[ Addiction ]
Solitude et cocaïne

#1 
Johannah femme
Nouveau membre France
10 octobre 2025 à 01:20
Bonsoir a tous et à toutes,
Je ne sais pas si mon premier post est dans la bonne catégorie, et si non n'hésitez pas à me le faire savoir.
Je viens de m'inscrire sur cette plateforme aprés des longs mois de reflexions, et je crois qu'aujourd'hui j'ai besoin de communiquer avec vous et d'avoir vos avis, vos expériences.
Voilà, ca faire depuis deux ans que je consomme de la cocaïne regulièrement, et j'en prends seule. J'ai habité et travaillé à Berlin pendant 6 ans et je sortais beaucoup. Je prenais de la cocaïne, du speed, et de la kétamine mais vraiment de manière récréationnelle et pourtant je sortais souvent en soirée techno; j'en prenais un maximun deux fois tous les 4 mois.
Mais voila comme précisé au début depuis maintenant plus de deux ans, (depuis que je suis partie de Berlin), j'en consomme presque toute les semaines et de manière solitaire. Je le fais parce je sens un vide en moi, je me sens seule, et ca me reconforte d'une certaine manière.
J'ai vraiment peur d'entrer dans une addiction trés profonde alors je voulais savoir si il y avait des cas comme moi qui en avait pris, ou qui en prenne toujours, afin de combler quelque chose, et j'aimerais lire comment vous le vivez.

En vous remerciant d'avance

Hors ligne

 

#2 
Soso1234 homme
Nouveau Psycho
10 octobre 2025 à 09:30
Salut Johannah, oui tu es au bon endroit. Si tu veux, parles de ta conso, du rythme. Tout ce que je peux te dire : ce que tu racontes, plein de gens ont fait un peu le même chemin. D'abord récréatif, puis conso chez soi seul. Ca a été mon cas aussi. J'ai alors arrété pour ma part mais d'autres choisissent plutot de "gérer".

Hors ligne

 

#3 
avatar
Jehol homme
Psycho junior
10 octobre 2025 à 13:43
salut,

Peut être devrais tu travailler sur ta solitude.
Pourquoi tu te sens seule ? Apprivoiser cette solitude.
Peut être trouver des occupations, etc...

Ce ne sont que des pistes et je suis moi même sujet à des problémes de solutides et d'angoisses.

Qu'elle est ta consommation ?

En ligne

 

#4 
avatar
Nils1984 homme
Lévi station France
10 octobre 2025 à 18:28
ciao

La cc en solo je connais ça... deux ans a consommer en taquets...

https://www.psychoactif.org/blogs/C-com … html#b3751

J'ai fait mes premiers pas sur P.A pour ceci, exactement comme toi...

Maintenant je suis sous ... et je vais essayer de suivre ton cheminement ^^

cool

- Tenter le grillage -

Hors ligne

 

#5 
A_Trt femme
Nouveau membre France
13 octobre 2025 à 22:30
Salut,

Je te conseille de te diriger vers les CSAPA, CAARUD des grandes villes qui peuvent t'accompagner. Et que tu puisses avoir un endroit où tu puisses discuter de ça

Hors ligne

 

#6 
Johannah femme
Nouveau membre France
15 octobre 2025 à 21:25
Bonsoir à tous, merci pour vos réponses et pour votre soutient d'une certaine manière.

Merci à @Soso1234 pour ta réponse... comment as-tu réussi pour arrêter si je peux me permettre? as-tu suivi un traitement médical ou une thérapie ? ou bien cela s'est fait naturellement ?

@Jehol : merci pour ton message. Je suis de nature solitaire de base, et j'ai toujours apprécié ma solitude. Mais aujourd'hui je me sens vraiment isolée, et ce n'est plus un choix comme j'avais l'habitude, mais finalement un fait. Je travaille beaucoup, 10 heures par jours, ce qui laisse place à peu d'interactions sociales. Quand je sors, quand je vais faire du sport, je suis spontanée, je parle aux gens, j'éssai d'interagir, mais je ne sens aucune connexion, aucun lien.... aucune réciprocité... aucun lien humain ...
Mais pour répondre à ta question je dirais que je consomme au minimum 1g par mois ...

