[ Arrêt & Sevrage ]
Arrêter les benzos, vite...
Publié par Chêne,
5540 vues, 11 réponses
#1
- Chêne
Banni
- 07 avril 2019 à 09:23
Salut à tous,
Il y a quelques semaines, j'ai fait une énorme connerie alors que j'étais sous benzos. Le genre de connerie qui attire son lot d'ennuis avec un tas de personnes, de traumatismes, et qui appelle un changement de mode de vie assez radical.
Paradoxe, depuis cet accident, je tiens le coup grâce... aux benzos. Il y a deux semaines et demi, j'avais à disposition du Séresta, à des dosages allant de 20 à 100mg/jour. Depuis un peu plus d'une semaine, de retour à la maison, je (re)prends de l'étizolam, entre 2 et 6mg/jour, tout au long de la journée. En plus de calmer mon angoisse et de m'aider à dormir, j'ai l'impression qu'il a comme un effet antidépresseur qui est plutôt le bienvenu en cette période trouble. Cependant, je sais que cette anxiolyse chimique m'empêche de trouver en moi les ressources pour surmonter mes traumatismes. Elle les cache plus qu'elle ne m'aide à les affronter.
Je sais qu'il faut que j'arrête cette automédication - quand même à la source de mes récents ennuis - mais je tergiverse sur la manière d'arrêter.
Un arrêt soudain serait en accord avec la nécessité de stopper au plus vite, mais mon dernier sevrage brutal de benzos s'est soldé par une crise d'épilepsie. J'avais alors consommé 500mg d'étizolam et 250mg de clonazolam sur une période d'un mois. C'est énorme, et je sais que les conditions actuelles ne sont pas les mêmes (durée de consommation moindre, dosages moins élevés), mais le spectre d'une nouvelle crise me fait franchement peur, d'autant plus que vis à vis de mon entourage, je ne peux pas me permettre un nouvel incident de ce genre.
Un sevrage dégressif serait plus sûr, bien évidemment, mais comme je ne sais pas si j'ai développé une dépendance physique, je crains que faire durer cette consommation - même dégressive - ne la déclenche. Et pour être franc, je crains de me trouver des prétextes pour maintenir des dosages assez élevés (redrop compulsif, relativisation de la conso à cause de l'anxiolyse).
Voilà, je suis un peu tiraillé entre ces deux possibilités. Je sais que l'option 2 est plus sûre, mais maintenir cette automédication me paraît risqué, tant d'un point de vue médical (dépendance physique) que social et familial (risque que l'on découvre que je consomme encore, même si ce n'est plus récréatif).
Il me reste 70mg de Séresta, ainsi que de l'Atarax, du Donormyl et une flopée de plantes sédatives/anxiolytiques. Je me demande si je peux sereinement envisager un switch sur ces médicaments/plantes sans ressentir de manque physique. Je suis assez réticent à retourner voir mon médecin traitant pour lui demander du Séresta ou du Lysanxia, mais en dernier ressort je le ferais.
Je sais que ce questionnement n'appelle pas une réponse claire et précise du style "vu les dosages et la durée, pas de risque d'arrêter brutalement", c'est impossible à cause des lois mystérieuses de la pharmacodynamique et des particularités de chacun. Mais quelque part ça me rassure de poser la question et d'avoir des avis.
Merci
Il y a quelques semaines, j'ai fait une énorme connerie alors que j'étais sous benzos. Le genre de connerie qui attire son lot d'ennuis avec un tas de personnes, de traumatismes, et qui appelle un changement de mode de vie assez radical.
Paradoxe, depuis cet accident, je tiens le coup grâce... aux benzos. Il y a deux semaines et demi, j'avais à disposition du Séresta, à des dosages allant de 20 à 100mg/jour. Depuis un peu plus d'une semaine, de retour à la maison, je (re)prends de l'étizolam, entre 2 et 6mg/jour, tout au long de la journée. En plus de calmer mon angoisse et de m'aider à dormir, j'ai l'impression qu'il a comme un effet antidépresseur qui est plutôt le bienvenu en cette période trouble. Cependant, je sais que cette anxiolyse chimique m'empêche de trouver en moi les ressources pour surmonter mes traumatismes. Elle les cache plus qu'elle ne m'aide à les affronter.
