Trip Report – 100µg + 30µg LSDCe week-end, samedi soir mon copain et moi avons fait un trip au
LSD que j’ai essayé de raconter le mieux possible.
Il est 19h30 quand nous décidons de dropper les 100 microns à l’appartement. Pas d’angoisse, juste l’excitation.
La montéeUne trentaine de minutes plus tard, on sort pour aller chez notre amie J, une autre amie A est également la. Les premières vagues montent doucement, comme une vibration intérieure. Au bout d’une heure, le body load se fait sentir : un poids étrange mais euphorique dans le corps. Les premières hallucinations visuelles apparaissent : lignes qui se courbent, contours qui se déforment. On rit beaucoup, de tout et de rien.
À +1h30, la réalité commence à se déchirer. Les distorsions deviennent intenses, nos pensées s’emballent. Je vais au toilettes, je me rends compte que je commence à bien monter, je me vois immense puis minuscule dans le miroir. Faire pipi me fait bcp rire. On perd le fil des choses simples – oublier de mettre nos chaussures, incapacité à comprendre ce qu’on fait. Tout semble à la fois absurde et évident.
La marche hallucinéeVers 21h30, nous reprenons le chemin de l’appartement. 30 minutes de marche qui paraissent infinies. Les rues que l’on connaît par cœur deviennent méconnaissables, comme si la ville avait changé de décor. On s’absorbe dans chaque son, chaque lumière, chaque détail. Impossible de se situer dans l’espace ni dans le temps. La route semble ne jamais finir.
Quand on arrive enfin à l’appart, vers 22h, on a l’impression d’avoir traversé un film.
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Première partie – Le salonOn s’installe. Les rires explosent sans raison, chaque regard, chaque son déclenche des fous rires. Le champ visuel est saturé d’hallucinations, et les sons eux-mêmes semblent se transformer.
Un délire nous emporte autour d’un « instinct animal » : fumer clope sur clope comme si c’était une nature primitive. Nos pensées fusent à une vitesse folle, nos mots suivent tant bien que mal, souvent entrecoupés de bégaiements.
Le redrop (22h30)On décide de redropper 30 microns chacun. Le geste est flou, presque absurde au milieu des hallucinations – mais on le fait en rigolant, comme si boire du
LSD était une blague en soi.
Un petit moment de
poppers rend la scène encore plus intense et délirante. Puis vient un délire absurde autour d’un prénom random qui s’installe et restera jusqu’à la fin du trip. Impossible de s’en défaire, ça devient une private joke cosmique.
La soirée est bercée par des sets d’hardstyle et d’hardcore, qui rythment nos hallucinations et nous poussent plus loin dans la transe.
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Deuxième partie – La chambreAux alentours de 2h du matin, on migre dans la chambre. Le
redrop commence doucement à se faire sentir : les émotions deviennent profondes, les visuels encore plus saturés. Les murs se couvrent d’ondes, d’yeux et de motifs mouvants. Chaque couleur semble pousser à son paroxysme, comme si le monde était réglé en hyper-saturation.
On roule un
joint. Dès les premières tafs, une vague émotionnelle nous submerge. On pleure d’amour et de joie, ensemble, pendant près d’une heure. C’est beau, simple, pur.
Puis on replonge dans des fous rires absurdes autour du fameux prénom. On invente des RP délirants qui n’ont aucun sens mais qui nous transportent. On finit par mettre les Beatles, et leur musique devient la bande-son parfaite de cet état fragile et lumineux.
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La descenteVers 7h du matin, la fatigue commence à s’imposer. Les hallucinations sont encore bien présentes mais on sent la
descente s’amorcer. La faim revient fort : on prépare des pâtes et on mange avec une satisfaction enfantine.
Après ça, nos corps lâchent peu à peu. À 8h30, on prend un
Valium pour apaiser la redescente. Vers 10h, sans vraiment s’en rendre compte, on sombre dans le sommeil profond.
Le réveil se fera bien plus tard, à 17h30, comme si le trip s’était poursuivi jusque dans nos rêves.
Nous avons mon copain et moi, tous les deux passés un très bon trip, très drôle et fort en émotions, avec de très belles hallucinations.