Dois-je arrêter à vie ?

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snooz homme
Nouveau Psycho
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Salut à tous,

Pour résumer l'histoire, je me suis "perdu" niveau études il y a de ça 3 ans. J'ai 21 ans.
J'ai commencé à fumer du cannabis massivement, et quand j'arrêtais, c'était des alcoolisations massives, mais vraiment... et que le week end, pas la veille de cours ou autre rdv important, je maitrisais la fréquence de conso, mais pas la quantité

J'ai plus tard, (1,5/2 ans) passé le cap des médocs (DXM, codéine), à usage régulier mais pas quotidien, ni même hebdomadaire
J'étais suivi par un CMP à ce moment là, peu avant diagnostiqué trouble de l'humeur par un psychiatre privé, s'orientant vers la bipolarité, celui du CMP m'a diagnostiqué une dépression, et exclu la bipolarité. Donc forcément, AD (Anti-Dépresseurs) pendant une longue période... J'avais un suivi pyschologue + psychiatre que j'ai arrêté d'un coup. Tout allait bien, puis rechute dans le cannabis, l'alcool, et les médocs

Bref, plus tard, je me suis "autorisé" le sniff, en commençant par la coke, je me suis rapidement rendu compte que d'une part je maitrisais plus ma conso, les descentes, et que niveau budget, c'était impossible...
Ces consos (médocs+ coco), c'était par période courte, seul, mais à usage quotidien jusqu'à épuisement de la dose.
Au passage, je pense pour revenir au sniff (que je ne trouve pas "stylé" ou quoique ce soit de ce genre, étant donné qe je consomme seul), mais pour revenir à la sensation, je suis passé à la kétamine, toujours sous le même "mode opératoire", des grandes quantités quotidiennes, mais avec intervalles espacés, peut être également pour tenter de retrouver les effets du DXM.

Et je me suis rendu copte "malheureusement", que l'alcool, c'est légal, moins cher que les autres drogues (suivant la dépendance), et j'ai commecé à boire très régulièrement, en quantité max pour mon organisme. En environ 1 an, ça s'est aggravé, enfin plutôt en 2 mois même. Progressivement pendant 12 mois, je ne me considerais pas alcoolique, mais depuis environ 2 mois, j'ai totalement arrêté de fumer (du cannabis pour raisons pro), et je me suis rabattu sur l'alcool.

Aujourd'hui, pas un soir sans que je boive, en cachette, de mes proches, de mes potes (je m'isole), et en TROP grande quantité sachant que j'ai un traitement aux benzos, et au ZOPICLONE, pour réussir à dormir la nuit.
Le débat des médocs que je consomme, je le ferais sur un autre sujet, puisque là n'est pas la question.
Mais j'arrive pas à envisager une soirée sans boire (au moins 20cl à 40°), grand minimum, je tremble le matin (enfin midi vu l'heure ou je me réveille), le soir, j'ose à peine manger devant mes parents ayant peur qu'ils remarquent les tremblements... (mon grand père, est mort de l'alcool, ce qui signifie qu'il y a des antécédents alcooliques, je ne l'ai jamais connu, mais ma mère en reste traumatisée, et je ne veux pas qu'elle voit cette chute).


Bref, je suis dépendant psychologiquement et physiquement dépendant à l'alcool. C'est arrivé vite, à partir du moment où j'ai commencé à boire seul plutôt que de me prendre des reflexions de mes potes, et ça fait plusieurs jours, que je remarque que je ne peux pas m'en passer.

Je me demandais si selon vous (j'ai un rdv en CSAPA demain), je vais devoir arrêter totalement, à vie ?

Je sais que vous n'êtes pas docteurs, mais je stresse, je sais pas quoi en penser, j'ai rdv le matin (29), je sais que je vais pas devoir boire sous peine de louper le rdv ça me stresse terriblement...

En me relisant, je me rends compte qu'au final j'ai pas vraiment de question, c'est plus un témoignage qu'autre chose ...

Hormis le fait qu'après un sevrage (réussi j'espère), j'arriverais à boire raisonnablement en seulement lors d'occasions...

Merci à la communauté PA en tout cas qui m'a mine de rien déjà bien aidé je pense

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Chêne homme
Banni
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598 messages
Salut Snooz,

Déjà, tu as remarqué que tu avais une relation problématique avec l'alcool, et qu'il était nécessaire d'y remédier. C'est un bon début ; et avec un suivi en CMP et en CSAPA tu devrais t'en sortir sans trop de problèmes, ou du moins t'éviter les hauts et bas d'une tentative de sevrage seul.

L'abstinence, c'est un vaste sujet... Certains estiment que c'est encore le meilleur moyen de ne jamais replonger, et ils ont pas forcément tort ; tandis que d'autres estiment qu'une fois qu'on a résolu les causes de cette consommation abusive (passage à vide, dépression non soignée, absence de projets... bref les composantes contextuelles et non juste psychopharmacologiques de l'addiction), on peut réfléchir à reprendre une consommation raisonnable.

Je suis plutôt partisan de la seconde option (que j'ai grave simplifiée au passage). Ça sert pas à grand-chose de poser un interdit absolu sur un produit alors que sa consommation abusive est pour bonne partie le résultat de troubles, d'un contexte favorable à une centration autour d'un psychotrope, d'accidents de la vie... Il y a certes des gens chez qui tout va bien, et qui par amour du produit vont tout lâcher ; l'abstinence me semble plus indiquée chez ces derniers.

Mais pour les autres (dont je fais partie), je pense qu'une fois les problèmes ayant poussé vers la consommation réglés, et après une phase de consommation très, très contrôlée (je suis à ce stade-là actuellement) durant laquelle la rechute est encore possible, il est envisageable de retourner à une consommation normale.