Je sais qu'il faut que j'arrête cette automédication - quand même à la source de mes récents ennuis - mais je tergiverse sur la manière d'arrêter.
Un arrêt soudain serait en accord avec la nécessité de stopper au plus vite, mais mon dernier sevrage brutal de benzos s'est soldé par une crise d'épilepsie. J'avais alors consommé 500mg d'étizolam et 250mg de clonazolam sur une période d'un mois. C'est énorme, et je sais que les conditions actuelles ne sont pas les mêmes (durée de consommation moindre, dosages moins élevés), mais le spectre d'une nouvelle crise me fait franchement peur, d'autant plus que vis à vis de mon entourage, je ne peux pas me permettre un nouvel incident de ce genre.
Un sevrage dégressif serait plus sûr, bien évidemment, mais comme je ne sais pas si j'ai développé une dépendance physique, je crains que faire durer cette consommation - même dégressive - ne la déclenche. Et pour être franc, je crains de me trouver des prétextes pour maintenir des dosages assez élevés (redrop compulsif, relativisation de la conso à cause de l'anxiolyse).
Voilà, je suis un peu tiraillé entre ces deux possibilités. Je sais que l'option 2 est plus sûre, mais maintenir cette automédication me paraît risqué, tant d'un point de vue médical (dépendance physique) que social et familial (risque que l'on découvre que je consomme encore, même si ce n'est plus récréatif).
Il me reste 70mg de Séresta, ainsi que de l'Atarax, du Donormyl et une flopée de plantes sédatives/anxiolytiques. Je me demande si je peux sereinement envisager un switch sur ces médicaments/plantes sans ressentir de manque physique. Je suis assez réticent à retourner voir mon médecin traitant pour lui demander du Séresta ou du Lysanxia, mais en dernier ressort je le ferais.
Je sais que ce questionnement n'appelle pas une réponse claire et précise du style "vu les dosages et la durée, pas de risque d'arrêter brutalement", c'est impossible à cause des lois mystérieuses de la pharmacodynamique et des particularités de chacun. Mais quelque part ça me rassure de poser la question et d'avoir des avis.
Merci
Dernière modification par Chêne (07 avril 2019 à 09:25)
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#2
Tout d'abord salut !
J'ai moi aussi un problème de pharmacodépendance, je te conseillerais d'aller t'orienter vers un CSAPA ou un psychologue voir un psychiatre, il y'a aucune honte à ça et ils ne sont pas là pour te juger.
Pour moi aussi la démarche à été dur au début, surtout que c'est s'avouer à soit même quelque chose qu'on cherche peut être à taire pour nous enfermer en nous même.
Les médecins traitant ne sont pas aussi capables dans ce domaine.
T'as qu'a lire mon post juste en dessous et tu verras que ça aide !
Je te déconseille fortement l'arrêt brutal. Après je suis pas le mieux placé pour te répondre puisque moi aussi je suis venu ici pour chercher de l'aide.
Les membres de PA sont très helpfull, continue à partager avec nous ton avancée dans le domaine du sevrage et surtout bon courage à toi !
Le Donormyl c'est juste de la merde en passant (anti histaminique) qui ne t'apporte rien si tu prend des benzos.
Par ailleurs moi je suis également à environ 200mg de seresta par jour, avec un tramadol 100mg en LP et un AD mais je suis suivi dans tout ça et crois moi que j'y vois plus clair avec ma psychologue surtout.
Si tu as une femme ou des proches qui te sont intimes parle en, ça peut te libérer un peu.
Qu'on me corrige si je dis de la merde.
En tout cas bon courage à toi et persévère !
J'ai moi aussi un problème de pharmacodépendance, je te conseillerais d'aller t'orienter vers un CSAPA ou un psychologue voir un psychiatre, il y'a aucune honte à ça et ils ne sont pas là pour te juger.
Pour moi aussi la démarche à été dur au début, surtout que c'est s'avouer à soit même quelque chose qu'on cherche peut être à taire pour nous enfermer en nous même.
