C’est l’été, il n’y a plus d’ARV !

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mikykeupon homme
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Depuis le début du mois, les personnes vivant avec le VIH sont confrontées à  des ruptures de stocks inacceptables de médicaments antirétroviraux. Ces ruptures dont la fréquence augmente depuis deux ans s´accroissent pendant l´été et ont semble-t-il été amplifiées par une grève des personnels de GlaxoSmithKline (GSK).
Alerté avant le départ de Roselyne Bachelot-Narquin pour Vienne, où se tient la conférence mondiale de lutte contre le VIH/sida, le cabinet de la ministre s´est assuré de faire parvenir à  Act Up-Paris un mail rassurant du vice-président chargé des affaires économiques et gouvernementale de GSK-France et un autre de la directrice adjointe de l´Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

Pratiquement une semaine plus tard, les ruptures d´antirétroviraux sont toujours d´actualité pour au moins cinq d´entre eux, fabriqués par les laboratoires GSK, Bristol-Myers Squibb (BMS) et Abbott. Les multiples lignes téléphoniques et fax mises en place par les laboratoires sont inefficaces.

L´Afssaps a demandé des vérifications auprès des laboratoires. Il semble que les laboratoires n´informent pas l´agence de l´état des stocks et des difficultés de leur répartition comme ils sont réglementairement tenus de le faire. À titre d´exemple l´agence apprenait hier que le Kivexa® avait « été remis à  disposition des hôpitaux hier et des grossistes aujourd´hui et non lundi » comme cela lui avait été annoncé vendredi par GSK.

Les autorités publiques ne semblent toujours pas en mesure de répondre efficacement à  l´urgence : faire cesser immédiatement ces ruptures d´accès à  des médicaments vitaux pour les séropositifs.

Outre la grève chez GSK, le motif généralement utilisé pour justifier les ruptures est « le système de quotas et de réexportation » (BMS, Abbott…). Ce système impose des quotas aux grossistes et répartiteurs pour ne pas qu´ils exportent des molécules dans des pays où leurs bénéfices seraient plus grands. Ce n´est pas le problème des malades et il est inacceptable que les logiques économiques de l´industrie pharmaceutique nous privent de traitement et mettent nos vies en danger.

L´attentisme des pouvoirs publics sur ce dossier est aussi grand que le mépris que manifeste l´industrie pharmaceutique à  l´égard des malades sur ce sujet.

Source : http://www.actupparis.org/spip.php?article4130

Un lien permets de dénoncer les manque de traitement, n'hésiter pas

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keiser
Nouveau Psycho
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75 messages
<<Ce système impose des quotas aux grossistes et répartiteurs pour ne pas qu´ils exportent des molécules dans des pays où leurs bénéfices seraient plus grands.>>

Je vais essayer de ne pas rire trop fort ... pour ne pas réveiller mon chien .

Je pense qu'il doit quand même être difficile de trouver des pays ou les maillons de le chaine commerciale pharmaceutique  prennent plus d'oseille qu'en France .

Ce qui est déjà  un scandale en soi  car j'estime que la distribution de ces lourds et onéreux traitements , devrait être assurée par les hôpitaux .

A titre d'info , pour mon traitement VHC , mon pharmacien prenait 30 % sur les 1300 euros  mensuel .
Avec dix personnes , il paye un employé , enfin si il le paye bien . lol !

Le prix du TT VIH est à  peu près équivalent .
Rien qu'une boite de ... oublié le nom !!!???
Vaut dans les 400 euros .

Alors je ne sais pas qui sort cet argument , mais je reste dubitatif .
Il doit y avoir  d'autres intérêts obscurs dans cette histoire .   

Il y a aussi l'histoire de l'Inde qui fabriquait des médocs à  très bas pris pour le marché des pays pauvres et qui à  été sommée de vite rentrer dans le rang , sous peine de sanctions .

