combine de detripage numéro 67

5h58.
pleine campagne française.

Mais qu'est-ce que jfous la putain ?

le soleil se lève déjà, et jme mange les premiers rayons en pleine face me faisant appuyer instinctivement sur la pédale de frein.

110.

putain faudrait que jroule plus doucement, merde un de ces jours jvais finir par me tuer a faire ça.

Non. je mourrai pas dans ma caisse, pas la, pas maintenant en tout cas.
un autre jour peut-être, mais pas aujourd'hui,

aujourd'hui jvais pas mourir.
jvais juste passer une longue journée qui me donnera un semblant d'idée de l'éternité, mais ça s'arrête la. j'ai pas encore fait cque j'avais a faire pour crever si bêtement.


PUTAINS DE PIGEONS, BAH OUI MAIS FAUT PAS TRAINER AU MILIEU DE LA ROUTE AUSSI

la plage.

il faut que j'atteigne la plage.

si j'arrive a la plage, alors peut être que je ne m'en tirerai pas trop mal.
ça sera l'endroit idéal, dans la fraicheur matinale, avec les premiers rayons du soleil, quasiment seul sur cette plage.

idéal pour détripper.

face à la mer, avec un joint étonnament bien roulé vu les circonstances.
le soleil commence a peine a réchauffer la plage.

PUTAIN FAUT QUE JE DETRIPPE.

un bain.

un putain de bain, dans la mer glaciale, ça va me faire détripper putain.

le vent, le putain de vent que j'avais pas trop senti jusque la, mais qui soudainement, remet en cause toute l'opération et me fait réflechir quand à la raison pour laquelle je suis vraiment en caleçon sur cette plage.

happy together... papapaaa
happy together.. papapaaaaa
Happy Together ... Papapapaaa
HAPPY TOGETHER... PAPAPAPA
HAPPY TOGETHER ... PAPAPAPA

et je cours dans cette mer pleine de sable et de sel,

et étrangement elle est même pas si froide. comme quoi, l'acide c'est pratique si on veut pas avoir l'impression d'être un glaçon au bout de deux minutes quand on se baigne ici.

bon, faut pas trop pousser non plus, c'est pas les caraïbes, jme rhabille vite fait, faudrait pas chopper la crève en plein mois de juillet, ça serait couillon, il manquerait plus que ça.

mes pupilles sont redevenues normales, jvais pouvoir rentrer.

putain de soirée de con n'empêche, dernière fois que jfais le con comme ça

j'aurais jamais du me tirer de la soirée. putain si j'étais resté 1h de plus, j'aurais pu franchement me marrer avec cette meuf. mais bon il aurait fallu que je supporte 1h ces connards, et j'ai pas la foi la tu vois.. va falloir que jfasse abstraction de beaucoup de choses si je veux parvenir a mes fins la...

mais j'ai été con, j'ai pas senti l'acide monter et BIM quand jsuis dans ma caisse  soudainement ça devient vachement compliqué de conduire. et heureusement que c'est une automatique putain. la vrai révolution du 21eme siècle c'est les bagnoles automatiques putain, même Vincent Lambert trippant sous LSD arriverait à les conduires.

Bref, la nuit.

jme doutais que dormir sous acide c'etait impossible physiquement.

jconfirme.
impossible de fermer l'oeuil, et même un stick avant dme pieuter n'a rien changé, ça va être une longue journée aujourd'hui...

et puis vla que jcroise ma mere sur la route du retour de la plage, et que jlui tappe la causette pdt 2 minutes, de voiture a voiture au beau milieu de la départementale.

j'ai du faire illusion suffisament bien, tfaçons jcrois qu'elle a un peu la tête dans le brouillard après tout le pinard d'hier.


mais jvais enfin pouvoir reprendre une journée normale après une nuit blanche a me retourner sans cesse et a me perdre dans les tréfonds de mes pensées emmelées par les prods et les sentiments.

faudrait que jme calme un peu pour voir un peu ou jvais

mais tfaçons quand jsuis calme et que jvois ou jvais bah jvois que ça mplait pas et pis j'y vais quand même, alors bon, si jvois même pas ou jvais, bah j'pourrais pas mdire que ça mplait pas et ça fait pas moins de sens.

deal with it.

je crois qu'on arrive à un moment ou il va falloir choisir entre plusieurs chemins possibles. mais dans quasiment toutes les hypothèses il n'ya que le désespoir et la sollitude.

trop rares sont les portes qui daignent s'ouvrir sur le bonheur, la joie, l'amour.

ptetre que j'ai pas les clefs. ptetre que jles cherche pas, ou pas au bon endroit.

et ptetre que c'est pour ça que jsuis encore en vie, la, maintenant.

pas pour l'espoir, non. l'espoir m'a fait sombrer trop de fois dans des chemins d'ou on ne sort jamais vraiment indemne.

jpense que dans tout les cas, jvais merder, alors autant le faire a fond. mais ça voudrait dire peut etre perdre tout ce que j'ai. et même si c'est pas beaucoup, c'est mieux que rien ? ou bien non .
ou bien il faut arreter de se contenter de peu et aller chercher ce qu'on veut vraiment.

elle m'a demandé pourquoi jm'autorisai pas d'être heureux.

jpense que c'est parceque les choses qui me rendent fondamentalement heureux sont très difficiles d'accès. et que quand j'y accède finalement, enfait jtrouve que ça vaut pas vraiment le coup, que c'est pas ouf, alors jfais tout merder et jme retrouve tout seul triste et desesperé.

c'est une putain de boucle, un putain d'enfer mon pote.

ptetre j'en sortirai. ptetre la bonne porte va s'ouvrir.

ptetre l'espoir fait encore sa pute

ptetre j'ai pas les bonnes cartes
pteter jsuis pas un bon joueur de cartes.

ptetre jvais tout faire merder
ptetre jvais encore me barer sans dire un mot, disparaitre, et ne jamais vraiment revenir, laisser une part brisée de moi aux bords des routes  que j'ai traversé.

ptetre tout va bien spasser.

ptetre bien.

putain faut qu'jaille pisser.

ça va être une longue journée.

mais je marche encore vers l'horizon, on sait jamais, si ça se trouve c'est cool après ?