Les médecins traitant ne sont pas aussi capables dans ce domaine.
T'as qu'a lire mon post juste en dessous et tu verras que ça aide !
Je te déconseille fortement l'arrêt brutal. Après je suis pas le mieux placé pour te répondre puisque moi aussi je suis venu ici pour chercher de l'aide.
Les membres de PA sont très helpfull, continue à partager avec nous ton avancée dans le domaine du sevrage et surtout bon courage à toi !
Le Donormyl c'est juste de la merde en passant (anti histaminique) qui ne t'apporte rien si tu prend des benzos.
Par ailleurs moi je suis également à environ 200mg de seresta par jour, avec un tramadol 100mg en LP et un AD mais je suis suivi dans tout ça et crois moi que j'y vois plus clair avec ma psychologue surtout.
Si tu as une femme ou des proches qui te sont intimes parle en, ça peut te libérer un peu.
Qu'on me corrige si je dis de la merde.
En tout cas bon courage à toi et persévère !
Si tu lis ça, alors je t'invite à te remettre en question, comme ça, histoire de... As tu eu une bonne journée, comment te sens tu et tout ce qui vient... Je t'aime, qui que tu sois !
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#3
Alors non, surtout pas d'arrêt brutal des benzodiazépines qd tu es dépendant! 
Avec l'alcool, les benzodiazépines sont les rares à pouvoir causer jusqu'a la mort en cas de sevrage brutal...
Et même sans aller jusque là, les symptômes sont vraiment pas cool...
Tu en as fais les frais avec ta crise d'épilepsie.
Ya justement un wiki tt neuf sur le sevrage de benzodiazépines
Non trouve un docteur, explique que tu avais des boîtes en plus et que tu es accro, donne ton dosage, il est sensé ne pas te laisser dans un risque de complications.
Au pire l'hôpital devrai pouvoir t'administrer qques chose, mais c pas la solution de facilité, c pour les urgences sévères.
En revanche, il va bien falloir parler à un moment à un doc de tes épisodes dangereux / inconscients lors d'abus (?).
Et prendre en charge ton addiction en baissant progressivement les doses et en switcchant de molécule régulièrement.
C'est déjà un premier pas.
Mais si ca te rends dangereux pour toi ou les autres, prends le taureau par les cornes.
Et surgit pas d'abus + conso d'alcool, c'est rarement des réussites (trous noirs, deshinibition ++++++, violence, prises de risques pas rares..).
Bon courage et c'est bien de rester lucide sur sa gestion des prods et de tirer les leçons de ses erreurs.
Avec l'alcool, les benzodiazépines sont les rares à pouvoir causer jusqu'a la mort en cas de sevrage brutal...
Et même sans aller jusque là, les symptômes sont vraiment pas cool...
Tu en as fais les frais avec ta crise d'épilepsie.
Ya justement un wiki tt neuf sur le sevrage de benzodiazépines
Non trouve un docteur, explique que tu avais des boîtes en plus et que tu es accro, donne ton dosage, il est sensé ne pas te laisser dans un risque de complications.
Au pire l'hôpital devrai pouvoir t'administrer qques chose, mais c pas la solution de facilité, c pour les urgences sévères.
En revanche, il va bien falloir parler à un moment à un doc de tes épisodes dangereux / inconscients lors d'abus (?).
Et prendre en charge ton addiction en baissant progressivement les doses et en switcchant de molécule régulièrement.
C'est déjà un premier pas.
Mais si ca te rends dangereux pour toi ou les autres, prends le taureau par les cornes.
Et surgit pas d'abus + conso d'alcool, c'est rarement des réussites (trous noirs, deshinibition ++++++, violence, prises de risques pas rares..).
Bon courage et c'est bien de rester lucide sur sa gestion des prods et de tirer les leçons de ses erreurs.
Dernière modification par Anonyme 218797 (07 avril 2019 à 15:33)
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#4
- OrgaWZ
hédoniste extrémiste - 07 avril 2019 à 16:04
Comme l'a dit Marla, SURTOUT PAS d'arrêt soudain des benzos, surtout quand on en prend à à relativement hautes doses ! Tu risques des attaques de panique, des crises d'angoisse +++, des crise d'épilepsie mais ça malheureusement tu le sais déjà...
