Recherche dans les commentaires de blogs

Le blog de A Narkia » Pourquoi je suis encore en vie, pourquoi je continue à  me révolter. » 05 juin 2013 à  15:17

Salut,

Non, je ne suis pas bouddhiste, je suis une athée plus que convaincue. ma religion, c'est la philosophie.

Ce que je dis sur la souffrance, je parle juste d'expérience. Lors de mon premier sevrage, dans le carnet que je tenais, j’avais écrit : "Je n'ai pas souffert puisque je ne ressens plus cette souffrance, elle n'existe pas puisque je ne la sens plus." Ce sont des choses que je me dis pour me forcer à  tenir le coup dans les moments difficiles.

J’avais aussi écrit cette phrase que j'aime beaucoup : "On ne tourne pas en rond, on avance, même si c'est parfois en pointillés".
On peut être complètement dévasté, mais un jour, c'est obligé, on aura un sourire, voire on rira à  un moment ou à  un autre. A ce moment là , la souffrance n'existera plus, elle peut disparaître, même si ce n'est qu'un instant.
C'est un, sentiment, un ressenti, pas un fait matériel vérifiable et mesurable.

Cette réflexion s'applique aussi au bonheur, au plaisir, ...
Par exemple, je peux aussi me dire que les shoots ne servent à  rien car ils m'apportent un soulagement des douleurs (physiques et psychologiques), un plaisir éventuellement, mais cela ne dure pas, donc ça ne sert à  rien.
Mais un plaisir ou un bonheur qui viendrait de quelque chose de construit, de durable, peut s'inscrire dans une réalité.

J'essaie de construire une philosophie qui me permet de survivre dans un monde auquel je ne suis pas adaptée.

Merci pour tes observations qui m'obligent à  me questionner, à  remettre en cause mon raisonnement, à  mieux le construire. Il ne faut pas oublier que j’explique que 'homme est une contradiction, donc tout raisonnement a ses failles. j'aime voir les choses comme des choses vers lesquelles je veux tendre et pas comme des choses établies et/ou à  établir. Il faut savoir ce vers quoi on veut aller mais pas imposer une réflexion immuable, tout se remet en question en permanence, tout est évolution, adaptation.

A bientôt,
A. …

Le blog de Cosmococcyque » Rendre l'opium inoffensif... » 31 mai 2013 à  10:35

Bravo pour cette phrase de Cocteau, elle dit tout.
Si il était possible de rendre l'opium non addictif, nous vivrions dans un monde merveilleux, où l'on soignerait les vagues à  l'âme avec de l'opium.
Mais est-ce souhaitable? Je ne saurais répondre...

Bon courage pour ton passage à  la méthadone! J'espère que ça t'apportera su soulagement et du mieux être, peut-être du plaisir. ^^

A.

Le blog de A Narkia » Pourquoi je suis encore en vie, pourquoi je continue à  me révolter. » 31 mai 2013 à  00:00

Bonsoir Bicide,

Si tu vois dans mon texte une apologie du suicide, c'est que j'ai du mal m'exprimer.

Bien sur, j'ai fait des TS, mon compagnon est mort en se suicidant, bref, ce n'est pas une notion pour moi, mais une réalité.

Ce texte parle de la révolte plutôt que du suicide. Et ce n'est pas en se tuant qu'on se révolte bien que c'est ce que l'on croit faire, c'est en vivant et en dénonçant les injustices que l'on observe et que l'on ressent.

Beaucoup se tuent à  cause du regard des autres, parce que ils ne se sentent pas acceptés. Quand on meurt, l'entourage est alors libre de propager son discours qui reste tout autant méprisant que du vivant de la personne. Crois moi, j'ai eu le malheur de vivre ça. Assister à  des funérailles où l'on sent que la famille et les proches ont honte de quelqu'un, le méprisent et ne veulent pas comprendre, qui il était, ni comprendre les raisons de son geste, ni même lui montrer d'amour. Une cérémonie où personne n'a fait d'hommage, où le prêtre ne parlait que pécher et repentance (moi, une bonne s œur m'a fait croire que j'aurais le droit de parler à  la fin, mais bizarrement, à  aucun moment on ne m'a fait signe de venir parler.
Bref, , ça te passe l'envie de te suicider!

Mieux vaut être vivant et se battre pour être respecté, et pour que chacun soit respecté, aimé, libre.

J'admire ceux qui ont eu le courage de faire ce geste de désespoir et de défi. Ils n'avaient plus la force de se battre et je suis triste pour eux.
Le suicide est la dernière révolte de celui qui n'a plus d'espoir.

Mais il faut tout faire pour continuer à  lutter, se dire si on souffre que cela n'est qu'un instant, qu'on est en évolution permanente et que donc, ce que l'on ressent ne sera plus la même chose dans une heure ou une semaine etc... Ça ne reviendra jamais de la même façon, on ne ressent jamais exactement deux fois la même chose, il y a toujours des circonstances qui créent des différences.

C'est une réflexion que j'ai eue et qui m'a aidé lors du sevrage que j’avais fait, ça m'avait aidé, ça m'aide toujours. La souffrance n'existe pas car elle n'est que dans l'esprit et l'esprit est un instrument capable de se métamorphoser, tantôt triste, tantôt joyeux, tantôt réflexif, etc. Tu ne pourras pas par exemple un an après une souffrance déterminée la ressentir comme tu l'avis ressentie à  l'époque. Elle n'est donc qu'une vue de l'esprit, elle n'existe pas. C'est le pendant de ce que tu dis quand tu dis que le bonheur n'existe pas.

Quand on est au bout, on se fixe de petits objectifs, tenir une heure, une journée, ... jusqu'à  ce que ça s'améliore, ça peut être long et difficile de se forcer à  rester en vie malgré la souffrance et l’impression qu'elle durera éternellement. Entre temps, tenir même si on ne sait pas pourquoi, s'y forcer. C'est comme ça que j'ai survécu, pour l'instant, à  mon deuil.
Alors se dire qu'on va tenir jusqu'à  demain, puis le jour d'après, .... tout en étant persuadé que ça n'ira jamais mieux et tenir, et on finit pas avoir des bonnes surprises, au moins des soulagements.
J'espère que c'est plus clair sur ce sujet.

A.

[img width=800 height=533]/forum/uploads/images/1369/1369988772.jpg[/img]

PS : Cette image dit "try again", ça na parle pas du suicide, mais des épreuves que nous traversons chaque jour. …

Le blog de A Narkia » Pourquoi je suis encore en vie, pourquoi je continue à  me révolter. » 28 mai 2013 à  23:25

Oui, je trouvais aussi que ça faisait beaucoup d'un coup, mais je n’arrivais pas à  sélectionner plus strictement. C'est la première fois de ma vie que je publie sur un site, va falloir que j'apprenne à  mieux gérer (comme le reste ;) ). Et je ne voulais pas résumer sa pensée en le paraphrasant, je n'ai pas la prétention de me mettre à  son niveau.

Vos commentaires me font bien rire, c’est toujours ça de pris.^^

A.

Le blog de A Narkia » Récit d'un sevrage » 28 mai 2013 à  23:20

Bonnie,

Ça fait plaisir pour toi de voir qu ça fait 8 ans, et ça donne de l'espoir. Mais c'est sur que le chemin est long et qu'on reste très certainement marqué à  vie, c'est comme une maladie chronique à  apprendre à  gérer, des pulsions à  apprendre à  canaliser.
En tous cas, merci pour ton message et continues à  tenir.

A.

Remonter

Pied de page des forums