@Nils1984  : merci à toi aussi pour ta réponse. Je connais trés bien la kétamine. Si tu veux parler davantage n'hésites pas à m'envoyer un message perso;

@A_Trt : merci pour tes liens :) mon psychiatre m'en a parlé aussi, mais je crois que je trouve autant de soutien dans un forum comme celui :)


Merci à tous, et au plaisir de vous lire prochainement

Hors ligne

 

#7 
Zedzed homme
Nouveau membre France
17 octobre 2025 à 13:56
Bonjour johannah
Je consommais du crack régulièrement il y'a 10ans pendant 5 6 ans grosso modo.en 2019 j'ai décidé d'arrêter ce que j'ai réussi à faire (avec joint +alcool )pendant 4ans .Fin 2023,j'ai une grosse envie de fumer mais avec une consommation beaucoup plus maîtrisée. Dernière conso date de début juin et j'attends fin décembre pour la prochaine (vacances scolaires je suis papa). C'est pas facile pour moi de résister mais je me dis que ça vaut le coup (hummmm la 1ere grosse taf).Après j'ai un âge certain, je me connais donc voilà,  si ça peut t'aider ou te réconforter @+

Dernière modification par Zedzed (17 octobre 2025 à 13:57)

Hors ligne

 

#8 
avatar
Mynight femme
Psycho junior France
25 octobre 2025 à 11:09
Hello.

Ton message me parle beaucoup.
Je ne suis pas consommatrice de C, mais j'ai été addict au Tramadol, jusqu'à de très hautes doses, quotidiennement.
Au total, le Tramadol a fait partie de ma vie durant 16 ans.

Lorsque tu parles de solitude à la fois désirée, et à la fois devenue trop envahissante, qui motive ta consommation.
J'aurais pu écrire ces mots: Je suis à la fois quelqu'un qui a un besoin vital de solitude, j'ai énormément d'occupations solitaires (ou avec mes chiens), mais également un très gros manque: Je ne sais pas si je vais réussir à trouver les bons mots pour décrire ce manque: J'ai eu une enfance "dramatique" si je puis dire, en huis-clos avec une mère perverse narcissique et ayant également des traits de personnalité anti-sociale.

Tous les psys que j'ai vus se demandent comment j'ai fait pour parvenir à me construire tout de même, malgré tous mes blocages, à parvenir à travailler, fonder une famille stable et heureuse.
J'avais tout les antécédents pour basculer aussi bas que possible.

Ce sentiment de vide interne, je l'ai connu, tellement... Je me suis débattue avec durant des années et des années.
Pour moi, et surtout, je ne compare absolument pas avec ton propre cas, on a fini par poser un diagnostic: Borderline.
Et effectivement, même si je ne remplis pas toutes les cases, et même si ce trouble de la personnalité est peu marqué chez moi, il est tout de même présent, et ce sentiment de vide, et tout ce que j'ai pu faire pour le repousser tant il me faisait horreur (consommer du Tramadol, encore et toujours plus, travaillant à l'hôpital, j'en avais autant que je le désirais, sans aucune limite.
Ainsi que des tas de conneries que j'ai pu faire plus jeune, heureusement, jamais dramatiques, mais qui m'ont marquée à jamais...)

Je suis désolée, je n'ai pas eu le temps de lire toutes les réponses, donc je vais te poser une question à laquelle tu as sûrement déjà répondu: Es-tu suivie (psychiatre, psychothérapeute?)
Je pense qu'il faudrait, dans ton cas, qui est encore loin d'être dramatique d'un point de vue consommation, mettre toutes les cartes sur la table avec un (bon) psy (choisis peut-être plutôt un psychiatre, qui pourra gérer un traitement médicamenteux si cela s'avère nécessaire), et démêler les noeuds qui te te font ressentir ce que tu ressens, et qui a généré cette consommation en légère augmentation, de cocaïne.

Ce type de substance justement, est un faux ami, elle efface ce fameux "vide", te rend pleine de joie, débordante de projets et d'occupations, facilite +++ les contacts sociaux au moment où tu en prends.
Pour mieux te retrouver abattue et plus vide que jamais lors de la descente.
J'ai une phrase que j'aime beaucoup pour décrire cet effet, elle est tirée du titre "Problems" du groupe Arizona: "Cause I smoke when I drink, and I drink when I think.
On top tonight, but tomorrow I′ll be back at the bottom."

Tu remplaces juste "smoke" et "drink" par la prise de cocaïne, et je trouve que c'est...Tellement ça. "Quand je bois, je fume, et je bois quand je réfléchis trop.
Au top ce soir, mais retombé sur le cul sans avoir avancé d'un poil le lendemain matin." C'est ma traduction, et oui, c'est tellement ça...