Et éventuellement la mort, dans le pire du pire des cas.
Essaie de te faire passer sous une molécule à longue demie vie et de diminuer progressivement avec un bon suivi médical. Le lysanxia est pas mal du tout pour ça.
Et éventuellement la mort, dans le pire du pire des cas.
Essaie de te faire passer sous une molécule à longue demie vie et de diminuer progressivement avec un bon suivi médical. Le lysanxia est pas mal du tout pour ça.
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#5
- joel92
Psycho junior - 07 avril 2019 à 18:04
Ce que j'en pense c'est que l'automédication n'a pas l'air de te réussir, il serait peut être mieux d'avoir un suivi et des prescriptions, avec des doses à ne pas dépasser pour pouvoir tenir. En fixant ça avec un professionnel il sera peut être plus simple de réduire progressivement les doses. Le simple fait d'effectuer les démarches et d'être suivi peut permettre de se motiver à respecter un protocole.
Bon courage,
Bon courage,
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#6
- Chêne
Banni - 08 avril 2019 à 08:49
Salut à tous et merci pour vos conseils,
Petite mise au point : l'énorme connerie est en lien avec les benzos, mais je n'y étais pas dépendant à ce moment-là. C'est plutôt un grave surdosage, et la visée n'était pas thérapeutique/automédication, mais récréative.
Cet accident aurait pu, si j'avais évoqué ma conso de benzos, avoir des répercussions judiciaires et me faire perdre énormément de choses auxquelles je tiens. Du coup j'ai trouvé une autre "excuse". Seul mon entourage très proche est au courant des conditions réelles de l'accident. Je vois une psy et mon médecin traitant (j'ai laissé tombé le CSAPA, la docteure est une connasse), mais je me vois pas leur parler de ma conso lors de l'accident, ou de mes problèmes actuels avec les benzos, de peur que le secret médical soit brisé (ça arrive...) et "l'affaire" ressortie des cartons. Dans ces conditions, difficile d'avoir un vrai suivi...
Dans un premier temps je vais tenter le sevrage dégressif avec l'étizolam. J'ai commencé à baisser hier, je n'ai pris que 8 gouttes de ma dilution (soit 2/2,5mg) contre 20 - 30 les autres jours. Grosse déprime, retour de la culpabilité +++, envie de pleurer, grosse fatigue mais ça l'a fait. C'est le soir qu'il est plus tentant d'en prendre, à cause de la crainte de ne pas réussir à dormir et des tensions accumulées dans la journée. Je vais essayer à partir d'aujourd'hui d'en prendre moins le soir, et de compenser avec de l'atarax, qui me casse bien à partir de 100mg (c'est le réveil qui est compliqué en revanche).
Si vraiment je n'y arrive pas, j'envisagerai d'aller voir un médecin random et de lui demander du Lysanxia, la star des sevrages. Faut espérer ne pas tomber sur une machine à ordonnances qui va me refiler du Lexomil, ou sur son opposé qui va me filer de l'homéopathie :p
Ou bien de retourner voir mon médecin traitant, lui dire que j'ai encore des angoisses dues à l'accident et qu'il me prescrive à nouveau du Séresta et de l'Atarax.
Petite mise au point : l'énorme connerie est en lien avec les benzos, mais je n'y étais pas dépendant à ce moment-là. C'est plutôt un grave surdosage, et la visée n'était pas thérapeutique/automédication, mais récréative.
Cet accident aurait pu, si j'avais évoqué ma conso de benzos, avoir des répercussions judiciaires et me faire perdre énormément de choses auxquelles je tiens. Du coup j'ai trouvé une autre "excuse". Seul mon entourage très proche est au courant des conditions réelles de l'accident. Je vois une psy et mon médecin traitant (j'ai laissé tombé le CSAPA, la docteure est une connasse), mais je me vois pas leur parler de ma conso lors de l'accident, ou de mes problèmes actuels avec les benzos, de peur que le secret médical soit brisé (ça arrive...) et "l'affaire" ressortie des cartons. Dans ces conditions, difficile d'avoir un vrai suivi...
