[ Arrêt & Sevrage ]
est-ce que je suis dellu?

#1 
Crokococo
Nouveau membre
Hier à 12:38
Bonjour à tous.

Je consomme de l'hero depuis 7-8 moi, depuis 2 mois en iv (peut être un peu plus longtemps).

J'ai parlé ce matin de ma consomation avec mon hypnoterapeute, que je lui disais que je voulais réduire un peu le rythme.
Elle m'a fais comprendre que c'était pas du tout possible de consommer quotidiennement en iv, que l'hero c'était de la merde etc.

Moi je vis pas ma conso de façon si terrible. Mais est-ce que je suis dellu. Est-ce que consommer de l'hero en iv c'est forcément foncer dans un mur?

Elle m'a dit que c'était pas possible de juste réduire, l'objectif c'était zéro conso mais j'ai pas envie au fond de moi...
A la fois je comprends ce qu'elle m'a expliqué.

A la fois j'ai pas envie
J'ai pas envie de prendre un traitement de substitution, j'ai pas envie de rdv addicto tout le temps, elle m'a expliqué que c'était un suivi ultra régulier avec des professionnels de santé mais je déteste Le milieu medico social.

Et puis je vois pas l'intérêt de me séparer d'un produit qui me fait du bien alors qu'on va pas travailler sur mes 15000 traumas qui font que je consomme des produits dans ma vie.
Pour l'instant je suis mieux avec l'hero.
Je lui en ai parlé en confiance en me disant qu'elle allait comprendre le fait que je veuille pas arrêter complètement et bah, tout c'est enchaîné elle m'a dit que l'hero c'était pas possible, que c'était de la merde, que c'etait un produit fait pour rendre accro etc...

Je le vis pas du tout comme ça...
Mais est-ce que je me ment à moi même? C'est si terrible que ça comme produit?

Je me sens vraiment pas d'arrêter complet, mais est-ce que j'ai un problème a aimer ça au point de pas voir que c'est un énorme problème de prendre de l'hero?

Je me sens encore plus confuse qu'avant mon rdv...

Je suis censé appeler drogue info service pour trouver un addicto à côté de chez moi là, j'ai le numéro à côté de moi et j'arrive pas du tout a passer le coup de fil.

Je me sens un peu nulle actuellement.

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#2 
LaRieuse17 femme
Nouveau membre France
Hier à 14:51

Crokococo a écrit

Je me sens un peu nulle actuellement.

Je ne consomme pas d'héroine et par conséquence, je ne suis pas très bien placé pour te répondre. Mais je ne peux pas lire un témoignage pareil sans réagir.

Ta thérapeute est franchement nulle sur ce sujet (ce qui ne veut pas dire qu'elle ne t'aide pas sur d'autre sujet). Ce qu'elle t'as dit est culpabilisateur et dangereux. Tu ne dois pas te sentir nulle. Mais je comprends que tu te sente ainsi. Elle aurait pu dire "tu vas finir sous un pont si t'arrêtes pas tes connerie sale toxico" ça aurait été pareil.

En bref, ne prends pas ce qu'elle dit pour argent comptant.

L'héroïne est une substance sur laquelle les gens ont tendance à dire tout et n'importe quoi. C'est très addictif et beaucoup de personne dérapent, mais ce n'est pas une raison pour cracher sur les consommateur et consommatrices comme si ils/elles étaient incapable de penser.

Si tu veux réduire, je te conseil l'aide des professionnels. Mais malheureusement, ils ne sont pas tous bons. Si tu te sens insultée, infantilisée et culpabilisée, part pour en trouver d'autre.
Un pro n'a pas à te donner d'ultimatum. La stratégie "t'arrêtes tout ou je t'aide pas" n'est pas pro et très dangereuse.

Prends soin de toi, fais toi aidé par des personnes qui ne te jugent pas et cherche l'équilibre dont tu as besoin. Si jamais le produit est ingérable pour toi, tu prendras la decesion d'arrêter en temps voulu. Vouloir diminuer est une très bonne chose.

