[ Addiction ]

Addiction tramadol d’un proche

Bon je vais éviter de vous barber et sachez que je ne juge pas mon père. Car c’est bien de lui que je voudrais vous parler.
Comme beaucoup, mon père était accro au codoliprane. Aussi loin que remonte ma mémoire, au petit déj c’était deux Novacetol déjà et puis une boîte de codoliprane par jour.

Il y a trois ans, bilan de santé et 4600 de gama GT. Tout le monde fait semblant d’être surpris alors que mon père est également alcoolique. Il ne buvait devant personne mais on ne pouvait pas ignorer les cubis vides à la cave.

Tout ça pour dire que je suis incroyablement fière de lui, il a fait un sevrage à la dure pour la codéine ET l’alcool sans montrer la moindre difficulté (si si je vous le jure).
Transpiration de dingue et insomnies durant deux semaines environ mais mais il a été clean pendant plus d’un an.
Ses gama Gt sont revenus à 49 !!!!! Son foie s’est totalement régénéré après... 35ans de consommation !

Bref, c’était limite une chance, un miracle (même pour sa gastro entérologue qui lui donnait deux ans à vivre... et moins s’il n’arrêtait pas immédiatement de consommer).
Mais voilà, il s’est plaint d’avoir le syndrome des jambes sans repos et depuis un moment déjà, le médecin traitant lui prescrit du tramadol 50.

Comment y résister pas vrai ? J’en veux beaucoup au médecin qui connaît ses antécédents et qui pourtant lui prescrit 6 à 8 gélules par jour. Tu parles qu’il suit les conseils !
Je pense qu’il ne doit pas être loin des 400mg par jour, une plaquette facile.
Il y a quelques semaines il est tombé malade, ablation de la vésicule. On aurait espéré qu’il ait un nouveau déclic. Une semaine de sevrage forcé puisque hospitalisation. Mais le voilà de retour à la maison avec sa consœur

Je crois que le sevrage lui ferait + de mal qu’autre chose. J’ai essayé den parler avec lui et j’ai toujours le droit à « ce n’est pas toi qui a mal dans les jambes ». Bref, je voudrais savoir s’il y a des risques sur le long terme d’une conso de Tramadol ? Je sais que ça a un effet anti dépresseur donc clairement, ça l’aide à vivre, mon père a toujours été profondément malheureux. Voilà pourquoi je ne le juge pas.
Mais réduire sa conso serait rassurant quand je vois le nombre de plaquettes vides sous son lit.