Revision de l'avis de l'AFFSAPS sur le Baclofene pour traiter l'alcool

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Voici une copie des infos de l'AFFSAPS sur l'utilisation du Baclofene dans le Tt de l'alcoolisme
Amicalement

Utilisation du baclofène dans le traitement de l´alcoolo-dépendance : actualisation - Point d'information
24/04/2012
De nouvelles données relatives à  l´utilisation et à  la sécurité d´emploi du baclofène (Lioresal et générique) dans le traitement de l´alcoolo-dépendance conduisent l´Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) à  actualiser son point d´information de juin 2011. Si l´efficacité du baclofène dans la prise en charge de l´alcoolo-dépendance n´est pas encore démontrée à  ce jour, de nouvelles données observationnelles montrent des bénéfices cliniques chez certains patients.
Concernant spécifiquement cette utilisation hors du cadre actuel de l´autorisation de mise sur le marché (AMM), les données de pharmacovigilance sont très limitées mais ne remettent pas en cause la poursuite de ce type de traitement. Cependant, une meilleure connaissance du profil de sécurité d´emploi du baclofène dans ce cadre est absolument nécessaire et justifie de maintenir une surveillance très active de l´Afssaps et des professionnels de santé.

L´Afssaps rappelle que la prise en charge de l´alcoolo-dépendance implique une approche globale par des médecins expérimentés dans le suivi de ce type de patients dépendants. Le recours au baclofène doit être considéré au cas par cas et avec une adaptation posologique individuelle afin de garantir dans le temps la dose utile pour chaque patient.
Au mois d´avril 2012, l´Afssaps a autorisé le lancement d´un essai clinique contrôlé, chez des patients présentant une consommation d´alcool à  haut risque qui seront suivis pendant au minimum un an.

Face à  l´enjeu de santé publique que représente la lutte contre l´alcoolisme, l´Agence encourage le développement d´autres études que ce soit de la part d´équipes académiques ou d´industriels afin d´optimiser l´emploi de cette molécule.
Ce point d´information fera l´objet d´une nouvelle actualisation dans un délai de 6 mois.


Lire aussi

    Bilan du Centre Régional de Pharmacovigilance de Grenoble de mars 2012 (Effets indésirables du baclofène dans le traitement des addictions. Suivi national de pharmacovigilance sur l´année 2011) (24/04/2012) application/pdf (1405 ko)
    Bilan du Comité de Coordination de Toxicovigilance (cas d´exposition au baclofène : données des centres antipoison et de toxicovigilance 2003-2007 : Rapport fait à  la demande de l´Afssaps – Août 2009)