De nombreuse personnes parviennent à équilibrer leur vie avec des opiacés. L'héroïne en IV n'est pas une condamnation à mort.

Personnellement, je te conseillerais d'appeler mais de ne continuer à voir un pro que si tu te sens à l'aise avec sur ce sujet.

Prends soin de toi, cherche à diminuer les risques et n'écoute pas ceux qui te condamnent d'avance. Tu es la seule a déterminer la façons dont tu veux vivre. Et si en ce moement tu veux diminuer sans arrêter, alors personne n'a le droit de te culpabiliser pour ça.

La bises et prends soin de toi. Courage dans ton parcours.

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#3 
Crokococo
Nouveau membre
Hier à 17:25
Elle a pas craché sur moi, mais sur le produit clairement oui.
Elle m'a pas non plus mis d'ultimatum a proprement parler, mais elle a été très claire sur le fait que pour elle l'hero c'était archi niet et que c'était impossible d'avoir uen consomation qui se passe bien...

D'habitude on echange beaucoup, pour ce rdv j'ai surtout eu l'impression qu'elle essayais de me convaincre que l'iv et l'hero c'était forcément mauvais.

Ça m'a pas mis très à l'aise.
Quand j'ai arrêté la coke elle avait un avis beaucoup moins tranché. Et pas du tout dans ce discours de "faut arrêter complètement,parce que c'est pas possible de gérer"

Elle m'a dit que l'hero ça ne pouvais pas être utilisé en usage récréatif et surtout pas en IV.

Pourtant je consomme en de l'hero en IV et je trouve pas que ça soit incompatible avec un usage récréatif.

Je voulais surtout des clefs pour pas consommer tout les jours...

Et si on m'enleve un produit qui m'aide à tenir aujourd'hui, juste au nom de la sacrosainte  sobriété, je vois pas dans quel monde c'est une si bonne idée...
Je vais être sevrée et après quoi?


Je te remercie pour ta réponse LaRieuse17, elle m'a fait du bien.
Et merci de me rappeler que "je suis la seule à déterminer la façon dont je veux vivre.

Je vais appeler quand même et espérer pouvoir trouver un rdv avec quelqu'un qui comprendra que j'ai pas envie d'arrêter complètement avec un peu de chance si c'est quelqu'un de compréhensif il pourra échanger avec mon hypnotherapeute et peut être la faire changer d'avis sur le "arret total obligatoire".

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#4 
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Léodoaax homme
Nouveau Psycho France
Hier à 19:32
Salut Crokococo,

Je me permets de répondre à ton post. Pour situer d'où je parle, je ne consomme pas quotidiennement et pas en IV, mais je consomme des prods divers depuis plus de 2 ans. J'ai essayé les opis en récréatif il y a environ 3 mois et je consomme une fois tous les 15 jours des opio (codéine, tramadol, morphine, oxy, héro...).

Dès le début de ma consommation, je m'étais mis en tête que j'allais forcément "finir mal". Pour moi, la drogue c'était malsain par définition, incompatible avec une vie "réaliste" (boulot, maison, partenaire, diplôme...). Il m'a fallu du temps, mais j'ai réussi à accepter que JE POUVAIS ÊTRE HEUREUX, AVOIR UNE VIE QUI ME PLAÎT ET ÊTRE CONSOMMATEUR. J'ai accepté que, oui, les prods m'apportent des choses positives, du plaisir, et que je n'ai pas à en avoir honte !

Pourtant, avec les opiacés, ça a été un retour au point de départ dans ma tête. Comment était-ce possible de consommer cette molécule si "diabolique" qu'est l'héroïne sans devenir un "déchet", un "toxico" ? Bien décidé à consommer quand même, j'ai d'abord baissé les yeux pour ne pas affronter mon propre jugement. Finalement, j'ai beaucoup lu, j'ai échangé, et j'ai réussi à retirer une partie de ce jugement interne. J'ai accepté que je consomme de l'héroïne, que j'en tire beaucoup de positif et que je ne suis pas une "sous-merde assistée" ou quoi que ce soit d'autre, mais bien un être humain (avec peut-être plus d'humanité que d'autres qui jugent sans savoir...).

