[ Centre de cure & SSR ]

Centre de suicide (Belgique/Suisse…)

Mathio a écrit

Ayant stopper net mon TSO ce 24 août

Comment s'est passé cet arrêt? est -il à ton initiative ou celle de ton psychiatre?
ca me semble hyper violent. pour ma part, si tu me stoppes mon TSO net je vais peut-être avoir des envies suicidaires.
Est-ce que toi ca te les as renforcées ou réveillées ou accentuées?
Quand tu as été longtemps sous TSO, l'arret peut etre suivi d'un PAWS, post accurate withdrall syndrome, un syndrome aigu de sevrage prolongé, qui dure à distance de l'arret en influant notamment l'humeur de manière très négative. pour ceux qui vivent cela, c'est comme un état post-sevrage extremement désagréable qui ne passe pas et se prolonge...

Je fais personnellement le choix du maintien sous TSO, je dis bien MAINTIEN. et c'est le cas de beaucoup de personnes ici: elles prennent un TSO au long cours, sans vouloir l'arrêter, car ca les fait gagner en confort de vie significativement. C'est un chemin d'acceptation souvent plutôt long... mais se libérer de l'obligation latente perpétuelle d'un sevrage insatisfaisant, permet pour certains d'entre nous dont moi l'acceptation de sa dépendance.
Ca a été pour moi une vraie libération l'acceptation de mes dépendances, une véritable renaissance. sur ce chemin j'ai du déconstruire tout ce que je pensais en mal de moi à cause de la stigmatisation des drogues et de ceux qui les consomment et parfois les aiment (dont moi). j'avais intégré une partie de cette stigmatisation, je me l'appliquais à moi-même. c'est un chemin qui continue toujours, prendre conscience de mes autostigmatisations, les deconstruire, me reconstruire plus libre et plus digne... et vivre enfin! m'ouvrir de nouvelles trajectoires.
Cette acceptation de ma dépendance m'a apaisé, a apaisé mes consommations, m'a apporté de la sérénité sur de nombreux aspects de ma vie psychique. elle a changé ma vie... en mieux!

mes usages ne font pas ma valeur, je suis tout autant digne que tout autre humain qui ne serait pas pharmaco-dépendant, ma dépendance n'est pas aliénante ni avilissante: elle fait partie de ma manière d'être au monde au mieux, elle m'aide à vivre, elle me soutient tout autant qu'elle m'ouvre la possibilité d'avenirs

voila je voulais juste te partager mon ressenti et mon expérience de la dépendance, et ce que m'a apporté l'acceptation de ma qualité de personne dépendante et la prise de conscience de ma condition de drogué: enfin un chemin ou je trouve un sens profond à mon expérience de la vie tout en la changeant positivement.

je te souhaite de trouver un chemin vers l'apaisement et la paix avec toi-même, sincerement, profondement, quel qu'il soit



Et soyez ici toustes remercié.e.s, cher.e.s camarades drogologues, pour ce chemin collectif que nous parcourons ensemble, pour l'énergie que donne la possibilité d'utiliser sa colère pour agir contre les injustices qui nous touchent, de vivre en humain digne, de ne plus être seul face à la violence de la stigmatisation. Mille mercis pour cette dignité retrouvée grâce à nos échanges, nos rencontres, les liens que nous tissons, la force qui nous unit.

Faisons bouger les choses, changeons le monde!
Leurs aliénations ne sont pas les nôtres!

Dernière modification par plotchiplocth (19 septembre 2023 à  12:36)

Comment s'est passé cet arrêt? est -il à ton initiative ou celle de ton psychiatre?
ca me semble hyper violent. pour ma part, si tu me stoppes mon TSO net je vais peut-être avoir des envies suicidaires.

Non c’est par moi même dans un concours de circonstances qui m’a fais décrocher…
J’étais à 40mg.

Je suis actuellement dans la Drôme mais habites sur Lyon.

Je vois le psychiatre du CSAPA une fois par mois du coup là on la fais par téléphone.

