu pour moi. Vivre et entasser, ça je sais faire.
Notre vie s’est cassée en deux pendant quelques mois et nous sommes tombés par terre. A présent nous nous relevons et tentons de nouveau l’ascension.
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14 Juillet Elle tisse sa toile. Les flux sortent de la source pour former des entités. Entités. Entités. Entités. Entités. Comme un petit coeur qui bat. Des chimères s’accrochent à sa toile. Des oeufs prêts à éclore, des visages de femmes aliénées, des bijoux, des bouts de tissus. Comme une araignée elle tisse sa toile et elle me fait rêver.
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Tic Tac. Et ça fait tic, et ça fait tac, et c’est le temps qui passe et qui ne revient pas. Et qui ne revient pas. Une heure. Deux heures. Trois heures. Le facteur n’est toujours pas passé.
Ils vivent dans l’attente ces petits, pour qu’ils passent et qu’ils reviennent.
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Les pieds croisés bloquent les flux mais donnent naissance à des fourmis. Petits picotements qui font tituber.
Le tic tac de l’horloge, mécanisme qui sonorise l’immatérialité du temps.
Petites lucioles qui volent et courent dans la rosée nocturne.
Une petite maison sans étage, habité par un homme abandonné. Dans le bocal le poisson rouge est seul, ses deux compagnons sont morts. La fenêtre de l’étage est condamnée. Une princesse est cachée derrière, les cheveux longs et gris, la peau fripée, elle attend son prince charmant.
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Des hommes qui marchent. Dans les vallées ils marchent le temps d’un après-midi de liberté. Et ce soir ils rentreront, les poumons plein d’air, les yeux plein de lumière, et le coeur plein de misère.
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Le masque s’est collé à sa peau. Il lui allait si bien, c’est à peine si l’on se rendait compte que ce n’était pas son vrai visage. Elle l’a gardé, et il s’est incrusté en elle. Il la démange, elle suffoque, elle blêmit mais personne ne peut le voir. Elle ne peut plus l’enlever, elle se sent condamnée.
2012-2013
Visions parisiennes
Un homme respectable au costume cravate dévorant tout en marchant une énorme meringue
Une voix éraillée Un chanteur raté Au café de la Contrescarpe
Quelques mots échangés A la fin du marché Jeune fille aux cheveux bouclés Jean troué Rue de l’Ermitage On se partage les prunes On parle de tartes et de compotes
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Le piano occupe 98% de sa vie Il doit partager le reste parmi les 2% Et dans ces 2% il préfère boire que la voir
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La jeune fille demande une allumette Elle voudrait être allumée Elle est placée à l’embrasure de la porte Ni tout à fait de dedans Ni tout à fait dehors
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Elle tousse et suffoque Ses poumons n’ont plus d’air Ses muscles s’endolorissent Et sa cage thoracique Sa respiration s’altère La fumée danse à l’intérieur Ca voudrait sortir Et ça reste.
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La lumière tombe Elle glisse sur la peau Et puis elle tombe.
Le sang se fraie un chemin sous l’ongle.
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Je suis ton Loup Tu es mon Lot Loup et Lot aux Frigos Font des pas et des photos
Ma tête est vide mon coeur est plein.
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15 Octobre, 18h40 Et le métro me conduit vers le désir et le danger.
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27 octobre Chapeau melon et bottes de cuir Ils volent encore autour de moi Y a t il un jour où j’en perdrais la tête ?
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Elle marchait dans la rue de la Belle Voisine quand elle sentit une ombre au dessus d’elle L’ombre se rapproche Une femme, une grosse femme qui vient de se jeter par la fenêtre et s’écrase à quelques mètres d’elle Un gros oiseau qui avait raté son envol BOUM
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Je recopie des phrases. Celles de Lou André Salomé, comme : « Je suis éternellement fidèle aux souvenirs, je ne le serai jamais aux hommes » Comme : « Le monde ne te fera pas de cadeau, croix-moi. Si tu veux avoir une vie, vole-là ». Comme « Assurément, un ami aime son ami. Comme je t’aime, O Vie, mystérieuse Vie, Rires ou larmes, peu importe ce que tu nous donnes. Richesse et bonheur, ou lutte et chagrin, Chèrement je t’aime, j’aime ta douleur même. » Comme « Ose tout … n’aie besoin de rien. »
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Il souffle ce soir contre les murs de nos maisons. Il n’emporte pas nos soucis, ni nos souvenirs. Il les ramène avec violence, les plaque contre nos vitres. C’est peut être pur ça qu’on dit qu’il rend fou. Il frappe aux fenêtres, cet incongru, alors que les inconnus, eux, frappent à nos portes. Etre plus fou que le vent. Etre plus bruyant que le vent. Etre plus indécis que le vent.