J'ai un peu honte de l'avouer, mais avant, sans connaître de consommateurs, je jugeais beaucoup. C'est tellement plus facile... Aujourd'hui, je sais que même si la société prône l'abstinence totale, la consommation m'apporte plus que la sobriété.

Pour en revenir à toi, je rejoins totalement LaRieuse17 : ta thérapeute n’a pas été correcte (voire complètement nulle et culpabilisante) sur ce point. Dire que "c'est de la merde" sans chercher à comprendre ce que ça t'apporte (surtout par rapport à tes traumas), c'est contre-productif.

Je pense (suis-je naïf ?) qu'une consommation gérée est possible, quel que soit le produit. Prendre conscience de sa consommation, accepter le négatif MAIS AUSSI LE POSITIF que la conso apporte, c'est déjà énorme. Vouloir réduire le rythme, comme tu le souhaites, c'est déjà de la gestion, pas de l'échec.

Au fond de toi, tu veux quoi ? C’est la question primordiale. Est-ce que tu as envie d’être suivie par un professionnel de santé pour t’aider à gérer ta conso ? Si oui, n'aie pas peur d'appeler en te disant bien une chose, les vrais addictologues sont souvent bien plus ouverts que ton hypnothérapeute dans ce cas précis. Ils ne sont pas là pour te forcer à l'abstinence si tu n'es pas prête. Ils peuvent t'aider à gérer, à espacer les prises, à avoir du matériel propre ou à faire le point, sans jugement moral. Ils savent que si on enlève le produit sans soigner les traumas derrière, on va dans le mur.

Si tu veux un accompagnement, il est primordial de trouver quelqu'un qui comprenne que la consommation ce n’est pas blanc ou noir. Quelqu'un qui ne dise pas "je ne consomme rien = c’est génial" vs "je consomme = c’est de la merde", mais qui sache que la conso peut réellement apporter du positif sur de nombreux points.

Ce n’est que mon avis, mais pour moi un suivi doit être fait AVEC le patient, et pas contre ou sans lui. Pour avoir fait plusieurs thérapies et traitements médicamenteux à contrecœur : si tu ne le veux pas, tu n'en tireras pas grand-chose de positif.

Chaque personne est unique. Certains auront besoin d’un accompagnement médical strict, d'autres de traitement, d'autres juste d'eux-mêmes... Mais n’oublie pas que ça reste ta vie. Tu es libre de décider, d’accepter que tu consommes, que tu es heureuse ainsi et que si la conso t’apporte plus de "mieux" que l’abstinence, alors tu as le droit de vouloir continuer en gérant.

J'espère avoir pu t'aider un peu. Dis-toi surtout que tu n'es pas nulle, tu cherches juste à trouver un équilibre. Ton hypnothérapeute (en qui tu avais sûrement confiance) a craché sur un produit que tu consommes et ce n'était clairement pas correct. Car cracher sur l'héroïne en disant c'est de la merde, ça ne se passe jamais bien, eh bien... c'est aussi insulter les consommateurs. Et ça, tu n'as pas à l'accepter.

Bonne soirée,

Take care and trip safe! :)

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#5 
LaRieuse17 femme
Nouveau membre France
Hier à 19:41

Crokococo a écrit

Elle m'a dit que l'hero ça ne pouvais pas être utilisé en usage récréatif et surtout pas en IV.

En disant ça, elle a complêtement invalidé ton experience et elle ne t'as pas écouté. Ce n'est pa sain pour accompagner quelqu'un, surtout quelqu'un qui souhaite reduire sa consommation et réduire les risques.

Crokococo a écrit

Je vais appeler quand même et espérer pouvoir trouver un rdv avec quelqu'un qui comprendra que j'ai pas envie d'arrêter complètement

Je suis ravie que tu n'abandonne pas de trouver du soutiens. Bon courage pour ton parcour. Les PUD sont souvent jugées comme irresponsables et incapable de reflechir à leur consommation, c'est encore pire pour les consommateurs d'hero et encore pire pour les femmes.
Je te souhaite de trouver quelqu'un à l'écoute qui saura t'aider afin que tu trouve l'quilibre qui te convient avec le produit.

