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Crokococo a écrit
Je me sens un peu nulle actuellement.
Je ne consomme pas d'héroine et par conséquence, je ne suis pas très bien placé pour te répondre. Mais je ne peux pas lire un témoignage pareil sans réagir.
Ta thérapeute est franchement nulle sur ce sujet (ce qui ne veut pas dire qu'elle ne t'aide pas sur d'autre sujet). Ce qu'elle t'as dit est culpabilisateur et dangereux. Tu ne dois pas te sentir nulle. Mais je comprends que tu te sente ainsi. Elle aurait pu dire "tu vas finir sous un pont si t'arrêtes pas tes connerie sale toxico" ça aurait été pareil.
En bref, ne prends pas ce qu'elle dit pour argent comptant.
L'héroïne est une substance sur laquelle les gens ont tendance à dire tout et n'importe quoi. C'est très addictif et beaucoup de personne dérapent, mais ce n'est pas une raison pour cracher sur les consommateur et consommatrices comme si ils/elles étaient incapable de penser.
Si tu veux réduire, je te conseil l'aide des professionnels. Mais malheureusement, ils ne sont pas tous bons. Si tu te sens insultée, infantilisée et culpabilisée, part pour en trouver d'autre.
Un pro n'a pas à te donner d'ultimatum. La stratégie "t'arrêtes tout ou je t'aide pas" n'est pas pro et très dangereuse.
Prends soin de toi, fais toi aidé par des personnes qui ne te jugent pas et cherche l'équilibre dont tu as besoin. Si jamais le produit est ingérable pour toi, tu prendras la decesion d'arrêter en temps voulu. Vouloir diminuer est une très bonne chose.
De nombreuse personnes parviennent à équilibrer leur vie avec des opiacés. L'héroïne en IV n'est pas une condamnation à mort.
Personnellement, je te conseillerais d'appeler mais de ne continuer à voir un pro que si tu te sens à l'aise avec sur ce sujet.
Prends soin de toi, cherche à diminuer les risques et n'écoute pas ceux qui te condamnent d'avance. Tu es la seule a déterminer la façons dont tu veux vivre. Et si en ce moement tu veux diminuer sans arrêter, alors personne n'a le droit de te culpabiliser pour ça.
La bises et prends soin de toi. Courage dans ton parcours.
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En disant ça, elle a complêtement invalidé ton experience et elle ne t'as pas écouté. Ce n'est pa sain pour accompagner quelqu'un, surtout quelqu'un qui souhaite reduire sa consommation et réduire les risques.
Crokococo a écrit
Je vais appeler quand même et espérer pouvoir trouver un rdv avec quelqu'un qui comprendra que j'ai pas envie d'arrêter complètement
Je suis ravie que tu n'abandonne pas de trouver du soutiens. Bon courage pour ton parcour. Les PUD sont souvent jugées comme irresponsables et incapable de reflechir à leur consommation, c'est encore pire pour les consommateurs d'hero et encore pire pour les femmes.
Je te souhaite de trouver quelqu'un à l'écoute qui saura t'aider afin que tu trouve l'quilibre qui te convient avec le produit.
Prends soin de toi :)
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Léodoaax a écrit
J'ai eu droit à une pseudo-justification scientifique sur le sexe biologique et des théories froides qui justifiaient à moitié la violence subie
Malheureusement il y a un énorme problème avec la prise en charge des personnes trans. C'est censé être détaché de le psychiatrie depuis des années mais dans les faits, pour avoir un suivi avec un endoc et une équipe chirurgicale (même dans le publique) on demande à nos adelphes des papiers de psychiatres qui "valident" la transidentité comme s'il s'agissait d'une maladie. Pas étonnant que les psy soient dans cette même démarche abérrante. Puis en France, la psychanalyse fait des ravages. On m'a déjà sortis des théories freudiennes à la con parce que je suis lesbienne (j'ai changé de psy après ça...).