L'illusion qu'en fait tout va bien, et que tout va bien aller pendant le high, et ensuite, le bon bad en descente, quand tu réalises que non, rien n'a changé, et que c'est toujours aussi merdique. Plus la culpabilité d'avoir consommé...

J'espère que tu es parvenue à capter ce que j'ai voulu dire.

Tu as encore une consommation faible, et justement, c'est une excellente chose que tu te poses ces questions maintenant.
Avant d'aller plus loin.
Car avec un produit comme la C, tu n'as pas le temps de dire ouf, que tu te retrouves à consommer quotidiennement, quand il y a un problème à la source, des failles psy à régler.
C'est un très mauvais palliatif.

Donc, comme tu consommes encore de façon très raisonnablement, c'est LE moment d'aller chez un bon thérapeute démêler les pelotes de noeuds, qui te permettront de mettre à distance la C beaucoup plus facilement, car ta vie deviendra plus satisfaisante, tout simplement, lorsque tu auras identifié d'où provient ce vide, et les bons outils en main pour le garder à distance.
Et peut-être de continuer à consommer avec parcimonie de temps en temps, sans le risque de voir ta conso déraper, car là, les choses seraient nettement moins easy à rattraper...

Je t'envoie plein d'ondes positives, du courage, et si tu le peux, tiens nous au courant!heart Myna

Dernière modification par Mynight (25 octobre 2025 à 11:16)


°•✨️ Die natali meo,tenebras cognovi.
Vita mea via ad redemptionem est, contemplatio aurorae. ✨️•°

Hors ligne

 

#9 
Soso1234 homme
Nouveau Psycho
28 octobre 2025 à 02:13

Johannah a écrit

Bonsoir à tous, merci pour vos réponses et pour votre soutient d'une certaine manière.

Merci à @Soso1234 pour ta réponse... comment as-tu réussi pour arrêter si je peux me permettre? as-tu suivi un traitement médical ou une thérapie ? ou bien cela s'est fait naturellement ?

Non pas de traitement médical, à ma connaissance aucun n'existe. Les benzo peuvent permettre de gérer l'anxiété, c'est à peu près tout.
Pas de thérapie non plus, de toute les manières, c'est sur c’était une époque où ça allait pas bien. pour faire simple j'avais l'impression que la vie ne me donnait pas ce dont j'avais besoin. Pas fait de thérapie car je savais qu'elle était le problème. Je suis pas allé voir un addicto non plus. Pourtant je pense que ça peut etre une bonne idée. J'aurai sans doute du mais j'ai fait sans.

principalement j'ai mis des obstacles entre moi et la conso, supprimer les numéros, partir de Paris les WE, bref tout ce qui était possible pour rendre compliqué l’achat et la conso. mais bon c'est pas suffisant car tu retrouves toujours quelque part le numéro. et puis tu as des relances de ton dealos...

alors surtout je me suis fixé une sorte de calendrier, "ne pas craquer avant tel jour" "ou tel date". Savoir que la date allait arriver ça me permettait de trouver le force de patienter.

Au début je me fixais l'échéance à quelques jours, puis quelques semaines, puis un mois, puis 2, puis etc.

Et en faisant ça j'ai éloigné le produit, jusque à un certain moment où il était comme "sorti de ma tête"

Je te dis pas que les premiers mois ont été facile

Aussi, j'en ai parlé à mon entourage (pas tout le monde hein), ça m'a libéré

Il m'arrive d'en reprendre une fois par an, je pense, avec des amis. Ca ne me fait plus du tout le même effet. beaucoup moins fun que quand j'en prenais en session solo

Hors ligne

 

Bonjour Johannah,

Je ne suis pas sûre d'avoir grand chose de très constructif à te dire, mais je voulais quand même te répondre. En fait, j'ai découvert ce forum il y a pas mal d'années, ayant un usage de drogues très occasionnels, je l'ai parcouru par volonté d'en apprendre plus, puis laissé tomber.

Suite à un événement de vie difficile, je fais un peu n'importe quoi avec la C depuis peu. J'ai donc repensé à ce forum, j'ai voulu y refaire un tour, et je n'ai cliqué sur aucun sujet jusqu'à être interpelée par "solitude et cocaïne". Lea toute première discussion que j'ouvre parce qu'elle me parle... Et je vois qu'elle a été postée par quelqu'un qui porte mon prénom "^^

J'aime bien ce genre de petite coïncidence, donc j'ai décidé de me créer un profil et de te répondre. Je ne pense pas que l'on consomme pour les mêmes raisons, pas de vide "non identifié pour moi, mais un grand sentiment de solitude. Et je me reconnais dans ta peur de tomber dans une addiction.