Prends soin de toi :)

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#6 
Crokococo
Nouveau membre
Hier à 20:31
Merci pour ton témoignage Léodoaax.

Ça me rassure d'entendre des personnes me dire que c'est possible d'être heureux avec une consomation d'opiacé.

Dans mon entourage on me jette la pierre des que je prononce le mot "héroïne ".
Je pensais que mon hypnoterapeute allais réagir avec plus de parcimonie et je me suis sentie presque trahie.
Ca fait des années quelle me suis et jamais un échange m'avais paru aussi clos que celui de ce matin.
Je me dis que j'aurais peut être du réagir de façon plus affirmée quand je n'étais pas d'accord, tout c'est enchaîné très vite, et puis en soit, ce qu'elle me disait, sur le coup, je pensais "elle a sûrement raison, elle sait mieux que moi" pourtant j'avais cette sensation de mal être qui me parcourais a chaque fois que je répondais "oui d'accord, je comprends"

Pour répondre à tes questions, au fond de moi je veux juste espacer mes prises.
J'aimerais conso une fois tout les quinze jours/une fois par mois, comme quand j'ai commencé a conso, j'étais très heureuse comme ça. Aujourd'hui ce qui me gêne c'est pour mes veines, et tout les jours je ne prends pas autant de plaisir que quand j'espace mes prises. J'ai envie que ça reste un kiffe.

L'idée qu'un professionnel de santé m'aide me plait, dans un monde idéal ou je tombe sur quelqu'un qui comprends ce que je vis et pourquoi j'ai pas envie d'arrêter et qui me jugera pas.
Si c'est pour entendre, encore une fois, que je fais de la merde dans ma vie, j'e prefere me débrouiller seule, même si je trouve ça difficile.

La j'ai commencé une pause y'a trois jours, et le fait de pas pouvoir en parler, ne pas pouvoir être dans un endroit où je me sens safe quand je me sens mal ou déprimée, c'est pas facile.

Merci aussi de me rassurer sur les adictologues, j'ai tellement peurs des gens, que c'est super difficile pour moi d'appeler ne serais-ce que pour prendre un rdv, alors me confier sur ma vie  devant quelqu'un que je connais pas, je vous laisse imaginer...

Comme vous êtes deux à m'encourager et à me dire que ça peut bien se passer, ça me motive beaucoup! Merci! smiley-gen013

@Larieuse17

En effet, j'ai remarqué femme+consommatrice d'héro ça fait vraiment pas bon ménage dans l'imaginaire collectif.

Et oui, je ne me suis pas sentie écoutée, c'est la première fois que ça m'arrive avec elle.
Elle est, d'habitude, hyper compétente, et non jugeante.

Merci pour vos réponses heart

Dernière modification par Crokococo (Hier à 20:31)

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#7 
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Léodoaax homme
Nouveau Psycho France
Hier à 21:18
Avec plaisir ! heart

Étant phobique social, je comprends tellement ces moments passés à fixer le téléphone pendant des heures sans oser composer le numéro, peu importe le type de rdv. C'est une vraie épreuve.

Pour les thérapies, tu as tout à fait raison, c'est "ça passe ou ça casse", et c'est le cas pour la majorité des gens. Il faut que le feeling soit là. C'est injuste de devoir "lancer les dés" quand on cherche de l'aide notamment en addicto, en espérant tomber sur quelqu'un de compréhensif, mais malheureusement c'est la triste réalité.

Par contre, je tiens à te dire un truc important : tu n'es pas responsable de sa réaction ni de ses préjugés ! Ce n'est pas parce que tu ne t'es pas assez affirmée, c'est simplement que tu as touché à SES limites à elle.

