Alcool pour sociabiliser

Jannique

Salut tout le monde
Je suis quelqu’un de plutôt asocial de base, et je me sers souvent de l’alcool pour débloquer en soirée ou en groupe. Ça m’aide à parler, à rire, à me sentir plus à l’aise… mais je commence à me dire que c’est pas une super habitude. J’aimerais trouver d’autres moyens de sociabiliser sans avoir besoin de boire à chaque fois.Est-ce que certains d’entre vous ont réussi à casser ce réflexe ? Vous avez des astuces ou alternatives qui ont marché pour vous ?
Merci d’avance ?

Noèsis

Hello,

le taf ce serait peut-être d’abord de découvrir ce qui te bloque dans les interactions en soi, qu'est-ce qui provoque ce côté "asocial"

Perso j'ai réussi à me passer un peu plus de l'alcool (je veux dire, sans la remplacer non plus par d'autres substances) dans ces situations à partir du moment où j'ai commencé à prendre confiance en moi, et à m'assumer davantage devant les autres.. mais ça, c'était mon blocage et peut-être pas le tien

Jannique

Je suis asociale, timide, hypersensible...tout cela combiné donne une rapport sociale compliqué...Et je me lâche carrément avec l'alcool pas complètement ivre mais un peu pompette. J'ai l'impression que je n'analyse plus les gens que tout ce qu'il peuvent me dire ou penser de moi m'est complètement égale.

Noèsis

Je pense effectivement que c'est plus un travail sur toi à faire si tu refuses les substances pour le côté désinhibant.

C'est un des côtés les plus appréciés de l'alcool, stopper cette suranalyse et se laisser porter par l'ambiance, faire moins attention à ce que pense les autres..

Pour essayer de passer outre sans substance plusieurs pistes peuvent s'ouvrir :

Coach/Psy/Travail perso (en te lançant des petits défis par ex). Il faut ce déclic pour se dire qu'en réalité 99% des gens s'en foutent royalement de ce que tu vas faire et n'en pense rien, et parfois ce déclic est compliqué à aller chercher.

Un livre sur lesquels j'ai entendu de bon retour pour certaines personnes accordant trop d'importance à ce que pense les autres est "Let Them Theory", trouvable en français.

Je ne l'ai personnellement pas ouvert mais je te laisse regarder ça, peut-être est-ce une piste à explorer pour commencer ?

Ça n'aidera pas certains côtés (je pense à l'hypersensibilité par ex). Mais peut jouer sur le côté timide/asociale qui je pense sont souvent reliés d'une certaine façon.

En espérant apporter des pistes,

bises

Avalerion

Hey,

Pour l'aspect pharmacologique direct, sur du court terme :
le kratom peut être intéressant, il m'aide, ça m'évite de boire de l'alcool à chaque fois et me permet d'alterner mais il faut trouver son dosage personnel. Il y a aussi la MDMA, et le 6-APB qui m'aide sacrement ou encore la kétamine et la DMXE mais il faut se renseigner pas mal (et tester) pour trouver sa zone de confort.

Pour l'aspecte pharmacologique plus indirect, sur du long terme : Généralement les psychédélique classique (LSD et ces RC (1P-LSD,1cp-LSD,1v-LSD...), Psilocybine(champi), peuvent aussi aider. Mais attention il faut faire ça en suivant les règles de réduction des risques et des dommages, en prenant en compte le set and setting sinon il y a un réel risque d'aggraver tous les problèmes (c'est aussi valable pour la partie du dessus).

Evidemment, je n'insiste pas à consommer, je fais juste part d'expérience.

Ensuite pour les aspects non pharmacologique, les thérapies cognitivo-comportementale (TCC) ou les ACT (Acceptance and Commitment Therapy) peuvent souvent être bénéfique. Il y a aussi la méditation de type mindfullness qui m'a personnellement beaucoup aidé et a fait ces preuves pour les troubles anxieux dans la littérature scientifique.

Il est (très) important de faire des recherches en lien avec ses spécificités avant de se lancer. Mais cette précision n'est peut être pas nécessaire à une personne venant spontanément chercher conseil sur ce forum et qui a assez conscience d'elle même pour ne pas plonger dans la première solution venu :)

Autocrine

Hello, ton post me fait penser au premier post que j'ai écrit sur ce site :
https://www.psychoactif.org/forum/2022/ … .html#divx
(Oulala les souvenirs)

Comme dit dans le fil que j'avais créé, on ne peut pas recommender de substance sur PA, on ne peut que témoigner.