Dans un premier temps je vais tenter le sevrage dégressif avec l'étizolam. J'ai commencé à baisser hier, je n'ai pris que 8 gouttes de ma dilution (soit 2/2,5mg) contre 20 - 30 les autres jours. Grosse déprime, retour de la culpabilité +++, envie de pleurer, grosse fatigue mais ça l'a fait. C'est le soir qu'il est plus tentant d'en prendre, à cause de la crainte de ne pas réussir à dormir et des tensions accumulées dans la journée. Je vais essayer à partir d'aujourd'hui d'en prendre moins le soir, et de compenser avec de l'atarax, qui me casse bien à partir de 100mg (c'est le réveil qui est compliqué en revanche).
Si vraiment je n'y arrive pas, j'envisagerai d'aller voir un médecin random et de lui demander du Lysanxia, la star des sevrages. Faut espérer ne pas tomber sur une machine à ordonnances qui va me refiler du Lexomil, ou sur son opposé qui va me filer de l'homéopathie :p
Ou bien de retourner voir mon médecin traitant, lui dire que j'ai encore des angoisses dues à l'accident et qu'il me prescrive à nouveau du Séresta et de l'Atarax.
Dernière modification par Chêne (08 avril 2019 à 09:24)
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#7
- Chêne
Banni - 22 avril 2019 à 08:12
Salut,
Bon, alors le sevrage dégressif n'a pas marché - surprise !!! -, je n'ai plus d'étizolam mais il me reste un peu de clonazolam (au dosage inconnu, donc je fais extrêmement attention) et quelques plaquettes de séresta.
J'ai discuté de la situation avec ma psy, qui m'a proposé de voir cette semaine le psychiatre de l'établissement qui, et bien que ce ne soit pas son boulot, va m'aider pour mon sevrage. C'est sympa, et bienvenu.
Le souci c'est qu'étizolam, clonazolam... pour lui j'imagine que c'est du chinois et je me demande comment il va convertir et quelle posologie de prazépam ou de diazépam il compte mettre sur l'ordonnance. Je sais que 1mg étiz = 10mg valium mais ça s'arrête là, et vu mes consos des derniers jours je doute qu'il accepte de me passer à 150/200mg de prazépam ou 80/100mg de valium. D'ailleurs, y a t'il une posologie maximum (AMM) pour ces deux molécules ? Y a t'il d'autres molécules qui se révèlent utiles lors des sevrages de benzos ? Je pense surtout au deux suscitées mais il y en a peut-être d'autres... Le Tranxène a une demi-vie très longue aussi, il peut avoir son utilité
(joke)
Ensuite, ben c'est un psychiatre le mec, et je ne serais pas surpris qu'il me propose un AD - et comme il va m'aider sur une question d'addictologie qui n'est normalement pas de son ressort, je me doute bien qu'en "échange" faudra que je fasse quelques concessions, et pas prendre mon ordo de benzos et dire bye bye.
Mais quand je vois la liste d'effets secondaires, que tous ou presque affectent les fonctions sexuelles (rarement en bien, et j'en ai pas besoin, merci), et que mes précédents essais ont été des échecs (avec le Norset j'ai manqué me suicider au bout d'une semaine, le Seroplex m'a rendu mou, sans émotion, rien), j'ai un peu peur. Bon je cache pas que pour le fun je tenterais bien le Prozac, vu que j'ai lu pas mal de témoignages sur le sujet et quand j'avais 10 ans on en parlait beaucoup dans les médias : la pilule miracle, les gens qui avaient développé une dépendance alors qu'Eli Lilly (le fabricant) avait promis qu'il n'y en avait pas, les gens qui avaient l'impression d'être une autre personne grâce à cette molécule...