Je comprends parfaitement cette sensation de trahison. Pour te donner un exemple perso, j'avais une psy FOR-MI-DABLE. La meilleure du monde, pas du tout "cliché divan", humaine, chaleureuse et complètement hors des codes. J'adorais aller la voir. Et un jour, on a abordé la transidentité. La suite de l'entretien a été glaciale. D'un coup, j'avais en face de moi le "grand professeur" en blouse blanche qui sait mieux que le patient. C'était hyper douloureux de me prendre ce mur avec quelqu'un en qui j'avais une confiance aveugle. Sur le coup, je me suis dit comme toi, C'est de ma faute, elle a fait des années d'études, elle sait mieux que moi... Mais avec le recul, NON ! Elle n'avait pas à réagir ainsi. Ce n'était pas de ma faute, et ce n'est pas de la tienne non plus avec ton hypnothérapeute. Elle a juste un préjugé sur l'héroïne qu'elle n'arrive pas à dépasser.

Concernant ton objectif, vouloir espacer les prises pour consommer une fois tous les 15 jours/un mois afin de préserver tes veines et garder le plaisir du "kiff", c'est un super objectif ! C'est exactement ce qu'un bon addicto ou professionnel de santé devrait t'aider à réaliser, plutôt que de te forcer à l'arrêt total.

Dis-toi bien que tu ne signes pas un engagement à vie en appelant un CSAPA ou autre. Tu as le droit de "tester". Tu y vas (ou tu appelles), tu vois le feeling. Si tu te sens jugée ou pas à l'aise, tu te tires. Tu ne leur dois rien. Mais il y a aussi une chance que ça se passe très bien, que tu tombes sur une équipe habituée qui ne va pas sourciller au mot "héroïne" et qui va t'apporter exactement le soutien logistique et moral dont tu as besoin pour ta pause.

Courage, tu as déjà la bonne mentalité, ne laisse pas les peurs des autres (même des pros) devenir les tiennes !

PS :

Une p'tite info pratique qui pourrait p'être t'aider (sauf si tu connais dèjà cette asso lol)

Il existe une association de RdR à distance qui s'appelle SAFE. Elle gère notamment l'Île-de-France, la Normandie, la Corse et les DOM-TOM (et coordonne avec d'autres assos pour le reste de la France).

C'est là-bas que je commande mon matériel de conso. C'est un vrai "bon plan" si tu as besoin de matos un jour :

C'est 100% gratuit (matériel ET frais de port).

Livraison à domicile dans les quantités QUE TU VEUX.

Un très large choix de matos RdR (filtres, seringues, aiguilles, et PLEIN d'autre choses).

C'est anonyme : seule la secrétaire a accès à tes coordonnées (notées dans un registre papier, rien de numérique), pour les autres personnes de l'asso tu as juste un identifiant.

L'accueil est TOP : 0 jugement, 100% écoute et bons conseils.

Le gros plus, tu peux les contacter par mail ou téléphone. C'est génial quand on a peur du téléphone ! comme moi... surpris

La dernière fois, j'ai fait un entretien visio avec un infirmier de chez eux pour parler de ma conso, et il m'a proposé de m'orienter vers un CSAPA "validé" pour avoir une prescription légale.

Tu peux donc peut-être leur envoyer un petit mail pour savoir s'ils peuvent t'orienter vers une structure avec d'excellents retours d'usagers près de chez toi. Peu importe ton département, SAFE fait souvent le premier contact pour la RDRAD ou te redirige vers le bon programme !

Voici les liens :
Site web de SAFE
Site web de la RDR à distance

Ils sont tops !!!!!

Edit c'est bien le cas voici ce que j'ai trouvé sur le site de SAFE :

<<Un service d'accompagnement personnalisé !
Les intervenants RDRAD délivrent également des supports d’information, répondent aux questions des usagers sur leurs consommations et les risques associés, et les informent sur les dispositifs de soin et d’accompagnement.
Si les usagers le souhaitent, l’équipe RDRAD les orientent vers les CAARUD, CSAPA, et peut faciliter la prise de contact avec les professionnels de leur département.>>

Dernière modification par Léodoaax (Hier à 21:31)


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#8 
Crokococo
Nouveau membre
Hier à 23:45
SAFE oui je connais.
Mais merci pour la piqûre (lol) de rappel, parce que j'avais pas pensé a passer par eux pour avoir un contact.