Vers chez moi, les structures RDR travaillent avec les assos LGBT+ et nottamment les assos trans. On peut faire analyser notre produit et nos hormones au même endroits. On doit acheter pas mal (surtout de l'oestro en injection, car pour une raison inconnue, ça n'est pas préscrit en france) sur internet. Et c'est cool d'avoir un espace safe où tester tout ça et où récupérer du matos d'injection safe.
Bref, j'espère que ta psy a changé ou que tu as changé de psy (ou que tu n'en a plus besoin, ça marche aussi)
La bise, prends soin de toi :)
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LaRieuse17 a écrit
Malheureusement il y a un énorme problème avec la prise en charge des personnes trans. C'est censé être détaché de le psychiatrie depuis des années mais dans les faits, pour avoir un suivi avec un endoc et une équipe chirurgicale (même dans le publique) on demande à nos adelphes des papiers de psychiatres qui "valident" la transidentité comme s'il s'agissait d'une maladie. Pas étonnant que les psy soient dans cette même démarche abérrante. Puis en France, la psychanalyse fait des ravages. On m'a déjà sortis des théories freudiennes à la con parce que je suis lesbienne (j'ai changé de psy après ça...).
Vers chez moi, les structures RDR travaillent avec les assos LGBT+ et nottamment les assos trans. On peut faire analyser notre produit et nos hormones au même endroits. On doit acheter pas mal (surtout de l'oestro en injection, car pour une raison inconnue, ça n'est pas préscrit en france) sur internet. Et c'est cool d'avoir un espace safe où tester tout ça et où récupérer du matos d'injection safe.
Bref, j'espère que ta psy a changé ou que tu as changé de psy (ou que tu n'en a plus besoin, ça marche aussi)
La bise, prends soin de toi :)
Merci pour ton message, ça me va droit au cœur. :)
J'ai déjà eu droit à de "la vraie" transphobie/homophobie. Mais là, avec cette psy, c'était beaucoup plus subtil et pervers que ça.
C'était des phrases du genre "Mais tu sais, ça va être le parcours du combattant", "Je connais un patient qui a dû partir à Paris (pas du tout ma ville) pour voir un spécialiste", "Il y a plein de papiers, c'est l'enfer administratif...". Alors que d'habitude, quand j'avais besoin d'aide pour autre chose, le discours c'était "T'inquiète pas on est là", "Tu peux compter sur nous", "Je ne te lâcherai pas". Là, pas du tout. Le sous-texte c'était "Rends-toi compte que c'est la jungle et je ne te soutiendrai pas là-dedans".
Le pire a été la gestion de mon entourage. Quand j'ai annoncé une probable transidentité à des proches, ils l'ont très, très mal pris (insultes, coups pour certains, ignorance pour d'autres). Quand j'en ai parlé à ma psy, j'ai eu droit à cette phrase qui m'a marquée : "Cette annonce est un électrochoc pour tes proches, tu DOIS leur laisser le temps de digérer cette nouvelle."
Déjà, c'est dur à entendre. J'ai eu l'impression que ce n'était plus moi son patient, mais eux. Elle défendait leurs sentiments avant mon bien-être / ma vie. ET SURTOUT... elle a oublié que moi aussi je devais digérer ça. Elle a oublié que c'était encore plus dur pour moi de devoir accepter qui je suis tout en subissant ça...
Bref, il y a encore énormément de progrès à faire...
J'ai arrêté mon suivi psy. Pour l'instant, je crois que c'est moins dur de faire "comme si tout allait bien" et de jouer le rôle du "petit garçon rêvé" par ma famille pour ne pas les perdre, plutôt que de m'assumer et de devoir me séparer d'eux.

Dernière modification par Léodoaax (Aujourd'hui à 00:54)
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Léodoaax a écrit
Cette annonce est un électrochoc pour tes proches, tu DOIS leur laisser le temps de digérer cette nouvelle.