Mais bon, chaque personne est différente ; et la classification que je fais est somme toute très arbitraire et basée sur mon propre ressenti et vécu.

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prescripteur homme
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champi vert102champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, je plussoie ce que vient de dire Chêne mais je voudrais rajouter qu'il semble que ta consommation d'alcool fait que le sevrage doit etre abordé avec beaucoup de prudence car il y a un fort risque de DT (Delirium tremens). Donc pas d'arret brutal sans prise en charge médicale . mais les soignants que tu vas voir au CSAPA te le diront certainement.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Mister No homme
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champi vert16champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 04 Aug 2014
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En me relisant, je me rends compte qu'au final j'ai pas vraiment de question, c'est plus un témoignage qu'autre chose ...

Hormis le fait qu'après un sevrage (réussi j'espère), j'arriverais à boire raisonnablement en seulement lors d'occasions...

Il faut que tu puisses déjà te sevrer et retrouver un fonctionnement sans alcool à mon avis.
Est-il possible d'imaginer un sevrage réussi sans rechute ?
Bien entendu et ce avec une consommation d'alcool qui ne sera pas synonyme de rechute.
En attendant, il faut pouvoir fonctionner sans alcool pour un jour espérer bénéficier d'un peu de plaisir dans le cadre d'un nouveau type de consommation.
Il faut que tu fasses le deuil d'une forme d'utilisation malgré tout et le deuil du produit sur du moyen terme.
Perso, après un sevrage réussi, j'ai rechuté et ce fut difficile, car j'ai rechuté avec les traitements en plus.
Une psychothérapie m'a permis de réapprendre à consommer de l'alcool et de m'en protéger.
Dans un premier temps, je pense que les soignant vont observer ta conso et demander de l'observer pour voir de quelle manière tu peux agir dessus.
C'est important que tu ne fasses pas ce sevrage seul, sans accompagnement car il fait courir un risque mortel ou de séquelles neurologiques.

Dernière modification par Mister No (28 novembre 2018 à  09:00)


Just say no prohibition !

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Anonyme1756
Invité

snooz a écrit

Bref, je suis dépendant psychologiquement et physiquement dépendant à l'alcool. C'est arrivé vite, à partir du moment où j'ai commencé à boire seul plutôt que de me prendre des reflexions de mes potes, et ça fait plusieurs jours, que je remarque que je ne peux pas m'en passer.

Je me demandais si selon vous (j'ai un rdv en CSAPA demain), je vais devoir arrêter totalement, à vie ?

Hormis le fait qu'après un sevrage (réussi j'espère), j'arriverais à boire raisonnablement en seulement lors d'occasions...

Pourquoi pas?

Autant c'est extrêmement difficile de passer du jour au lendemain d'une consommation abusive à une consommation raisonnable, autant sur la durée c'est tout à fait possible de reprendre le contrôle en passant d'abord par une période de sevrage et d'abstinence, puis au fur et à mesure que tu reprends le contrôle, donc arrives de toi-même à te limiter, tu peux envisager de lever certaines contraintes ou interdictions que tu t'imposes.

Tu dis que tes problèmes d'alcool sont arrivés dès lors que tu as commencé à boire seul, c'est peut-être de cela dont tu devras t'abstenir longtemps et faire le deuil, tout en reprenant des consommations sociales raisonnables en fréquence et quantité. Pas forcément simple mais moins restrictif qu'une abstinence totale.

Je dirais même plus: il est vrai qu'au départ cela peut sembler insurmontable d'arrêter l'abus ou de se projeter dans une consommation contrôlée, mais quand tu sais que, même si au départ il y a une période difficile à passer quand tu prends la décision d'arrêter, beaucoup de personnes peuvent témoigner qu'elles sont arrivées à reprendre le contrôle et des mois ou des années plus tard continuent à consommer de temps en temps pour le plaisir sans rechute abusive, il y a de quoi être optimiste.

Après si tu es bien entouré dans cette démarche pour éviter un report de consommation d'un produit sur un autre, et au contraire apprendre à prendre de front certaines difficultés que l'alcool permet de fuir, je pense que c'est jouable.

En revanche pour ton RDV de demain ne cherche pas absolument à ne pas boire du tout ce soir: tu te mettrais en situation de sevrage brutal et cela peut être dangereux. Si ton RDV est tôt le matin, essaie plutôt de te coucher tôt si c'est possible...

 

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snooz homme
Nouveau Psycho
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 17 Jun 2017
84 messages
Merci à tous pour vos réponses et témoignages, je vous donnerais le son de cloche que j'ai du CSAPA demain, on verra bien !

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Anonyme1756
Invité

snooz a écrit

Merci à tous pour vos réponses et témoignages, je vous donnerais le son de cloche que j'ai du CSAPA demain, on verra bien !

Snooz, salut ce premier RDV au CSAPA s'est-il bien passé?

 

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snooz homme
Nouveau Psycho
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 17 Jun 2017
84 messages
Désolé de la réponse tardive, mais c'était un peu compliqué ...

Pour donner des nouvelles, au final tout s'est bien passé, j'ai fini par voir un doc au CSAPA, qui m'a fait un sevrage au Seresta sur 15 jours, et la je suis sous Selincro

Après à voir si ça marche vraiment, pour l'instant c'est plutôt satisfaisant dans l'ensemble, je bois plus tous les jours, le doc m'a dit de retester de boire, si j'ai pas d'alcool en grande quantité sous la main ça va, par contre dès qu'il y a une bouteille d'alcool fort je tape quand même fort dedans malgré le Selincro hmm

Je revois bientôt mon doc je lui en parlerais

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