Apres je crois que je n'ai pas été mise directement en contact avec SAFE, mais avec le caarud de ma région (qui est beaucoup trop loin de chez moi pour m'y rendre), qui fait relais.
Je suis rarement tombée sur des gens très bavards par mai,l la plupart du temps mes questions on été éclipsées, bien qu'ils soit très réactif pour les envois.

Je leurs enverrais quand même un mail pour ça sait on jamais, peut être que vu que c'est dans leurs cordes ils pourront m'orienter. J'habite dans un trou de rdr, j'i zero caspa, caarud ou adicto a moins d'une heure de route voir plus, si ils peuvent me conseiller quelqu'un en visio comme toi avec l'infirmier ça serait top!


Edit: et je suis desolee pour ta psy, ça a du être difficile a vivre de te confier sur un sujet aussi important et de recevoir un cours magistral en echange...

Dernière modification par Crokococo (Hier à 23:55)

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#9 
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Léodoaax homme
Nouveau Psycho France
Aujourd'hui à 00:18
Bon bah tant mieux si tu connais déjà SAFE ! :)

C'est vrai que si tu habites dans un désert médical / RdR, c'est tout de suite plus compliqué de se sentir épaulée.

Mais je te conseille quand même de leur envoyer un p'tit mail. Je ne sais pas si un suivi addicto est possible au moins en partie à distance, mais tu ne risques rien à demander :).

Pour te dire, mes premiers contacts par mail étaient aussi assez "secs" (bonjour, merci, colis envoyé). Mais le jour où l'infirmier de SAFE m'a proposé cette visio pour aborder ma première conso d'héroïne et l'utilisation du MAD, ça a tout changé. C'est là que j'ai pris conscience de la valeur humaine de cette asso. Pendant cette visio, j'ai eu droit à beaucoup de conseils, de petits tips techniques et surtout à une bienveillance comme je n'en avais jamais eue de la part d'un professionnel de santé sur ma conso.

Et merci pour tes mots concernant ma psy. À vrai dire, je ne m'attendais à aucune réaction particulière. J'imaginais un truc banal du genre "Papa, maman, j'suis gay" / "Ok c'est cool, tu me passes le pain ?. Mais non... J'ai eu droit à une pseudo-justification scientifique sur le sexe biologique et des théories froides qui justifiaient à moitié la violence subie, etc. Tu prends une belle claque, d'autant plus quand tu appréciais la personne et que tu avais une confiance totale en elle. Ça rappelle que la blouse blanche et le beau diplôme (avec les cours de déontologie qui vont avec) ne protègent pas des préjugés.

Tiens-nous au courant si tu arrives à avoir une orientation vers une structure en mesure de t'accompagner !

Courage à toi ! :)

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#10 
LaRieuse17 femme
Nouveau membre France
Aujourd'hui à 00:37

Léodoaax a écrit

J'ai eu droit à une pseudo-justification scientifique sur le sexe biologique et des théories froides qui justifiaient à moitié la violence subie

Malheureusement il y a un énorme problème avec la prise en charge des personnes trans. C'est censé être détaché de le psychiatrie depuis des années mais dans les faits, pour avoir un suivi avec un endoc et une équipe chirurgicale (même dans le publique) on demande à nos adelphes des papiers de psychiatres qui "valident" la transidentité comme s'il s'agissait d'une maladie. Pas étonnant que les psy soient dans cette même démarche abérrante. Puis en France, la psychanalyse fait des ravages. On m'a déjà sortis des théories freudiennes à la con parce que je suis lesbienne (j'ai changé de psy après ça...).

Vers chez moi, les structures RDR travaillent avec les assos LGBT+ et nottamment les assos trans. On peut faire analyser notre produit et nos hormones au même endroits. On doit acheter pas mal (surtout de l'oestro en injection, car pour une raison inconnue, ça n'est pas préscrit en france) sur internet. Et c'est cool d'avoir un espace safe où tester tout ça et où récupérer du matos d'injection safe.