Ah oui quand même. C'est gerbant comme réponse et très dangereuse. Tu ne dois rien à personne (même à ta famille) et ce n'est pas à toi de dorlotter tes proches sur ce sujet. Ce n'est déjà pas facile de se comprendre et de se projetter quand on se pose des question sur son identité, ça devient malsain si en plus on doit prendre en charge le rejet voir la violence de son entourage.
Je suis désolée que tu ne puisse pas être toi-même dans ton cercle proche.
Tu as un cercle social où tu peux être plus sincère ? A l'OST la plus proche de chez moi, on dit souvent que la transidentité est personnel mais que le fait de transistionner est social. Par contre la transition n'a pas à se faire dans l'ensemble de ses cercles sociaux d'un coup. Tu peux tout à fait commencer par changer de prénom/pronom (et apparence si tu veux/peux) avec certaines personnes et pas d'autres.
Tu as des assos près de chez toi ? Le mieux ce serait que tu sois proche d'un pole de l'OST. Iels font de l'auto soutien et sont de très bon conseil (en tout cas près de chez moi).
Bon courage dans ton parcours de vie :)
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LaRieuse17 a écrit
Léodoaax a écrit
Cette annonce est un électrochoc pour tes proches, tu DOIS leur laisser le temps de digérer cette nouvelle.
Ah oui quand même. C'est gerbant comme réponse et très dangereuse. Tu ne dois rien à personne (même à ta famille) et ce n'est pas à toi de dorlotter tes proches sur ce sujet. Ce n'est déjà pas facile de se comprendre et de se projetter quand on se pose des question sur son identité, ça devient malsain si en plus on doit prendre en charge le rejet voir la violence de son entourage.
Je suis désolée que tu ne puisse pas être toi-même dans ton cercle proche.
Tu as un cercle social où tu peux être plus sincère ? A l'OST la plus proche de chez moi, on dit souvent que la transidentité est personnel mais que le fait de transistionner est social. Par contre la transition n'a pas à se faire dans l'ensemble de ses cercles sociaux d'un coup. Tu peux tout à fait commencer par changer de prénom/pronom (et apparence si tu veux/peux) avec certaines personnes et pas d'autres.
Tu as des assos près de chez toi ? Le mieux ce serait que tu sois proche d'un pole de l'OST. Iels font de l'auto soutien et sont de très bon conseil (en tout cas près de chez moi).
Bon courage dans ton parcours de vie :)
J'suis en phobie sociale, donc je vois très peu de monde en dehors de ma famille et de mes proches. Si je ne les avais plus, je serais seul. Vraiment très seul.
Un jour, j'ai réussi à dire merde. J'ai eu le courage d'aller me faire maquiller, de donner le prénom de mes rêves à la serveuse du Starbucks... (j'ai encore le gobelet
)bref, d'emmerder le monde. C'était incroyable, jusqu'au retour brutal à la réalité.
Du coup, aujourd'hui, je me tais. Même dans les rares endroits où je pourrais être moi-même, je n'ose plus, car le faire me fait trop souffrir au final car le contraste est trop dur. Alors j'essaie d'oublier et je pense à ce jour où j'aurai enfin MA vie. Cette vie où je ferai ce que je veux, où je ne serai plus emmerdé ni par la phobie sociale, ni par ma famille.
En tout cas merci, c'est gentil un p'tit message de soutien dans ce monde parfois si brutal et hostile.
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Crokococo a écrit
C'est quelque chose que j'ai vécu plusieurs fois, pour d'autre raison que les tiennes, mais c'est un sentiment terrible que de devoir ce reconditionner à l'image que les autres attendent de nous...
C'est brutal effectivement, et ça a tendance à créer une dissonnance dans la vie quotidienne, nottamment pour les PUD qui ont tendance à devoir (je dis bien devoir) se cacher de leur entourage, quitte à osculter une partie de soit auprès des autres.
En tout cas, si tu as besoin d'un endroit où parler sans jugement, n'hésite pas à revenir sur le forum. C'est important d'avoir le plus d'espace safe possible.
Prends soin de toi et bon courage dans ton parcour !
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