Arrêt de benzodiazépines

Mhh68

Bonjour à tous, j'écris ici dans l'espoir de recevoir une réponse d'anciens addicts aux benzodiazépines. J'en consomme quotidiennement depuis bientôt 6 mois. Ayant consommé pour la première fois très jeune (à l'âge de 15ans). Cette substance n'a cessé de revenir dans ma vie jusqu'à récemment ou c'est devenu régulier. Il y a 6 mois donc, j'ai commencé par deux Lexomil par jour puis j'ai escaladé à 4 valiums par jour. Actuellement j'ai réussi à baisser à un dans la journée mais je n'arrive pas à continuer mon sevrage. C'est une boucle qui se répète. Je prends la moitié ou les 3/4 du comprimé (donc 7.5mg), je ressens le manque et je reprends 1 comprimé entier le lendemain voir 2 dans la journée quand ça va vraiment pas. Actuellement, je n'ai plus aucune mémoire, capacité de concentration ou de former de nouveaux souvenirs et je n'arrive plus dutout à étudier. (Je fume aussi quotidiennement du cannabis). Je souhaiterai savoir si des personnes comme moi ont eu un vécu similaire et qu'est-ce qui les a aidé à décrocher complètement de cette addiction. (J'ai oublié de préciser que je bois presque tout les soirs en plus des benzos quand je ne peux pas fumer, par exemple quand je pars en vacances) J'espère avoir une réponse rapidement, merci d'avance.

filousky

Bonjour et bienvenue,

Je fais partie de ces anciens addicts aux benzodiazépines et le suis encore mais avec le même dosage que le tien, c'est à dire faible.
Les benzodiazépines, oui ça accroche mais ça peut se diminuer sans souci au cas ou ton anxiété n'est plus là. Le conseil est de diminuer très lentement en passant pas le Valium dont la demie vie est très longue (je suis couvert plus de 24 heures sur l'anxiété, et une bonne douzaine pour la sédation).
Tu prends aujourd'hui, 7,5 ou 10 mg de Diazepam par jour. Ce n'est pas un dosage qui va te demander un sevrage particulier, les posologies habituellement prescrites étant souvent de 3 cp par jour, soit 30 mg.

Tu as raison de t'inquiéter maintenant car j'ai développé dans les années 80 une forte dépendance au Tranxène 50 (devenu stupéfiant). J'en prenais 6 par jour et me suis fait hospitaliser 2 semaines pour un sevrage opiacé. Le service spécialisé d'un grand hôpital parisien n'a absolument pas pris en compte les 300 mg de tranxène mais m'a traité le manque opiacé. En 1989, le risque mortel du sevrage d'une telle quantité de benzodiazépine n'était pas scientifiquement enseigné. Un mois et demi après cet arrêt des opiacés + tranxène, une vague d'angoisse pure m'a submergée et j'ai douillé cher cher cher (2 ans de cauchemar hard). C'est devenu de l'histoire ancienne

Une consommation de 6 mois avec une seule prise par jour de 10 mg de diazepam, ce n'est pas la mer à boire que de stopper ça, sauf si ton anxiété revient en force à l'arrêt. Ce qui montrerait que tu as besoin de soigner cette pathologie qui rend la vie grise et chiante.

Pourquoi veux-tu te sevrer si ce comprimé fait que tu te sens simplement normal. L'abstinence n'est pas un but en soi et la dépendance (surtout à si faible dose) n'est pas une maladie non plus. Nous sommes tous dépendants de plein de choses. Il n'y a que dans le monde de la médecine que la dépendance à un produit est vu comme une pathologie à soigner. C'est très idiot et amène tout un tas de gens à souffrir parce que privés de la molécule qui les soulageait.

Personnellement, je prends depuis 23 ans Méthadone 100 mg/jour + Sertaline + 10 mg de Valium le soir au coucher.
Le tout arrosé d'un peu de cannabis.

Quand j'essaye de diminuer une de ces molécules, mon équilibre se met à vaciller et n'étant pas né pour vivre mal, je continue ce traitement qui me permet d'être juste bien (ça dure depuis 23 ans).

Cordialement

Fil - modérateur

LaRieuse17

Mhh68 a écrit
Actuellement, je n'ai plus aucune mémoire, capacité de concentration ou de former de nouveaux souvenirs et je n'arrive plus dutout à étudier.

Salut,

Ces symptômes me sont très familier. Et je pense qu'au vu de la faible dose de valium que tu prend, ça n'est pas cette consommation seule qui est en cause.

On ne le dira jamais assez : les benzos type valium, diazepam et encore plus avec le lorazepam ont une grosse interraction avec l'alcool. Ça perturbe nottamment grandement la mémoire. Lorazepam + alcool, je sais que j'ai beaucoup aimé mélangé les deux, mais clairement, les souvenirs sont flous.
Aujourd'hui, je suis punis par mes medecins hmm Je suis privée de Benzo... à mon grand regret.

Si ton but est d'arrêter ces symptômes, essaye de boire moins ou d'altérener les jours avec valium et les jours avec alcool (même si ça interferera quand même) histoire de mélanger les deux le moins possibles.

Prends soin de toiet bon courage !

Arrêt de benzodiazépines

Mhh68 a écrit

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