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Ses insomnies sont peuplées de ma main Vos insomnies sont peuplées de mes mains Ma main peuple vos insomnies
A la limite d’autrui
Lorsque la présence est plus qu’elle même, c’est un don merci
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Une petite perle s’est égarée au milieu des Pyramides.
Nous sommes fragiles.
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Elle a un visage ambivalent. Le haut de son visage est tragique Son regard donne l’impression qu’elle traversé l’Atlantique Ses yeux les rendent fous, ils se demandent qui est vraiment cette fille Et soudain le bas du visage intervient comme le revers de la médaille La figure se fend d’un large sourire, une lumière écarlate, un jaillissent d’ivoire. Cette fille, c’est une tragi-comédie.
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Touchez moi, touchez moi, touchez moi je veux sentir vos mains danser sur mon corps des mots d’amour, j’en veux encore touchez moi, touchez moi, touchez moi sous vos main je sens que je suis excitez moi et alors j’existe je veux sentir votre souffle sur mon cou et c’est aux vôtres que je saute quand je vous vois et que vers vous mon regard brille et en silence je chante touchez moi touchez moi touchez moi je jure que je ne coulerai pas
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Le 3 décembre, je suis tombée. Une bouteille de vin à la main Je suis tombée par terre Le cul en l’air C’est la faute à Voltaire J’ai les genoux en sang Et je retourne chez maman En pleurnichant
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Le 21 décembre 2012, on avait prévu la fin du monde Au revoir mon amour Le reste du monde, il m’attend
Moi je n’ai pas le temps je quitte la Corse pour l’Algérie Il a aussi le soleil dans sa peau
je voyage dans leurs peaux Faute de 7ème ciel je les respire pour m’envoler
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2013
Retour à Paris et à ma vie à mes envies et mes délits Délits pour eux Mais à mes yeux C’est délicieux
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Et vint l’été. Enfin.
Des courants d’air traversent l’appartement qui somnole dans la chaleur.
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Moi, j’me balance Je m’offre à tous les vents Sans réticence Moi, j’me balance Je m’offre à qui je prends Le coeur indifférents Venez, venez vite, J’veux tout, mais tout de suite.
La fiancée du pirate. Barbara.
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Ce n’est pas ce que tu m’as dit ce soir là qui m’a donné envie de recommencer. Ce sont ces deux poussières blanches en forme d’étoiles. Elles volaient, un peu loin l’une de l’autre. Et soudain, elles se sont rapprochées et ont commencé à danser ensemble et à s’embrasser. J’ai avancé ma main et elles s’y sont posées Tu as cru que je te tendais la main, tu m’as attrapé les doigts et ils se sont fondus dans les tiens Les deux poussières ont poursuivi leur vol.
*
Le monde m’est tombé sur la tête. Ma map-monde, celle de médecins du monde, que tout le monde a dans ses toilettes chez moi accrochée au dessus de mon lit pendant mon sommeil le monde m’est tombé sur la tête
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Dans la ville il y a une jeune fille qui se promène toujours pieds nus. Je la croise, parfois. Elle est toujours bien habillée, avec des robes des robes de couleurs, des robes à pois, des robes à fleurs et les sacs qui vont avec Elle est bien habillée mais toujours, elle marche nu pieds Qu’il fasse chaud ou qu’il pleuve pieds nus sur la chaussée C’est ma comtesse aux pieds nus
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Des fleurs Une flamme Un oeuf Un verre Une graine de café
Rond, fermé, protégé Et pourtant à l’intérieur C’est un feu
Ca crépite Des étincelles
L’odeur du cigare L’égypte. Il fait chaud
Quelques heures plus tard, sur l’île Saint-Louis Un pigeon mort sur les pavés
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SI je t’aime, prends garde à toi Une nuit dehors, sans mes clés enfermée dans ma liberté
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- Tu aimes les grosses bites ? lui demande t-il lorsqu’ils sortent dans la rue, à peine la porte fermée La dernière fois, tu m’as demandé si j’aimais les sushis en sortant d’ici. Ca change. Notre relation évolue, on dirait.