Mais bref, je m'égare. Je suis éventuellement ouvert à l'idée de passer sous AD (l'étizolam a un effet AD et je le sentais bien, avec la désinhibition ça m'a beaucoup aidé, là je compense avec du millepertuis mais rien à voir évidemment) mais voilà quoi, dans toutes les études cliniques il est démontré que seuls 1/3 des patients ressentent effectivement des effets AD mais pour les autres, zeubi. Du coup, comment les psychiatres "choisissent" de prescrire tel ou tel AD ? Quand je vois que le Seroplex m'a transformé en larve alors qu'il est réputé être bien toléré par les patients, j'ai un peu peur. Je sais que la liste des AD est assez longue (une vingtaine de molécules en France) mais pourriez-vous me parler de vos expériences avec les AD : contexte (dépression grave, légère), dosage, effets secondaires ressentis, améliorations attribuables à la molécule ?
Je compte également lui demander du Tercian, ce médicament m'avait pas mal aidé lors de sevrages de benzos un peu brutaux (bon, j'avais des filets de bave qui pendaient des lèvres mais ça fait partie du jeu). Et puis ça fait sérieux, aucun tox digne de ce nom ne va essayer de se percher au tercian.
Voilà, d'avance merci pour vos réponses !
Bon, alors le sevrage dégressif n'a pas marché - surprise !!! -, je n'ai plus d'étizolam mais il me reste un peu de clonazolam (au dosage inconnu, donc je fais extrêmement attention) et quelques plaquettes de séresta.
J'ai discuté de la situation avec ma psy, qui m'a proposé de voir cette semaine le psychiatre de l'établissement qui, et bien que ce ne soit pas son boulot, va m'aider pour mon sevrage. C'est sympa, et bienvenu.
Le souci c'est qu'étizolam, clonazolam... pour lui j'imagine que c'est du chinois et je me demande comment il va convertir et quelle posologie de prazépam ou de diazépam il compte mettre sur l'ordonnance. Je sais que 1mg étiz = 10mg valium mais ça s'arrête là, et vu mes consos des derniers jours je doute qu'il accepte de me passer à 150/200mg de prazépam ou 80/100mg de valium. D'ailleurs, y a t'il une posologie maximum (AMM) pour ces deux molécules ? Y a t'il d'autres molécules qui se révèlent utiles lors des sevrages de benzos ? Je pense surtout au deux suscitées mais il y en a peut-être d'autres... Le Tranxène a une demi-vie très longue aussi, il peut avoir son utilité
(joke)Ensuite, ben c'est un psychiatre le mec, et je ne serais pas surpris qu'il me propose un AD - et comme il va m'aider sur une question d'addictologie qui n'est normalement pas de son ressort, je me doute bien qu'en "échange" faudra que je fasse quelques concessions, et pas prendre mon ordo de benzos et dire bye bye.
Mais quand je vois la liste d'effets secondaires, que tous ou presque affectent les fonctions sexuelles (rarement en bien, et j'en ai pas besoin, merci), et que mes précédents essais ont été des échecs (avec le Norset j'ai manqué me suicider au bout d'une semaine, le Seroplex m'a rendu mou, sans émotion, rien), j'ai un peu peur. Bon je cache pas que pour le fun je tenterais bien le Prozac, vu que j'ai lu pas mal de témoignages sur le sujet et quand j'avais 10 ans on en parlait beaucoup dans les médias : la pilule miracle, les gens qui avaient développé une dépendance alors qu'Eli Lilly (le fabricant) avait promis qu'il n'y en avait pas, les gens qui avaient l'impression d'être une autre personne grâce à cette molécule...
Mais bref, je m'égare. Je suis éventuellement ouvert à l'idée de passer sous AD (l'étizolam a un effet AD et je le sentais bien, avec la désinhibition ça m'a beaucoup aidé, là je compense avec du millepertuis mais rien à voir évidemment) mais voilà quoi, dans toutes les études cliniques il est démontré que seuls 1/3 des patients ressentent effectivement des effets AD mais pour les autres, zeubi. Du coup, comment les psychiatres "choisissent" de prescrire tel ou tel AD ? Quand je vois que le Seroplex m'a transformé en larve alors qu'il est réputé être bien toléré par les patients, j'ai un peu peur. Je sais que la liste des AD est assez longue (une vingtaine de molécules en France) mais pourriez-vous me parler de vos expériences avec les AD : contexte (dépression grave, légère), dosage, effets secondaires ressentis, améliorations attribuables à la molécule ?
