Sevrage codéine besoin d’aide

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Meredith femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Mar 2018
4 messages
Bonsoir à tous
Après avoir passé de longues heures à lire des témoignages sur ce Forum je me Lance, car j’admet avoir Besoin d’aide.

J’ai commencé au mois d’octobre 2017 la codéine, mon père s’en Était fait prescrire une trentaine de boîtes pour des abcès dentaires mais ne s’en est jamais servit.

J’avais déjà essayé quelques fois avant octobre 2017 avec des potes, c’était sympa on planait pas mal.

Puis quand mon père s´en est fait prescrire (dafalgan codeine) je me suis dit cool je vais pouvoir planer quand je veux. J’ai donc commencé à en prendre chaque jour, de plus, plus aucune douleur de dos, pour moi qui a des problèmes de sciatique j’ai vu mes douleurs s’envoler, je suis carrément tomber amoureuse de la codéine.

Aujourd’hui, Je prend deux comprimés doses à 500mg de paracetamol le matin et deux en fin d’apres Midi. Et c’est pas tout, j’ai découvert le tramadol, que mon petit copain s’est fait prescrire pour des douleurs dans là jambe. Alors quand je suis chez lui c’est 200mg de tramadol par jour, et j’avoue que j’aime beaucoup l’effet que le tramadol procure.

Aujourd’hui je panique, avec l’envie d’arreter Mais la peur de la vie sans opiacés je m’enfonce dans une déprime, j’ai honte et perd chaque jours un peu plus goût a la vie.

J’ai essayé deux fois de passer une journée sans opiacés, je suis prise de douleurs musculaire et d’une grosse fatigue sans compter l’angoisse que ca me procure.

Je ne peux pas en parler à mes parents, je viens d’une Famille ou la souffrance et les addictions sont tabous. Je ne peux pas en parler à mon copain non plus, j’ai beaucoup trop honte.
Pour ce qui est de mon médecin traitant, je ne le connais pas plus que ça, j’ai pas réellement confiance en ce qu’il pourrait m’en dire ou m’en conseiller.
J’ai pensé à aller voir un addictologue, mais n’ayant pas le permis et habitant dans une petite campagne paumée c’est compliqué..

De plus, il y a 3 jours je me suis rendu compte qu’il ne restait que deux boites de dafalgan codéine dans l’armoire à pharmacie de mon père.. et je suis bien déterminé à ne pas trouver de mensonge pour m’en refaire prescrire et à dire adieu au teamadol .

J’ai donc besoin d’aide, s’il vous plaît, même si c’est une toute petite conso, qui dure depuis seulement 6 mois, je sens bien que je n’y arriverai pas toute seule et je me sens profondément angoissée et déprimée à l’idée d’imaginer ce qu’il m’attend pour le sevrage et comment sera là vie sans codéine qui était devenue comme un moteur ces derniers temps..

Ma question est donc: selon vous, est ce que je devrais entamer un sevrage avec les deux boîtes qu’il me reste? Soit une quinzaine de comprimés, en diminuant le dosage chaque jours, ou un arrêt brutal peut être adapté?

J’ai perdu goût à presque tout, même avec la codéine dans le sang ça devient compliqué de sourire, j’ai un examen en Juin et tout ça me stress beaucoup.

Merci beaucoup à ceux qui me liront et prendront la peine de me répondre.

Meredith

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Zazou2A homme
Psycho modo / RDR dreamer
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 15 Oct 2015
4015 messages
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Salut ! Alors pour te répondre, dans la situation où tu te trouves un arrêt brutal pourrait s avérer particulièrement difficile autant physiquement que psychologiquement.

Alors même s’il n’y a pas de mauvaise solution, j’aurais tendance à largement conseiller une baisse progressive.
Mais vu le peu de cachet qu’il te reste, cela peut être compliqué aussi.

De plus ne pas pouvoir en parler n aide sûrement pas, l accompagnement est important lors d’un sevrage opiacé.

Pour cela si tu n te sens pas en confiance avec ton médecin traitant il existe des csapa, ou tu pourras trouver un suivi pluridisciplinaire, addicto mais aussi psychologue et psychiatre, que des pros de l addiction que tu pourras consulter gratuitement et si tu le désires de façon anonyme.

Cela pourrait être une aide précieuse pour la suite, car contrairement a c que l on pourrait croire, la partie physique est souvent la plus « facile » dans un sevrage, et la partie psy peut durer bien plus longtemps (voir notamment le psychoWiki sur le paws)

Pour une baisse progressive on conseil en général 10% de baisse tout les 15 a 21j au début, ce qui au vu de tes réserves s avére difficilement possible, donc vmt je pense que cette accompagnement (éventuellement prescription de code dégressive) ne pourrait t être que bénéfique !

drogue-peace

Zaz

Dans un monde qui va si mal, ce serait de ne rien prendre que d être malade..

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Miss P femme
Psycho junior
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 17 May 2016
290 messages
Je suis l'avis de Zazou.
L'arrêt brutal serait trop... bah brutal. Et ne sous-estime pas le sevrage c'est vraiment difficile, ce que tu as entre-aperçu n'est rien comparé à ce que tu ressentiras quand t'arrêteras net.
Il vaut mieux diminuer progressivement mais avec 2 boites tu n'as vraiment pas assez puisqu'il faut diminuer d'environ 10% toutes les 2 à 3 semaines...

DONC soit tu tentes avec ton medecin, tu ne le connais pas donc tu le sous-estime peut-être aussi wink C'est un médecin il comprendra peut-être très bien. S'il réagit pas comme il faut et bien oui il y a les csapa qui eux comprendront et t'aideront.

Dans tous les cas pas de panique tu y arriveras, ton état actuel est normal dans la situation qu'est la tienne. Ta perte de joie de vivre vient de ta peur et de ta honte mais tu n'as ni avoir peur ni à avoir honte. Vraiment wink Tu es LOIN d'être la seule dans ce cas et il y a fort à parier que ton médecin en a croisé d'autres comme toi dans sa carrière wink Dédramatises et lève la tête. Tu vas gérer t'inquiète mais faut juste faire les choses intelligemment wink

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Meredith femme
Nouveau membre
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Mar 2018
4 messages
Merci pour vos conseils et votre bienveillance.
J’ai franchis le pas aujourd’hui et j’en ai parlé à mon meilleur pote, puis j’ai pris un rendez vous avec un psychologue/addictologue où il m’accompagnera, c’est Le 28 mars, je verrais comment les choses evoluent d’ici là, même si tout me parait toujours aussi fade.
Merci encore.
Meredith

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