INFO
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Avril 2012
Point d ´ information
Utilisation du baclofène dans le traitement de l´alcoolo-dépendance : actualisation
De nouvelles données relatives à  l´utilisation et à  la sécurité d´emploi du baclofène (Lioresal et
générique) dans le traitement de l´alcoolo-dépendance conduisent l´Agence française de
sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) à  actualiser son point d´information de juin
2011. Si l´efficacité du baclofène dans la prise en charge de l´alcoolo-dépendance n´est pas
encore démontrée à  ce jour, de nouvelles données observationnelles montrent des bénéfices
cliniques chez certains patients.
Concernant spécifiquement cette utilisation hors du cadre actuel de l´autorisation de mise sur
le marché (AMM), les données de pharmacovigilance sont très limitées mais ne remettent pas
en cause la poursuite de ce type de traitement. Cependant, une meilleure connaissance du
profil de sécurité d´emploi du baclofène dans ce cadre est absolument nécessaire et justifie de
maintenir une surveillance très active de l´Afssaps et des professionnels de santé.
L´Afssaps rappelle que la prise en charge de l´alcoolo-dépendance implique une approche
globale par des médecins expérimentés dans le suivi de ce type de patients dépendants. Le
recours au baclofène doit être considéré au cas par cas et avec une adaptation posologique
individuelle afin de garantir dans le temps la dose utile pour chaque patient.
Au mois d´avril 2012, l´Afssaps a autorisé le lancement d´un essai clinique contrôlé, chez des
patients présentant une consommation d´alcool à  haut risque qui seront suivis pendant au
minimum un an.
Face à  l´enjeu de santé publique que représente la lutte contre l´alcoolisme, l´Agence
encourage le développement d´autres études que ce soit de la part d´équipes académiques ou
d´industriels afin d´optimiser l´emploi de cette molécule.
Ce point d´information fera l´objet d´une nouvelle actualisation dans un délai de 6 mois.
Rappel
Le baclofène est un agoniste des récepteurs GABA-B (acide -aminobutyrique) qui sont impliqués, au
niveau du système nerveux central, dans le circuit dit de « la récompense ». Des études
expérimentales suggèrent que la stimulation de ces neurorécepteurs correspond à  un effet
anxiolytique, ainsi qu´à  un effet sur la dépendance et l´appétence à  l´alcool.
Le baclofène a été autorisé en 1975 dans le traitement des contractures musculaires involontaires
(spasticité) d'origine cérébrale ou survenant au cours d´affections neurologiques, telles que la
sclérose en plaques ou certaines maladies de la moelle épinière.
Dans l´indication de l´AMM, le schéma posologique recommandé chez l'adulte débute à  15 mg par
jour de baclofène par voie orale en 2 à  3 prises et augmente progressivement jusqu'à  obtention d´une
dose quotidienne qui se situe entre 30 et 75 mg par jour. En milieu hospitalier, des posologies
journalières de 100 à  120 mg peuvent être atteintes. Si l'objectif thérapeutique n'est pas obtenu après
6 à  8 semaines de traitement aux doses maximales, la poursuite du traitement doit être reconsidérée.
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À l´arrêt du traitement, la dose doit être diminuée progressivement en raison du risque de survenue
d´un syndrome de sevrage en cas d´arrêt brutal.
Dans les publications disponibles relatives à  l´alcoolo-dépendance, la titration est également la règle
avec une augmentation très progressive des doses. Les posologies mentionnées dans les études
sont variables, allant de 30 à  60 mg ou de 90 à  120 mg par jour selon les essais, certains patients
pouvant avoir reçu des doses encore plus élevées.
1. Les données sur l´efficacité du baclofène dans l´alcoolo-dépendance
Les études cliniques comparatives en double insu versus placebo actuellement disponibles ne
permettent pas de conclure quant à  l´efficacité du baclofène dans le traitement de l´alcoolodépendance
(1, 4, 11). Elles ont en effet été menées sur de courtes périodes (4 à  12 semaines) et n´ont
concerné que de petits effectifs, traités par des posologies limitées à  l´AMM actuelle, soit de 30 à  60
mg/J.
En revanche, une étude observationnelle récente (18), fondée sur la pratique de médecins
expérimentés et menée sur une période d´un an, a montré des données d´efficacité (abstinence ou
réduction de la consommation compulsive) chez certains patients. Toutefois, ces travaux ne
permettent de définir ni la fourchette thérapeutique optimale, ni le schéma d´augmentation et de
réduction éventuelle des doses. De plus, le recours à  des posologies journalières supérieures à  celle
de l´AMM a entraîné des effets indésirables chez une majorité de patients.
L´ensemble de ces études ne permet donc pas d´établir des recommandations consensuelles sur
l´utilisation du produit dans ce cadre.
Par conséquent, le traitement par baclofène ne peut être envisagé qu´au cas par cas, prescrit
et surveillé par des praticiens expérimentés dans la prise en charge de l´alcoolo-dépendance
avec une adaptation posologique individuelle et une surveillance rapprochée de la réponse
thérapeutique et de la survenue des effets indésirables.
2. Les données de sécurité d´emploi du baclofène dans l´alcoolo-dépendance