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« Dois je te l’avouer, mon ange ? Cet après-midi, je t’ai trompé avec toi même.
Une séance photo. Je frissonne, je ruissèle. Vraiment, je t’aime. Tellement que ça me donne envie de pleurer.
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Il achète des montres la nuit. Comme certaines personnes fument, boivent, ont des compulsions alimentaires. Les nuits d’insomnie, il passe plusieurs heures sur internet, à regarder des montres. Il en met dans son panier, jusqu’à atteindre des sommes mirobolantes, 1500 euros la nuit dernière. Puis il vide son panier, n’en garde qu’une ou deux, trois parfois, et passe la commande. Ca le détend, ce jeu avec le temps.
*
Il y a ce village, dans lequel il y a cette jolie fille. Quand il y passe, il espère la voir. Il fait des tours et des tours, en attendant qu’elle sorte devant la maison. Et puis, la voilà enfin. Il croise son regard. Elle porte de jolies robes à fleurs et elle a des tâches de rousseur. Alors, son coeur se met à battre, il pédale plus vite et sort du village.
*
La solitude des cabines téléphoniques. Au bout des fils, il n’y a plus personne. Des abris de SDF. Des secours pour des étrangers des personnes âgées des paumées ou quand il pleut Sûrement qu’elles ont plein de petites histoires à nous raconter Les cabines
*
Il pense sûrement que la vie est plus facile lorsqu’on est une fille et qu’il suffit d’ouvrir les cuisses pour recevoir un peu de chaleur humaine
Il pense sûrement qu’on ne connait pas que je ne connais pas le poids de la solitude que je n’en souffre pas quand on est jeune et jolie
Il pense vieillir se décrépir croupir Il n’aime pas les femmes de son âge Il rêve de faire un cuni à sa stagiaire de 19 ans
Elle le dégoûte cette jeune femme qu’il a aimé avec qui c’était simple et beau peut-être
Elle le dégoûte Cette petite pute de 23 ans Qui ouvre les cuisses si facilement
*
Extrait de la punition
La nuit, je ne dors pas. J’écris Je copie des lignes
Il est 3h42
Ce souffle donné au lit de ma coloc’ sans moi Ca me rend folle
Alors j’écris Et je bois Et je bretzele Et je triste Et j’écris En buvant En bretzelant En grossissant Et en t’aimant
Et j’aimerais Tellement plus Te baiser La joue Les lèvres Le sexe
Peut-être que je suis bonne mais aussi conne Ca arrive C’est pas grave Ca se soigne Peut être
Le parquet craque Tu t’éveilles Il est 4h21
Aller te voir Te sentir Te humer T’embrasser Te respirer Te lécher Te sucer
Mais je dois te laisser respirer
Tu as dit « J’aime les Bretzel peace and love » Alors je les mange Je mange le peace et le love le peace et le love et un peu de toi
C’est nul. Je préfèrerai traverser le Nil
Il est 5 heures Monseigneur Et je finis la bouteille
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Instants érotiques dans la lumière Du mois de Juillet Ta peau, ton corps, j’y suis accro Sans culotte, je virevolte Je sens l’air me caresser et souffler sur mes lèvres Et j’attends tes doigts, ta bouche, ta langue Car je frémis toute entière dans ce désir
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Nous sommes sortis observer les libellules Un étrange couple formé par cette femme d’origine autrichienne Masse de cheveux sans couleur Jambes non épilées recouvertes de longs poils clairs et cette grande masse, ce géant brun, sûr de lui Tous les deux la peau rouge de ceux qui trouvent l’eau bien trop ferrigineuse.
*
Il aime mes yeux Pense que « cette fille c’est une caméra vivante »
Et toi mon chasseur Avec ton appareil tu chasses, tu chasses, chasseur Chasseur d’images D’animaux, de paysages, de filles S’approcher sans faire de bruit Viser Et tout à coup Tirer son coup
*
Les castors ne mangent que des feuilles mais sont pourtant gros.
