Présentation
Le programme est fixé. Le trip est linéairement délinquant depuis plus de cinquante ans. Depuis qu’il a été décidé qu’il est interdit, sous peine d’amende et de prison, de mettre ce qu’on veut dans son corps, et de jouer avec son état de conscience.
L’usager de drogues rase les murs dans un monde d’ultra-contrôle, parmi ses semblables qui chantent les vertus de la liberté, mais lui refusent d’exercer la sienne à sa façon, dans l’intimité de sa relation exclusive avec des molécules, et sans faire de tort à qui que ce soit.
La loi est dure, la loi est surtout aveugle et peu gourmande d’évolutions. L’interdiction est hermétique, lestée de morale, de dogmes, d’enjeux politiques et se drape de fausses bonnes raisons.
Drogue-prétexte d’une vaine répression. Répression prétexte d’une vraie discrimination. Drogue-détresse, un fond de commerce… Mais pourtant. Drogue qui soigne. Drogue-plaisir. Drogue-complice…
Derrière l’omerta et l’interdit, la culture-drogue est vivante, créative, elle dit l’histoire que la loi ne veut pas savoir. La drogue se raconte en musique, elle se rêve, s’écrit, se dessine, se peint. En muse discrète et fidèle, elle inspire et accompagne l’Art depuis toujours.
C’est ce que l’évènement Prohibition 2022 vous propose de fêter.