Un premier bilan annuel de pharmacovigilance a été établi en mars 2012 sur la base du suivi national
renforcé mis en place par l´Afssaps, début 2011(20). Il y est ainsi confirmé que les effets indésirables
les plus fréquemment notifiés sont des effets sédatifs (majorés en cas de prise concomitante de
psychotropes et/ou d´alcool), des états confusionnels associés ou non à  des troubles mnésiques, et
des vertiges.
Le baclofène utilisé dans le traitement des addictions a un profil d´effets indésirables typique des
médicaments GABAergiques, mais il s´en distingue par : le risque convulsif en cours de traitement, le
syndrome des jambes sans repos, les troubles musculaires paradoxaux, l´hypotension artérielle, la
dangerosité liée à  l´accumulation en cas d´insuffisance rénale et les troubles urinaires.
Les effets indésirables suivants sont survenus et demandent une confirmation ultérieure : aggravation
de syndromes extrapyramidaux (diminution de la libération de dopamine au niveau nigro-strié),
syndrome dépressif, hépatites, induction d´épisode d´encéphalopathie hépatique, abus,
désinhibition/euphorie, syndrome de sevrage (en relation avec une mauvaise observance),
complications en lien avec un surdosage volontaire ou involontaire.
La pharmacologie du baclofène laisse également prévoir des effets indésirables qui, à  ce jour, n´ont
pas été notifiés : syndrome amotivationnel (par down regulation dopaminergique), hémorragies
digestives gastriques et/ou duodénales (par stimulation de la sécrétion acide), syndrome
sérotoninergique dans le cadre du sevrage, abus à  des fins dopantes.
L´Afssaps rappelle que le baclofène doit être utilisé avec précaution chez les patients insuffisants
hépatiques ou insuffisants rénaux, ayant des antécédents d'ulcère gastrique ou duodénal, de troubles
rénaux, d'états confusionnels, de troubles psychotiques, de dépression, d'affection vasculaire
cérébrale ou d'insuffisance respiratoire. Par ailleurs, la prise concomitante de baclofène avec certains
médicaments nécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique du malade en
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raison du risque de majoration des effets indésirables, notamment avec les antihypertenseurs, les
dépresseurs du système nerveux central et la lévodopa.
L´interprétation de ce bilan de pharmacovigilance doit prendre en compte une sousnotification
probablement très importante des effets indésirables du baclofène lors de la prise
en charge de l´alcoolo-dépendance. Compte tenu de cette sous-notification, il n´existe pas
actuellement de signal remettant en cause la poursuite de cette utilisation. Une meilleure
connaissance du profil de sécurité d´emploi du baclofène reste absolument nécessaire et
justifie de maintenir une surveillance très active.
Les professionnels de santé sont encouragés à  y contribuer en notifiant tout effet indésirable
au centre régional de pharmacovigilance dont ils dépendent.
http://www.afssaps.fr/Activites/Pharmac … dicament/(
offset)/4#paragraph_35658
De même, la possibilité offerte depuis le mois de juin 2011 aux patients et à  leur entourage de
faire directement une déclaration constitue une source supplémentaire d´informations.
http://www.afssaps.fr/Activites/Pharmac … dicament/(
offset)/4#paragraph_35657
3. Nécessité d´inscrire l´utilisation dans une prise en charge globale du patient
Les difficultés du sevrage alcoolique résident notamment dans les facteurs psycho-sociaux
étroitement associés à  la dépendance. Les patients doivent donc faire l´objet d´une prise en charge
globale et de mesures individualisées. La prescription d´un traitement médicamenteux doit être
assurée par un médecin expérimenté dans la prise en charge globale de l´alcoolisme, notamment
avec un soutien psychologique régulier. Les patients qui reçoivent du baclofène doivent faire l´objet
d´un suivi rapproché et adapté puisqu´il existe une grande variabilité interindividuelle de la dose utile.
La survenue d´effets indésirables doit également être recherchée.
Dans l´attente de la mise en vigueur du dispositif de recommandations temporaires
d´utilisation (RTU), prévu par la Loi du 29 décembre 2011, qui pourra, si elle est justifiée,
donner un cadre cohérent à  la prescription du baclofène hors AMM, l´Afssaps recommande
que la prescription et la prise en charge soient effectuées par des médecins formés et
impliqués dans la prise en charge de l´alcoolo-dépendance qu´il s´agisse de psychiatres,
d´addictologues, d´alcoologues ou de généralistes, idéalement de manière pluridisciplinaire*.
4. Mise en place d´essais cliniques
Au mois d´avril 2012, l´Afssaps a autorisé le démarrage d´un premier essai clinique académique en
milieu ambulatoire (BACLOVILLE). Il s´agit d´une étude randomisée, en double insu, dont l´objectif est
de montrer, comparativement à  un placebo, l´efficacité du baclofène sur la consommation d´alcool
après un an de traitement. Le protocole prévoit l´inclusion de 320 patients par des médecins
expérimentés dans la prise charge des addictions, répartis sur l´ensemble du territoire national. Le
traitement débute par 15 mg/J de baclofène, la dose est ensuite augmentée progressivement jusqu´à 
l´obtention d´une efficacité et d´une tolérance acceptables.