Voilà... Ce n'est pas l'intervention la plus utile du monde, mais... (Je n'ai pas de fin à cette phrase "^^)

Hors ligne

 

#11 
marnowi femme
Nouveau Psycho France
06 décembre 2025 à 08:21
Bonjour Johanna,
J'ai l'élan de te répondre car ton message me parle beaucoup.
J'ai connu une grosse perte de contrôle pendant plusieurs années il y a 15 ans. Puis 10 ans sans rien. J'ai "fui" mon contexte, déménagé à 10000 bornes, entamé un suivi dans un super CSAPA, rencontré quelqu'un, eu 3 enfants, recommencé une vie professionnelle... J'ai cheminé en santé mentale, eu un diagnostique TDAH, puis bipolarité.
Depuis 3 ans je reconsomme, surtout de la c. Depuis 2 ans c'est quotidien ou quasi, et depuis 1 mois ou 2, j'ai repris l'injection. Quasi quotidienne aussi, et ça y est, j'arrive à ma conso que j'avais fui à l'époque en termes de quantité.
Ca m'a fait très peur. Pour autant, je ne suis pas "de retour à la case départ" comme on a l'habitude de le présenter avec l'idée de "rechute". Je ne suis plus la même, j'ai un contexte et des outils que je n'avais pas à l'époque.

J'ai pu en parler à mon conjoint. En fait ça me semble presque "logique" de me retrouver où je suis aujourd'hui, parce que qq part, je n'avais jamais "réglé" ma situation. J'y avais échappé. Aujourd'hui je sens bien qu'il y a "qq chose" à dépasser.

Comme toi, ma conso est très solitaire. Elle me permet de combler certains trucs. Elle m'apporte du plaisir aussi.

En addico, il y a une "équation" connue comme "E=SIC":
L'Expérience de conso est toujours le résultat d'une combinaison entre un Individu (âge, corpulence, personnalité etc), une Substance, et un Contexte. Ca fait autant d'éléments dont on peut se saisir pour modifier le résultat quand on n'est plsu satisfait de son expérience de conso. Je mets un dessin pièce-jointe qui l'explicite bien.

Par exemple, de mon côté, je sens que ce n'est pas sur la substance que je vais pouvoir agir: essayer d'espacer, d'en prendre moins etc, ça me met une espèce de pression qui ne me réussit pas.
Par contre, je peux chercher à quoi répond cette conso, et tenter d'agir à ce niveau là. Je peux essayer de trouver d'autres sources de plaisir, de les varier. Me demander ce qui me fait du bien hors produit, et de blinder à ce niveau-là: moments privilégiés avec les enfants, soirées entre amis, se remettre au sport..... Et puis chercher aussi ce qui me soulage hors produit, et essayer de blinder aussi à ce niveau là. Par exemple, chercher du côté des TCC (thérapies Cognitives et Comportementales) s'il y a quelque chose qui me parle, tenter l'auto-thérapie avec des vidéos d'auto-hypnose, aller me balader dans la nature, méditer......
Je vais plustôt rajouter des trucs, plutôt que "d'enlever" de la conso, parce que même si ça ne me satisfait plus, ma conso me permet une sorte d'équilibre, et si je commence par enlever de la conso seulement, j'ai peur que le déséquilibre m'entraîne vers le fond. Et je suis intimement persuadée qu'en amenant d'autres choses, en me saisissant de plein de petits facteurs, les consos pourront s'équilibrer, et le résultat de l'équation pourra se modifier.

Et je pense que venir ici, rencontrer des pairs et échanger, ça fait partie des facteurs importants aussi.

Au plaisir de te lire,

Marnowi

/forum/uploads/images/1765/esic.webp

Hors ligne

 

#12 
avatar
Jehol homme
Psycho junior
06 décembre 2025 à 13:56

Johannah a écrit

Bonsoir à tous, merci pour vos réponses et pour votre soutient d'une certaine manière.


