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Taram homme
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New Zealand
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Inscrit le 19 Apr 2020
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Salut !

Je voulais juste partager un trip que j’ai fait plus tôt dans l’année.
C’est l’un des meilleurs que j’ai jamais vécu  et je crois bien qu’à ce jour ça doit être le LSD qui m’a fait le plus d’effet.

Contexte:
Festival de musique en Nouvelle-Zelande, mais en vrai c’était une bush party le truc , perdu dans la montagne , 500 -600 personnes et 40 kilos de son.
Le staff à l’entrée te vendait du cristal ahah

La musique c’était que de la trance et de la drum n bass ( grosse scene DnB en NZ , assez impressionnant )
Mais bon ça a pas vraiment son importance dans le récit.

Je suis avec groupe d’une douzaine de personnes que j’ai tous rencontré 1 mois plus tôt
On bossait tous dans la même exploitation de cerises,
On dormait sur notre lieu de travail donc on se voyait h24 et puis on en a vraiment chié ensembles , évidement ça créer des liens

Ducoup vraiment bonne ambiance et la libération après 1 mois de galère




Mer des Caraïbes , Nouvelle-Zélande, le 14/02/2020

1er Chapitre: Renaissance et cocotiers

On est samedi et c’est le deuxième jour de ce festival niché au milieu des montagnes.
Bientôt 36 heures que je n’ai pas dormi et mon corps commence à me dire merde.
Il est environ 17 heures quand je décide d’abandonner le groupe pour retourner au camp.
Je passe par la forêt qui fait peur où je recroise le type mystique qui m’a vendu un abricot sec imbibé de LSD la veille.
Un anglo-saxon de 2 mètres, ultra fit avec une longue barbe et un turban.
Si j’avais dû lui donner un nom , ça aurait été Ganesh MacAvoy.
Mais bref, le voir m’y fait penser et c’est sans conviction qu’arriver au van, j’ouvre le pochon et me saisi du petit fruit déshydraté.
Ayant passé la nuit dernière en orbite complètement défoncé aux amphet’ et la journée à boire, j’ai beaucoup de doute sur l’effet qu’aura le produit.
Je mise sur un « pas grand chose » au vu de mon état et décide donc de le manger en entier.
J’aurais peut être quelques visus avant de tomber de fatigue pensais-je alors naïvement.
Derrière la colline et la forêt de sapins résonnent les énormes caissons de basses, vociférant et crachant leur musique de sauvage.
Je suis bien content d’être dans notre camp, loin de toute cette violence.
Avec les autres nous avons parké nos vans en cercle, nous offrand un relatif cocon au milieu de cette clairière peuplée de bivouacs de fortune et de véhicules en tout genre.
Je suis pas le seul à être rentré et je décide de rouler un dernier joint avec M. et V. qui sont venues faire une pause.
On se pose pour fumer alors que les derniers rayons de soleil filtrent à travers la cime des montagnes et baigne cette fin d’après midi d’une lueur orangée.
Je me rends alors compte que je ne suis plus du tout fatigué.
Mes jambes qui jusqu’à maintenant étaient faites de plomb sont désormais aussi légères que la brise qui fait onduler les cheveux de M. d’une manière très sensuelle, presque au ralentit.
Je lève la tête et me perds instantanément  dans les couches de ce ciel écrémé , de couleur lait avec des nuances poupres et mauves.
On peut y voir les les courants d’air déchirer les nuages , laissant derrière eux une fine traînée blanche et cristalline.
Je comprends tout de suite que ce trip va être puissant.
Je regarde mon portable, il est 18h.
Let’s go, je me sens d’attaque à voir le soleil se levé !
Toujours avec M et V, on décide de passer dans le van alors que le ciel s’assombrit et que les températures baissent.
Bougies, gros coussins et musique lancinante, le setting est parfait.
On continue de discuter et fumer et très vite les effets gagnent en puissance.
C’est la première fois que mes visions sont aussi précises et « pures ».
Chaque parcelle de l’intérieur de mon van est sublimée.
Des fibres de ma couverture,se mouvant comme des herbes balayées par le vent, aux ombres dansantes projetées par la lueur des bougies en passant par le visage angélique de mes invités, tout est d’une beauté et d’une chaleur sans pareil.
Les paternes propres au LSD sont partout et je distingue maintenant aisément les filtres liquides et brillants se calquant à la réalité.
M. est magnifique et même V. pour qui je n’ai aucune attirance physique me parait à l’instant plus que désirable.
C’est pas la première fois que je suis aussi défoncé sous acide mais cette fois, c’est comme si tout était plus propre, plus pur, visuellement je veux dire.
Les types d’hallucinations récurrentes ( couleurs plus vives, déformations, paterne etc...) sont toujours d’actualité, mais à un degrés bien plus élevé qu’à l’accoutumance.
Je décide de sortir mon portable pour avoir une idée de l’heure, et une fois l’écran allumé , celui ce se met carrément à se projeter hors de mon téléphone, un peu comme un hologramme.
Les lettres et caractères de mon écran s’évaporent doucement vers le plafond, s’étiolant et disparaissant en scintillant.
Je décide alors de m’enfoncer encore plus profondément dans l’acide, n’ayant plus aucune considération pour M. affalée sur le lit, son joint éteint aux lèvres.
V. A disparu. Depuis quand ? Aucune idée, sur le coup , l’espace d’une seconde je doute même qu’elle aie jamais été là.
Je ralentis mon rythme cardiaque et me  concentre sur ma respiration et la musique.
Mes paupières deviennent plus lourdes et je retrouve cette sensation, celle de plonger, de passer sous la surface.
Ma vision s’arrête sur le reflet d’une bougie dans le petit miroir devant moi.
Mon regard se pose, et en 3-4 secondes,  la réalité commencent progressivement à disparaître.
Les hallucinations qui n’étaient jusque là qu’une déformation du réel, prennent subitement vie et je suis projeté dans un autre monde.
Les visions s’enchaînent et dans tous les  tableaux psychédéliques projetés devant mes yeux, se trouvent une porte, un passage dans lequel je m’engouffre pour accéder à l’univers suivant.
J’arrive au paroxysme du mystique quand , distinguant une lumière qui semble être « au delà de tout » , je décide de m’y engouffrer.
J’ai alors l’impression d’être projeté à l’intérieur de moi-même , ma vision s’inversant et voyant à l’intérieur de mon crâne pour découvrir une multitude de ponts luminescents , se croisant et se superposant à l’infini dans une logique harmonieuse.
Sur le coup ça m’a fait penser à une bibliothèque mentale et je me rappelle m’être dit « merde je vais où pour voir un souvenir ? »
Mais mes yeux mis à rude épreuve me force à détacher le regard et remonter à la surface.
Peu à peu le monde réel réapparaît devant moi, bien que toujours complètement déformé. Sublimé plutôt.
Car je ne suis plus dans mon van au fin fond des montagnes mais à bord d’un magnifique catamaran dans les Caraïbes.
La lumières des bougies et les guirlandes lumineuses font office de couché de soleil et de firmament.
M. a roulé un autre joint et à la première taff me voilà reparti.
À l’extérieure la musique gagne en intensité et l’écho de la foule qui commence à s’échauffer me rappelle  fugacement ou je suis réellement.
Peu importe, pour le moment nous naviguons sur des eaux tranquilles à des annees lumières de là.

Mais alors que notre vaisseau fendait paisiblement la nuit, qui aurait pû prédire la tempête qui nous guettait à l’horizon..



Chapitre 2: Orgie et Piraterie

À venir..

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