Enfin, l´Afssaps est en contact avec des promoteurs académiques et des firmes pharmaceutiques afin
de stimuler la réalisation d´autres essais cliniques nécessaires pour développer les connaissances
sur le baclofène dans le cadre du traitement de l´alcoolo-dépendance.
Les professionnels de santé sont encouragés à  inclure dans des essais cliniques leurs
patients alcoolo-dépendants, en échec des autres mesures de prise en charge, afin d´en
faciliter le recrutement et de répondre au plus tôt aux questions posées.
* Il convient de rappeler qu´il existe des structures pluridisciplinaires de prise en charge de l´alcoolodépendance. A titre
d´exemple, un dispositif d´encadrement animé de façon collégiale par les services d´addictologie et de pharmacovigilance a été
créé au CHRU de Lille et permet de mieux sécuriser la prescription et le suivi des patients alcoolo-dépendants auxquels serait
prescrit du baclofène, après échec des thérapeutiques habituelles (19).
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R é f é r e n c e s b i b l i o g r a p h i q u e s
1. Addolorato G et al. Baclofen efficacy in reducing alcohol craving and intake: a preliminary
double blind randomized study. Alcohol Alcohol 2002; 37: 504-508.
2. Addolorato G, Leggio L, Ferrulli A et al. Effectiveness and safety of baclofen for maintenance
of alcohol abstinence in alcohol-dependent patients with liver cirrhosis: randomised, doubleblind
controlled study. Lancet 2007; 370: 1915-22.
3. Addolorato G, Leggio L, Cardone S et al. Role of the GABA-B receptor system in alcoholism
and stress: focus on clinical studies and treatment perspectives. Alcohol 2009; 43: 559-63.
4. Addolorato G et Leggio L. Safety and efficacy of baclofen in the treatment of alcoholdependent
patients. Curr Pharm Des 2010; 16: 2113-7.
5. Ameisen O. Treatment of alcohol-use disorders. Lancet 2009; 373: 1519.
6. Ameisen O et de Beaurepaire R. Suppression de la dépendance à  l´alcool et de la
consommation d´alcool par le baclofène à  haute dose : un essai en ouvert. Ann Med Psychol
2010; 168: 159-62.
7. Chick J et Nutt DJ. Substitution therapy for alcoholism: time for a reappraisal ? J
Psychopharmacol 2012; 26: 205-12.
8. Evans SM et Bisaga A. Acute interaction of baclofen in combination with alcohol in heavy
social drinkers. Alcohol Clin Exp Res 2009; 33: 19-30.
9. Gache P. Baclofène. Vérités et promesses d´un « nouveau » venu dans le traitement de
l´alcoolo-dépendance. Alcoologie Addictologie 2010 ; 32: 119-124.
10. Garbutt JC et Flannery B. Baclofen for alcoholism. Lancet 2007; 370: 1884-5.
11. Garbutt JC, Kampov-Polevoy AB, Gallop R et al. Efficacy and safety of baclofen for alcohol
dependence: a randomized, double-blind, placebo-controlled trial. Alcohol Clin Exp Res 2010;
34: 1849-57.
12. Johnson BA. Medication treatment of different types of alcoholism. Am J Psychiatry 2010;
167: 630-9.
13. Leggio L, Garbutt JC et Addolorato G. Effectiveness and safety of baclofen in the treatment of
alcohol dependent patients. CNS Neurol Disord Drug Targets 2010; 9: 33-44.
14. Leung NY, Whyte IM, Isbiter GK. Baclofen overdose: defining the spectrum of toxicity. Emerg
Med Australas 2006 ;18: 77-82.
15. Liu J et Wang L. Baclofen for alcohol withdrawal. Cochrane Database of Systematic Reviews
2011, Issue 1.
16. Paille F et Malet L. Baclofène et alcool. Site de la Société Française d´Alcoologie, Janvier
2011.
17. Pastor A, Lloyd Jones DM et Currie J. High-dose baclofen for treatment-resistant alcohol
dependence. J Clin Psychopharmacol 2012; 32: 266-68.
18. Rigal L, Alexandre-Dubroeucq C, de Beaurepaire R et al. Abstinence and “low-risk”
consumption 1 year after the initiation of high-dose baclofen: A retrospective study among
“high-risk” drinkers. Alcohol and Alcoholism 2012 (édition avancée en ligne).
19. Rolland B, Deheul S, Danel T et al. Un dispositif de prescriptions hors-AMM : exemple du
baclofène. Thérapie 2010; 65: 511–518.
20. Villier C, Schir E et Mallaret M. Effets indésirables du baclofène dans le traitement des
addictions. Suivi national de pharmacovigilance : année 2011.
21. Alcohol dependence: after the withdrawal phase. Long-term abstinence: better health and
psychosocial status. Psychosocial support for a chronic disorder. Some drugs are useful
adjuncts to medical support. Prescrire Int 2009;18(103): 222-3.
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Lire aussi :
- Bilan du Centre Régional de Pharmacovigilance de Grenoble de mars 2012 (Effets indésirables du
baclofène dans le traitement des addictions. Suivi national de pharmacovigilance sur l´année 2011)
- Bilan du Comité de Coordination de Toxicovigilance (cas d´exposition au baclofène : données des
centres antipoison et de toxicovigilance 2003-2007 : Rapport fait à  la demande de l´Afssaps – Août
2009)
http://www.centres-antipoison.net/CCTV/ … 9.pdfisme, l´Agence encourage le développement d´autres études que ce soit de la part d´équipes académiques ou d´industriels afin d´optimiser l´emploi de cette molécule.
Ce point d´information fera l´objet d´une nouvelle actualisation dans un délai de 6 mois.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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pierre
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16690 messages
Ca c'est plutot un bonne nouvelle !