Il me dit que c’est bien et me met des trucs pour les symptômes (c’est un jeune psychatre et pas addictologue… Le CSAPA est en grosse deche de médecin…)

Il est déjà au courant pour mes idées suicidaire mais comme j’ai changé de médecin car l’ancien est parti (qui lui était addicto et très pro et humain c’est lui qui m’a détecté le TDAH par ex), dur de tout reexpliquer.

Oui pour les idées suicidaire c’est depuis toujours mais oui l’arrêt de la metha doit pas aidé effectivement…
Et puis je bois plus d’alcool qu’avant.
Ce qui n’aide pas non plus…
Mais qui soulage à court terme ce truc qui me soûl que j’ai en moi genre un poid a dezinguer…

Je rentre ce soir à Lyon. Demain j’ai RDV avec lui je vais lui en reparler mais bon relou.

Mais on évoquer aussi le fait de partir en cure, ce que je vais faire.
Pour faire le point.

Mais la méthadone j’en ai assez pris je sais pas si tu vois mais genre une forme de dégoût et de ras le bol… j’avais esseyer à la dure plusieurs fois, seul, sans succès…

Mais la d’être bien entouré dans la Drôme (je suis chez ma sœur qui est en colok ma cousine et y’a mon neveu une semaine sur deux), j’ai pas vraiment le temps de penser à la méthadone et je suis décidé à arrêter.

C’est quand je me retrouve seul genre début de soirée que je commence à picoler.
Et puis les soirées ici c pas ce qui manque je me suis mis dans des etats que j’avais rarement atteint (alcool plus weed, pas d’autre produits).

Voili Voilou quoi…

Encore merci

Biz

Dernière modification par Mathio (19 septembre 2023 à  13:53)

Est-ce que toi ca te les as renforcées ou réveillées ou accentuées?
Quand tu as été longtemps sous TSO, l'arret peut etre suivi d'un PAWS, post accurate withdrall syndrome, un syndrome aigu de sevrage prolongé, qui dure à distance de l'arret en influant notamment l'humeur de manière très négative. pour ceux qui vivent cela, c'est comme un état post-sevrage extremement désagréable qui ne passe pas et se prolonge...

J’ai vus mon Psychatre ce matin… Je lui ai parler du PAWS qu’il a regarder avec attention sur son PC…
Pour compenser ma descente d’alcool il m’a prescrit du Valium… A voir.

Non ça ne les a pas renforcé (quoique…?) car j’ai souvent des phases où ça reviens fort, et ce avant que je commence à prendre des prod.
C’est toujours présent dans ma tête genre c con mais la vie me soûl ne m’intéresse pas, j’aime pas les humains (pas tous bien sur mais en général). J’aime rien ni personne. Peut être un peu cru mais c mon ressenti même si j’aime sortir voir du monde…

Je veux trouver dans la mort cet apaisement que je souhaite tellement, depuis looongtemps.

M’enfin mon psychatre est toujours pas chaud pour que j’aille mourir tranquillou, ce que j’entends…

Plus de place à l’hôpital Croix Rousse (j’avais fais deux cures la bas… Équipe au top et belle rencontre)…

Donc on m’a proposé une clinique… J’ai pas de mutuelle mais ils sont en train de s’en occuper (Vive les CSAPA).
Jamais fais de clinique.
Avant Paris j’aimerais être clean sur l’alcool…

Fin voilà quoi

Allez des poutous

Dernière modification par Mathio (20 septembre 2023 à  16:18)

Il a l'air franchement bien ton CSAPA c'est cool d'être bien suivi. Je trouve ça intéressant que ton psychiatre se soit renseigné sur le PAWS.

Oui je lui ai dit grace à vous… moi meme je ne connaissais pas avant…
Et puis il est plutôt jeune et curieux, (je lui avais parler du HHC à l’époque et il s’était renseigné et m’avais dit de faire gaffe, etc).

Bref, non Nineta bien au contraire, ça fais plaisir d’être compris par ses paires…
Ça me touche beaucoup… Merci…

Bezosse

Dernière modification par Mathio (21 septembre 2023 à  20:09)