Cette putain de maladie à  au moins un intérêt , c'est qu'elle rapporte gros à  ces enc.....
Qui ne prennent même pas la peine de se soucier de leurs clients .

Sordide ....

A ce propos ,  le Bresil peut être cité en exemple .

Une production pharmaceutique développée dans le cadre d´une politique de santé publique

L´originalité de la production des médicaments génériques au Brésil contre le sida tient à  son intégration dans une politique de santé publique qui a été définie au cours des années 1990. L´état a joué un rôle majeur pour impulser cette production, à  la différence de ce qui s´est passé en Inde où les incitations du marché pharmaceutique ont été prédominantes. En novembre 1996, un décret présidentiel proclame l´accès universel pour toutes les personnes atteintes du VIH/sida aux thérapies, y compris aux coûteuses molécules antirétrovirales. La fourniture de ces molécules est organisée par le Ministère de la santé qui achète les médicaments et en assure la distribution. Pour diminuer le prix de ces molécules et alléger les dépenses du Ministère de la santé, les laboratoires pharmaceutiques publics, qui sont la propriété de l´état fédéral ou des états locaux, sont mobilisés pour produire des génériques.


Mais avec notre gouvernement  qui voit des trotskistes partout , ici , ce n'est pas pour demain .
On entretient le trou de la sécu et on culpabilise la plèbe .

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages

keiser a écrit

...Ce qui est déjà  un scandale en soi  car j'estime que la distribution de ces lourds et onéreux traitements , devrait être assurée par les hôpitaux ...

Ca, c'est peut-être parce que tu n'en prends pas ; perso, si je devais me rendre à  la pharmacie centrale de l'hôpital le plus proche pour récupérer mon traitement, je ferais la gueule. Il est beaucoup plus confortable, moins stressant, et moins onéreux pour moi de le prendre en officine de ville...

J'ai déjà  parlé plusieurs fois des ruptures de stock pour les ARV VIH. Le dispatching au niveau national n'est pas au top... Et certains labos ont tord de fonctionner "à  flux tendu"...

Pour l'Inde, voici un lien d'Act-Up à  lire : http://www.actupparis.org/spip.php?article3978

Mais l'historique des génériques et des labos indiens est une longue histoire...

Quant à  la marge bénéficiaire d'un pharmacien d'officine sur un traitement ARV VIH, elle est loin d'être phénoménale, pour ne pas dire "insignifiante", en règle générale, par rapport à  son chiffre d'affaire...

Ceci dit, je n'ai jamais dit que les labos ne faisaient pas de tunes sur le dos des patients, bien au contraire...


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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keiser
Nouveau Psycho
Inscrit le 10 Mar 2010
75 messages
Je suis assez souvent allé chercher des médocs pour ma femme et vécu suffisamment avec elle pour être un minimum au courant .

La distribution peut être faite tout à  fait correctement si l'on s'en donne les moyens , ce n'est pas vraiment le problème .
Je persiste à  dire que cette situation exige des attentions particulières et je trouve dommage , malgré ce que tu dis , que cela tourne à  une histoire de business .
Désolé Alain , mais le pharmacien que je connais , m'a montré ses marges  et crois moi , elle ne sont pas négligeables .
Alors je n'ai rien contre le commerce , étant ancien commerçant , tu vois que je ne suis pas un sale collectiviste trotskiste . tongue
Parfois il y a  des priorités et le Brésil l'a bien compris .
Pour moi , c'est aussi simple que ça .

Bon ... Malgré tout ça , Je suis parfaitement conscient qu'en France et en rapport au reste du monde , nous sommes privilégiés .
Il est des pays ou le soin n'est même pas envisageable .

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
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9631 messages
Déjà  signalés en juin, les problèmes d'approvisionnement continuent de plus belle au cœur de l'été. La situation devient alarmante.