Le baclofene, c'est comme la cigarette eletronique, leur utilisation a d'abord été trouvé par les patients eux-même (Ameisen pour le baclofene), et l'afsaps suit avec un train de retard.
Mais les deux produits sont les véritables premiers objets de réduction des risques pour l'alcool et le tabac. Ils font entrer la réduction des risques dans une autre ére, celle de l'addictologie !

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prescripteur homme
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Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
Si j'ai mis l'integralité des documents AFFSAPS c'est pour que chacun puisse voir que ce n'est pas un traitement miracle, sans danger etc.. Pour le moment le message de l'AFFSAPS est qu'il est evident que quelques personnes ont  beneficié du Baclofene et qu'il faut donc poursuivre l'experimentation.
Mais, pour ceux qui voudraient s'engager dans cette experimentation, il me semble indispensable qu'ils soient pleinement informés.  La lecture attentive des documents de l'AFFSAPS, mis en ligne ci dessus, est donc un minimum.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bonjour,

C'est un sujet que je viendrai compléter par un témoignage personnel d'ici quelques temps.

Le Baclofène est commercialisé depuis de nombreuses années pour certaines indications. Prescripteur (merci à  lui) a ouvert ce sujet concernant la prescription "hors AMM" du Baclofène dans le traitement de la dépendance à  l'alcool, suite à  l'actualisation de son indication potentielle par l'Afssaps.

À titre d'info "complémentaire", un tant soit peu hors-sujet, mais vous pourrez y lire des points importants déjà  postés par prescripteur, je poste ici la notice Vidal (des praticiens) d'un générique du Baclofène, le Liorésal® (il s'avère qu'il n'est pas toujours évident d'accéder à  la notice du Baclofène Zentiva®...). Elle ne parle en aucun cas du traitement pour l'alcool-dépendance, mais elle montre aussi les précautions qui sont prises avec ce traitement pour ses indications à  l'origine ; dois-je préciser que si certaines personnes se procurent du Baclofène hors de France, je ne peux que mettre en garde toute personne vis-à -vis d'une auto-médication (alcool-dépendance incluse), d'autant que cette notice a été conçue pour les indications d'origine de ce principe actif :

INDICATIONS

    * Contractures spastiques de la sclérose en plaques.
    * Contractures spastiques des affections médullaires (d'étiologie infectieuse, dégénérative, traumatique, néoplasique).
    * Contractures spastiques d'origine cérébrale.


POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
Posologie :

Adaptée individuellement, la posologie est lentement progressive.

La dose la plus faible possible compatible avec une réponse optimale est recommandée.

Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint après 6 à  8 semaines de traitement aux doses maximales, le traitement sera réévalué. En cas d'arrêt du traitement, celui-ci devra être progressif (en 1 à  2 semaines, par paliers de 10 ou 15 mg) : cf Mises en garde et Précautions d'emploi. Si les symptômes réapparaissent, le traitement doit être repris a la dose antérieure.

Adulte :
    Débuter par 15 mg par jour en 2 à  3 prises et augmenter les doses progressivement (par exemple 15 mg tous les 3-4 jours) jusqu'à  obtention de la dose quotidienne qui se situe entre 30 et 75 mg par jour. Une prise au coucher peut être recommandée dans les cas d'une spasticité douloureuse nocturne.
    Coût du traitement journalier : 0,41 à  1,02 euro(s).

    En milieu hospitalier, des posologies journalières de 100 à  120 mg peuvent être atteintes.
    Au cours d'une rééducation des spasticités neurologiques, une posologie journalière de 30 à  40 mg est souvent suffisante.

Enfant à  partir de 6 ans :
    Le traitement est initié avec de très faibles doses de l'ordre de 0,3 mg/kg/jour de préférence en 2 à  3 prises. Compte tenu des doses recommandées et des présentations disponibles, Lioresal ne convient pas aux enfants de moins de 33 kg. Le dosage quotidien doit être augmenté avec précaution par période d'une à  deux semaines jusqu'à  la posologie optimale pour l'enfant.
    A titre indicatif, le dosage quotidien usuel d'entretien varie entre 0,75 et 2 mg/kg de poids corporel en 3 prises.
    La dose totale quotidienne ne doit pas dépasser 40 mg/jour chez les enfants de moins de 8 ans. Chez les enfants de plus de 8 ans, une dose maximale de 60 mg/jour peut être administrée.

Sujet âgé et patients avec une spasticité d'origine cérébrale ou médullaire :
    Afin de diminuer la fréquence d'apparition des effets indésirables, l'administration d'une dose initiale plus faible et son augmentation progressive sous surveillance sont recommandées.

Insuffisant rénal ou dialysé :
    Choisir une posologie quotidienne initiale d'environ 5 mg/jour. Des signes et symptômes de surdosage ont été rapportés avec des doses supérieures à  5 mg par jour.


Mode d'administration :

Voie orale.

Les comprimés sont à  absorber au cours des repas, avec un verre d'eau.

CONTRE-INDICATIONS

Absolues :

        * Hypersensibilité connue au baclofène ou à  l'un des excipients.
        * Enfant de moins de 6 ans, en raison de la forme pharmaceutique non adaptée avant cet âge.
        * Hypersensibilité ou intolérance au gluten, en raison de la présence d'amidon de blé (gluten).

Relatives :

        * Femme enceinte (1er trimestre) : cf Fertilité/Grossesse/Allaitement.


MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

Mises en garde :

    * Lioresal sera administré uniquement si le bénéfice est supérieur au risque. L'apparition d'effets indésirables (notamment somnolence et léthargie) doit être surveillée chez les patients à  risque (multidéficients, AVC graves, insuffisance rénale terminale).
    * Ne pas interrompre brutalement le traitement ; en effet, des états confusionnels, psychotiques, maniaques ou paranoïdes, des hallucinations, des convulsions, voire un état de mal épileptique, des dyskinésies ont été observés à  l'arrêt brutal du traitement.
    * Le risque de dépression respiratoire lors de la coprescription de médicaments dépresseurs du SNC est augmenté. Une surveillance particulière des fonctions respiratoires et cardiovasculaires est essentielle chez les patients souffrant de maladies cardiopulmonaires ou de parésie des muscles respiratoires.
    * L'utilisation de ce médicament est déconseillée chez les patients atteints de porphyrie, par extrapolation à  partir de données animales.

