Snapchat est il le réseau social de la drogue comme l'affirme Darmanin

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krakra homme
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Snapchat est-il "le réseau social de la drogue", comme l'affirme Darmanin?
Pour le ministère de l'Intérieur, "Snapchat doit arrêter d'être le réseau de la drogue". Des études montrent que la plateforme n'est pas la seule à faire la part belle aux trafiquants.
Le HuffPost
DROGUES - Snapchat, l’application de partage de vidéos et de photos très prisée des jeunes, est devenue “le réseau social de la drogue” en favorisant les livraisons à domicile, a accusé ce mercredi 19 mai Gérald Darmanin.

“C’est sur Snapchat que les livreurs de drogue donnent leurs rendez-vous, comme vous donnez rendez-vous sans doute pour livrer une pizza. (...) C’est totalement démoralisé”, a déclaré le ministre de l’Intérieur sur France Inter, dénonçant une “ubérisation” du trafic via “les réseaux sociaux”.

.@GDarmanin : "@Snapchat doit arrêter d'être le réseau social de la #drogue" #le79interpic.twitter.com/SfK2nczeLw
— France Inter (@franceinter) May 19, 2021
Gérald Darmanin a appelé les dirigeants de Snapchat à “prendre (leurs) responsabilités” pour “arrêter d’être le réseau social de la drogue”. “Des scooters, des faux VTC, livrent à domicile pour éviter le travail que nous faisons dans l’espace public, c’est-à-dire en bas de l’immeuble”, a-t-il ajouté. Contacté par Le HuffPost, Snapchat n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.

Offres et promotions

L’utilisation des réseaux sociaux par les vendeurs de stupéfiants est documentée depuis plusieurs années maintenant. Les trafiquants y ont recours pour promouvoir leurs offres, notait ainsi dans un rapport de 2020 l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFTDT), qui ajoutait également que “le contexte de plus en plus concurrentiel incite au développement de véritables campagnes de publicités (offres promotionnelles ‘Black Friday’, campagnes d’affichage, etc.) et de marketing (sachets personnalisés, cadeaux) relatives aux produits disponibles”.

S’il y a actuellement peu de données disponibles en France sur l’usage spécifique de Snapchat dans ces trafics, plusieurs études menées en Europe permettent d’avoir quelques éléments plus détaillés.

Une enquête de terrain menée à la fin de l’année 2017 dans cinq pays nordiques (Norvège, Danemark, Finlande, Islande, Suède), et publiée dans la “Drug and alcohol review” estimait que Snapchat arrivait en troisième position en matière de plateforme de deal, derrière Facebook et Instagram.

Des profils plus visibles

Une autre étude menée deux ans plus tard au Royaume-Uni par VolteFace, une organisation spécialisée dans les politiques publiques de réduction des risques liés à l’usage de drogues, montrait que sur les près de 2000 personnes de 16-24 ans interrogées, 56% avaient vu de la publicité pour des stupéfiants sur Snapchat, contre 55% sur Instagram et 47% sur Facebook. Le cannabis arrivant en tête des produits mis en avant.

Les chercheurs notaient également que, contrairement à Facebook et Instagram, “les revendeurs Snapchat ne mentionnaient pas des problèmes de comptes ou de profils fermés. C’est également sur Snapchat que les revendeurs étaient le moins discrets”. Cela peut en partie s’expliquer par le fait que, contrairement à Facebook, Snapchat ne permet pas de trouver des profils d’utilisateur par mots-clefs.

L’étude notait enfin dans un cas d’étude sur l’Écosse que c’est bien la plateforme qui a été identifiée comme posant le plus de problèmes aux forces de l’ordre, en “matière de ressources et de personnels mobilisables”.

Si ces études confirment bien la place prépondérante de Snapchat dans la distribution de stupéfiants, elles ont comme biais de ne pas prendre en compte les autres outils assimilables que sont les messageries cryptées comme WhatsApp, et où il est particulièrement difficile d’obtenir des données chiffrées fiables. Enfin, si c’est probablement sur Snapchat que les dealers sont le plus visibles, difficiles de mettre uniquement cette plateforme au pilori du trafic face à ses concurrents Instagram et Facebook.

À cet égard, l’OFDT estimait dans un rapport intitulé “1999-2019 : Les mutations des usages et de l’offre de drogues en France”,  que “si le recours aux NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) est une réalité, il convient toutefois de ne pas l’exagérer ni d’en faire un élément de définition suffisant pour faire entrer une partie des réseaux de revente dans l’économie des plateformes”. L’observatoire ajoutait enfin peu après: “les méthodes ‘classiques’ dominent encore largement le marché”.

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