Bref, j'espère que ta psy a changé ou que tu as changé de psy (ou que tu n'en a plus besoin, ça marche aussi)

La bise, prends soin de toi :)

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#11 
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Léodoaax homme
Nouveau Psycho France
Aujourd'hui à 00:53

LaRieuse17 a écrit

Malheureusement il y a un énorme problème avec la prise en charge des personnes trans. C'est censé être détaché de le psychiatrie depuis des années mais dans les faits, pour avoir un suivi avec un endoc et une équipe chirurgicale (même dans le publique) on demande à nos adelphes des papiers de psychiatres qui "valident" la transidentité comme s'il s'agissait d'une maladie. Pas étonnant que les psy soient dans cette même démarche abérrante. Puis en France, la psychanalyse fait des ravages. On m'a déjà sortis des théories freudiennes à la con parce que je suis lesbienne (j'ai changé de psy après ça...).

Vers chez moi, les structures RDR travaillent avec les assos LGBT+ et nottamment les assos trans. On peut faire analyser notre produit et nos hormones au même endroits. On doit acheter pas mal (surtout de l'oestro en injection, car pour une raison inconnue, ça n'est pas préscrit en france) sur internet. Et c'est cool d'avoir un espace safe où tester tout ça et où récupérer du matos d'injection safe.

Bref, j'espère que ta psy a changé ou que tu as changé de psy (ou que tu n'en a plus besoin, ça marche aussi)

La bise, prends soin de toi :)

Merci pour ton message, ça me va droit au cœur. :)

J'ai déjà eu droit à de "la vraie" transphobie/homophobie. Mais là, avec cette psy, c'était beaucoup plus subtil et pervers que ça.

C'était des phrases du genre "Mais tu sais, ça va être le parcours du combattant", "Je connais un patient qui a dû partir à Paris (pas du tout ma ville) pour voir un spécialiste", "Il y a plein de papiers, c'est l'enfer administratif...". Alors que d'habitude, quand j'avais besoin d'aide pour autre chose, le discours c'était "T'inquiète pas on est là", "Tu peux compter sur nous", "Je ne te lâcherai pas". Là, pas du tout. Le sous-texte c'était "Rends-toi compte que c'est la jungle et je ne te soutiendrai pas là-dedans".

Le pire a été la gestion de mon entourage. Quand j'ai annoncé une probable transidentité à des proches, ils l'ont très, très mal pris (insultes, coups pour certains, ignorance pour d'autres). Quand j'en ai parlé à ma psy, j'ai eu droit à cette phrase qui m'a marquée : "Cette annonce est un électrochoc pour tes proches, tu DOIS leur laisser le temps de digérer cette nouvelle."

Déjà, c'est dur à entendre. J'ai eu l'impression que ce n'était plus moi son patient, mais eux. Elle défendait leurs sentiments avant mon bien-être / ma vie. ET SURTOUT... elle a oublié que moi aussi je devais digérer ça. Elle a oublié que c'était encore plus dur pour moi de devoir accepter qui je suis tout en subissant ça...

Bref, il y a encore énormément de progrès à faire...

J'ai arrêté mon suivi psy. Pour l'instant, je crois que c'est moins dur de faire "comme si tout allait bien" et de jouer le rôle du "petit garçon rêvé" par ma famille pour ne pas les perdre, plutôt que de m'assumer et de devoir me séparer d'eux.

heartheartheart

Dernière modification par Léodoaax (Aujourd'hui à 00:54)


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#12 
LaRieuse17 femme
Nouveau membre France
Aujourd'hui à 01:32

Léodoaax a écrit

Cette annonce est un électrochoc pour tes proches, tu DOIS leur laisser le temps de digérer cette nouvelle.

Ah oui quand même. C'est gerbant comme réponse et très dangereuse. Tu ne dois rien à personne (même à ta famille) et ce n'est pas à toi de dorlotter tes proches sur ce sujet. Ce n'est déjà pas facile de se comprendre et de se projetter quand on se pose des question sur son identité, ça devient malsain si en plus on doit prendre en charge le rejet voir la violence de son entourage.