Précautions d'emploi :

    * Utilisation prudente chez les patients insuffisants hépatiques, ayant des antécédents d'ulcère gastrique ou duodénal, de troubles rénaux, de troubles psychotiques, d'états confusionnels, de dépression, d'affection vasculaire cérébrale, d'insuffisance respiratoire.
    * Lioresal doit être utilisé avec précautions chez l'insuffisant rénal et ne peut être administré lors d'une insuffisance rénale terminale que si le bénéfice est supérieur au risque.
    * Des précautions particulières sont nécessaires lorsque Lioresal est associé à  des médicaments qui peuvent avoir un impact significatif sur la fonction rénale. La fonction rénale doit être étroitement contrôlée et le dosage quotidien de Lioresal doit être ajusté pour prévenir la toxicité du baclofène. Les patients doivent être surveillés étroitement pour un diagnostic rapide des signes et/ou symptômes précoces de toxicité (ex : somnolence, léthargie) : cf Surdosage.
    * Chez les patients épileptiques souffrant de spasticité, poursuivre le traitement antiépileptique et renforcer la surveillance.
    * Lors d'une hypertonie sphinctérienne préexistante, la survenue possible d'une rétention aiguà« d'urine nécessite une utilisation prudente du baclofène.
    * En cas d'affections hépatiques ou de diabète, des contrôles réguliers des transaminases, des phosphatases alcalines ou de la glycémie sont nécessaires.
    * Lorsque la spasticité est nécessaire pour permettre la station debout ou une marche équilibrée, l'utilisation du baclofène doit être prudente.


INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :
L'administration simultanée de baclofène avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique du malade.

Nécessitant des précautions d'emploi :

    * Antihypertenseurs : majoration de l'effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur, si nécessaire.


A prendre en compte :

    * Antidépresseurs imipraminiques : risque d'augmentation de l'hypotonie musculaire.
    * Dépresseurs du système nerveux central : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines (carbamates, captodiame, étifoxine), hypnotiques, antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, antidépresseurs sédatifs : majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
    * Lévodopa : risque de majoration des effets indésirables de la lévodopa : confusion mentale, agitation, hallucinations.


FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

Grossesse :

Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène du baclofène par voie orale.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du baclofène lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

En conséquence, l'utilisation du baclofène est déconseillée pendant le premier trimestre de la grossesse.

Le baclofène ne doit être utilisé au cours des 2e et 3e trimestres de la grossesse que si nécessaire.

Allaitement :

Le baclofène passe dans le lait à  de faibles concentrations après administration orale unique et ne semble pas entraîner, dans ce cas, de risque pour le nourrisson.

L'allaitement pourrait être envisagé si nécessaire, à  condition de mettre en route une surveillance clinique régulière de l'enfant.

CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de sédation, de vertiges et de troubles visuels associés à  la prise de baclofène.

EFFETS INDÉSIRABLES

Survenant le plus souvent en début de traitement (exemple : sédation) lors d'une augmentation trop rapide de la posologie ou d'utilisation de doses trop élevées, ils sont le plus souvent transitoires et peuvent être atténués ou supprimés par une réduction de la posologie. Ils imposent rarement l'arrêt du traitement.
Ils sont parfois plus sévères chez les personnes âgées, ou ayant des antécédents psychiatriques ou des troubles vasculaires cérébraux.
Le seuil épileptogène pouvant être abaissé, des crises peuvent survenir en particulier chez les épileptiques.

Estimation d'incidence : très fréquent : >= 1/10 ; fréquent : >= 1/100 et < 1/10 ; peu fréquent : >= 1/1000 et < 1/100 ; rare : >= 1/10 000 et < 1/1000 ; très rare : < 1/10 000.

    Affections du système nerveux :

        * Très fréquent : sédation, somnolence surtout en début de traitement, asthénie.
        * Fréquent : dépression respiratoire, confusion, vertiges, céphalées, insomnie, état euphorique, dépression, ataxie, tremblements, hallucinations, sécheresse buccale.
        * Rare : paresthésie, dysarthrie, dysgueusie, acouphène, hypotonie musculaire pouvant être corrigée par une diminution de la dose administrée en journée et par une augmentation éventuelle de la dose vespérale.
        * Très rare : hypothermie dose-dépendante.

    Affections oculaires :

        * Fréquent : troubles de l'accommodation.

    Affections cardiaques :

        * Rare : bradycardie.

    Affections vasculaires :

        * Fréquent : hypotension.

    Affections gastro-intestinales :

        * Très fréquent : nausées.
        * Fréquent : vomissements, constipation, diarrhées.
        * Rare : douleurs abdominales, anorexie.

