Rapport sur la prises en charge des hépatites virales B et C 2014

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mikykeupon homme
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Le premier rapport de recommandations sur la prise en charge des patients infectés par les virus de l’hépatite B ou C a été rendu public le 19 mai 2014, à  l’occasion de la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales.

Pour élaborer ce rapport demandé en janvier 2013 par la ministre à  l’ANRS, celle-ci s’est associée à  l’AFEF (Association française pour l’étude du foie) et a confié la coordination des travaux à  M le Pr Dhumeaux. Le premier rapport rédigé sur cette thématique a mobilisé environ 200 personnes, incluant des cliniciens, des chercheurs, des représentants d’institutions et d’associations de professionnels et de patients. Cet ouvrage conséquent dresse un état des lieux actualisé de la situation de ces deux infections chroniques en France (métropole et outre-mer) et émet des recommandations pour chacun des 22 chapitres qui le constituent, notamment sur :

    L’actualisation de données épidémiologiques pour ces deux maladies, au niveau national et régional,
    L’évolution des stratégies de dépistage de l’hépatite B ou C, avec en perspective pour l’hépatite B le renforcement de la couverture vaccinale des adolescents et adultes à  risque,
    L’organisation d’un parcours de santé (soins et prise en charge sociale) pour ces patients souvent touchés par la précarité,
    La prise en charge thérapeutique, plus particulièrement des patients avec une hépatite C chronique, dans le contexte actuel de l’arrivée de nouveaux médicaments,
    La réduction des inégalités sociales et territoriales en ciblant les populations les plus exposées : les usagers de drogues, les personnes migrantes et les personnes détenues,
    Le renforcement de la recherche fondamentale, translationnelle et de santé publique pour ces deux maladies.



Rapport_Prise_en_charge_Hepatites_2014.pdf

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pierre
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Voir notamment les recommandations pour les usagers de drogues. Il y a pas mal de chose, notamment les salle de conso, les TSO injectables, et la loi de 70 !

Une offre de soins globale et coordonnée, centrée sur la prévention, doit être proposée aux usagers de drogues. La réduction des risques fait partie intégrante des politiques de santé publique dans le domaine des addictions depuis 2004. Les moyens financiers insuffisants dont elle dispose et la mauvaise acceptation societale ne permette pas son déploiment et son efficacité.

1) Réorienter la politique générale de lutte contre les drogues issue de la loi de 1970, en donnant la priorité aux actions de santé publique (réduction des risques et soins) par rapport aux actions de contrôle légal et de répression des usages de drogues et en accentuant les efforts engagés par la loi de santé publique de 2004.

2) Déployer sur le terrain les stratégies de réduction des risques chez les usagers de drogues, en améliorant la qualité, la disponibilité et l’accessibilité des matériels d'injection ainsi qu'en diversifiant et développant les dispositifs de sécurisation des injections : accompagnement et éducation aux risques liés à  l'injection (AERLI) et salles de consommation à  moindre risque

3) Proposé une offre de soin globale et coordonnée dans un même lieu fréquenté par les usagers de drogues (soins médico-sociaux en addictologie, réduction des risques, dépistage, utilisation des méthodes non invasives d’évaluation de la fibrose hépatite, traitement antiviraux et suivi spécialisé

4) Préconiser un traitement le plus précace possible des usagers de drogues, en assurant une prise en charge multidisciplinaire médicale et médico-sociale, le traitement permettant de diminuer le risque de transmission.

5) Améliorer la formation des acteurs en contact avec les usagers de drogues sur les risques liés au VHB et au VHC et sur la réalité concrète des pratiques d’injections, afin qu'ils soient mieux à  même de conseiller les usagers de drogues sur des techniques efficaces de réduction des risques

6) Soutenir et évaluer certaines approches innovantes : (a) combinaison des traitement de substitution aux opiacés diversifiés et des dispositifs de réduction des risques (b) promotion des actions de prévention au passage à  l'injection et des alternatives à  l'usage de la voie injectable, tout particulièrement chez les jeunes usagers de drogues.

7) Développer les actions de réduction des risques en milieu pénitentiaire.
Compte tenu des caractéristiques de la population carcérale et en respectant le principe d’équivalence des mesures de prévention et de soins avec le milieu libre, il importe de mettre à  niveau le dispositif de réduction des risques existant et permettre l'étude de mesures nouvelles : (a) élargissement des interventions associatives et de professionnels exerçant dans le champ des addictions, (b) intervention des pairs et expérimentation des programmes d’échange de seringues (actuellement non autorisés en milieu pénitentiaire) et globalement (c) mise en œuvre effective des mesures du référentiel de la réduction des risques de transmission virale en milieu carcéral.

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