@Jehol : merci pour ton message. Je suis de nature solitaire de base, et j'ai toujours apprécié ma solitude. Mais aujourd'hui je me sens vraiment isolée, et ce n'est plus un choix comme j'avais l'habitude, mais finalement un fait. Je travaille beaucoup, 10 heures par jours, ce qui laisse place à peu d'interactions sociales. Quand je sors, quand je vais faire du sport, je suis spontanée, je parle aux gens, j'éssai d'interagir, mais je ne sens aucune connexion, aucun lien.... aucune réciprocité... aucun lien humain ...
Mais pour répondre à ta question je dirais que je consomme au minimum 1g par mois ...

Salut,

Je suis passé à coté de ta réponse, désolé.

Le soucis c'est peut-être les gens aussi, la France. Les gens sont tristes et très fermés, c'est vrai que quand tu arrives de l'étranger et en particulier Berlin et bien ça n'est pas la même chose ici. Je compatis et je sais que c'est difficile de se faire de nouveaux amis, de trouver des gens intéressants, ouverts aux autres.
Tu es dans une grande ville j'imagine. Tu peux peut être trouver un club correspondant à un truc que tu aimes, histoire de rencontrer des nouvelles personnes.

Niveau consommation 1gr ou même un peu plus par mois c'est cool, c'est vraiment pas énorme, enfin de mon point de vue. Il faut aussi rester cool et prendre du plaisir dans le fait de consommer sinon ça sert à rien.

A titre d'exemple si j'ai un gramme, je vais le commencer et ne plus m’arrêter jusqu'à ce qu'il soit fini si je suis seul chez moi. J'ai beaucoup de mal à gérer la C ou l'héroine... Mais bon c'est pas la fin du monde et j'essaie de moins culpabiliser qu'avant pour profiter du moment présent.

En ligne

 

#13 
marnowi femme
Nouveau Psycho France
06 décembre 2025 à 14:29

Jehol a écrit

Johannah a écrit

Bonsoir à tous, merci pour vos réponses et pour votre soutient d'une certaine manière.


@Jehol : merci pour ton message. Je suis de nature solitaire de base, et j'ai toujours apprécié ma solitude. Mais aujourd'hui je me sens vraiment isolée, et ce n'est plus un choix comme j'avais l'habitude, mais finalement un fait. Je travaille beaucoup, 10 heures par jours, ce qui laisse place à peu d'interactions sociales. Quand je sors, quand je vais faire du sport, je suis spontanée, je parle aux gens, j'éssai d'interagir, mais je ne sens aucune connexion, aucun lien.... aucune réciprocité... aucun lien humain ...
Mais pour répondre à ta question je dirais que je consomme au minimum 1g par mois ...

Salut,

Je suis passé à coté de ta réponse, désolé.

Le soucis c'est peut-être les gens aussi, la France. Les gens sont tristes et très fermés, c'est vrai que quand tu arrives de l'étranger et en particulier Berlin et bien ça n'est pas la même chose ici. Je compatis et je sais que c'est difficile de se faire de nouveaux amis, de trouver des gens intéressants, ouverts aux autres.
Tu es dans une grande ville j'imagine. Tu peux peut être trouver un club correspondant à un truc que tu aimes, histoire de rencontrer des nouvelles personnes.

Niveau consommation 1gr ou même un peu plus par mois c'est cool, c'est vraiment pas énorme, enfin de mon point de vue. Il faut aussi rester cool et prendre du plaisir dans le fait de consommer sinon ça sert à rien.

A titre d'exemple si j'ai un gramme, je vais le commencer et ne plus m’arrêter jusqu'à ce qu'il soit fini si je suis seul chez moi. J'ai beaucoup de mal à gérer la C ou l'héroine... Mais bon c'est pas la fin du monde et j'essaie de moins culpabiliser qu'avant pour profiter du moment présent.

Salut Jahol, je pense aussi que "dans l'absolu", 1g par mois c'est pas énorme. Ceci dit, la seule chose qui compte en fin de comptes, c'est le sentiment de la personne usagère. Je pense qu'il y a des gens qui consomment 1g par semaine voire plus et qui en sont très satisfaits, et d'autres qui ressentent un malaise à 1g par mois.

Et pour la façon de consommer c'est un peu pareil. Certains vont réussir à faire durer le truc, d'autres vont consommer tant qu'il y en a.
Dans mon idéal j'aimerais pouvoir en avoir sans consommer pendant plusieurs jours ou semaine, mais c'est hyper compliqué pour moi. Du coup, peut-être que tout prendre et passer à autre chose après ça m'irait mieux. Je ne sais même pas pourquoi je cours après cet espèce "d'idéal" que je me suis fabriqué dans ma tête.

Tu es satisfait de ta conso toi, en faisant comme tu fais?