J'ai testé de nombreuses substances ces 2 dernières années, mais je ne les détaillerai pas, parce que ce ne sont pas les substances l'important, c'est l'expérience, c'est les prises de conscience que j'ai eu, et que j'ai encore aujourd'hui.
Ces prises de conscience j'aurais pu les avoir sans rien dans le sang, mais ça m'a bien aidé.
Et la plus importante que j'ai eu c'est qu'on ne change pas qui on est réellement.

Évidemment avec l'alcool (ou autre) on a l'impression d'être plus ouvert "d'être plus a l'aise" mais parce que c'est l'effet premier de ce genre de substances et la réalité c'est que tu ne deviendras jamais le genre de personne ultra sociable à crier dans un bar pour te faire remarquer peu importe le travail que tu fais sur toi.

Oui il y a des moyens de "casser ce réflexe", et je pense que le meilleur moyen c'est 1) s'entraîner (en sortant, en faisant des soirées, en rencontrant du monde...) et 2) la thérapie
Mais tout en restant consciente que tu ne vas pas radicalement changer qui tu es.

Si tu consommes (que ce soit alcool ou autre), fait le pour l'expérience, pour le moment mais pas pour essayer de te sentir mieux, c'est selon moi, la pire erreur à faire.

Je me tenterais à faire une comparaison avec la musculation.
Si tu veux construire du muscle (être plus sociable) il n'y a que l'entraînement (rencontrer des gens, discuter etc..) couplé à une bonne alimentation et hygiène de vie (thérapie ?) qui fonctionne.
Ce sera dur au début mais plus le temps passera et plus tu t'entraîneras dur, mieux ça ira.

Tu peux prendre des stéroïdes (alcool/autre) pour t'aider et ça fonctionnera sur le court terme, mais dès que tu arrêteras t'auras l'impression de perde du muscle, alors tu reprendras et la tu rentres dans un cercle vicieux. Mais pour autant ça peut être utile pour donner des coups de boost (je ne vais cracher sur aucune substance, ça m'a vraiment aidé dans ma vie).
Bref tout est question de dosage (insérer citation célèbre).

Si t'as des questions plus précises hésite pas, c'est compliqué je le sais je suis encore là dedans, mais on est tous capable:)

Jannique

Autocrine a écrit
Hello, ton post me fait penser au premier post que j'ai écrit sur ce site :
https://www.psychoactif.org/forum/2022/ … .html#divx
(Oulala les souvenirs)

Comme dit dans le fil que j'avais créé, on ne peut pas recommender de substance sur PA, on ne peut que témoigner.

J'ai testé de nombreuses substances ces 2 dernières années, mais je ne les détaillerai pas, parce que ce ne sont pas les substances l'important, c'est l'expérience, c'est les prises de conscience que j'ai eu, et que j'ai encore aujourd'hui.
Ces prises de conscience j'aurais pu les avoir sans rien dans le sang, mais ça m'a bien aidé.
Et la plus importante que j'ai eu c'est qu'on ne change pas qui on est réellement.

Évidemment avec l'alcool (ou autre) on a l'impression d'être plus ouvert "d'être plus a l'aise" mais parce que c'est l'effet premier de ce genre de substances et la réalité c'est que tu ne deviendras jamais le genre de personne ultra sociable à crier dans un bar pour te faire remarquer peu importe le travail que tu fais sur toi.

Oui il y a des moyens de "casser ce réflexe", et je pense que le meilleur moyen c'est 1) s'entraîner (en sortant, en faisant des soirées, en rencontrant du monde...) et 2) la thérapie
Mais tout en restant consciente que tu ne vas pas radicalement changer qui tu es.

Si tu consommes (que ce soit alcool ou autre), fait le pour l'expérience, pour le moment mais pas pour essayer de te sentir mieux, c'est selon moi, la pire erreur à faire.

Je me tenterais à faire une comparaison avec la musculation.
Si tu veux construire du muscle (être plus sociable) il n'y a que l'entraînement (rencontrer des gens, discuter etc..) couplé à une bonne alimentation et hygiène de vie (thérapie ?) qui fonctionne.
Ce sera dur au début mais plus le temps passera et plus tu t'entraîneras dur, mieux ça ira.

Tu peux prendre des stéroïdes (alcool/autre) pour t'aider et ça fonctionnera sur le court terme, mais dès que tu arrêteras t'auras l'impression de perde du muscle, alors tu reprendras et la tu rentres dans un cercle vicieux. Mais pour autant ça peut être utile pour donner des coups de boost (je ne vais cracher sur aucune substance, ça m'a vraiment aidé dans ma vie).
Bref tout est question de dosage (insérer citation célèbre).