Je compte également lui demander du Tercian, ce médicament m'avait pas mal aidé lors de sevrages de benzos un peu brutaux (bon, j'avais des filets de bave qui pendaient des lèvres mais ça fait partie du jeu). Et puis ça fait sérieux, aucun tox digne de ce nom ne va essayer de se percher au tercian.
Voilà, d'avance merci pour vos réponses !
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#8
- Dextro
Psychocitoyen - 22 avril 2019 à 11:17
Chêne a écrit
Je vois une psy et mon médecin traitant (j'ai laissé tombé le CSAPA, la docteure est une connasse), mais je me vois pas leur parler de ma conso lors de l'accident, ou de mes problèmes actuels avec les benzos, de peur que le secret médical soit brisé (ça arrive...) et "l'affaire" ressortie des cartons. Dans ces conditions, difficile d'avoir un vrai suivi...
Salut Chêne,
Desolé de ne pas répondre pour t'apporter un début de solution. En fait je suis un peu dans une situation similaire : impossibilité de parler de ma dépendance aux benzos à mon addicto car le secret médical pourrait être brisé vu les circonstances...
Je ne peux pas en dire beaucoup plus ici pour les mêmes raisons que toi mais en gros : je ne cherche qu'à être pris en charge avec un sevrage dégressif mais au lieu de ça je n'ai d'autre choix que de continuer à me procurer des benzos à droite à gauche en essayant de me contraindre à une diminution..
"Les pommes, les poires, certes... mais... les scoubidou-bidou-wap."
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#9
- Anonyme4138
Invité - 24 avril 2019 à 00:21
J'ai été vraiment addict au Lexomil, benzo célèbre. Et au Zopiclone, apparenté.
Je refais surface depuis peu. Sous Lexomil j'ai eu deux accidents de voiture, dont un où j'avais vraiment tous les torts pour moi. Une loque intégrale.
Sous Lexomil encore, j'écrivais à des gens en leur racontant n'importe quoi.
J'ai mis beaucouuuuuup de temps à chercher de l'aide, une vraie aide. Pendant deux ans, j'ai alterné entre médecins généralistes et psychiatres vaseux pour multiplier les prescriptions, avoir Lexomil et Zopiclone pour m'en gaver... Je refusais de voir la réalité en face : dépendance totale, perte de mémoire, galères sur galères, moral qui coulait toujours un peu plus...
Au final, j'ai récemment trouvé une BONNE psychiatre. Qui m'a enlevé tout ça (hypno et benzo). Je suis passé sous antidépresseur pour mon mal de vivre et deux neuroleptiques 1) pour équilibrer mon humeur... 2) dormir. Résultat : je revis. Meilleures relations sociales, couple en meilleure forme, moral en nette hausse.
Après clairement la première semaine a été hardcore. Sensation de manque très fort. Tremblements, délires, suées. La totale. Je me suis pris un long arrêt pour me remettre de tout ça...
Je ne suis guère compétent pour conseiller quoi que ce soit, cependant je ne saurais que te recommander chaudement de trouver un bon médecin pour tester des choses, trouver ce qui t'aidera à aller mieux sans tomber pour autant dans des dépendances qui font du mal à soi et autour de soi.
En bref : essayer (oui c'est TRES dur) de sortir de la dépendance ET de trouver le traitement juste qui permet de pallier aux difficultés de vie (on n'est pas dépendant par hasard... on a besoin d'aide).
Bon courage à toi, sincèrement.
Je refais surface depuis peu. Sous Lexomil j'ai eu deux accidents de voiture, dont un où j'avais vraiment tous les torts pour moi. Une loque intégrale.
Sous Lexomil encore, j'écrivais à des gens en leur racontant n'importe quoi.
J'ai mis beaucouuuuuup de temps à chercher de l'aide, une vraie aide. Pendant deux ans, j'ai alterné entre médecins généralistes et psychiatres vaseux pour multiplier les prescriptions, avoir Lexomil et Zopiclone pour m'en gaver... Je refusais de voir la réalité en face : dépendance totale, perte de mémoire, galères sur galères, moral qui coulait toujours un peu plus...