Comment un pays comme la France peut-il être confronté à  un tel phénomène? C'est la question que se posent de nombreux séropositifs sur l'ensemble du territoire. Certains ont alerté la rédaction de TÊTU et disent leur ras-le-bol. Marc, qui vit à  40 kilomètres de Cahors, précise qu'il a une pharmacienne motivée, compétente, et particulièrement impliquée. En mai une première fois, puis en juin, il a pourtant été confronté à  l'impossibilité de se procurer le Kivexa à  son officine. Malgré un dépannage de la pharmacie hospitalière de Toulouse, il a subi deux interruptions de traitement de 4 et de 6 jours. «Ce n'est pas la première fois que ça arrive, alors que je prends toujours deux à  trois jours de délai de sécurité.»
Marc conseille donc de prendre au moins quinze jours d'avance pour éviter la rupture et assurer une bonne observance. Il faut toutefois que le pharmacien accepte de «jouer» avec les dates de délivrance. Faire renouveler son ordonnance deux ou trois jours avant la fin de son traitement paraît aujourd'hui risqué.
Un problème national
Le problème concerne bel et bien l'ensemble du pays. A Paris, de nombreuses pharmacies se retrouvent dans l'impossibilité de délivrer les molécules. «Les labos travaillent à  flux tendu et nous font le coup chaque été. Cette fois-ci, les pharmacies hospitalières ne sont même plus en état de nous dépanner, elles sont confrontées au même problème» explique un pharmacien parisien. Certains séropositifs ne peuvent donc pas obtenir leur traitement avant leur départ en vacances. D'autres traitements seraient également concernés.
Les ruptures d'antirétroviraux continuent de plus belle et concernent plusieurs laboratoires. Act Up-Paris indique que ce phénomène remonterait à  deux ans. TÊTU avait d'ailleurs abordé ce sujet en juin (lire notre article). Alerté, le cabinet de Roselyne Bachelot a fait parvenir à  Act Up-Paris un mail rassurant du vice-président chargé des affaires économiques et gouvernementale de GSK-France et un autre de la directrice adjointe de l´Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). L'effet n'a pas été magique. Plus d'une semaine après, les ruptures d'antirétroviraux continuent de plus belle et concernent plusieurs laboratoires.
Un système à  améliorer d'urgence
Selon Act Up, «l'Afssaps a demandé des vérifications auprès des laboratoires. Il semble que les laboratoires n´informent pas l´agence de l´état des stocks et des difficultés de leur répartition comme ils sont réglementairement tenus de le faire.» Parmi les motifs invoqués, les laboratoires évoquent «un système de quotas et ré-exportation.» Act Up-Paris demande donc un approvisionnement immédiat des officines, ainsi que la mise en place d´une ligne d´urgence dédiée au ministère de la Santé, afin de traiter tous les problèmes de ruptures de traitements liés aux affections de longue durée. D'autres molécules seraient concernées. L'association réclame aussi une réglementation plus contraignante pour les laboratoires, afin d'assurer la continuité de l´accès aux traitements. Des investigations poussées de l'Affssaps paraissent aussi nécessaires. Comme souvent quand il s'agit du VIH, les hommes politiques restent plus que discrets. Et, ironie du sort, Roselyne Bachelot effectue demain, mardi 27 juillet, un déplacement (en Seine-Saint-Denis) sur le thème de la continuité des soins en période estivale.

Source : http://www.tetu.com/actualites/sante/an … uent-17588

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mikykeupon homme
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Et ca continue :

Act Up alerte sur des ruptures d'approvisionnement d'antirétroviraux dans les pharmacies

Depuis le début du mois de juillet, les personnes vivant avec le VIH sont confrontées à  des ruptures de stocks de médicaments antirétroviraux. Selon Act Up, ces ruptures dont la fréquence augmente depuis deux ans s´accroissent pendant l´été et ont semble-t-il été amplifiées par une grève des personnels de GlaxoSmithKline (GSK).
Alerté par Act Up avant le départ de Roselyne Bachelot-Narquin pour la conférence mondiale de lutte contre le VIH/sida, le cabinet de la ministre s´est assuré de faire parvenir à  l'association un mail rassurant du vice-président chargé des affaires économiques et gouvernementale de GSK-France et un autre de la directrice adjointe de l´Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

Pratiquement une semaine plus tard, les ruptures d´antirétroviraux étaient toujours d´actualité pour au moins cinq d´entre eux, fabriqués par les laboratoires GSK, Bristol-Myers Squibb (BMS) et Abbott, selon l'association.
"Les multiples lignes téléphoniques et fax mises en place par les laboratoires sont inefficaces", déplore Act Up.