*
15 Aout C’est toi qui est partit et c’est moi qui revient. Refaire le chemin inverse, effacer ce qui nous sépare pour mieux nous rapprocher. 3h23, un texto de toi « Tu t’abandonnes, tu m’abandonnes … Quelle tristesse ! A quoi bon rester dans cette indifférence, dans cette différence. Je rentre. Loin de tout ça. »
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Le mois d’Aout à Paris Les parisiens sont en vacances Il reste les vieux, les SDF, les touristes Paris vide Et moi
*
Comment oublier rayer effacer ma liberté ?
Dommage Que voulais-je dire ?
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Voix sans toit De canapés en canapés Me voici enfin dans un nouveau logis La République me tend les bras
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25 octobre Tu sens les poires. La tarte aux poires. Et l’amande. La frangipane. Tu sens la galette des rois ! Et toi tu sens la femme qui vient de faire l’amour.
*
On se perd, mon ange. On est entré dans un labyrinthe. On tourne en rond, je deviens folle. Et en te perdant je me perds moi même.
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Une mère qui ne cuisine que des pois-chiche. A ses enfants, une marmite de pois-chiche. Sans rien d’autre. Pas de beurre, pas d’huile, pas d’oignons, pas d’épices Juste des pois chiche Le jeu, pour les quatre enfants, c’est de retrouver le petit pois chiche noir. Le vilain petit canard. Mi-fève, mi pouilleux.
*
Courir en chaussettes dans la rue sous pluie pour te retenir
Et rentrer les pieds mouillés
*
C’est un petit garçon qui décolle les étiquettes des bouteilles de vin. Il le fait avec attention, bien proprement. C’est pour son papa. Et lui les donne ensuite à une de ses employés qui les collectionne.
*
Cuisiner Une patate douce Une courge Un panais Du lait de coco C’était pas si bon, mais c’était bon.
De l’encens à la vanille Les cloches et les oiseaux.
*
Une fille qui danse toute seule dans son appartement.
*
Il n’y a que deux situations pendant lesquelles les gens se parlent dans la rue sans se connaitre Ceux qui se demandent du feu Ceux qui ont des chiens
*
Un été en hiver
« Au milieu de l’Hiver j’ai découvert en moi un invincible été » Albert Camus
*
J’habite au 7ème étage. A quelques mètres, la République Et Paris
* Trouvé sous ma porte ce matin.
« C’est un peu embarrassant de vous parler de ça, mais il doit y avoir un coin de votre lit mal calé qui martèle sol. Ce qui donne l’impression que vous donnez des coups de marteau dans mon plafond à toute heure du jour ou de la nuit. Ce serait vraiment sympa de trouver un moyen d’amortir ce phénomène, avec une cale ou que sais-je … Merci. Bien Cordialement. Le voisin d’en dessous. »
Il exagère, quand même. C’est pas à toute heure du jour.
*
Je perds le fil de mes pensées et de ma vie Ariane où es tu ?
* 7 janvier 2015 Le silence place de la République. La traverser. Je ne sais pas dessiner Alors je me tais
*
Les militaires sont là un peu partout devant les synagogues et les écoles les mamans juives leur préparent à manger pour les remercier ils se cachent pour croquer dans les gâteaux
*
Soirée douloureuse Après le wok dé légumes, je l’entraine dans la chambre Nous commençons à faire l’amour Et puis on arrête Parle moi, me dit-il Je ne peux rien dire Je me sens targuer Il y a ces vagues et je me sens sur le pont J’ai peur de lui et de ses colères
Les larmes ruissellent « J’veux m’enfuir, quand tu es dans mes bras. J’veux m’enfuir , est ce que tu rêves de moi. J’veux m’enfuir, tu ne penses qu’à toi… » Nous nous levons. Plus envie de mousse aux marrons.
Plus tard, de nouveau au lit, c’est repartit Nous faisons l’amour Il va trop vite Il jouit trop tôt « Parce que tu m’as regardé avec des yeux là » dit il.
Sommeil profond des nuits d’ivresse. Au réveil, la lumière me caresse le visage. Je le regarde, il dort encore Je me blottis contre lui On ne s’emboite plus comme avant
Soudain, il se lève Il se cogna la tête contre la mansarde Et peste.