Au final, j'ai récemment trouvé une BONNE psychiatre. Qui m'a enlevé tout ça (hypno et benzo). Je suis passé sous antidépresseur pour mon mal de vivre et deux neuroleptiques 1) pour équilibrer mon humeur... 2) dormir. Résultat : je revis. Meilleures relations sociales, couple en meilleure forme, moral en nette hausse.
Après clairement la première semaine a été hardcore. Sensation de manque très fort. Tremblements, délires, suées. La totale. Je me suis pris un long arrêt pour me remettre de tout ça...
Je ne suis guère compétent pour conseiller quoi que ce soit, cependant je ne saurais que te recommander chaudement de trouver un bon médecin pour tester des choses, trouver ce qui t'aidera à aller mieux sans tomber pour autant dans des dépendances qui font du mal à soi et autour de soi.
En bref : essayer (oui c'est TRES dur) de sortir de la dépendance ET de trouver le traitement juste qui permet de pallier aux difficultés de vie (on n'est pas dépendant par hasard... on a besoin d'aide).
Bon courage à toi, sincèrement.
#10
- Sufenta
Adhérent PsychoACTIF - 24 avril 2019 à 08:39
Chêne
Si je peux me permettre une remarque respectueuse ne propose pas de ttt à ton psy le premier jour.
Tu peux éventuellement dire que le tercian malgré des EI assez présent t’avais plutôt bien réussi mais que tu avais un syndrome extra pyramidal assez handicapant (il existe des correcteurs).
Sinon courage pour ce moment difficile
Si je peux me permettre une remarque respectueuse ne propose pas de ttt à ton psy le premier jour.
Tu peux éventuellement dire que le tercian malgré des EI assez présent t’avais plutôt bien réussi mais que tu avais un syndrome extra pyramidal assez handicapant (il existe des correcteurs).
Sinon courage pour ce moment difficile
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#11
- Chêne
Banni - 24 avril 2019 à 22:32
Salut Suf,
Bien entendu, je ne compte pas arriver et dire "il me faut ça, ça et ça".
On va en discuter, je vais lui expliquer que j'ai déjà vécu l'addiction aux BZD (à la même molécule d'ailleurs) et le processus par lequel je m'en suis sorti. Mais je m'attends à ce qu'il me propose un AD... et j'y réfléchis sérieusement dans la mesure où depuis que j'ai plus d'étizolam et ai switché sur le clonazolam, hormis les trous de mémoires plus fréquents je sens vraiment une grosse déprime.
Bien entendu, je ne compte pas arriver et dire "il me faut ça, ça et ça".
On va en discuter, je vais lui expliquer que j'ai déjà vécu l'addiction aux BZD (à la même molécule d'ailleurs) et le processus par lequel je m'en suis sorti. Mais je m'attends à ce qu'il me propose un AD... et j'y réfléchis sérieusement dans la mesure où depuis que j'ai plus d'étizolam et ai switché sur le clonazolam, hormis les trous de mémoires plus fréquents je sens vraiment une grosse déprime.
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#12
- Chêne
Banni - 26 avril 2019 à 07:43
Salut,
Bon résultat il m'a mis sous 3*30mg de prazépam par jour, ordo renouvelable 2 ou 3 jsais plus, 'fin beaucoup plus longtemps que nécessaire. Il voyait pas l'utilité de me mettre sous AD (d'autant que j'en voulais un qui affecte pas la libido ou les relations sexuelles, ahah challenge ! ) et j'ai pas pensé à lui parler du Tercian.
Tout semble s'arranger donc. Sauf niveau couple, je me demande si on va pas rompre très prochainement.
Bon résultat il m'a mis sous 3*30mg de prazépam par jour, ordo renouvelable 2 ou 3 jsais plus, 'fin beaucoup plus longtemps que nécessaire. Il voyait pas l'utilité de me mettre sous AD (d'autant que j'en voulais un qui affecte pas la libido ou les relations sexuelles, ahah challenge ! ) et j'ai pas pensé à lui parler du Tercian.
Tout semble s'arranger donc. Sauf niveau couple, je me demande si on va pas rompre très prochainement.
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