    Affections hépatobiliaires :

        * Rare : fonction hépatique anormale (augmentation des phosphatases alcalines et des transaminases).

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

        * Fréquent : hyperhidrose, éruption cutanée.

    Affections du rein et des voies urinaires :

        * Fréquent : aggravation d'une dysurie préexistante.


SURDOSAGE

Signes cliniques d'un surdosage :

        * Troubles de la conscience pouvant aller jusqu'au coma.
        * Hypotonie musculaire qui peut durer pendant 72 heures, pouvant atteindre les muscles respiratoires.
        * D'autres manifestations à  type de confusion mentale, hallucinations, vertiges, nausées, vomissements, hypersialorrhée, convulsion, modification de l'EEG (tracé de type « bouffées suppressives » et des ondes triphasiques), bradycardie, hypotension et hypothermie peuvent être observées.

Conduite à  tenir :

        * Il n'existe pas d'antidote spécifique.
        * Arrêt immédiat du traitement.
        * Transfert immédiat en milieu hospitalier.
        * Élimination rapide du produit ingéré. Les patients comateux ou convulsivants devront être intubés avant la mise en route d'une évacuation gastrique. En complément de l'interruption du traitement, une hémodialyse non programmée peut être envisagée comme alternative chez les patients présentant une toxicité sévère due au baclofène. L'hémodialyse facilite l'élimination du baclofène, soulage les symptômes cliniques de surdosage et raccourcit le temps de guérison chez ces patients.
        * Traitement symptomatique des défaillances viscérales.
        * En cas de convulsions, administrer du diazépam IV avec précaution.


PHARMACODYNAMIE

Autres médicaments à  action centrale (code ATC : M03BX01).

Le baclofène est un analogue structural de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA). Ce produit possède une action antispastique avec point d'impact médullaire : il ralentit la transmission des réflexes mono et polysynaptiques par stimulation des récepteurs GABA B de la moelle épinière.

Le baclofène possède par ailleurs une action antinociceptive.

PHARMACOCINÉTIQUE

Absorption :
    Le baclofène est rapidement et complètement absorbé dans le tractus digestif. Lors d'administration orale de doses uniques de 10, 20 et 30 mg de baclofène, on a enregistré, 30 minutes à  1 h 30 plus tard, des concentrations plasmatiques maximales qui s'élevaient en moyenne à  environ 180, 340 et 650 ng/ml, respectivement. Les aires sous les courbes de concentration plasmatique augmentent proportionnellement à  la dose administrée.

Distribution :
    Le volume de distribution du baclofène est de 0,7 l/kg.
    Le taux de liaison aux protéines sériques est approximativement de 30 %.
    Dans le liquide céphalorachidien, la substance active atteint des concentrations environ 8,5 fois plus faibles que dans le plasma.
    Traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.
    La demi-vie plasmatique du baclofène est en moyenne de 3 à  4 heures.

Métabolisme :
    Le baclofène est métabolisé en faible proportion ; son métabolite principal, l'acide bêta-(p-chlorophényl)-4-hydroxybutirique, est pharmacologiquement inactif (désamination).

Élimination, excrétion :
    Le baclofène est éliminé principalement sous forme inchangée.
    En 72 heures, 75 % de la dose sont excrétés par voie rénale dont 5 % environ sous forme de métabolites.
    Le reste de la dose est éliminé dans les selles.


MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
    3 ans.

A conserver à  une température inférieure à  25 °C et à  l'abri de l'humidité.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE
LISTE I
AMM    3400931716181 (1972/97, RCP rév 24.09.2009).
Mis sur le marché en 1974.

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Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Coup d´envoi retardé de l´étude sur le baclofène

Initialement programmé ce mardi 22 mai, le lancement officiel de l´essai clinique comparatif randomisé en double aveugle vs placebo sur l´efficacité du baclofène dans le traitement de l´alcoolisme est reporté à  la semaine prochaine. Les coffrets numérotés contenant le placebo ou le baclofène n´ont pas été livrés à  temps.

Programmée sur une durée d´un an, cette étude doit inclure un total de 320 patients (160 dans le groupe « placebo » et 160 dans le groupe « produit actif »). Les critères d´inclusion sont simples : « une demande de prise en charge pour l´alcool, que le patient soit dépendant ou non, sevré ou non, et pas obligatoirement en échec thérapeutique », résume le Pr Philippe Jaury (Université Paris Descartes) qui coordonne l´étude. Pour réunir au plus vite la cohorte de patients attendue, le Pr Jaury compte sur les médecins généralistes ayant au sein de leur patientèle des personnes éligibles à  cet essai clinique. Une campagne de recrutement plus direct de patients volontaires est également prévue avec un numéro vert (0800 97 98 98) et un courriel (contact@baclofene.fr).