Je suis désolée que tu ne puisse pas être toi-même dans ton cercle proche.
Tu as un cercle social où tu peux être plus sincère ? A l'OST la plus proche de chez moi, on dit souvent que la transidentité est personnel mais que le fait de transistionner est social. Par contre la transition n'a pas à se faire dans l'ensemble de ses cercles sociaux d'un coup. Tu peux tout à fait commencer par changer de prénom/pronom (et apparence si tu veux/peux) avec certaines personnes et pas d'autres.

Tu as des assos près de chez toi ? Le mieux ce serait que tu sois proche d'un pole de l'OST. Iels font de l'auto soutien et sont de très bon conseil (en tout cas près de chez moi).

Bon courage dans ton parcours de vie :)

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#13 
avatar
Léodoaax homme
Nouveau Psycho France
Aujourd'hui à 01:41

LaRieuse17 a écrit

Léodoaax a écrit

Cette annonce est un électrochoc pour tes proches, tu DOIS leur laisser le temps de digérer cette nouvelle.

Ah oui quand même. C'est gerbant comme réponse et très dangereuse. Tu ne dois rien à personne (même à ta famille) et ce n'est pas à toi de dorlotter tes proches sur ce sujet. Ce n'est déjà pas facile de se comprendre et de se projetter quand on se pose des question sur son identité, ça devient malsain si en plus on doit prendre en charge le rejet voir la violence de son entourage.

Je suis désolée que tu ne puisse pas être toi-même dans ton cercle proche.
Tu as un cercle social où tu peux être plus sincère ? A l'OST la plus proche de chez moi, on dit souvent que la transidentité est personnel mais que le fait de transistionner est social. Par contre la transition n'a pas à se faire dans l'ensemble de ses cercles sociaux d'un coup. Tu peux tout à fait commencer par changer de prénom/pronom (et apparence si tu veux/peux) avec certaines personnes et pas d'autres.

Tu as des assos près de chez toi ? Le mieux ce serait que tu sois proche d'un pole de l'OST. Iels font de l'auto soutien et sont de très bon conseil (en tout cas près de chez moi).

Bon courage dans ton parcours de vie :)

J'suis en phobie sociale, donc je vois très peu de monde en dehors de ma famille et de mes proches. Si je ne les avais plus, je serais seul. Vraiment très seul.

Un jour, j'ai réussi à dire merde. J'ai eu le courage d'aller me faire maquiller, de donner le prénom de mes rêves à la serveuse du Starbucks... (j'ai encore le gobelet lol)bref, d'emmerder le monde. C'était incroyable, jusqu'au retour brutal à la réalité.

Du coup, aujourd'hui, je me tais. Même dans les rares endroits où je pourrais être moi-même, je n'ose plus, car le faire me fait trop souffrir au final car le contraste est trop dur. Alors j'essaie d'oublier et je pense à ce jour où j'aurai enfin MA vie. Cette vie où je ferai ce que je veux, où je ne serai plus emmerdé ni par la phobie sociale, ni par ma famille.

En tout cas merci, c'est gentil un p'tit message de soutien dans ce monde parfois si brutal et hostile.


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#14 
Crokococo
Nouveau membre
Aujourd'hui à 02:19
Ah ouai, les mots de ta psy ont été carrément violent.

Et justifier la violence par "oui mais c'est pas facile pour eux" quelle horreur! Genre c'est facile pour toi? Et puis surtout c'est censé être TA psy, pas la psy de ta famille qui a des comportement hyper violent envers toi..

Déjà les proches c'est difficile a gérer dans ce genre de cas, alors si ta psy en qui tu avais confiance en rajoute une couche... super...

Bon courage à toi en tout cas, je comprends cette notion de contraste entre la vie idéale et le retour à la réalité. C'est quelque chose que j'ai vécu plusieurs fois, pour d'autre raison que les tiennes, mais c'est un sentiment terrible que de devoir ce reconditionner à l'image que les autres attendent de nous...

Et big up au gobelet Starbucks :p



Pour en revenir à moi,


Oui je vous tiendrais au courant si j'arrive à trouver un addicto soit dans mon secteur soit en visio!

Merci et prenez soin de vous !

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