Marnowi.

Hors ligne

 

#14 
avatar
meumeuh homme
Modérateur gratteux Jolly Roger
06 décembre 2025 à 14:36
Mais non, ce n'est ni à cause de la France ou des Français, pourquoi faire un homme de paille ?

Moi, je vois que le problème, c'est plutôt son sentiment de vide et de solitude qui la pousse à consommer. Après, perso je n'y vois rien de mal, tant qu'on reste dans une gestion de sa consommation... Et je suis d'accord avec Jehol sur le fait de chercher à se sociabiliser en sortant ou même, au pire, de discuter sur le net pour commencer...

Analyse de drogues anonyme et gratuite 
☆☆ שמור על קור רוח ועשן קראק ☆☆

Hors ligne

 

#15 
marnowi femme
Nouveau Psycho France
06 décembre 2025 à 14:41

Mynight a écrit

Ce type de substance justement, est un faux ami, elle efface ce fameux "vide", te rend pleine de joie, débordante de projets et d'occupations, facilite +++ les contacts sociaux au moment où tu en prends.
Pour mieux te retrouver abattue et plus vide que jamais lors de la descente.

Tu remplaces juste "smoke" et "drink" par la prise de cocaïne, et je trouve que c'est...Tellement ça. "Quand je bois, je fume, et je bois quand je réfléchis trop.
Au top ce soir, mais retombé sur le cul sans avoir avancé d'un poil le lendemain matin." C'est ma traduction, et oui, c'est tellement ça...

L'illusion qu'en fait tout va bien, et que tout va bien aller pendant le high, et ensuite, le bon bad en descente, quand tu réalises que non, rien n'a changé, et que c'est toujours aussi merdique. Plus la culpabilité d'avoir consommé...

Car avec un produit comme la C, tu n'as pas le temps de dire ouf, que tu te retrouves à consommer quotidiennement, quand il y a un problème à la source, des failles psy à régler.
C'est un très mauvais palliatif.

"Ce type de substance justement, est un faux ami, elle efface ce fameux "vide", te rend pleine de joie, débordante de projets et d'occupations, facilite +++ les contacts sociaux au moment où tu en prends.
Pour mieux te retrouver abattue et plus vide que jamais lors de la descente.

Car avec un produit comme la C, tu n'as pas le temps de dire ouf, que tu te retrouves à consommer quotidiennement, quand il y a un problème à la source, des failles psy à régler.
C'est un très mauvais palliatif."



Bonjour Mynight,

Je me permets juste de nuancer tes propos: je connais des personnes qui consomment de la c et qui n'ont jamais dérapé vers une conso problématique.

Et d'autres qui ont une conso plus importante que celle mentionnée ici, et qui vont très bien aussi...

Et d'autres bien sûr qui se débattent avec ça, dont moi, mais c'est pas une fatalité, heureusement, et je pense que c'est très important de le rappeler et permettre à des récits positifs de conso d'émerger, parce qu'à mon sens, un des problèmes c'est que justement, quand on consomme, on a que très peu de repères et représentations "positives". Comment aller bien en consommant si on n'est même pas capable de se représenter cette possibilité dans sa tête?

Au plaisir,

Marnowi

Hors ligne

 

Remonter
Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

logo Psychoactif
7
Record bpm battu: Me voici le roi des chanceux, je crois que la coke c fini 
 0, 5435 vues, dernier message : 20 avril 2025 par Bûcheron

logo Psychoactif
58
Jeune consommateur de cocaine/ Bien manipuler la c 
 0, 46206 vues, dernier message : 14 décembre 2017 par Fr92td

logo Psychoactif
29
[ Effets ]
Cocaïne vs. Crack vs. Freebase (coke purifié au solvent) 
 0, 44741 vues, dernier message : 11 mai 2023 par Penny05

logo Psychoactif

logo Psychoactif

Psychoactif » Forums » Cocaïne-Crack
 » [ Addiction ] Solitude et cocaïne

Psychoactif
Psychoactif est une communauté dédiée à l'information, l'entraide, l'échange d'expériences et la construction de savoirs sur les drogues, dans une démarche de réduction des risques.

 
logo Don Soutenez PsychoACTIF

Droit d'auteur : les textes de Psychoactif de https://www.psychoactif.org sont sous licence CC by NC SA 3.0 sauf mention contraire.


Affichage Bureau - A propos de Psychoactif - Politique de confidentialité - CGU - Contact - flux rss Flux RSS