Si t'as des questions plus précises hésite pas, c'est compliqué je le sais je suis encore là dedans, mais on est tous capable:)

Merci d'avoir pris le temps de me répondre. Je pense que je vais surtout me tourner vers la danse, je m'y sens plus à l'aise. Quand je la pratique, tous mes soucis de timidité semblent s'estomper.

prescripteur

Oui la danse tres bien. Si besoin une psychotherapie peut aider.

https://www.psychologue.net/articles/an … sen-sortir

Amicalement

Jannique

mercciiiii :)

pierre

Jannique a écrit
Je suis quelqu’un de plutôt asocial de base, et je me sers souvent de l’alcool pour débloquer en soirée ou en groupe. Ça m’aide à parler, à rire, à me sentir plus à l’aise… mais je commence à me dire que c’est pas une super habitude.

C'est une fonction de l'alcool d’être un liant social (comme beaucoup d'autres drogues). Et ca nous permet de faire des choses que nous ne pourrions pas faire sans. Est ce grave ? NON, c'est pour cela que nous prenons des drogues, il n'y a pas besoin de culpabiliser.

Pieerre

Zarathoustra

L'alcool désinhibe mais en rien elle ne va te socialiser ou alors elle va devenir aussi la béquille où tu seras plus sociable mais sous alcool ou autre.

Il est clair que la drogue te permet de casser des filtres, de sublimer un peu ce que tu es.

C'est ce qui explique que culturellement les drogues, surtout l'alcool s'installe pendant l'adolescence puis ensuite. On perd en insouciance, le corps change, le regard des autres devient plus lourds.

Regarde les enfants, presque ado ils se marrent en général, ils ont cette faculté a rire de tout et de rien, d'avoir de fou rire. Quand vient l'adolescence la conscience devient plus fragile et c'est là que s'installe les consommations les soirées et tout simplement la culture de l'alcool.

Quand on arrête toutes drogues plus tard, enfin avec mon expérience et beaucoup de travail sur soi, on redécouvre ce moi-je dans des contextes sans psychotropes. C'est très intéressant.

La timidité fait partie de toi, elle peut se travailler avec des psy (TCC) avec des exercices, c'est un travail de l'estime de soi. Puis de la confiance en soi.

Par exemple de nombreux artistes, acteurs, stand upeur sont très timides et ils ont travaillé leur etre dans une bulle. Le théâtre d'improvisation est un bon contexte.

Combien de fois ai-je picoler pour tenter de retrouver mon moi rieur et chaleureux.

Puis j'ai appris ensuite à etre disons moi-meme sobre, sans drogue.

Ensuite rien de grave.Les drogues peuvent avoir un effet de révélateur de soi. c'est aussi interessant de découvrir certaines sensations que l'on peut développer.

Quand j'ai découvert la mdma, je me suis de suite dit : putain le bonheur existe à ce niveau : comment maintenant l'approcher sans drogue ?

Bref, ne pas culpabiliser mais peut-être réapprendre à découvrir les richesses qui sont parfois inhibées en toi.

ancienweeder

Jannique a écrit
Salut tout le monde
Je suis quelqu’un de plutôt asocial de base, et je me sers souvent de l’alcool pour débloquer en soirée ou en groupe. Ça m’aide à parler, à rire, à me sentir plus à l’aise… mais je commence à me dire que c’est pas une super habitude. J’aimerais trouver d’autres moyens de sociabiliser sans avoir besoin de boire à chaque fois.Est-ce que certains d’entre vous ont réussi à casser ce réflexe ? Vous avez des astuces ou alternatives qui ont marché pour vous ?
Merci d’avance ?

J’étais pareil, et je remarquais au fur et à mesure que les échanges n’étaient pas authentique, de plus elles restaient assez éphémère, et lorsque je re-croisais ces personnes quand ça arrivait, ça me mettait pas bien.

Pour moi ce qui a fonctionner c’était de l’y confronter sobre à fond. Pour ce faire je suis partie 1 an en voyage et j’ai décidé de ne pas boire, ça a complètement changé ma vie à ce niveau là. Tout les jours je rencontrais de nouvelles personnes en auberge de jeunesse. Au début c’était chaud, mais plus je m’y confrontais plus ca allait bien.

Y’a pas de miracle, faut taffer.

Alcool pour sociabiliser

Autocrine a écrit

Jannique a écrit

Jannique a écrit

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