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Les jours rallongent. Je me suis achetée des fleurs. Un bouquet champêtre et deux plantes. C’est joli de voir mon appartement comme ça Il fleure bon.
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Mes talons droits sont amputés Troués, cassés Ils ne me portent plus Je pousse la porte d’un coordonier. Bernard Calbry, rue Turbigo. L’un des meilleurs de Paris, c’est ce qui se dit. En voyant mes chaussures, il me sort « Mais vous êtes amoureuse ou quoi ? » Et puis « Vous savez, le corps, il est pire qu’un éléphant. Si vous lui faites du mal, il s’en souviendra ! » Et puis « Si vous me donnez une 2 cv, je ne peux pas en faire une Rolls ! »
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Rue Mouffetard, sur une ardoise « Manger une huitre, c’est comme embrasser la mer ».
2015
23 Juillet La petite fille m'a dit L’amour, c’est gratuit
20 décembre Appartement de C., dans le 18ème. Assis sur le sol, autour d’une table basse
« On met quoi maintenant, comme musique ? » « Tiens, tu mettrais quoi pour ton enterrement ? »
Le jeu commence …
Nous choisissons la musique pour le futur mort que nous serons. On passe la chanson. Et nous crions joyeusement « C’est l’enterrement de untel ! »
Pour l’une, ce sera Mariah Carey. Pour T., ce sera « Passe moi l’éponge ». Je choisis
Les gens ont tout de même bien le droit de pleurer …
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24 décembre Ma soeur est la plus belle de la soirée. On dirait une princesse grecque, avec sa coiffure et sa poudre pailletée qui sent bon. Elle a des yeux qui pétillent, mme si elle s’ennuie dans cette ambiance enfumée et qu’elle mange une boîte de sardine, privée de crémant, foie gras et saumon fumée. Mais c’est pour la brioche qui grandit en elle.
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La princesse grecque connait sa tragédie le lendemain C’est ça, les princesses grecques Le 25, pas de petit jésus
Sa petite graine ne s’est pas transformée en bébé
Demain, on lui enlèvera ce truc noir et recroquevillé qui dort en elle.
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Un jour, il m’a dit « Il n’y a pas de bonheur, il n’y a que des moments de bonheur »
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15 Janvier Sous la statue de Danton - Et maintenant, qu’est ce qu’on fait ? Maintenant on va repartir chacun de notre côté en pleurant.
Derniers mots de ce dernier carnet. Le 1er Janvier, j'avais pris de la cocaïne pour la 1ere fois.
La suite, c'est une autre histoire, que vous connaissez déjà en partie.
O Un immeuble horizontale qui se relève dans un miroir. Des assiettes volantes se sont cassées au dessus de ma tête sans me tomber dessus. J’ai traversé des portes et des portes avec mon reflet qui me suivait Je me suis dématérialisée sur un fauteuil en face d’une glace J’ai marché dans un brouillard blanc, qui est devenu rouge. Etranges perceptions.
Retrouver mes promenades parisiennes
Elle titube et chancelle, mademoiselle la ficelle. Elle est folle et rigole. Après la pluie vient le soleil. Le nuage était plein d’eau, il était bombé et gros. Et puis ça a éclaté, tout ou presque s’est écroulé C’est le climat quotidien, sans l’orage elle ne va pas bien.
Et le soulagement.
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Des couloirs bondés, des étages à monter, de lourdes portes où l’on se croise et se cogne. Les étudiants marchent le long des corridors, ils attendent devant les portes, ils bavardent ou se taisent. Les filles sont encore remplie d’adolescence, jambes menues épaules frêles, on pourrait les briser. Les garçons ont quelque chose de maladif dans leur solitude, teint blafard yeux rougis et cernés. Il fait chaud dans ces bâtiments, on étouffe, on suffoque, on se perd. Un râle continu gronde au loin mais rien n’éclate, tout se chuchote. Dans les classes enfin on va au bout des choses. Les professeurs se vident de leur amour. Ca commence à bouillir en moi, de nouveau, à petit feu. Le désir.
Et Marguerite Duras.
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Son corps frissonnant grelotte. Il se recroqueville sur lui-même, petite coquille, petite carapace. Les bras entourent les épaules et vont se perdre dans le dos, à un endroit où on sent les os. Ils se retirent et parcourent le corps, ils dansent, frottent, palpent la peau. Mouvements solitaires qui se veulent réconfortants dans la fraîcheur des draps. Petit corps perdu et déçu qui ne s’aime pas trop et s’apprivoise dans le noir.