L'Afssaps a demandé des vérifications auprès des laboratoires. Il semble que les laboratoires n´informent pas l´agence de l´état des stocks et des difficultés de leur répartition comme ils sont réglementairement tenus de le faire.

Pour Act Up, "les autorités publiques ne semblent toujours pas en mesure de répondre efficacement à  l´urgence : faire cesser immédiatement ces ruptures d´accès à  des médicaments vitaux pour les séropositifs".

Outre la grève chez GSK, le motif généralement utilisé pour justifier les ruptures est "le système de quotas et de réexportation" (BMS, Abbott…). Ce système impose des quotas aux grossistes et répartiteurs pour ne pas qu´ils exportent des molécules dans des pays où leurs bénéfices seraient plus grands.
"Ce n´est pas le problème des malades et il est inacceptable que les logiques économiques de l´industrie pharmaceutique nous privent de traitement et mettent nos vies en danger", réplique Act Up à  cet argument.

"L´attentisme des pouvoirs publics sur ce dossier est aussi grand que le mépris que manifeste l´industrie pharmaceutique à  l´égard des malades sur ce sujet", estime l'association qui demande la mise en place d´une ligne d´urgence unique au ministère de la Santé pour traiter tous les problèmes de ruptures de traitements liés aux affections de longue durée.

Source : http://v2.e-llico.com/actu-22349--trait … macies.htm

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
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keiser a écrit

Je suis assez souvent allé chercher des médocs pour ma femme et vécu suffisamment avec elle pour être un minimum au courant .
...
Désolé Alain , mais le pharmacien que je connais , m'a montré ses marges  et crois moi , elle ne sont pas négligeables ...

Je ne remets pas en cause ce que tu as pu vivre de douloureux avec ton épouse. J'ignore à  quelle époque ça remonte.

Malgré tout je souhaite préciser une chose, puisque je viens d'en parler avec "mon pharmacien" (et il m'a été difficile de trouver les décrets du CSP y compris sur le site de l'Ordre) : les marges bénéficiaires sont fixées par décret (CSP) ; elles sont fonction du montant du médicament et fonctionnent par tranches. Plus le prix du médoc est élevé, moins la marge est importante. Et elles sont (doivent être) identiques pour n'importe quelle pharmacie.

A titre d'info, vérifiée, cas perso, pour un traitement (trithérapie VIH) de 30 jours, pour du Combivir® facturé 376,86 € la boîte, et pour du Viramune® à  284,76 €, les marges bénéficiaires varient de 5 à  7 %.

Il est légitime de penser que ce n'est pas insignifiant comme j'ai pu l'écrire. Malgré tout, il faut tenir compte du chiffre d'affaire d'une officine pour relativiser. Fût un temps où ces marges étaient beaucoup plus importantes (à  l'époque où ce type de médocs coûtait d'ailleurs plus cher). A l'heure actuelle, ce n'est plus le cas. D'où d'ailleurs les problèmes rencontrés par certaines officines en train de fermer...

Quant aux marges des pharmacies hospitalières, c'est beaucoup plus complexe ; j'ai là , en revanche, un paquet de documents mais ça entraînerait sûrement une discussion trop longue... Les choses ne sont pas simples...

ps : je ne défends pas l'Ordre, je ne suis pas "épicier" (ouh la la !), je souhaite juste préciser quelques infos et j'ai bien compris que tu n'étais pas un "collectiviste trotskiste" (je cite) wink


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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