Portée par l´AP-HP, cette étude est financée par la Sécurité sociale à  hauteur de 750 000 euros auxquels s´ajoutent un peu plus de 500 000 euros émanant d´un donateur souhaitant garder l´anonymat. « Il n´y a pas de conflit avec l´industrie pharmaceutique », assure le Pr Jaury. « Le but de cet essai est de prouver l´utilité du baclofène en primo prescription, pas uniquement en prescription lorsque les autres méthodes ont échoué au bout de nombreuses années », ajoute-t-il.

ANPAA réagit :

Quelques semaines après le point d´information de la désormais ex-afssaps sur l´utilisation sous condition du baclofène (« Le Quotidien » du 2 mai 2012), l´Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) « souscrit à  cette recommandation cohérente avec sa vision thérapeutique en addictologie ».

Toutefois, l´ANPAA « recommande de débuter la prise en charge par les traitements médicamenteux et psychothérapeutiques validés ». Pour l´association, « il convient de réserver l´utilisation du baclofène aux patients qui ne répondent pas, ou insuffisamment aux traitements validés, ou à  ceux qui le souhaitent ardemment ». La prescription de baclofène se fait alors hors AMM et « doit s´effectuer dans un dispositif de contrôle et de recueil d´information qui anticipe la mise en vigueur du dispositif de recommandations temporaires d´utilisation (RTU), prévu par la Loi du 29 décembre 2011 », précise l´ANPAA.

Cette prescription hors AMM « implique au préalable de donner des informations précises aux patients, de leur faire signer une reconnaissance écrite contenant cette information, de mettre en place une vigilance particulière pour dépister les éventuels effets secondaires et de porter la mention non remboursable sur l´ordonnance », rappelle l´association. La position de l´ANPAA reste une position « institutionnelle » s´adressant à  tous « mais qui ne saurait s´imposer hiérarchiquement aux médecins salariés de l´ANPAA » dans la mesure où « chacun d´entre eux est déontologiquement indépendant et responsable de sa prescription », souligne l´association.

© lequotidiendumedecin.fr 22/05/2012 | DAVID BILHAUT | http://www.lequotidiendumedecin.fr/actu … -baclofene

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le gecko homme
Banni
Inscrit le 01 Dec 2010
582 messages
Salut Alain,
Il y a une étude américaine qui semble indiquer que le baclofène pourrait être utile aussi pour les addictions à  la cocaïne.
Je vais essayer de retrouver l'article, mais cela semblerait assez prometteur, genre une réduction de 25 ou 30 % des rechutes après 20 ou 30 jours (de mémoire de lézard).
Ceci dit, le baclofène, utilisé à  haut dosage, comme c'est le cas pour le traitement des addictions à  l'alcool, a des effets secondaires importants. Donc, ce n'est pas aussi simple que ça, comme d'hab.
A suivre.
Bonne journée à  tou(te)s

La dope fait mieux passer les moments sans argent que l'argent, les moments sans dope.
(Fat Freddy in Freak's brothers)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
(c) FRANCE INFO - Alors qu'on estime à  plusieurs dizaines de milliers le nombre de personnes qui prennent du Baclofène en France hors autorisation de mise sur le marché, une étude clinique est lancée pour tester l'efficacité de ce médicament contre l'alcoolisation excessive.

Dans notre pays 1,5 million de personnes sont alcoolo-dépendantes, 3,5 millions souffrent d'une consommation excessive. Ce médicament, normalement utilisé comme relaxant musculaire, est détourné depuis quelques années par certains médecins pour soigner leurs patients alcooliques. L'usage du Baclofène avait été admis par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) dans le traitement de l'alcoolisme, mais seulement "au cas par cas".

Les bénéfices du médicament sont-ils réels  ?

On estime qu'aujourd'hui 30 à  50.000 personnes prennent du Baclofène en France hors AMM, hors autorisation de mise sur le marché. Pourtant,  l'efficacité du médicament n'est pas encore démontrée. Le test clinique va donc permettre de mesurer son utilité et ses éventuels effets secondaires. L'étude va être menée sur des patients ayant une consommation d'alcool à  haut risque.

Une étude sur le Baclofène est lancée, les précisions de Bruno Rougier    

[NdAW] : voir sur le site France Info l'enregistrement audio ; lien en fin de post.

L'étude clinique permettra peut-être de confirmer ou non la thèse d'Olivier Ameisen. Ce cardiologue fait depuis plusieurs années la promotion du médicament qui l'a guéri. Selon lui, le baclofène à  haute dose est une méthode qui marche : Olivier Ameisen, ancien alcoolique, n'a plus envie de boire et les effets secondaires pour lui sont quasi inexistants.

Si l'étude est concluante, elle pourrait permettre au Baclofène de devenir vraiment un médicament pour soigner les patients alcooliques que les médecins pourront prescrire dans un cadre légal.

http://www.franceinfo.fr/sciences-sante … 012-11-14#

Voir dans la rubrique "Actualités" pour les coordonnées de participation à  l'étude et d'autres articles : http://mobile.psychoactif.fr/forum/view … hp?id=6691

Amicalement, Alain W.

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