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Etre plus indécis que le vent.
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Ses insomnies sont peuplées de ma main Vos insomnies sont peuplées de mes mains Ma main peuple vos insomnies
A la limite d’autrui
Lorsque la présence est plus qu’elle même, c’est un don merci
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Elle a un visage ambivalent. Le haut de son visage est tragique Son regard donne l’impression qu’elle traversé l’Atlantique Ses yeux les rendent fous, ils se demandent qui est vraiment cette fille Et soudain le bas du visage intervient comme le revers de la médaille La figure se fend d’un large sourire, une lumière écarlate, un jaillissent d’ivoire. Cette fille, c’est une tragi-comédie.
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Touchez moi, touchez moi, touchez moi je veux sentir vos mains danser sur mon corps des mots d’amour, j’en veux encore touchez moi, touchez moi, touchez moi sous vos main je sens que je suis excitez moi et alors j’existe je veux sentir votre souffle sur mon cou et c’est aux vôtres que je saute quand je vous vois et que vers vous mon regard brille et en silence je chante touchez moi touchez moi touchez moi je jure que je ne coulerai pas
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Courir en chaussettes dans la rue sous pluie pour te retenir
Et rentrer les pieds mouillés
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C’est un petit garçon qui décolle les étiquettes des bouteilles de vin. Il le fait avec attention, bien proprement. C’est pour son papa. Et lui les donne ensuite à une de ses employés qui les collectionne.
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Trouvé sous ma porte ce matin.
« C’est un peu embarrassant de vous parler de ça, mais il doit y avoir un coin de votre lit mal calé qui martèle sol. Ce qui donne l’impression que vous donnez des coups de marteau dans mon plafond à toute heure du jour ou de la nuit. Ce serait vraiment sympa de trouver un moyen d’amortir ce phénomène, avec une cale ou que sais-je … Merci. Bien Cordialement. Le voisin d’en dessous. »
Il exagère, quand même. C’est pas à toute heure du jour.
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J Les larmes ruissellent « J’veux m’enfuir, quand tu es dans mes bras. J’veux m’enfuir , est ce que tu rêves de moi. J’veux m’enfuir, tu ne penses qu’à toi… » Nous nous levons. Plus envie de mousse aux marrons.
Plus tard, de nouveau au lit, c’est repartit Nous faisons l’amour Il va trop vite Il jouit trop tôt « Parce que tu m’as regardé avec des yeux là » dit il.
Sommeil profond des nuits d’ivresse. Au réveil, la lumière me caresse le visage. Je le regarde, il dort encore Je me blottis contre lui On ne s’emboite plus comme avant
Soudain, il se lève Il se cogna la tête contre la mansarde Et peste.
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Les jours rallongent. Je me suis achetée des fleurs. Un bouquet champêtre et deux plantes. C’est joli de voir mon appartement comme ça Il fleure bon.
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15 Janvier Sous la statue de Danton - Et maintenant, qu’est ce qu’on fait ? Maintenant on va repartir chacun de notre côté en pleurant.
D.
Mis une demi heure à choisir mes extraits. Le portrait avant tout d'une amoureuse, une baiseuse tendre aussi. Elle donne envie d'être aimé e, vous ne trouvez pas ? Cœur trempé, cœur brisé, qui se reconstruit. Elle rigole comme une folle. C’était avant la drogue. Elle n'avait pas besoin de la drogue pour vivre l'amour, elle. Boots
Après plusieurs mois d'absences sur PA je retrouve tes billets de blogs avec très grand plaisir. Je t'avais déjà fait des compliments à l'époque (j'ai changé de pseudo entre temps) et je ne suis pas le seul.
Sans aucune poésie: T'es une putain de poète !
Il ne suffit pas d'avoir du talent comme toi pour écrire un livre. Ni simplement de connaître les ficelles pour tenir son lecteur en haleine. Pourtant, peu importe le sujet et son humeur, tu y appliques quelque chose d'exceptionnel.
Tu pourrais en faire quelque chose. Un recueil, un livre, ou juste continuer à nous faire rêver par ta prose illuminé.
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